Mesurer l’impact des migrations

Résultats pour les travailleurs émigrant sur divers axes migratoires



L’impact des migrations de main-d’œuvre est souvent abordé du point de vue des pays d’origine ou de destination des migrants. On s’intéresse généralement moins aux travailleurs migrants et à leur expérience migratoire – un vide que l’OIT s’efforce de combler grâce à quelques-unes de ses recherches actuelles.

Le Service des migrations de main-d’œuvre tient à documenter l’impact des programmes/régimes de migration de main-d’œuvre sur toute une série de variables relatives aux conséquences pour les travailleurs migrants, comme les salaires, la durée de travail, le perfectionnement des compétences et la protection sociale. Dans ce contexte, les «programmes/régimes de migration de main-d’œuvre» sont des programmes montés conjointement par les pays d’origine et de destination, qui régissent habituellement les séjours temporaires des travailleurs migrants et concernent essentiellement des emplois peu ou moyennement qualifiés, souvent sur la base de quotas. Nous espérons que la recherche menée dans ce domaine permettra finalement d’identifier les modèles de programmes ou les politiques qui rendent l’expérience migratoire particulièrement bénéfique ou problématique pour les travailleurs migrants (par exemple en ce qui concerne leur traitement ou leurs perspectives économiques futures).

Recherche sur l’axe migratoire Indonésie – République de Corée

Sur la base d’un questionnaire élaboré par l’OIT, une enquête a été diligentée dans trois villages indonésiens qui accueillent un grand nombre de migrants de retour de la République de Corée, pour en savoir plus sur leurs salaires, leur durée de travail, le développement de leurs compétences et leur protection sociale avant, pendant et après leur expérience d’émigration.

Le partenariat KNOMAD: Mesurer les coûts de la migration

Le Groupe de travail thématique sur les migrants peu qualifiés, dans le cadre du Partenariat mondial pour les connaissances sur les migrations et le développement (KNOMAD en anglais), initiative coordonnée par la Banque mondiale et coprésidée par l’OIT, a développé un projet avec un double objectif: (i) identifier des stratégies afin de minimiser les coûts pour les travailleurs migrants et (ii) identifier les dispositions des accords bilatéraux et multilatéraux qui sont bénéfiques pour les travailleurs, les employeurs et les pays d’origine et de destination. En effet, l’OIT a toujours considéré la coopération entre Etats comme un moyen puissant de protéger les travailleurs migrants, comme en atteste l’adoption en 1949 de la convention n° 97, et de la recommandation n° 86 qui l’accompagne, qui présente un modèle d’accord bilatéral sur la migration en annexe.

Dans le cadre de ce projet, quelque 150 accords bilatéraux et multilatéraux ont été répertoriés, classés et analysés.

Pour plus d’informations, veuillez consulter: Résumé de recherche

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Sur la base des thèmes de l’accord-modèle.

Il est maintenant prévu d’approfondir les connaissances et d’étudier comment les accords bilatéraux sont mis en œuvre, avec quels résultats pour les migrants, en s’appuyant sur une méthodologie à base d’études de cas sur trois des quatre axes de migration. En matière de réduction des coûts, en plus du coût financier du recrutement, les coûts sociaux seront intégrés dans l’analyse et une étude de la chaîne de valeur des coûts liés à la migration va être entreprise.