L'éducation sur le VIH/sida des travailleurs du secteur des transports: une approche novatrice pour cibler une menace invisible

Article | 18 octobre 2011

Népal – Août 2008

Photofor Nepal 2

Contexte

Toucher le secteur informel, très peu structuré, avec les campagnes de prévention du VIH se révèle particulièrement délicat. Les travailleurs du secteur des transports en particulier sont plus difficiles à atteindre en raison de leur forte mobilité. Leur vulnérabilité au VIH s’explique par cette mobilité, le revenu et le temps libre dont ils disposent, et l’éloignement de leur famille. Le présent article décrit une approche novatrice pour toucher cette communauté.

Description

Les ressources pour cette campagne ont été combinées et mobilisées dans le cadre d’un partenariat entre les syndicats du secteur des transports et une ONG (Himalayan Social Welfare Organization). Les syndicats ont mis leurs bureaux à disposition pour créer des centres d’information installés près de plusieurs arrêts de bus de la ville. Les syndicats et l’ONG proposaient gratuitement les services d’éducateurs sur le VIH; ces derniers ont travaillé dans les centres d’information et visité les garages du secteur pour promouvoir un comportement sexuel plus sûr auprès des travailleurs, via plusieurs canaux de communication. Une version modifiée d’un jeu de plateau local utilisé pour faire passer des messages sur le VIH/sida, les IST et l'usage du préservatif a rencontré un large succès.

Enseignements

La mobilisation des syndicats et de la société civile a joué un rôle vital et renforcé la viabilité du programme. Les travailleurs organisés sont motivés et pleins de ressources, et cette énergie peut être canalisée pour promouvoir des messages de santé destinés au secteur non structuré de l'économie informelle. Les arrêts de bus sont des zones d’attente qui concentrent des travailleurs du secteur des transports et donnent aux pairs-éducateurs l’occasion d’entamer des discussions sur des questions liées au VIH/sida.

Etapes suivantes

  • Continuer à soutenir les syndicats et les ONG pour qu'ils participent aux activités et les intensifient dans le secteur informel.
  • Partager les coûts des centres d’information, ce qui motiverait les syndicats à poursuivre les activités.
  • Améliorer l’accès du secteur informel à la prise en charge et au soutien, au plan national.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Mme Malati Maskey, actuelle Coordonnatrice nationale du projet, Programme d’éducation sur le VIH/sida sur les lieux de travail de l’OIT, Népal, visitor1ktm@ilo.org