Travail forcé

Le Japon renforce son engagement dans la lutte contre le travail forcé

Le Japon devient le 177e Etat Membre à ratifier la convention n° 105 sur l'abolition du travail forcé.

Actualité | 19 juillet 2022
GENÈVE (OIT Infos) – Le 19 juillet 2022, le gouvernement du Japon a déposé auprès de l'Organisation internationale du Travail l'instrument de ratification de la convention (n° 105) sur l'abolition du travail forcé, 1957, devenant ainsi le 177e Etat Membre de l'OIT à ratifier cette convention.

La convention n° 105 est la huitième convention fondamentale ratifiée par le Japon, qui oblige les Etats parties à supprimer et à ne recourir à aucune forme de travail forcé. Cette ratification témoigne de l'engagement ferme du Japon à protéger les principes et les droits fondamentaux au travail, et à lutter contre le travail forcé sous toutes ses formes.

Selon les dernières estimations mondiales, 24,9 millions de personnes dans le monde sont en situation de travail forcé, dont 16 millions exploitées dans le secteur privé, 4,8 millions victimes d'exploitation sexuelle forcée et 4 millions de personnes victimes de formes de travail forcé imposées par l'État. La prévalence du travail forcé est la plus élevée en Asie-Pacifique, où quatre personnes sur 1 000 en sont victimes. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a accru le risque pour de nombreux travailleurs vulnérables d'être piégés dans le travail forcé.

En déposant l'instrument de ratification, S.E. M. Yamazaki Kazuyuki, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire et Représentant permanent du Japon auprès de l'Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, a déclaré: «Je suis très heureux d'avoir l'occasion de remettre l'instrument de ratification par le Japon de la Convention sur l'abolition du travail forcé. Pour que le Japon puisse ratifier la Convention, il était nécessaire de modifier les lois nationales pertinentes, notamment la législation relative aux employés du gouvernement. La Diète* a donc apporté l'année dernière les modifications nécessaires aux lois concernées, créant ainsi un environnement propice à la ratification. Dans le cadre de ce processus, le gouvernement japonais s'est également efforcé de renforcer sa coopération avec ses partenaires sociaux sur les questions de travail. Cette ratification démontre l'engagement ferme du Japon à se conformer aux normes internationales du travail. Nous pensons également que notre ratification de la Convention contribuera à faire progresser les efforts internationaux pour l'abolition du travail forcé. Ces dernières années, le Japon a doublé ses contributions volontaires aux opérations sur le terrain qui renforcent le respect des normes internationales du travail, et il y consacrera 15,1 millions de dollars supplémentaires cette année.»

En recevant l'instrument de ratification, M. Guy Ryder, Directeur général de l'Organisation internationale du Travail, a déclaré: «Le Japon est un partenaire précieux dans la promotion de la justice sociale et du travail décent, notamment en Asie et dans le Pacifique. En ratifiant la convention n° 105, le gouvernement du Japon réaffirme son engagement continu à respecter, promouvoir et garantir les principes et droits fondamentaux au travail. La convention n° 105 est l'une des principales normes internationales ayant pour objectif d'éradiquer les pratiques de travail forcé, ce qui constitue une question particulièrement urgente comme le démontrent les estimations mondiales de l'OIT. Je suis donc très heureux de recevoir cet instrument qui constitue un pas important vers la ratification universelle des conventions sur le travail forcé et la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030, et plus particulièrement la cible 8.7 des Objectifs de développement durable (ODD)

La convention n° 105 entrera en vigueur au Japon un an après le dépôt de l'instrument de ratification auprès de l'OIT.

À ce jour, le Japon a ratifié 49 conventions (dont 33 sont en vigueur).

Pour plus d'informations, veuillez-vous référer à la base de données sur les normes internationales du travail NORMLEX.

* NDLR: Parlement bicaméral japonais