Des emplois qui aident les quartiers à se remettre des tremblements de terre
Après les tremblements de terre qui ont frappé la Syrie et la Turquie au début de cette année, les travaux de rétablissement des infrastructures de l'OIT ont engagé les communautés dans le déblaiement des débris et des décombres à Alep, rendant de nombreuses rues accessibles et créant des centaines d'emplois à court terme.

Fin juillet, 29 sites dans les quartiers Al-Salheen et Al-Fardous d'Alep ont été débarrassés des débris et des décombres, rendant ainsi 45 rues d'une superficie de 5 600 mètres carrés accessibles aux communautés locales. Au total, 6 600 journées de travail pour 100 travailleurs ont été créées à ce jour. Les communautés ont bénéficié à la fois d'emplois décents et de la remise en état des infrastructures locales.
Nous avons demandé à quelques habitants d'Alep qui ont participé aux travaux de réhabilitation ou en ont bénéficié de nous parler de leur expérience dans le cadre de cette initiative.
Zakaria, travailleur communautaire:

Architecte Latifa Mohammad, superviseur de chantier
«Lorsque j'ai eu cette opportunité, j'ai ressenti un mélange de joie et de peur. J'étais heureuse parce que j'étais sur le point de commencer mon premier emploi et d'acquérir de l'expérience pour l'avenir, ce qui m'aidera à saisir les opportunités d'emploi futures. Mes craintes concernaient tout d'abord la sécurité, car nous travaillions dans une zone où il y avait des débris de tremblement de terre, ce qui pouvait être dangereux. Mais sur le terrain, j'ai constaté que toutes les mesures de sécurité étaient prises pour les travailleurs et pour moi, ce qui nous a donné un sentiment de sécurité, à moi et aux travailleurs.
Mon autre inquiétude était liée au fait que j'étais une femme dans mon premier emploi. Je craignais d'être une femme (travaillant dans une situation) difficile. Mais lorsque je suis arrivée sur le lieu de travail, j'ai constaté qu'il y avait de la flexibilité et de la coopération entre les équipes. C'est aussi notre ville, nous sommes résidents d'un même quartier, nous avons donc été acceptées par la communauté.»
Ingénieur Thaer Rahal, directeur des services municipaux dans le quartier de Bab Al-Nayrab

«Il y a un grand besoin d'interventions à forte intensité de main-d'œuvre dans les zones d'Al-Fardous et d'Al-Salheen en raison de la surpopulation de la zone et de l'inaccessibilité des machines lourdes, ainsi que de la présence de nombreux bâtiments, dont certains constituent une menace pour la sécurité publique.»
Imad, propriétaire d'une parfumerie dans le souk Al-Fardous

«J'ai bénéficié d'une grande compréhension et coopération de la part des groupes de travail sur place qui ont sécurisé une entrée temporaire à mon magasin pendant leurs travaux. J'ai remarqué une augmentation de la circulation des piétons et des voitures. Les voitures peuvent maintenant entrer dans le marché après la réouverture de la route principale qui y mène. Je suis reconnaissant pour ce travail.»
Prochaines étapes
Le développement des compétences et l'amélioration de l'employabilité des travailleurs constituent la «stratégie de sortie» de l'OIT pour les bénéficiaires qui ont entrepris les travaux de rétablissement de la sécurité communautaire. Les travailleurs temporaires désireux de travailler et d'apprendre davantage se verront offrir des possibilités d'apprentissage sur le lieu de travail par le biais d'un programme de subventions salariales en partenariat avec des entreprises locales.Au moins 100 bénéficiaires sélectionnés bénéficieront d'une aide à la transition vers un emploi formel ou un emploi indépendant par le biais d'un programme d'apprentissage, comme convenu entre l'OIT et les employeurs souhaitant les recruter. La sélection se fera en fonction des compétences, des demandes du marché du travail et des aspirations des travailleurs.