Droits des joueurs de football

L'OIT soutient les discussions sur le travail décent dans le secteur du football professionnel

Une réunion s’est tenue à l’OIT suite à l'Accord mondial sur le travail de 2022 entre le World Leagues Forum (WLF) et la Fédération Internationale des Associations de Footballeurs Professionnels (FIFPRO).

Actualité | 16 janvier 2023
© EU Civil Protection and Humanitarian Aid
GENÈVE (OIT Infos) – L'OIT s'est félicitée des discussions avec le World Leagues Forum (WLF) et la Fédération Internationale des Associations de Footballeurs Professionnels (FIFPRO) pour approfondir les questions de travail décent dans le secteur du football professionnel.

La réunion, qui a eu lieu le 12 janvier au siège de l'OIT à Genève, a vu la participation du Directeur général de l'OIT, Gilbert F. Houngbo, et des Secrétaires généraux des deux organisations, respectivement Jérôme Perlemuter (WLF) et Jonas Baer-Hoffmann (FIFPRO).

L'objectif était de discuter de la future coopération potentielle entre l'OIT et les partenaires sociaux du secteur du football professionnel et de faire le point sur l'Accord mondial du travail (AMT) signé entre la FIFPRO et le Forum mondial des ligues en septembre 2022.

L'Accord mondial sur le travail est une étape importante dans la résolution des problèmes de travail décent dans le sport et dans la promotion de la durabilité de l'industrie du football. Pour ce faire, elle s'appuie sur un pilier essentiel de l'approche de l'OIT en matière de travail décent: le dialogue social.»

Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l'OIT
L’AMT (GLA en anglais) est un accord novateur qui vise à stabiliser l'environnement du football professionnel en renforçant les représentants des employeurs et des employés au niveau mondial et en promouvant des conditions d'emploi équitables dans le football. Il couvre le réseau de 66 syndicats nationaux de joueurs de la FIFPRO, qui représentent ensemble plus de 60 000 footballeurs professionnels, et le groupe de 44 ligues nationales de le WLF comprenant quelque 1 100 clubs.

«L'Accord mondial sur le travail est une étape importante dans la résolution des problèmes de travail décent dans le sport et dans la promotion de la durabilité de l'industrie du football. Pour ce faire, elle s'appuie sur un pilier essentiel de l'approche de l'OIT en matière de travail décent: le dialogue social», a déclaré le Directeur général de l'OIT, Gilbert F. Houngbo. «Certaines des initiatives que vos deux organisations ont déjà prises dans le cadre de l'Accord mondial sur le travail, notamment sur la gestion des traumatismes crâniens, démontrent que le dialogue peut conduire à une vision commune de la protection des athlètes et du développement du sport», a-t-il ajouté.

«Les relations entre employeurs et employés doivent occuper une place importante dans le processus décisionnel du football international. Des questions telles que la surcharge du calendrier et la santé des joueurs doivent être abordées de manière collective. Un grand merci à l'OIT et au Directeur général Houngbo pour leur soutien continu», a déclaré Jérôme Perlemuter après la réunion.

«La coopération avec l'OIT et son soutien sont essentiels au niveau national, régional et international pour promouvoir les droits fondamentaux au travail. Gérer l'avenir du travail nécessite un dialogue toujours plus étroit entre employeurs et employés et nous sommes heureux que l'AGL ait pu montrer au Directeur général les progrès réalisés en matière de santé et de sécurité au travail en seulement quelques mois d'existence de ce nouveau cadre de négociation internationale», a déclaré Jonas Baer-Hoffman.

L'Accord mondial sur le travail suit suit les principes et droits fondamentaux au travail énoncés par l'OIT dans la Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail de 1998, qui a été modifiée en 2022. Elle est également conforme aux points de consensus du Forum de dialogue mondial de l'OIT sur le travail décent dans le monde du sport (2020). L’Accord se réfère également aux conventions internationales du travail (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, et (n° 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949.