G20 Faits et Chiffres

Un aperçu des faits et chiffres du monde du travail dans les pays du G20.

Développement économique et de l’emploi

  • Suite à une légère baisse du PIB en 2017, une hausse de 3,9 pourcent est prévue en 2018 dans des pays du G20. La croissance globale est principalement portée par les pays émergents du G20 (5,3 pourcent) pendant que les pays plus avancés du G20 affichent une croissance plus modérée (2,4 pourcent).
  • Dans les pays du G20, le taux de chômage atteint 5,2 pourcent en 2017, une baisse de 0,4 point de pourcentage depuis son point le plus haut en 2009. Les projections estiment qu’il atteindra 5,1 pourcent en 2018.
  • Le chômage des jeunes (13,1 pourcent en 2017) reste une préoccupation majeure et est en moyenne 2,5 fois plus élevé que le taux de chômage global.
  • Au cours des 20 dernières années, l’écart entre les sexes dans le taux de participation au marché du travail a diminué de 5,8 points de pourcentage dans les pays avancés du G20 (projeté à 13,8 pourcent en 2018). L'écart a toutefois augmenté de 2,3 points de pourcentage dans les pays émergents du G20 (projeté à 30,5 pourcent en 2018).
  • Emploi informel: D’importants progrès ont été réalisés dans le passé en matière de réduction de l'emploi informel. Toutefois depuis 2012 les chiffres n’ont pas significativement changé, le taux d’emploi informel du G20 reste élevé tant pour les femmes (33%) que pour les hommes (40%). L'emploi informel est en moyenne 4,5 fois plus répandu dans les pays émergents que dans les pays avancés du G20.

Salaires et inégalités

  • Entre 2012 et 2015, la croissance des salaires réels a ralenti dans les économies émergentes du G20, passant de 6,9 pourcent par an à 2,9 pourcent par an. En 2016, cette tendance s’est inversée, le taux de croissance a atteint 4,9 pourcent en 2016 avant de retomber à 4 pourcent en 2017. Parallèlement, dans les économies avancées du G20, la croissance des salaires réels est passée d’environ 0,2 pourcent par an en 2012 à environ 1,7 pourcent en 2015. Cependant, la croissance des salaires réels a de nouveau diminué pour s'établir à 0,9 et 0,4 pourcent en 2016 et 2017 respectivement. En conséquence, le différentiel de croissance des salaires entre les économies avancées et émergentes du G20 a fortement diminué.
  • L’inégalité salariale continue à être une préoccupation majeure. Dans plusieurs pays, l'inégalité salariale a augmenté depuis le début des années 2000, les plus fortes augmentations ont été enregistrées en Indonésie (+ 22%), en République de Corée (+ 19%), en Australie (+ 15%) et aux États-Unis (+ 12%). D’autres pays ont connu une diminution des inégalités salariales, les baisses les plus significatives ont été enregistrées au Brésil (-37%), en Russie (-30%), en Inde (-25%) et au Chili (-24%).
  • L'écart de rémunération entre hommes et femmes en termes de salaire horaire brut est le plus élevé dans les économies émergentes. L'Inde, le Mexique et l'Afrique du Sud, par exemple, présentent des écarts salariaux supérieurs à 40 pourcent, soit deux fois plus que dans les pays les plus avancés du G20.

L'avenir du travail dans les pays du G20 et au-delà

  • Technologie et emploi: L’innovation technologique à ce jour ne semble pas avoir entraîné une augmentation significative du chômage. En particulier dans les économies avancées du G20, les coûts de la numérisation (par exemple, en termes de coûts de stockage) ont fortement diminué depuis le milieu des années 90. Par ailleurs, les taux de suppression d’emplois ont effectivement diminué. Cependant, l'inégalité des revenus augmente parallèlement à la baisse des coûts de stockage des données. [Lire la suite]
  • Polarisation croissante du marché du travail: À mesure que des emplois sont supprimés dans le secteur manufacturier et dans certaines parties du secteur des services (par exemple, le commerce en gros et le commerce de détail), les emplois dans les secteurs peu et hautement qualifiés ont augmenté. Des études sur la robotisation montrent que la destruction d’emploi est importante pour les tâches de routine (tâches pouvant être facilement reprises par un logiciel avec robots pilotés), y compris dans de nombreux secteurs de services où la numérisation et l’intelligence artificielle jouent un rôle plus important. [Lire la suite]
  • Demande croissante pour les aptitudes cognitives et sociales de haut niveau: Dans de nombreux pays du G20, le travail évolue vers des emplois nécessitant des compétences cognitives et socio-affectives de haut niveau ou qui sont caractérisés par des tâches non standardisées, tandis que les emplois à tâches répétitives ont, dans une certaine mesure, tendance à être automatisés ou délocalisés. Cette transition constitue un défi majeur pour les systèmes d'éducation et de formation professionnelle, et concerne particulièrement les travailleurs peu qualifiés qui auront besoin de faire une reconversion importante. [Lire la suite]
  • Protection sociale: Dans la plupart des pays du G20, les systèmes de protection sociale couvrent les travailleurs ayant un emploi formel. Cependant, ces systèmes doivent être réformés de manière innovante pour assurer une protection sociale universelle à l’avenir, particulièrement pour répondre aux besoins des personnes travaillant dans l’économie informelle ou ayant des formes d'emploi non standard. [Lire la suite (en anglais)]
  • Changement démographique: La plupart des pays émergents du G20 ont des difficultés à intégrer les jeunes dans leurs marchés du travail. La situation est différente dans les pays avancés du G20, où le vieillissement de la population contribue à une population active qui rétrécit. La population vieillissante pourrait offrir de nouvelles opportunités d’emploi (par exemple dans l’économie des soins), mais elle exercera une pression accentuée sur la main-d’œuvre active, qui devra maintenir les systèmes de sécurité sociale sur lesquels un nombre croissant de retraités dépendent. À moyen et à long terme, ce défi devrait se concrétiser dans toutes les économies du G20. [Lire la suite]
(Dernière mise en 2018 / Source: ILO STAT)