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Observation (CEACR) - adoptée 2023, publiée 112ème session CIT (2024)

Convention (n° 100) sur l'égalité de rémunération, 1951 - Bélarus (Ratification: 1956)

Autre commentaire sur C100

Observation
  1. 2023
  2. 2016
  3. 2001

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Articles 1 et 2 de la convention. Écart de rémunération entre femmes et hommes. Depuis plusieurs années, la commission prie le gouvernement de prendre des mesures pour combler l’écart de rémunération persistant entre femmes et hommes. La commission note que, dans son rapport, le gouvernement dit que l’écart de rémunération entre femmes et hommes s’est resserré de 23,4 pour cent en 2014 à 21,5 pour cent en 2016. Elle note avec regret que l’écart de rémunération entre femmes et hommes est remonté à 25,4 pour cent en 2017. La commission prend à nouveau note de l’écart de rémunération entre femmes et hommes dans certains secteurs: à titre d’exemple, en 2017, le salaire mensuel moyen d’une femme équivalait à 76,9 pour cent de celui des hommes dans l’industrie, à 74,7 pour cent dans la finance et à 76,3 pour cent dans la réparation d’automobiles et de motocycles. Elle note que l’écart de rémunération entre femmes et hommes est généralement plus élevé dans les secteurs traditionnellement dominés par les hommes et moins élevé dans ceux traditionnellement dominés par les femmes (par exemple, dans l’agriculture, où le salaire moyen des femmes équivalait à 88,7 pour cent de celui des hommes). Le gouvernement réaffirme que l’écart de rémunération actuel entre femmes et hommes est essentiellement dû à la part élevée d’hommes qui travaillent dans les secteurs de l’économie qui impliquent des conditions de travail «dangereuses et insalubres», avec plus de pression, ce qui explique qu’ils touchent des salaires supérieurs, par exemple l’industrie, la construction, le transport et la communication. Afin d’augmenter les possibilités d’emploi des femmes, y compris dans les secteurs fortement rémunérés, le gouvernement dit qu’il révise la liste des emplois manuels lourds et des emplois comportant des conditions de travail «dangereuses ou insalubres» pour lesquels une femme ne peut être occupée, conformément à la décision no 35 du 12 juin 2014 du ministère du Travail et de la Protection sociale. À ce sujet, la commission rappelle qu’il est important de prendre des mesures pour protéger la sécurité et la santé de tous les travailleurs, indépendamment de leur genre, tout en tenant compte des différences de genre concernant les risques particuliers pour leur santé, et renvoie à ses commentaires au titre de l’application de la convention (no 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958. Le gouvernement dit également que, compte tenu que l’intégration des questions de genre dans l’éducation et les médias constitue un outil efficace pour éliminer les stéréotypes de genre, plusieurs éléments de formation et d’éducation aux questions de genre sont inclus dans les cours de perfectionnement des enseignants qui travaillent avec des enfants, des adolescents et des jeunes. La commission prie le gouvernement de redoubler d’efforts pour réduire l’écart de rémunération croissant entre femmes et hommes et ses causes sous-jacentes, notamment les stéréotypes qui prévalent concernant les préférences, aptitudes et «prédispositions» des femmes pour certains emplois, par exemple moyennant des activités de sensibilisation et des initiatives d’information visant à déconstruire les opinions attribuant des compétences, des rôles et des professions spécifiques aux filles, aux garçons, aux hommes ou aux femmes qui sont essentielles pour promouvoir la présence de plus de femmes dans les secteurs et les emplois à prédominance masculine, ainsi que de plus d’hommes dans les secteurs et les emplois à prédominance féminine. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir: i) des informations sur les mesures prises ou envisagées pour améliorer l’accès des femmes à un plus large éventail de possibilités d’emploi, y compris à des postes de haut niveau et dans des secteurs dans lesquels elles n’ont actuellement pas le droit de travailler; et ii) des statistiques actualisées sur les salaires des femmes et des hommes, notamment des données ventilées par sexe, secteur d’activité et catégorie professionnelle.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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