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Demande directe (CEACR) - adoptée 2022, publiée 111ème session CIT (2023)

Convention (n° 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975 - Fidji (Ratification: 2013)

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Demande directe
  1. 2022
  2. 2019
  3. 2015

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Article 1 de la convention. Élaboration et mise en œuvre des politiques et des programmes d’orientation et de formation professionnelles. Le gouvernement indique que le processus de mise en œuvre de la première politique en matière d’éducation et de formation techniques et professionnelles (EFTP) a démarré en 2020. La coordination du processus est assurée par le ministère de l’Enseignement, du patrimoine et des arts (MEHA) et par le département de la Formation à la technologie et aux compétences professionnelles (TEST), avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de la Coalition Australie-Pacifique pour la formation (APTC). En outre, le développement de la politique de l’EFTP se fera en concertation avec un large éventail de parties prenantes telles que l’Université nationale de Fidji, le Centre national pour l’emploi (NEC) et la Commission de l’enseignement supérieur de Fidji (FHEC). Le gouvernement indique que deux réunions de consultation ont eu lieu à cet effet et que deux points fondamentaux ont été mis en exergue. Tout d’abord, il faut sensibiliser la population fidjienne à l’importance de l’EFTP en tant que moteur de l’économie de Fidji, étant donné qu’une proportion des possibilités d’emploi estimée à 80 pour cent est en rapport avec l’EFTP. Ensuite, il faut passer par une transformation en profondeur pour s’assurer que les formations répondent aux besoins actuels et futurs du marché du travail. Toutefois, la commission note que le gouvernement indique que la mise en œuvre de la politique d’EFTP a été retardée en raison des restrictions imposées dans le contexte de la pandémie de COVID-19, et que le processus reprendra lorsque les restrictions seront levées. Enfin, la commission prend note des informations communiquées par le gouvernement concernant l’éventail des programmes dispensés par l’ancien Collège technique de Fidji (TCF), et suivant lesquelles, entre 2015 et 2019, 5 011 participants ont obtenu leur diplôme dans les 12 qualifications nationales (NFQ) que propose le TCF. Le gouvernement indique aussi que le Conseil des bourses et prêts du tertiaire (TSLB) a continué à parrainer des étudiants. En outre, la commission note que parmi les actions stratégiques de la Politique nationale de l’emploi de 2018 figure l’adoption de mesures devant faire en sorte que l’éducation et la formation dispensées, en particulier aux jeunes de 15 à 24 ans, soient pertinentes en fonction des besoins actuels et futurs du marché du travail. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur les faits nouveaux en rapport avec l’élaboration de la politique de l’EFTP et de communiquer une copie de cette politique lorsqu’elle sera adoptée. La Commission prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées et détaillées sur la nature, le champ d’application et l’impact des politiques, programmes et mesures en rapport avec l’orientation et la formation professionnelles, y compris celles et ceux mis en œuvre dans le cadre de la Politique nationale de l’emploi de 2018, ainsi que sur les modalités de leur conformité avec les objectifs nationaux de l’emploi.
Collecte et utilisation d’informations relatives à l’éducation et à la formation. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement à propos de l’ensemble de mesures prises pour remédier à l’insuffisance de la collecte de données relatives à l’éducation et à la formation, comme sur la mise en œuvre du projet Gestion de l’information dans l’éducation à Fidji (FEMIS2), destiné à rassembler des données sur les étudiants du niveau post-secondaire dans la base de données nationale sur l’éducation, afin de pouvoir suivre les étudiants depuis l’enseignement de la petite enfance (ECE) jusqu’à l’enseignement supérieur. Le gouvernement indique cependant que ce projet est actuellement à l’arrêt. Le gouvernement mentionne le déploiement du logiciel PAC Sims fourni par le programme EQAP sur la qualité et l’évaluation de l’éducation de la Pacific Community (SPC) afin de rassembler des données sur les NQ proposées par les instituts nationaux d’enseignement supérieur (HEI). Le gouvernement signale aussi avoir réalisé une «enquête sur les résultats des diplômés» qui, pour la première fois, fournit des données complètes sur les résultats obtenus en matière d’emploi, de rémunération et de qualifications des diplômés de l’enseignement supérieur. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les progrès accomplis en termes d’enseignements tirés des données compilées sur l’emploi à l’issue des cours de formation dispensés par les instituts d’enseignement supérieur et les collèges techniques. Elle prie également le gouvernement de fournir des informations sur l’état d’avancement du projet Gestion de l’information dans l’éducation à Fidji (FEMIS2). En outre, elle prie le gouvernement de fournir des informations sur l’issue de l’«enquête sur les résultats des diplômés».
Article 2. Système d’éducation et de formation professionnelles. La commission prend note de l’information fournie par le gouvernement suivant laquelle il a été procédé en 2018 à un examen du système d’EFTP qui a identifié deux grands défis: l’incapacité du marché du travail à produire suffisamment de travailleurs dotés des qualifications requises par une économie en croissance, qui se modernise et diversifiée; et l’impuissance du système d’EFTP à fournir les mesures d’incitation et les capacités nécessaires pour remédier aux carences du marché du travail. Le rapport souligne aussi l’absence d’un forum ouvert aux échanges dans un but d’information pour l’élaboration de la politique d’EFTP. Il avait donc recommandé de créer un organisme qui regrouperait les fonctions des ministères ayant la planification de l’EFTP dans leurs compétences (notamment le ministère de l’Économie et le ministère de l’Emploi, de la Productivité et des Relations professionnelles), ainsi que celles des institutions nationales chargées de la collecte des divers intrants relatifs à cette question. À cet égard, le gouvernement indique que des mesures ont été prises en vue de la création du Conseil des qualifications de Fidji (SCF), une agence nationale indépendante chargée de la coordination de l’EFTP. Les missions du SCF consisteront principalement à revoir régulièrement les normes et qualifications nationales ainsi qu’à veiller à la pertinence et à la qualité des programmes; à servir de plateforme formelle pour permettre aux entreprises de participer au développement de l’EFTP; à instaurer un système de collecte des données sur les exigences actuelles et futures en matière de perfectionnement des capacités s’agissant du savoir et des compétences en EFTP; à identifier les causes de l’inadéquation croissante des compétences et à fournir des conseils pour y remédier; et à mettre sur pied des systèmes permettant de contrôler régulièrement l’offre et la demande dans le domaine de l’EFTP. Le gouvernement ajoute que le nombre des campus du TCF est passé de 3 à 15 au cours de la période faisant l’objet du rapport, le but étant d’offrir un meilleur accès aux apprenants des zones rurales et des îles périphériques. Le TCF a fusionné avec l’Université nationale de Fidji (FNU) en 2019 en raison de l’importance des coûts de fonctionnement de tous ces campus et du cadre de qualifications de Fidji (FQF). La FNU procède actuellement à l’intégration de l’ancien TCF dans le Collège des études sur l’EFTP. Le gouvernement indique que 154 qualifications nationales (NQ) ont été conçues par la FHEC. Enfin, la commission note que le gouvernement indique que la FHEC poursuivra sa collaboration avec les HEI afin de dégager une série de pistes de carrière et d’apprentissage allant de l’école secondaire jusqu’à l’enseignement supérieur, et d’augmenter le nombre des étudiants passant de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur. Le gouvernement indique qu’une série de mesures ont été prises à cet effet, notamment la définition de nouvelles qualifications nationales en technologie de l’information, bureautique, agriculture et technologie appliquée, dans la ligne des matières actuellement dispensées en EFTP dans l’enseignement secondaire, ainsi que la tenue d’ateliers et l’organisation de formations à l’intention des enseignants, des fonctionnaires du TEST, des écoles secondaires et du personnel du MEHA. Enfin, le gouvernement se réfère à la mise en place de la plateforme Moodle, conçue pour la modération des évaluations et pour assurer la formation des animateurs ainsi que celle des assesseurs. Il indique aussi que la FHEC proposera et assurera le suivi d’un Certificat national d’enseignement en éducation et formation techniques et professionnelles. La commission prie le gouvernement d’indiquer l’état d’avancement de la mise en place du Conseil des qualifications de Fidji (SCF). Elle le prie également de fournir des données détaillées et actualisées, ventilées suivant le sexe, sur l’impact des mesures prises pour augmenter le nombre des étudiants passant de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur.
Article 3. Formation et orientation professionnelles destinées aux groupes vulnérables. La commission note que le gouvernement indique qu’en 2020, la FHEC a procédé à une analyse du système d’enseignement supérieur de Fidji dans le but d’évaluer les problèmes du moment et d’identifier les défis en termes d’accès et d’équité. La commission observe toutefois que le gouvernement ne fournit pas d’informations sur les mesures prises s’agissant des programmes de formation et d’orientation professionnelles visant des groupes spécifiques ayant des besoins particuliers identifiés dans le pays (comme les jeunes ou les travailleurs âgés). En conséquence, la commission réitère sa demande pour que le gouvernement communique des informations détaillées et actualisées sur les mesures prises ou envisagées s’agissant des programmes de formation professionnelle et d’orientation professionnelle ciblant les jeunes, les personnes en situation de handicap ainsi que les travailleurs âgés, en plus d’autres groupes ayant des besoins spécifiques identifiés dans chaque pays (voir le paragraphe 5 (h) de la recommandation (no 195) sur la mise en valeur des ressources humaines, 2004). Elle prie également le gouvernement de fournir des informations sur les résultats de l’analyse du système d’enseignement supérieur en termes d’accès et d’équité.
Article 4. Apprentissage tout au long de la vie. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement, ventilées suivant le secteur et le sexe, sur le nombre de travailleurs ayant suivi des formations pour acquérir de nouvelles qualifications nationales dans le tourisme, le sport, la sylviculture, la sécurité, la vente en gros et au détail, et l’agriculture. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées et détaillées, y compris des statistiques ventilées par sexe et par âge, sur la nature et l’impact des mesures adoptées afin de garantir que les programmes de formation professionnelle couvrent différents secteurs de l’économie et qu’ils sont adaptés à l’évolution des besoins des personnes tout au long de leur vie.
Article 5. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement répète que les Comités consultatifs des normes de l’industrie (ISAC) se composent de représentants de l’industrie, des HEI, d’organismes professionnels, d’agences d’accréditation et de divers ministères et institutions nationales, qui secondent et conseillent la FHEC pour identifier les besoins de l’industrie et déterminer de nouvelles qualifications. Néanmoins, la commission observe qu’une fois encore, le gouvernement ne donne pas d’informations sur la manière dont les organisations de travailleurs sont consultées pour ce qui est de la formulation et de la mise en œuvre des politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées sur la manière dont la coopération des organisations d’employeurs et de travailleurs est assurée pour ce qui est de la formulation et de la mise en œuvre des politiques et programmes en matière de formation professionnelle, y compris la politique de l’EFTP, comme le prescrit l’article 5 de la convention.
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