ILO-en-strap
NORMLEX
Information System on International Labour Standards
NORMLEX Page d'accueil > Profils par pays >  > Commentaires

Demande directe (CEACR) - adoptée 2021, publiée 110ème session CIT (2022)

Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 - Egypte (Ratification: 2002)

Autre commentaire sur C182

Observation
  1. 2021
  2. 2017
  3. 2014
  4. 2010
Demande directe
  1. 2021
  2. 2017
  3. 2014
  4. 2010
  5. 2008
  6. 2006
  7. 2005

Afficher en : Anglais - EspagnolTout voir

Article 7, paragraphe 2, de la convention. Mesures efficaces devant être prises dans un délai déterminé. Alinéa a). Empêcher que des enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Accès à l’éducation de base gratuite. La commission avait pris dûment note des informations communiquées par le gouvernement concernant les mesures prises pour remédier au phénomène de l’abandon scolaire. Elle avait toutefois relevé que, d’après le rapport de l’UNICEF intitulé «Children in Egypt 2016: A Statistical Digest», alors que les taux nets de scolarisation dans le primaire avaient respectivement atteint 91,1 et 92,4 pour cent pendant les années scolaires 2014-2015 et 2015-2016, ils étaient demeurés plus faibles dans le premier cycle du secondaire (soit chez les 12 à 15 ans), s’établissant respectivement à 83,8 et à 83,4 pour cent pendant les mêmes années.
La commission prend note des renseignements détaillés que le gouvernement a fournis au sujet des mesures prises pour continuer d’améliorer le fonctionnement du système éducatif, à savoir:
  • – Mesures visant à améliorer le taux de scolarisation: ouvrir dans tout le pays, y compris dans les zones reculées, des écoles communautaires pour enfants de 6 à 14 ans; faire en sorte que tous les élèves aient accès gratuitement à l’éducation et à une couverture maladie; distribuer des repas afin d’encourager les élèves à fréquenter régulièrement l’école; sélectionner 300 nouvelles écoles afin de mettre en œuvre des programmes fondés sur les compétences, en application du plan pour l’année scolaire 2020-2021; appliquer des programmes de formation avancée dans le domaine technique dans 105 écoles pendant l’année scolaire 2019-2020;
  • – Mesures visant à faire baisser les taux d’abandon scolaire dans le primaire: assurer une coordination continue avec les autorités compétentes afin de réduire les taux d’abandon scolaire à tous les niveaux de l’enseignement primaire; créer de nouvelles écoles communautaires, des écoles adaptées aux enfants et aux filles et des écoles à classe unique dans les zones où les besoins se font le plus sentir; passer à l’enseignement en ligne pour réduire le taux d’abandon scolaire; coordonner les activités avec l’UNICEF afin de créer un environnement scolaire qui favorise l’intégration des réfugiés et des élèves ayant des besoins éducatifs spéciaux;
  • – Mesures prises pour faire baisser les taux d’abandon scolaire dans le secondaire: offrir dans les centres de formation des possibilités de formation (professionnelle) permettant de rester en phase avec l’évolution du monde du travail et aider les élèves à s’épanouir en gagnant un salaire qui leur permette d’améliorer leurs capacités, et d’entrer ensuite sur le marché du travail; mettre en œuvre le programme d’apprentissage industriel pour les personnes participant aux ateliers du secteur privé, qui vise à éliminer les pires formes de travail des enfants; offrir un soutien financier aux élèves en situation précaire afin de les encourager à poursuivre leur scolarité et à ne pas abandonner l’école pour travailler.
La commission note en outre à la lecture du rapport soumis par le gouvernement au titre de la convention (no 138) sur l’âge minimum, 1973, que, dans le cadre du Plan national de lutte contre les pires formes de travail des enfants 2018-2025, un projet visant à améliorer les possibilités d’accès à l’éducation et à combattre le travail des enfants est en cours d’exécution. L’objectif de ce projet est de traiter les questions les plus urgentes touchant les enfants les plus démunis en Égypte, dont la nutrition, l’accès à une éducation de base digne de ce nom et l’élimination du travail des enfants. En outre, la commission note que le gouvernement maintient son partenariat avec l’UNICEF en vue d’améliorer l’accès des enfants défavorisés à l’éducation, notamment dans le cadre du programme de coopération 2018-2022 (« Partenariats en faveur des enfants ») et d’une collaboration d’une durée de deux ans débutant en 2021, dont l’objectif est d’offrir une éducation aux enfants issus de familles de réfugiés ou de migrants vivant en Égypte et d’améliorer l’accès de ces enfants à la vaccination contre la COVID-19. Considérant que l’éducation est essentielle afin d’éviter que des enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants, la commission prie le gouvernement de continuer de s’employer à améliorer le fonctionnement du système éducatif en adoptant des mesures propres à relever les taux de scolarisation et à réduire les taux d’abandon scolaire dans le primaire et au niveau du premier cycle du secondaire. Elle le prie de continuer à communiquer des informations sur les mesures qu’il prend ou envisage de prendre à cette fin et sur les résultats obtenus, ventilés par âge et par genre, s’agissant en particulier des enfants défavorisés et les enfants issus de familles de réfugiés ou de migrants.
Alinéa e). Situation particulière des filles.  La commission avait encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts tendant à garantir la parité des sexes dans l’éducation et l’avait prié de fournir des renseignements sur les mesures prises à cette fin et sur les résultats obtenus.
La commission note que le gouvernement indique que plusieurs mesures ont été prises pour faciliter l’accès des filles à tous les types d’éducation. Il cite notamment: i) le lancement de campagnes de sensibilisation à l’importance de l’éducation des filles; ii) la création, dans le cadre du programme relatif à l’initiative en faveur de l’éducation des filles, de 1 191 d’écoles adaptées aux filles, réparties entre les subdivisions rurales et les villages, dont l’objectif est de réduire les disparités en matière d’éducation d’ici 2020; iii) l’organisation dans les écoles adaptées aux filles de séminaires destinés aux familles des élèves afin de sensibiliser celles-ci aux moyens de protéger leurs filles contre toutes les formes de violence et d’abus; iv) la création d’un mécanisme de suivi et d’évaluation continue afin de soutenir les activités visant à promouvoir l’accès des filles à l’éducation et à les faire bénéficier de l’égalité des chances.
Le gouvernement indique en outre que l’initiative «Hayah Karima» (Vie décente) a été lancée et est mise en œuvre de diverses manière par le ministère de la Main-d’œuvre, notamment par la formation et l’orientation professionnelles, l’offre de possibilités de travail décent, l’inspection régulière de l’emploi des femmes et l’examen des obstacles empêchant les femmes de participer à la vie économique. En particulier, de 2019 à 2021, 90 filles de 14 à 18 ans ont bénéficié de programmes de formation professionnelle, et 6 565 personnes, dont 1 060 filles et femmes, ont suivi une formation professionnelle portant sur toute une série de métiers dispensée par des unités mobiles. En 2019 et 2020, nombre de projets (31 598 projets exécutés dans 33 gouvernorats) ont également été mis en œuvre par le ministère de la Solidarité afin de promouvoir l’autonomisation des filles et des femmes dans les zones rurales. En outre, 31 598 personnes ont participé à des projets de promotion de la femme en milieu rural et à des projets de formation visant à doter les femmes des compétences de base utiles dans la vie quotidienne et de connaissances dans le domaine de la production alimentaire. La commission encourage le gouvernement à poursuivre les efforts qu’il déploie pour garantir la parité des sexes dans l’éducation et la formation professionnelle afin que les filles bénéficient d’une protection égale contre les pires formes de travail des enfants. Elle le prie de continuer à communiquer des renseignements sur les mesures prises à cette fin et sur les résultats obtenus, en particulier en ce qui concerne les filles vivant dans les zones rurales.
© Copyright and permissions 1996-2024 International Labour Organization (ILO) | Privacy policy | Disclaimer