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Demande directe (CEACR) - adoptée 2018, publiée 108ème session CIT (2019)

Convention (n° 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975 - Burkina Faso (Ratification: 2009)

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Demande directe
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Article 1 de la convention. Mise en œuvre des politiques et programmes d’éducation et de formation. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que la construction de plusieurs établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle est prévue. Dans ce contexte, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) s’est engagé depuis l’année scolaire 2016-17 à orienter les élèves dans les établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle privés. Le gouvernement ajoute que six centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) ont été érigés en collèges d’enseignement et de formation techniques et professionnels (CEFTP). Il indique que l’ouverture de spécialités techniques dans les établissements d’enseignement général a connu un début de mise en œuvre qui se généralisera si elle est concluante. La commission note l’accroissement des effectifs de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels ainsi que l’augmentation du nombre d’élèves (passés de 22 142 en 2015-16 à 22 586 en 2016-17). Elle note également les différentes filières et spécialités enseignées dans lesdits établissements au titre de l’année 2017. A cet égard, le gouvernement précise que l’agronomie est la seule filière développée au niveau du secteur agro-sylvo-pastoral. Il indique la formulation du Programme d’appui à la politique sectorielle éducation et formation techniques et professionnels (APOSE/EFTP) en vue de conforter les acquis et combler les insuffisances du Programme d’appui à la politique sectorielle d’enseignement et de formation techniques et professionnels (PAPS/EFTP) qui s’achève. Dans ce contexte, le gouvernement ajoute qu’un Centre de formation professionnelle à vocation industrielle (CFPI) a été construit à Bobo Dioulasso, et un projet d’incubation est en cours au Centre d’évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou (CEFPO). Il précise que les formations dispensées visent à doter la main d’œuvre d’aptitudes en phase avec les besoins de l’économie. Le gouvernement indique que les actions de promotion de la formation professionnelle visent non seulement l’accès à ladite formation, mais également sa qualité. Ainsi, les efforts conjugués fournis par le gouvernement ont permis un meilleur accès à la formation professionnelle, surtout pour les filles dans le cadre de certains types de métiers traditionnellement réservés aux hommes. Il ajoute que les formations permettent deux possibilités d’insertion professionnelle: l’emploi salarié ainsi que l’autoemploi. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la mise en œuvre des programmes d’orientation et de formation professionnelles, en étroite liaison avec les besoins de l’emploi, et de faire état des suites données. A cet égard, elle prie le gouvernement de communiquer des données statistiques ventilées par sexe et âge sur l’impact des actions de promotion de la formation professionnelle mises en œuvre en vue d’encourager et d’aider toutes personnes, sur un pied d’égalité et sans discrimination aucune, à développer et à utiliser leurs aptitudes professionnelles dans leur propre intérêt et conformément à leurs aspirations. La commission prie le gouvernement de fournir des informations relatives aux emplois non traditionnels susmentionnés pour les filles ainsi que pour les garçons. Elle prie le gouvernement de la tenir informée de toute évolution relative au programme d’appui à la politique sectorielle et d’en communiquer une copie dès son adoption. Elle prie également le gouvernement d’indiquer les mesures prises ou envisagées afin de développer toutes les filières et spécialités enseignées dans les établissements susmentionnés. Enfin, la commission prie le gouvernement d’indiquer les actions spécifiques mises en œuvre afin d’aider des personnes appartenant à des groupes en situation de vulnérabilité, telles que les personnes handicapées.
Article 2. Enseignement professionnel et système de formation. Le gouvernement indique que, en vue d’accroître l’offre d’enseignement et de formation techniques, des CEBNF ont été érigés en CEFTP, et des spécialités techniques ont été ouvertes dans les établissements d’enseignement général. Il ajoute que, dans l’enseignement postprimaire, un décret portant création des titres prévoit la possibilité d’effectuer différentes passerelles pour chaque titre. La commission note que ledit décret n’est pas encore appliqué. Toutefois, le gouvernement précise que les sortants de l’enseignement et la formation techniques et professionnelles (EFTP) se présentent au certificat de qualification professionnelle (CQP) en candidats libres, de même que les sortants des centres de formation professionnelle titulaire du CQP au certificat d’aptitudes professionnelles (CAP). Concernant l’EFTP, la commission note que les projets d’arrêtés portant fixation du nombre de candidats à admettre dans certaines classes d’établissements publics et privés conventionnés, d’enseignement secondaire technique et professionnel ont été élaborés. Ainsi, pour l’année 2017, les capacités d’accueil desdites classes ont été fixées à 4 672 apprenants, dont 1 130 pour les établissements privés. Le gouvernement indique une amélioration de l’orientation scolaire professionnelle et des bourses par la mise en œuvre d’un recueil des informations et la conception d’un répertoire des établissements d’enseignement technique. A cet effet, des accompagnateurs en orientation scolaire ont été identifiés dans tous les établissements afin d’être des relais entre les élèves et les conseillers d’orientation scolaire. Le gouvernement ajoute que, pour encourager les élèves à poursuivre des études scientifiques, 60 bourses d’excellence ont été attribuées aux élèves les plus méritants du secondaire, parmi lesquels 34 garçons et 26 filles. La commission prie le gouvernement de continuer à transmettre des informations actualisées illustrant de quelle manière des systèmes ouverts, souples et complémentaires d’enseignement général, technique et professionnel, d’orientation scolaire et professionnelle et de formation professionnelle ont été mis en œuvre. Elle prie également le gouvernement de la tenir informée de toute évolution relative au décret susmentionné et d’en communiquer une copie une fois adopté.
Article 3. Information aux fins d’orientation professionnelle. Le gouvernement indique qu’il existe au sein du MENA une direction de l’information, de l’orientation scolaire, professionnelle et des bourses (DIOSPB), qui a des points focaux dans les 13 directions régionales des enseignements postprimaire et secondaire (DREPS). Il ajoute que des documents sont mis à leur disposition afin d’assurer une information aux élèves et acteurs de l’éducation. Le gouvernement précise que l’orientation se fait en fonction des performances et des places disponibles. A cet égard, il indique qu’en 2018 la DIOSPB a organisé une campagne d’information et de sensibilisation sur l’orientation couvrant neuf régions. La commission note la documentation aux fins d’orientation professionnelle fournie par la DIOSPB. La commission prie le gouvernement de continuer d’indiquer les mesures qui assurent qu’une information complète et une orientation aussi large que possible sont dispensées à toutes les personnes concernées. Elle prie à nouveau le gouvernement de communiquer des copies de la documentation disponible aux fins d’orientation professionnelle.
Article 4. Formation tout au long de la vie. Le gouvernement indique que, pendant longtemps, une absence de politique structurelle soutenue a empêché d’assurer durablement le passage de l’alphabétisation de base à la formation qualifiante. Afin d’y remédier, il indique que, lors de la cinquième mission conjointe de suivi de la mise en œuvre du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB), plusieurs rencontres de réflexion menées sur le thème du renforcement de la formation professionnelle en éducation non formelle ont abouti à l’élaboration d’une stratégie d’orientation des formations techniques spécifiques vers des formations modulaires qualifiantes contribuant à une meilleure insertion professionnelle des populations bénéficiaires. La commission prie le gouvernement de continuer d’indiquer les mesures prises en vue d’étendre les systèmes de formation professionnelle de façon à couvrir des domaines d’activités économiques encore non couverts et d’assurer qu’ils sont adaptés aux besoins changeants des individus tout au long de leur vie ainsi qu’à ceux de l’économie et des différentes branches de l’activité économique. Elle prie également le gouvernement d’indiquer l’impact de la stratégie d’orientation susmentionnée et d’en communiquer une copie.
Article 5. Collaboration des organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement indique que le rôle des partenaires sociaux est très important dans la mise en œuvre des différents programmes d’orientation et de formation professionnelle. A cet égard, il précise que les partenaires sociaux ont toujours été impliqués dans la formulation, la validation, la mise en œuvre et le suivi des différents documents en matière de formation professionnelle. A cet égard, le gouvernement se réfère aux documents suivants: la Stratégie de généralisation de la formation professionnelle, la Charte de partenariat public/privé pour la formation et l’insertion professionnelle, ainsi que le plan d’action triennal de la Politique nationale d’enseignement et de la formation techniques et professionnelles (PN/EFTP). Le gouvernement ajoute que, en vue d’assurer un meilleur pilotage et une mise en œuvre optimale des politiques nationales en matière d’emploi et de formation professionnelle, il est engagé un processus de réforme du Conseil national de l’emploi et de la formation professionnelle (CNEFP) qui, avec l’implication des partenaires sociaux, permettra de mettre en place un secrétariat permanent. La commission prie le gouvernement d’indiquer de manière détaillée les procédures officielles ou les mécanismes de consultation qui ont été mis en place pour faciliter la collaboration des organisations d’employeurs et de travailleurs et, le cas échéant, d’autres organismes intéressés à l’élaboration et à l’application des politiques et des programmes d’orientation et de formation professionnelles. Elle prie également le gouvernement de la tenir informée de toute évolution relative au processus de réforme du CNEFP.
Application de la convention dans la pratique. La commission réitère sa demande au gouvernement de communiquer des extraits de rapports, d’études et d’enquêtes, de données statistiques, etc., sur les politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles en cours.
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