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Demande directe (CEACR) - adoptée 2023, publiée 112ème session CIT (2024)

Commentaires précédents: observation et demande directe

La commission prend note des observations du Conseil australien des syndicats (ACTU), reçues le 30 août 2021. La commission prie le gouvernement de communiquer ses commentaires à cet égard.
Politiques en matière d’éducation et de formation. La commission prend note des informations complètes fournies par le gouvernement sur les politiques et les programmes ciblés mis en œuvre aux niveaux fédéral et territorial et sur la coopération entre les autorités chargées de la formation au niveau des États et des territoires, notamment concernant les réformes clés du programme «Australian Apprenticeships et le programme Foundation Skills for Your Future». Ce dernier, doté d’un budget de 50 millions de dollars australiens, pour la période de cinq ans allant du 1er juillet 2019 au 30 juin 2024, a pour objectif d’aider les Australiens ayant un emploi ou récemment au chômage à acquérir des compétences dans le domaine des langues, de l’écriture, du calcul ainsi que des compétences numériques par le biais de projets liés aux employeurs. Le gouvernement indique qu’en décembre 2020, 297 920 apprentis ou stagiaires suivaient une formation, dont 64,5 pour cent avaient moins de 25 ans. En 2019, 87,7 pour cent des diplômés participant à un apprentissage ou à un stage ont trouvé un emploi à l’issue de ces formations. La commission prend également note de la création, en 2020, du Commissaire national aux compétences, chargé de fournir une expertise et un leadership national sur le marché du travail australien et les besoins actuels, nouveaux et futurs en matière de compétences des travailleurs, la réforme des compétences en cours depuis cette année et l’investissement fédéral de 29.6 millions de dollars australiens pour soutenir la reprise économique, grâce au renforcement des compétences, après la pandémie de COVID-19, complété par une subvention salariale de 2,8 milliards de dollars australiens (Supporting Apprentices and Trainees), de sorte que les apprentis et les stagiaires restent employés et puissent achever leur formation et leur apprentissage pendant la pandémie et que 90 000 petites et moyennes entreprises puissent conserver 180 000 apprentis et stagiaires. Enfin, la commission prend note de l’initiative de réponse rapide en matière de compétences (Rapid Response Skills Initiative) en Tasmanie, grâce à laquelle jusqu’à 3 000 dollars australiens servent à financer la formation destinée aux personnes ayant perdu un emploi occasionnel, à temps plein ou à temps partiel, au cours des douze derniers mois en raison d’un licenciement, d’une réduction d’effectifs ou d’une fermeture d’entreprise, y compris les travailleurs indépendants. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises aux niveaux fédéral et territorial en ce qui concerne les politiques d’éducation et de formation pour tous les groupes d’âge, y compris les apprentissages, et sur les résultats obtenus. La commission souhaiterait en outre recevoir des informations sur toutes les mesures visant à coordonner les services d’éducation, de formation et de reconversion, y compris l’enseignement supérieur, l’apprentissage, la formation professionnelle et la formation à l’entreprenariat, afin de permettre aux personnes dont l’éducation et la formation ont été interrompues d’accéder à l’éducation et à la formation. La commission observe que l’accès à l’éducation et à la formation, ainsi qu’aux services d’orientation professionnelle et de placement, est particulièrement important pour les jeunes femmes et les jeunes hommes qui sont déjà défavorisés sur le marché du travail de la plupart des pays. Dans ce contexte, il convient d’élaborer des politiques d’emploi des jeunes et des mesures actives du marché du travail qui visent, notamment, à garantir l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle et au développement des compétences et à faciliter la transition de l’éducation et de la formation vers le monde du travail. La commission souhaite attirer l’attention sur le fait que, dans un contexte postpandémique, il est d’autant plus nécessaire que les États, conformément à la recommandation (no 205) sur l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, 2017, évaluent les nouveaux besoins de compétences et y répondent, et élaborent ou adaptent, en consultation avec les établissements d’enseignement et de formation et les partenaires sociaux, un programme national d’enseignement, de formation, de reconversion et d’orientation professionnelle qui évalue les nouveaux besoins de compétences liés au redressement et y réponde.
Personnes en situation de handicap. La commission note qu’en juillet 2022, le taux d’activité des personnes en situation de handicap était inférieur à celui des personnes sans handicap, puisque 53 pour cent (soit 1,1 million) des personnes en situation de handicap en âge de travailler faisaient partie de la population active, contre 84 pour cent (soit 11,8 millions) des personnes ne souffrant pas de handicap. Ce taux est nettement inférieur pour les personnes souffrant de handicaps graves ou profonds: 27 pour cent (soit 137 000). En réponse au commentaire précédent de la commission, le gouvernement explique les ajustements visant à améliorer le taux d’activité des personnes en situation de handicap. Le gouvernement a introduit, depuis le 1er juillet 2018, une série de changements dans les services de l’emploi des personnes en situation de handicap (DES), dont elles peuvent bénéficier à partir de 14 ans, et qui visent à garantir un emploi à long terme sur le marché libre du travail. Ces changements ont permis de renforcer le choix et le contrôle des participants, de créer un marché plus concurrentiel pour les fournisseurs de DES, d’améliorer les incitations à obtenir des résultats en matière d’emploi et l’indexation des rémunérations des fournisseurs. La commission prend également note de la stratégie australienne en matière de handicap 2021-2031, qui s’appuie sur l’action globale des pouvoirs publics, et repose sur une réponse de l’ensemble de la communauté, qui englobe les entreprises, les secteurs non gouvernementaux et de services, ainsi que les particuliers. La commission prend note des informations actualisées du gouvernement sur les acteurs aux niveaux fédéral et territorial et sur les programmes ciblés, tels que le Fonds d’aide à l’emploi et le Régime national d’assurance-invalidité, qui vise à assurer une meilleure participation sociale et économique des personnes en situation de handicap et dont 450 000 personnes bénéficiaient au 31 mars 2022. En outre, dans le but de réduire le chômage de longue durée, le nouveau modèle de services pour l’emploi et le programme de transition vers le monde du travail, dans le cadre de Jobactive, prévoient des mesures spéciales pour les jeunes en situation de handicap, notamment des subventions salariales pour les employeurs qui embauchent des personnes en situation de handicap et qui participent au programme Transition vers le monde du travail. Au 30 juin 2021, 4 018 jeunes en situation de handicap participaient à ce programme, soit 10,8 pour cent, et 3 754 placements ont pu être effectués pour des participants ayant un handicap identifié (4,9 pour cent de tous les placements effectués dans le cadre du programme). Faisant observer que les politiques de l’emploi sont l’un des moyens les plus appropriés permettant d’intégrer les personnes en situation de handicap sur le marché du travail, la commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises au niveau politique et technique à cet égard, ainsi que sur leur impact et, de manière générale, sur les résultats obtenus dans le cadre de leur mise en œuvre et sur l’intégration durable des personnes en situation de handicap sur le marché libre du travail.
Travailleurs âgés. La commission note qu’en février 2020, le taux d’activité des personnes âgées de 55 ans et plus était de 36,7 pour cent, avec un taux d’activité de 14,4 pour cent pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Parmi ces travailleurs âgés, 3 sur 5 (61 pour cent) étaient des hommes et 2 sur 5 étaient des femmes (39 pour cent). Le gouvernement indique qu’au 30 juin 2021, 274 887 personnes âgées de 50 ans faisaient partie de Jobactive (28,4 pour cent du total) et, qu’entre juillet 2015 et juin 2021, 342 846 placements (soit 16,9 pour cent de tous les placements) ont eu lieu. La commission prend note des informations du gouvernement sur la poursuite des programmes existants, notamment «Restart Wage Subsidy», qui prévoit des subventions salariales pouvant atteindre 10 000 dollars australiens pour les demandeurs d’emploi âgés de 50 ans ou plus après six mois d’aide au revenu, et l’initiative d’aide à la transition de carrière (Career Transition Assistance), dont 2 286 des 10 258 participants avaient bénéficié d’un placement au 30 juin 2021. La commission note que, dans le cadre du programme Davantage de choix pour une vie plus longue (More Choices for a Longer Life Package), à destination des personnes d’âge mur, des facilitateurs en matière d’entrepreneuriat ont aidé 17 785 travailleurs âgés à créer une petite entreprise. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les effets des programmes et autres mesures visant à encourager et à soutenir les niveaux d’emploi des travailleurs âgés.

Observation (CEACR) - adoptée 2023, publiée 112ème session CIT (2024)

Commentaires précédents: observation et demande directe

La commission prend note des observations du Conseil australien des syndicats (ACTU) reçues le 30 août 2021. La commission prie le gouvernement de communiquer ses commentaires à cet égard.
Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. La commission note qu’en octobre 2022, le taux d’activité total corrigé des variations saisonnières s’élevait à 66,6 pour cent, le taux de chômage à 3,5 pour cent (3,5 pour cent pour les hommes et 3,4 pour cent pour les femmes) et le taux de sous-emploi à 6 pour cent, contre 8,5 pour cent en juillet 2017 et 7,9 pour cent en 2021. En ce qui concerne le chômage de longue durée, le gouvernement indique qu’au 30 juin 2021, il y avait 742 456 personnes en situation de chômage de longue durée dans le programme «Jobactive», soit des personnes inscrites auprès des services de l’emploi depuis 12 mois ou plus. Il précise en outre qu’entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2021, 738 237 chômeurs de longue durée ont obtenu un emploi. La commission note qu’à partir de juillet 2022, le nouveau modèle de services de l’emploi, doté d’un financement de 5,9 milliards de dollars australiens, a remplacé «Jobactive» en tant que principal programme de services de l’emploi. Avec un budget accru pour les travailleurs défavorisés, ce modèle contient une plateforme numérique personnalisée offrant toute une gamme d’outils, notamment des activités d’apprentissage en ligne et des systèmes de recherche d’emploi pour répondre aux différents besoins des demandeurs d’emploi – ceux ayant besoin d’un soutien supplémentaire reçoivent un soutien renforcé de gestion des dossiers par l’intermédiaire d’un prestataire de services d’emploi. Le gouvernement déclare que le marché du travail australien est diversifié et flexible et qu’il offre différentes modalités de travail pour répondre aux besoins des entreprises et des travailleurs et offre de plus grandes possibilités de travail pour s’adapter à l’évolution du monde du travail, notamment la participation accrue des femmes, l’augmentation du nombre de personnes faisant des études et le soutien aux travailleurs en préretraite. Le gouvernement indique qu’en juin 2021, la part de l’emploi à temps partiel s’élevait à 31,5 pour cent, dont 51,6 pour cent de travailleurs occasionnels, soit des travailleurs n’ayant droit ni à un congé maladie rémunéré ni à des congés payés. En mai 2021, 23,7 pour cent de l’ensemble des salariés étaient des salariés occasionnels, soit 2,6 millions de personnes. En août 2020, 4 pour cent de l’ensemble des salariés étaient sous contrat à durée déterminée, dont 18,3 pour cent ne bénéficiaient pas de droits à des congés. En août 2020, environ 1 million de travailleurs, soit 8,2 pour cent de la main-d’œuvre, étaient des entrepreneurs indépendants gérant leur propre entreprise et offrant des services à d’autres entreprises.
Dans ses observations reçues le 30 août 2021, le Conseil australien des syndicats (ACTU) estime que le travail précaire est l’un des problèmes les plus urgents auxquels sont confrontés aujourd’hui les travailleurs en Australie et que le pays offre l’un des taux les plus élevés de modalités de travail atypiques au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec près de 24 pour cent de l’ensemble des employés travaillant à titre occasionnel. L’ACTU reconnaît que si certaines de ces formes d’emploi servent un objectif légitime, elles sont de plus en plus utilisées par les employeurs pour éviter les responsabilités associées à une relation d’emploi permanent, le cadre juridique existant encourageant l’utilisation de divers types d’emploi pour transférer les risques et les coûts liés à l’emploi au travailleur. Il conclut qu’aucune voie ne permet aujourd’hui aux travailleurs précaires d’accéder à des emplois plus sûrs et de meilleure qualité.
La commission rappelle que les politiques actives conçues pour promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, doivent également se préoccuper de savoir dans quelle mesure la croissance économique se traduit par la création d’emplois décents dans l’économie. Elles participent également à l’amélioration des résultats sur le marché du travail et à la réduction de la pauvreté. Dans ce contexte, la commission espère que, dans son prochain rapport, le gouvernement répondra aux préoccupations soulevées par l’ACTU en indiquant comment les questions concernant, entre autres, le chômage de longue durée, le sous-emploi et le travail précaire, ont été examinées par les instances chargées de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques, compte tenu de l’objectif de promotion de l’emploi de la convention qui joue un rôle essentiel dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Emploi des jeunes. La commission prend note de la déclaration du gouvernement selon laquelle, malgré des améliorations, notamment le taux de chômage qui est passé de 12,8 pour cent en juillet 2017 à 10,2 pour cent en juin 2021, et une diminution du taux de sous-emploi de 1,4 point de pourcentage sur la période considérée, tombant à 16,2 pour cent, les jeunes restent défavorisés sur le marché du travail. Les taux de chômage et de sous-emploi des jeunes ont diminués au cours de cette période. S’agissant des hommes, le taux de chômage a diminué de 1,5 point de pourcentage, soit un taux de chômage de 12,1 pour cent. Pour les femmes, le chômage a diminué de 3,9 points de pourcentage, soit un taux de 8 pour cent. En ce qui concerne le taux de sous-emploi des jeunes, une baisse de 0,1 point de pourcentage a été constatée pour les hommes, reculant à 15,4 pour cent en juin 2021, ainsi qu’une baisse de 2,7 points de pourcentage pour les femmes, soit 17,1 pour cent de sous-emploi. Au cours de la même période, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans participant à Jobactive était de 319 660 (177 630 hommes et 142 030 femmes). En outre, la commission note que durant cette période, le service «Transition to Work», qui offre une aide intensive et préalable pour améliorer la préparation à l’emploi des jeunes qui se sont désengagés du travail et des études, a effectué 64 932 placements dans des emplois (36 604 hommes et 28 328 femmes) et 135 848 placements dans des activités (72 907 hommes et 62 941 femmes). De plus, 73 827 personnes (1 458 hommes et 72 369 femmes) ont participé au programme «ParentsNext», qui prépare à l’emploi les jeunes parents de moins de 25 ans. En outre, 37 742 hommes et 24 312 femmes ont été placés dans le cadre du programme «Youth Bonus Wage Subsidy», qui accorde jusqu’à 10 000 dollars australiens aux employeurs, sur une période de six mois, pour l’embauche de jeunes demandeurs d’emploi, âgés de 15 à 24 ans. La commission note que grâce à des programmes ciblés au niveau territorial, notamment en Australie occidentale, au 31 mai 2021, 85 634 jeunes ont participé au «JobTrainer Funds», créé dans le cadre d’une coopération entre le gouvernement fédéral et les territoires, afin d’offrir une formation gratuite ou à faible coût aux demandeurs d’emploi et aux jeunes, y compris ceux qui ont abandonné leur scolarité, pour leur permettre de se perfectionner ou de se reconvertir dans des domaines où des besoins ont été recensés. Elle note également le programme national d’expérience professionnelle (NWEP), qui donne aux demandeurs d’emploi l’occasion de participer à une expérience professionnelle non rémunérée, de gagner en confiance et de démontrer leurs compétences à des employeurs potentiels (304 hommes et 226 femmes âgés de moins de 25 ans ont pris part au programme). La commission prend note du «Job Ready Fund» en Tasmanie, qui vise à éliminer les obstacles pour les jeunes à la recherche d’un premier emploi, grâce à une aide pouvant atteindre 500 dollars australiens, permettant l’achat d’équipements essentiels, notamment l’accréditation Carte blanche, des bottes de travail, des vêtements de protection ou des outils. En outre, le gouvernement fédéral poursuit la mise en œuvre du programme «Youth Jobs PaTH» (Prepare, Trial, Hire), en proposant une formation (compétences favorisant l’employabilité) à 73 488 hommes et 48 812 femmes, ainsi qu’une expérience professionnelle par le biais de stages et de subventions salariales à 7 432 hommes et 6 609 femmes. Réitérant ses préoccupations antérieures, l’ACTU reste convaincu que le programme PaTH ne permet pas de faire entrer les jeunes dans le monde du travail, mais cause la destruction d’emplois rémunérés, ne répond pas à l’objectif d’obtenir des qualifications significatives et exclut les participants de la protection de la législation sur la santé et la sécurité au travail (SST). Tout en prenant dûment note des mesures prises pour améliorer les perspectives d’emploi pour les jeunes, la commission prend note des préoccupations importantes exprimées par l’ACTU concernant les effets des mesures prises, non seulement sur la quantité mais aussi sur la qualité de l’emploi des jeunes, et prie le gouvernement de répondre à ces observations dans son prochain rapport.
Femmes. La commission note que la plupart des programmes ciblés aux niveaux fédéral et territorial, tels que «Jobactive» et «TtW», comportent un volet consacré aux femmes. Au cours de la période de mise en œuvre de «Jobactive» et «TtW», et jusqu’au 30 juin 2021, respectivement 847 949 femmes (41,7 pour cent du total), et 32 920 femmes (43 pour cent du total) ont obtenu un emploi. L’octroi d’une subvention aux services de garde d’enfants est la pièce maîtresse du programme de garde d’enfants, qui prévoit une aide financière pour les familles à revenus faibles et moyens afin de les aider à couvrir les frais de garde, encourageant ainsi la participation des femmes à la vie active. En outre, les subventions salariales versées dans le cadre de «Jobactive», qui passent de 6 500 à 10 000 dollars australiens pour inciter les employeurs à embaucher, former et maintenir dans l’emploi les demandeurs d’emploi défavorisés, ont bénéficié à 100 608 femmes jusqu’en juin 2021. Le gouvernement signale par ailleurs, en ce qui concerne l’État de Victoria, que les mesures sur l’égalité de genre amélioreront l’égalité de genre au sein du gouvernement et des organisations du secteur public et compléteront les efforts que le Conseil consultatif de l’État de Victoria sur l’égalité de genre sur le lieu de travail a déployés pour conseiller et recommander au gouvernement ainsi qu’à l’industrie et aux employeurs des moyens pratiques et concrets de parvenir à l’équité salariale entre femmes et hommes sur les lieux de travail. L’ACTU observe que les femmes étaient surreprésentées parmi les travailleurs occupant des emplois précaires et mal rémunérés et qu’elles assumaient la majorité des tâches domestiques et des soins non rémunérés avant la pandémie de Covid-19. Depuis la fin de la pandémie, 21 pour cent de la main-d’œuvre féminine (1,3 million) ont perdu leur emploi ou font l’objet de pressions qui mettent à l’épreuve leur capacité de conserver un emploi rémunéré. Il souligne également qu’avant la pandémie, seules 43 pour cent des femmes australiennes employées occupaient un emploi permanent à temps plein et bénéficiaient de droits tels que les congés de maladie rémunérés. L’insuffisance de l’aide apportée aux parents qui travaillent et le manque d’éducation et de soins de qualité pour la petite enfance à un prix abordable, ainsi que de congés parentaux rémunérés appropriés, font que de nombreuses femmes se tournent vers des emplois à temps partiel. L’ACTU conclut que les femmes aborigènes et insulaires du détroit de Torres et les travailleurs migrants sont à la fois victimes de discrimination et d’inégalité, avec un accès moindre à un travail sûr et à une rémunération équitable en raison de leur race et de leur sexe. La commission note l’importance attachée à la coordination des politiques de l’emploi et de la protection sociale, notamment pour aboutir à des résultats en matière d’égalité des genres. La commission note que le gouvernement n’a pas répondu aux observations formulées par l’ACTU et espère que, dans son prochain rapport, le gouvernement fournira des informations sur les préoccupations concernant la surreprésentation des femmes dans les emplois précaires et mal rémunérés. Le gouvernement est prié de continuer à fournir des informations sur les mesures politiques et techniques visant à améliorer la qualité et le niveau de l’emploi des femmes au niveau national.
Peuples autochtones. La commission note qu’en 2018-19, le taux d’emploi des peuples autochtones dans les régions éloignées et non éloignées du pays était, respectivement, de 36 pour cent et de 52 pour cent. Le Territoire de la capitale australienne enregistrait le taux le plus élevé (61 pour cent), suivi par la Tasmanie (54 pour cent) et la Nouvelle-Galles du Sud (54 pour cent), le Territoire du Nord affichant le plus faible (37 pour cent), les hommes ayant un taux d’emploi global plus élevé (54 pour cent) que les femmes (45 pour cent) – ces taux sont restés stables depuis 2008. La commission prend note des informations actualisées du gouvernement concernant la mise en œuvre de programmes ciblés aux niveaux fédéral et territorial, tels que «Jobactive» et «TtW», l’accent étant mis sur les besoins des populations autochtones. La commission note qu’en 2020, tous les gouvernements australiens et la «Coalition of Aboriginal and Torres Strait Islander Peak Organizations» ont adopté l’Accord national pour la résorption de l’écart, s’engageant à mettre en œuvre, d’ici à 2031, quatre grandes priorités de réforme et 16 objectifs socioéconomiques dans ce but, notamment à porter à 67 pour cent la proportion de jeunes aborigènes et insulaires du détroit de Torres (15-24 ans) bénéficiant d’un emploi, d’un enseignement ou d’une formation, et à 62 pour cent la proportion de personnes âgées de 25 à 64 ans qui ont un emploi. Enfin, le gouvernement fait référence aux programmes de développement communautaire (CDP), proposés par 46 prestataires recrutés par le gouvernement australien pour fournir un éventail de prestations en matière d’emploi aux demandeurs d’emploi éloignés, dont 83 pour cent identifiés comme des Australiens autochtones, dans 60 régions bénéficiant de CDP. Au cours de la période allant du 1er juillet 2015 au 31 juillet 2021, 48 608 personnes ont obtenu un emploi grâce à ce programme, dont 14 926 ont conservé leur emploi pendant au moins 26 semaines. L’ACTU critique le fait que les travailleurs bénéficiant du programme n’ont pas été classés comme travailleurs, qu’ils reçoivent un salaire bien inférieur au salaire minimum, qu’ils ne sont pas couverts par la loi sur le travail équitable, qu’ils sont privés des protections en matière de sécurité et de santé au travail, de l’indemnisation des travailleurs et des congés annuels, congés de maladie, congés pour prise en charge de personnes dépendantes ou culturels («Sorry Business»). En outre, alors que le cumul des droits à prestations est désavantageux et que les sanctions en cas d’infraction sont prohibitives, le programme n’a pas produit de résultats significatifs en matière d’emploi et doit être remplacé. La commission prie le gouvernement de répondre aux observations de l’ACTU concernant la moindre qualité des emplois relevant des CDP, en précisant si les objectifs pour 2031 sont en bonne voie et en communiquant des informations sur toute nouvelle initiative prise pour accroître les possibilités d’emploi durable pour les peuples autochtones dans toutes lesrégions du pays, et notamment dans les régions où les vulnérabilités des peuples autochtones sont les plus grandes.En outre, la commission se réfère à sa demande directe dans laquelle elle aborde d’autres catégories de travailleurs exposés aux déficits de travail décent et à l’exclusion.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à la mise en œuvre des politiques de l’emploi. Le gouvernement indique que tous les programmes ciblés aux niveaux fédéral et territorial incluaient des consultations des parties prenantes respectives, le nouveau modèle de services pour l’emploi ayant été élaboré par un groupe consultatif d’experts comprenant des représentants des employeurs, des prestataires et des groupes de protection sociale, ainsi qu’un spécialiste du marché du travail et un expert en transformation des entreprises. Son adoption a été précédée de consultations approfondies, menées à l’échelle du pays, auprès de plus de 1 400 employeurs, prestataires, demandeurs d’emploi, organisations communautaires, syndicats, groupes de réflexion/universités, industries et gouvernements locaux et des États. L’ACTU affirme que le gouvernement ne l’a pas consulté, en tant que représentant des travailleurs, au sujet des politiques de l’emploi. Tout en prenant bonne note des informations fournies par le gouvernement concernant les processus de consultation avec les différents acteurs s’agissant des mesures ciblées spécifiques aux niveaux fédéral et territorial, la commission tient à souligner que, conformément à l’article 3 de la convention, les représentants des employeurs et des travailleurs doivent être consultés au sujet de la conception et de la mise en œuvre des politiques de l’emploi, afin qu’il soit pleinement tenu compte de leur expérience et de leur opinion, qu’ils collaborent entièrement à l’élaboration de ces politiques et qu’ils aident à recueillir des appuis en faveur de ces dernières. Par ailleurs, elle rappelle que l’intégration de mécanismes de contrôle et d’évaluation complets, participatifs et transparents dans la politique nationale de l’emploi permet à toutes les parties concernées d’identifier les résultats obtenus et les difficultés rencontrées dans la réalisation des objectifs fixés. La commission demande donc au gouvernement de fournir des informations complémentaires sur la manière dont le gouvernement associe les partenaires sociaux à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des politiques de l’emploi aux niveaux fédéral et territorial.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2017, publiée 107ème session CIT (2018)

La commission prend note des observations du Conseil australien des syndicats (ACTU) reçues le 4 octobre 2017. La commission prie le gouvernement de faire part de ses commentaires à cet égard.
Services de l’emploi. La commission prend note de trois grands programmes de services pour l’emploi. Le gouvernement indique que le Programme Jobactive et le Programme de développement communautaire (PDC) débuteront leurs activités le 1er juillet 2015. Jobactive a remplacé Job Services Australia et vise à mieux répondre aux besoins des demandeurs d’emploi, des employeurs et des prestataires grâce à une participation accrue de la main d’œuvre. En mars 2017, Jobactive comptait 746 757 participants. Le PDC a remplacé le Programme «Emplois à distance et communauté» et vise à aider les demandeurs d’emploi éloignés en se concentrant sur la prise de décisions au niveau local et les solutions à ce même niveau. La commission note que, à partir de juillet 2018, le gouvernement a l’intention d’introduire des modifications dans les services de l’emploi pour les personnes handicapées (DES), qui continuent de fournir des services d’emploi spécialisés aux personnes handicapées. La commission se réfère à sa demande directe relative à l’application de la convention (no 88) sur le service de l’emploi, 1948, dans laquelle elle prend note en détail de la politique du gouvernement en matière de services de l’emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets des changements apportés aux services de l’emploi eu égard aux objectifs de la convention.
Politiques en matière d’éducation et de formation. Le gouvernement indique qu’il apporte un soutien financier à l’enseignement et la formation professionnels. A cet égard, il s’est engagé à verser 1,75 milliard de dollars des Etats-Unis (dollars E.-U.) sur cinq ans, à partir de 2012, pour réformer le système de formation dans le cadre de l’Accord de partenariat national sur la réforme des compétences, et il s’engage à verser 1,4 milliard de dollars E.-U. par an au titre de l’Accord national pour le développement des compétences et de la main-d’œuvre. La commission note que les services australiens de soutien à l’apprentissage sont un volet important du système australien d’enseignement et de formation professionnels. En décembre 2016, il y avait 265 000 apprentis ou stagiaires en formation, dont 65,1 pour cent avaient moins de 25 ans. En 2015, 82,2 pour cent des diplômés ayant suivi une formation dans le cadre d’un apprentissage ou d’un stage ont été embauchés après cette formation. La commission note également que le plan annuel d’investissement du gouvernement de Queensland en matière d’enseignement et de formation professionnels prévoit le financement de plusieurs programmes d’appui à la formation tels que l’initiative «Skilling Queenslanders for Work», le Certificate 3 Guarantee et le programme de perfectionnement des compétences et de choix des utilisateurs. De plus, la politique WorkReady du gouvernement d’Australie-Méridionale offre des subventions pour les possibilités de formation professionnelle et de développement des compétences dans un large éventail de qualifications. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur les mesures prises dans le domaine des politiques d’éducation et de formation, y compris l’apprentissage, et sur leur lien avec les perspectives d’emploi.
Personnes handicapées. Le taux d’activité des personnes handicapées stagne depuis vingt ans; il est estimé à 53 pour cent. La commission note que les trois programmes des services de l’emploi visent tous à aider les personnes handicapées à trouver un emploi. En mars 2017, 26 pour cent des participants à Jobactive étaient des personnes handicapées. Depuis 2010, le DES a réalisé environ 360 000 placements et obtenu quelque 220 000 résultats d’emploi d’une durée d’au moins six mois. Pour améliorer les taux d’activité des personnes handicapées, le gouvernement mettra en place un nouveau service de l’emploi pour les personnes handicapées le 1er juillet 2018, après de vastes consultations sectorielles en 2015 et 2016. La commission prend note de la création du Groupe de travail sur l’emploi des personnes handicapées, qui a pour mandat d’élaborer un nouveau cadre national pour l’emploi des personnes handicapées. Elle prend également note de la mise en place d’un régime national d’assurance-invalidité (NDIS) qui, en étroite coordination avec le DES, devrait contribuer à l’accroissement de la participation des personnes handicapées au marché du travail. En outre, il existe un certain nombre d’autres programmes et services destinés à inciter les employeurs à recruter davantage de personnes handicapées: au nombre de ces programmes et services figurent le Coordonnateur national du recrutement des personnes handicapées, le Programme Australian JobAccess et le Programme Australian Disability Enterprises. Le Fonds d’aide à l’emploi encourage et soutient l’emploi des personnes handicapées ayants droit en leur fournissant une aide financière pour acheter une gamme de services liés au travail. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures relatives au marché du travail concernant les travailleurs handicapés ainsi que des données d’évaluation sur les services de l’emploi pour personnes handicapées. La commission souhaiterait que, dans son prochain rapport sur l’application de la convention (no 159) sur la réadaptation professionnelle et l’emploi des personnes handicapées, 1983, le gouvernement fournisse des informations sur les effets des mesures concernant les travailleurs handicapés sur le marché du travail ouvert.
Travailleurs âgés et femmes. Bien que le taux de chômage des personnes âgées, qui est de 3,4 pour cent, soit beaucoup moins élevé que celui des autres groupes d’âge, les personnes âgées éprouvent toujours de grandes difficultés à trouver un emploi par la suite et sont davantage susceptibles de devenir des chômeurs de longue durée comparativement aux cohortes plus jeunes; la commission note que le gouvernement a mis en place une aide supplémentaire pour les demandeurs d’emploi âgés dans le budget 2017-18, en améliorant les programmes existants et en introduisant de nouveaux programmes tels que le Programme d’aide à la reconversion professionnelle, plusieurs projets pilotes «Sur le chemin du travail» et l’élargissement du Programme national d’expérience professionnelle. Le gouvernement australien apporte un soutien accru à la formation, aux possibilités d’expérience du travail et aux relations avec les employeurs, et encourage les entreprises à reconnaître les avantages que les personnes âgées apportent à la population active. Depuis le début du Programme Restart, le 1er juillet 2014, plus de 14 500 emplois ont été pourvus avec une subvention salariale au redémarrage en juin 2017. En outre, plus de 40,2 pour cent des demandeurs d’emploi âgés ayant participé à la première année de Jobactive étaient encore en emploi trois mois plus tard. La commission note que le gouvernement du Queensland a mis en place un certain nombre de programmes visant à soutenir les niveaux d’emploi des travailleurs âgés, notamment le Programme régional de retour au travail, le Programme Skilling Queenslanders for Work et le Programme Community Learning. Le gouvernement d’Australie-Méridionale aide les travailleurs âgés et les demandeurs d’emploi en leur offrant des possibilités de formation et d’acquisition de compétences, et des initiatives en matière d’emploi. La commission note que le taux de chômage des femmes a baissé de 6 pour cent en mai 2014 à 5,6 pour cent en mai 2017. L’accompagnement des femmes à la recherche d’un emploi est assuré par Jobactive, complété par les programmes ParentsNext et Launch into Work. Depuis sa création, Jobactive a réalisé 276 690 placements professionnels pour des femmes à la recherche d’un emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures prises pour encourager et soutenir les niveaux d’emploi des travailleurs âgés et des femmes.
Peuples autochtones. Les Australiens autochtones connaissent un faible taux d’activité et d’emploi ainsi que des taux de chômage élevés par rapport au reste de la population australienne. Entre 2008 et 2014-15, l’écart s’est creusé, le taux d’emploi autochtone passant de 53,8 pour cent à 48,4 pour cent et le taux d’emploi non autochtone passant de 75 pour cent en 2008 à 72,6 pour cent. La commission note que les demandeurs d’emploi autochtones sont plus fortement représentés dans les zones régionales et reculées des services de l’emploi que dans les zones métropolitaines. Les régions éloignées sont caractérisées par des marchés du travail plus faibles, avec moins de possibilités d’emploi. En 2014-15, moins de la moitié des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres vivant dans des régions très éloignées faisaient partie de la population active, contre 67,5 pour cent des autochtones dans les grandes villes. Dans le budget 2017-18, le gouvernement a annoncé un nouvel investissement de 55,7 millions de dollars E. U. pour accélérer les progrès vers la parité des résultats en matière d’emploi entre les Australiens autochtones et non autochtones, dans le cadre du Programme Combler l’écart – Services de l’emploi. Ce programme offrira notamment un accès à des services intensifs dans le cadre du Programme Transition to Work pour tous les jeunes autochtones qui ne travaillent pas ou n’étudient pas et un accès immédiat aux subventions salariales pour les demandeurs d’emploi autochtones. Le gouvernement se réfère au Service pour l’emploi Prison to Work, qui fournit une assistance préemploi aux détenus autochtones, ainsi qu’à un certain nombre de nouveaux programmes visant à aider les jeunes demandeurs d’emploi autochtones, tels que les initiatives YOUth, Youth Jobs PaTH Encouraging Entrepreneurship and Self Employment et le New Enterprise Incentive Scheme (NEIS). Parentsnext vise à accroître la participation des parents autochtones au marché du travail. Jobactive a pour sa part notamment pour but d’améliorer les résultats en matière d’emploi des autochtones et, au cours de ses 21 premiers mois d’existence, a permis d’offrir environ 53 800 emplois à des demandeurs d’emploi autochtones. En outre, la commission prend note du Programme pour l’emploi des jeunes du gouvernement de Quennsland qui, en 2015-16, a facilité la création de 1 021 emplois pour les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres dans l’ensemble du Queensland et de la stratégie de développement de la main-d’œuvre aborigène «Training Together – Working Together» d’Australie-Occidentale. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures prises pour accroître les possibilités d’emploi des Australiens autochtones. Elle le prie également d’inclure des informations sur l’examen des initiatives en matière d’emploi et de formation à cet égard.
Article 3 de la convention. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à l’application des politiques. Le gouvernement indique que le ministère de l’Emploi a mené des consultations approfondies sur la mise en œuvre du Programme Jobactive. Il indique également qu’il a instauré des dispositions spéciales de consultation concernant les questions touchant les personnes handicapées et les demandeurs d’emploi dans les régions éloignées, et fait référence à la consultation en cours sur le PDC. De plus, le Groupe de travail sur l’emploi des personnes handicapées a mené deux séries de consultations publiques en 2015, dont les commentaires serviront à l’élaboration du nouveau cadre national pour l’emploi des personnes handicapées. En outre, la commission prend note de la création du Comité consultatif des relations professionnelles du Queensland, qui examine les changements survenus dans le domaine des relations professionnelles, et de la création de la Commission de la formation et des compétences du gouvernement d’Australie-Méridionale, qui consulte les organisations d’employeurs et de salariés, et les organisations communautaires. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont les points de vue des employeurs, des travailleurs et des autres groupes concernés sont suffisamment pris en compte pour l’élaboration, la mise en œuvre et l’examen des politiques et programmes de l’emploi.

Observation (CEACR) - adoptée 2017, publiée 107ème session CIT (2018)

La commission prend note des observations du Conseil australien des syndicats (ACTU) reçues le 4 octobre 2017. Le gouvernement est prié de faire part de ses commentaires à ce sujet.
Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. Le gouvernement indique que les conditions du marché du travail se sont améliorées ces trois dernières années jusqu’en mai 2017. Le nombre de personnes pourvues d’un emploi est passé à 12 152 600 en mai 2017 et le taux de chômage a baissé de 5,9 pour cent en mai 2014 à 5,5 pour cent en mai 2017. Bien que le taux d’activité ait augmenté de 64,9 pour cent au cours de la période considérée, jusqu’en mai 2017, les groupes vulnérables, notamment les chômeurs de longue durée, les jeunes, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les Australiens autochtones continuent d’être désavantagés sur le marché du travail. La commission note que le gouvernement s’est engagé à promouvoir la participation au marché du travail et à fournir un soutien supplémentaire à des groupes spécifiques, en particulier aux parents défavorisés de jeunes enfants, aux Australiens autochtones et aux personnes âgées. La commission note que l’éventail de l’aide ciblée s’est élargi depuis le dernier rapport avec l’introduction des programmes «Transition to Work» et «ParentsNext». «ParentsNext», qui est devenu opérationnel en avril 2016, est un programme de préparation à l’emploi qui aide les parents appartenant à des groupes spécifiques à se préparer à l’emploi, notamment les Australiens autochtones, les femmes, les jeunes et les Australiens de diverses cultures et langues. La commission prend également note de l’évolution structurelle du marché du travail au cours des vingt-cinq dernières années. Etant donné que la part de l’emploi dans les services a augmenté, le gouvernement cherche à requalifier les travailleurs qui ont perdu leur emploi pour saisir des opportunités dans les industries qui connaissent une croissance, par exemple grâce à l’initiative du Fonds de croissance. La commission prend note également d’une augmentation de l’emploi à temps partiel ces trois dernières années, qui coïncide avec l’augmentation du sous-emploi. Dans ses observations, l’ACTU indique que le sous-emploi atteint un niveau record et réitère que le travail précaire est l’un des problèmes les plus pressants dans le contexte du travail, 40 pour cent de tous les travailleurs travaillant selon des modalités de travail atypiques. Bien que l’ACTU reconnaisse que ces formes d’emploi ont leurs fins légitimes, il maintient que ces arrangements sont de plus en plus utilisés pour éviter les responsabilités associées à une relation d’emploi permanente et continue. L’ACTU se réfère à son enquête indépendante de 2012 sur le travail précaire, qui comprend des recommandations visant à améliorer le niveau d’emploi permanent parmi la main-d’œuvre australienne. La commission prie le gouvernement de préciser comment il entend coordonner et adapter les mesures et politiques adoptées en fonction des résultats obtenus dans la poursuite des objectifs d’un plein emploi productif et librement choisi. Elle prie également le gouvernement d’inclure des informations sur les résultats des mesures prises pour lutter contre le chômage de longue durée, le sous-emploi et le travail précaire, y compris des informations sur le nombre de bénéficiaires du programme qui obtiennent un emploi durable.
Emploi des jeunes. La commission note que le chômage des jeunes a baissé de 13,6 pour cent en 2014 à 12,7 pour cent en 2017 et que l’emploi des jeunes a augmenté de 3,6 pour cent au cours des trois années précédant mai 2017. Elle note cependant que les jeunes continuent d’être désavantagés sur le marché du travail et que leur taux de sous-emploi est passé de 15,8 pour cent en mai 2014 à 18,5 pour cent en mai 2017. L’ACTU observe que le taux de sous-emploi chez les jeunes est environ trois fois supérieur à celui du reste de la population active. La commission prend note d’une série de mesures, adoptées depuis 2015 dans le cadre de la Stratégie pour l’emploi des jeunes, pour venir en aide aux jeunes exposés au chômage de longue durée et risquant d’avoir recours à l’aide sociale. Le gouvernement indique que l’initiative «Empowering YOUth» soutient les approches novatrices d’organisations non gouvernementales et à but non lucratif pour aider les jeunes chômeurs, tandis que le service «Transition to Work» offre une aide intensive et préalable à l’emploi pour améliorer la préparation au travail des jeunes qui se sont désengagés du travail et des études. Par ailleurs, «ParentsNext» aide notamment les jeunes parents à se préparer à l’emploi. Parmi ces projets, la commission prend note avec intérêt des initiatives prises dans le cadre de la Stratégie du gouvernement pour l’emploi des jeunes, qui visent à améliorer les conditions d’emploi des jeunes atteints de maladie mentale. La commission note que «Youth Jobs PaTH» offre des stages de formation et des stages de volontariat au moyen du programme «PaTH internships» et de subventions salariales. Dans ses observations, l’ACTU déplore que les stages «PaTH» remplacent les premiers emplois et comportent un risque d’exploitation pour les jeunes demandeurs d’emploi vulnérables, et que les participants ne bénéficient pas des protections légales auxquelles ils ont généralement droit, puisqu’ils sont payés nettement au dessous du salaire minimum, ne possèdent pas de qualification significative et ne bénéficient pas des protections légales auxquelles ils ont généralement droit. L’Initiative d’encouragement à la création d’entreprise et au travail indépendant vise à étendre les services gouvernementaux aux jeunes chômeurs qui souhaitent créer leur propre entreprise et comprend un élargissement du programme «New Enterprise Incentive». Le gouvernement finance également des prestataires du Programme de développement communautaire pour mettre en œuvre des stratégies d’engagement des jeunes afin d’aider ces derniers dans les régions reculées de l’Australie. Le train de mesures intitulé «Croissance de l’emploi et petites entreprises» a pour but de fournir un soutien ciblé aux jeunes les plus vulnérables au chômage de longue durée. Le gouvernement du Queensland a mis en œuvre un certain nombre de programmes visant à réduire le chômage des jeunes, notamment le Programme régional de retour au travail et le programme «Skilling Queenslanders for Work», le programme «Back to Work South East Queensland Employment Package» et le programme «Employment Skills Development». En ce qui concerne l’Australie-Occidentale, les plans de formation annuels de cet Etat placent l’accent sur la formation des jeunes, qui vise à mettre en rapport les compétences des jeunes avec les besoins de l’industrie. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées, y compris des statistiques ventilées par sexe et par âge, sur le nombre des jeunes ayant participé à l’un des programmes susmentionnés et sur l’impact de ces mesures en termes d’emploi des jeunes.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2014, publiée 104ème session CIT (2015)

Services de l’emploi. Le gouvernement rappelle dans son rapport qu’il offre une aide à l’emploi, par l’intermédiaire des «Job Services Australia» (services de l’emploi en Australie), afin d’aider les personnes licenciées à retrouver un nouvel emploi. Entre leur entrée en vigueur et le 31 mars 2014, les programmes JSA ont enregistré plus de 1 870 000 placements. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement explique que les JSA, conjointement avec le service pour l’emploi des handicapés (Disability Employment Services (DES)), sont en train de poursuivre leurs objectifs et de s’assurer que les demandeurs d’emploi vulnérables ont accès au marché du travail, mettant ainsi en œuvre de façon plus ciblée une politique de plein emploi et d’emploi productif en Australie. Le gouvernement ajoute que les contrats actuels des JSA vont expirer le 30 juin 2015, ce qui fournira l’occasion de remédier à toute insuffisance décelée dans le modèle actuel. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les changements qui seront apportés aux activités des services de l’emploi après l’expiration des contrats actuels des JSA.
Politiques en matière d’éducation et de formation. La commission note que les autorités ont donné leur accord, en avril 2012, pour une nouvelle version de l’Accord national pour le développement des compétences et de la main-d’œuvre (NASWD) et pour un nouvel Accord national de partenariat sur la réforme des compétences. Le NASWD a pour but de faire en sorte que le pays puisse disposer d’une main-d’œuvre productive et hautement qualifiée, en permettant à tous les Australiens en âge de travailler de développer les compétences et qualifications nécessaires à une participation efficace au marché du travail et à une contribution à l’avenir économique de l’Australie. Le gouvernement indique qu’il apporte un important soutien financier aux systèmes de formation des Etats et territoires. Il ajoute que l’apprentissage constitue un volet important du système d’enseignement et de formation professionnelle australien. En décembre 2013, il y avait 392 200 apprentis ou personnes en cours de formation, dont 53 pour cent âgés de moins de 25 ans. En 2013, 83,4 pour cent des diplômés dont la formation avait été acquise dans le cadre d’un apprentissage étaient employés après cette formation. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures prises dans le domaine des politiques de l’éducation et de la formation, y compris l’apprentissage, et sur leur relation avec les possibilités d’emploi futures.
Personnes handicapées. Le gouvernement déclare que, en 2012, on estimait à 2 204 000 le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans, en Australie, présentant un degré quelconque de handicap. Le taux de chômage des personnes handicapées était de 9,4 pour cent en 2012. Le gouvernement indique qu’il investit plus de 3,8 milliards de dollars dans le programme des services pour l’emploi des handicapés (DES) sur les quatre prochaines années, afin d’aider les personnes handicapées à trouver et conserver un emploi sur le marché du travail ouvert. L’une des principales activités des fournisseurs des services DES consiste à travailler de concert avec les employeurs pour améliorer la disponibilité des emplois pour les personnes handicapées et à faire en sorte que les employeurs aient davantage confiance en s’engageant dans le recrutement de ces personnes. Outre l’appui apporté par les DES, un certain nombre d’autres programmes et services ont été mis en place, tels que le Coordonnateur national pour le recrutement des personnes handicapées (National Disability Recruitment Coordinator (NDRC)), dont l’activité, menée au niveau national, consiste à augmenter la participation des personnes handicapées à la vie active au moyen d’un soutien direct aux employeurs importants qui emploient plus de 100 personnes. La commission apprécierait de pouvoir examiner, dans le rapport du gouvernement sur l’application de la convention (nº 159) sur la réadaptation professionnelle et l’emploi des personnes handicapées, 1983, attendu pour 2015, des informations sur l’impact des mesures concernant les personnes handicapées employées sur le marché du travail ouvert.
Travailleurs âgés. Bien que présentant un taux de chômage nettement plus faible que les autres tranches d’âge, les personnes âgées continuent de rencontrer de plus grandes difficultés à trouver un nouvel emploi, par rapport aux personnes appartenant aux tranches d’âge plus jeunes (avec une durée moyenne de chômage de soixante-sept semaines, contre quarante-quatre pour les personnes âgées de 25 à 54 ans). Le gouvernement déclare que la participation des personnes d’âge mûr à la vie active reste une priorité. Le programme «restart», annoncé dans le budget de mai 2014, a pour but d’encourager les employeurs à recruter des demandeurs d’emploi âgés, et il permet aux employeurs ayants droit de percevoir jusqu’à 10 000 dollars (y compris la taxe sur les biens et services ou GST) s’ils recrutent un demandeur d’emploi d’âge mûr, soit de 50 ans ou plus, qui a été au chômage et a perçu un soutien du revenu durant six mois ou davantage. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour encourager et soutenir les niveaux d’emploi des travailleurs âgés.
Peuples autochtones. La commission note que le taux de participation des Australiens (âgés de 15 à 64 ans) au marché du travail est tombé de 64,5 pour cent en 2008 à 60,9 pour cent en 2012-13, et que leur taux de chômage est passé de 16,6 pour cent à 21,6 pour cent. En 2012-13, les taux de participation à la vie active étaient plus faibles pour les Australiens autochtones (60,9 pour cent) que pour les autres Australiens (79,6 pour cent); et leurs taux de chômage étaient plus élevés (21,6 pour cent) que ceux des Australiens non autochtones (5,1 pour cent) pour la même année. Le gouvernement déclare que cette situation inacceptable l’a conduit à revoir sa méthode de promotion de l’emploi des peuples autochtones. En réponse aux précédentes observations de l’ACTU, il indique qu’il reconnaît que les niveaux de dépenses record pour les mesures relatives à l’emploi des Australiens autochtones n’ont pas permis d’obtenir les résultats souhaités. Il reconnaît l’importance de l’identification de possibilités d’emplois durables et de l’augmentation de la participation et du développement économique des peuples autochtones pour atteindre les cibles d’emploi définies pour ces peuples. Le gouvernement indique que, le 18 septembre 2013, les politiques et programmes spécifiques pour les peuples autochtones ont été transférés au Département du Premier ministre et du Conseil des ministres. En octobre 2013, le Premier ministre a ordonné une enquête indépendante sur les programmes d’emploi et de formation des peuples autochtones. De plus, la commission note que, depuis leur lancement le 1er juillet 2009 jusqu’au 31 mars 2014, les JSA ont procédé à plus de 183 000 placements en emploi de demandeurs d’emploi autochtones. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour accroître les possibilités d’emploi offertes aux Australiens autochtones. Elle lui demande d’inclure des informations sur la révision des mesures pour l’emploi et des mesures de formation.

Observation (CEACR) - adoptée 2014, publiée 104ème session CIT (2015)

Politiques actives du marché du travail. La commission prend note des informations détaillées fournies par le gouvernement ainsi que des observations du Conseil australien des syndicats (ACTU) reçues en septembre 2014. Le gouvernement indique que, dans un contexte international en demi-teinte et avec une croissance économique intérieure inférieure à la normale, le marché du travail, en Australie, a montré une relative faiblesse au cours des trois années écoulées de juin 2011 à juin 2014. Après une élection générale en septembre 2013, le nouveau gouvernement s’est engagé à améliorer la productivité en encourageant la participation à la vie active. La commission note que la croissance de l’emploi a été de 365 400 personnes au cours des trois années susmentionnées, la population active ayant atteint 11 576 900 personnes en juin 2014, soit un taux moyen d’augmentation annuelle de 1,1 pour cent, nettement en dessous du taux de la tendance à long terme, à savoir 2,0 pour cent. De plus, en Australie, 163 000 personnes supplémentaires se sont retrouvées au chômage au cours de la période considérée, le nombre des chômeurs s’élevant au total à 745 200 personnes. Le taux de chômage est passé de 4,9 pour cent en juin 2011 à 6,0 pour cent en juin 2014. Le gouvernement indique que le chômage de longue durée (celui des personnes au chômage depuis 52 semaines ou plus) s’est accru dans des proportions importantes ces dernières années, à savoir de 60 500 personnes entre juin 2011 et juin 2014, pour atteindre 172 400 personnes, son niveau le plus élevé depuis novembre 1999. Des mesures supplémentaires ont été prises dans le cadre du Programme Job Services Australia (JSA) 2012-2015 pour aider les chômeurs de très longue durée à trouver un emploi. De plus, certains volets du budget gouvernemental 2014 sont plus spécifiquement conçus pour remédier au chômage dans le pays et ciblés sur les groupes plus particulièrement touchés. Dans ses observations, l’ACTU a dit qu’elle considérait le travail précaire comme l’un des problèmes les plus urgents auxquels sont confrontés aujourd’hui les travailleurs en Australie. L’ACTU affirme que 40 pour cent de tous les travailleurs du pays exercent leur activité dans le cadre de dispositions hors normes telles que le travail occasionnel, les emplois à durée déterminée, le statut de contractant et le travail intérimaire. Un pourcentage remarquablement élevé – 25 pour cent – de tous les salariés travaillent sur une base occasionnelle. Bien que l’ACTU reconnaisse que ces formes d’emploi ont leurs propres justifications réelles et légitimes, elles sont de plus en plus utilisées, et employées à mauvais escient, pour éviter d’avoir à s’acquitter des responsabilités qui vont de pair avec une relation d’emploi continue et permanente. L’ACTU estime que l’obligation d’appliquer, en tant qu’objectif majeur, une politique active de promotion d’un emploi plein, productif et librement choisi, conformément à l’article 1 de la convention, implique que le gouvernement prenne des mesures positives pour résoudre le problème du travail précaire. Compte tenu des observations de l’ACTU, la commission prie le gouvernement de préciser comment, conformément à l’article 2 de la convention, il revoit régulièrement, en fonction des résultats obtenus, les mesures et politiques adoptées, dans le but de réaliser les objectifs d’un emploi plein, productif et librement choisi, tels que stipulés à l’article 1. La commission invite également le gouvernement à fournir des informations sur les résultats des mesures adoptées pour résoudre le problème du chômage de longue durée et du sous-emploi, y compris des informations sur le nombre des bénéficiaires du programme qui ont obtenu un emploi durable.
Emploi des jeunes travailleurs. La commission note que, pour les jeunes (les personnes âgées de 15 à 24 ans), les conditions du marché du travail se sont détériorées au cours des trois années antérieures au mois de juin 2014, le nombre de leurs emplois ayant diminué de 37 400 (soit 2,0 pour cent) tandis que, pour cette même cohorte, le taux de chômage est passé de 11,2 pour cent en juin 2011 à 13,6 pour cent en juin 2014. Dans le cadre du budget de 2014-15, et à partir du 1er janvier 2015, les jeunes de moins de 30 ans dont la capacité de travail est entière seront tenus soit d’étudier, soit de gagner leur vie, les critères d’octroi au Programme «newstart» et les allocations pour les jeunes étant devenus plus stricts. Le Programme «Green Army» permettra par ailleurs à des jeunes âgés de 17 à 24 ans, dont le nombre pourra atteindre 15 000 personnes, de bénéficier d’une expérience du travail dans le cadre d’emplois liés à l’environnement. Les jeunes demandeurs d’emploi peuvent rejoindre la Green Army au lieu d’adhérer au Programme Travail contre allocations de chômage. La commission prend note des observations de l’ACTU selon lesquelles le Programme «Green Army» et le Programme Travail contre allocations de chômage souffrent des mêmes insuffisances. Il n’y a aucune garantie d’emploi permanent pour les participants et aucune obligation d’utiliser un financement du Commonwealth pour aider les demandeurs d’emploi désavantagés à trouver du travail. Il n’y a pas non plus d’obligation, pour les fournisseurs de services d’emploi, d’aider les participants en leur dispensant une formation sur le tas structurée, en les assistant avec un parrainage ou en leur fournissant des informations sur d’autres services de l’emploi. Attentive aux préoccupations exprimées par l’ACTU, la commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur l’impact des mesures budgétaires prises en 2014-15 pour encourager et soutenir les niveaux d’emploi des jeunes et réduire leur taux de chômage.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2011, publiée 101ème session CIT (2012)

Tendances de l’emploi et politiques actives du marché du travail. La commission prend note du rapport très complet du gouvernement reçu en septembre 2011, qui comprend des réponses détaillées aux questions soulevées dans l’observation de 2009. Le gouvernement indique que l’Australie est sortie de la crise financière mondiale avec un marché du travail relativement solide. Toutefois, de nombreuses régions ont encore des niveaux de chômage nettement supérieurs à la moyenne nationale, et le nombre croissant des chômeurs de très longue durée est une autre source de préoccupation. Les catastrophes naturelles de 2010-11 ont également eu un effet négatif sur les marchés du travail régionaux. La commission prend note des données fournies par le gouvernement qui montrent que le marché du travail australien résiste en dépit d’un certain ralentissement des activités à court terme. Le nombre de personnes pourvues d’un emploi a augmenté de 222 000 (soit 2 pour cent) en un an jusqu’en juin 2011, pour s’établir à un total de 11 455 200 personnes, bien que le rythme de la croissance de l’emploi ait ralenti ces derniers trimestres depuis son point culminant de 36 000 en août 2010, pour atteindre le rythme modeste de 3 800 personnes en juin 2011. Le taux de chômage a cependant baissé de 4,9 pour cent en juin 2011, et le taux de participation a augmenté de 0,2 point de pourcentage, atteignant 65,6 pour cent en juin 2011. Le gouvernement indique que l’initiative intitulée «Keep Australia Working» a été lancée en réaction aux conséquences de la crise financière mondiale pour protéger les emplois et soutenir les entreprises. Ce programme comprend plusieurs mesures visant à optimiser l’emploi, y compris la création de coordinateurs locaux de l’emploi qui travaillent directement avec les employeurs afin d’améliorer les possibilités d’emploi des chômeurs dans les régions. Ce programme local ayant obtenu de bons résultats, il a été prolongé pour deux ans dans le budget 2011. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des données d’évaluation sur l’impact des différentes mesures de réforme du marché du travail adoptées pour améliorer la situation de l’emploi, ainsi que des informations sur l’implication des partenaires sociaux dans la conception et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi, conformément à la convention (articles 1 à 3 de la convention).
Services de l’emploi. La commission note que le Cadre de partenariat pour l’emploi a été mis sur pied en 2010 pour faciliter les consultations avec les principales parties prenantes dans le domaine des services de l’emploi. Ce cadre comprend des dispositifs de consultation aux niveaux stratégique et opérationnel. Le gouvernement indique que les contrats actuels des services de l’emploi (aussi bien ceux de «Job Services Australia» que les services de l’emploi pour les personnes handicapées) expirent le 30 juin 2012. La mise au point et l’application du nouveau modèle se sont appuyées sur un processus de consultation intensif avec les parties prenantes. Suite aux consultations et aux informations reçues en retour indiquant qu’il existait un fort désir de stabilité, le gouvernement a annoncé qu’à part quelques changements minimes les modèles de «Job Services Australia» et des services de l’emploi pour les personnes handicapées resteront en grande partie les mêmes lorsque les nouveaux contrats seront introduits en juillet 2012. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les effets des changements apportés aux services de l’emploi eu égard aux objectifs de la convention.
Politiques en matière d’éducation et de formation. La commission note que l’initiative «Jobs Fund» soutient et crée le développement des emplois et des compétences grâce à des projets de construction d’infrastructures communautaires et sociales. Cette initiative fait partie du «Jobs and Training Compact» (Pacte pour l’emploi et la formation), annoncé en avril 2009 et qui a pour but d’aider les familles et les communautés les plus touchées par la crise financière mondiale. En juin 2011, les projets du «Jobs Fund» avaient créé 8 500 emplois, 2 260 places de stagiaires emploi/formation/apprentis et 4 400 places avec possibilité d’acquisition d’une expérience professionnelle. Le gouvernement indique qu’il est actuellement en train de finaliser les activités de terrain visant à évaluer le Pacte pour l’emploi et la formation et que le rapport définitif devrait être publié très prochainement. Il déclare également qu’il a lancé plusieurs initiatives axées sur le niveau régional en 2011, telles que l’initiative des Plans régionaux pour l’éducation, les compétences et l’emploi, dans le but d’augmenter la productivité et d’améliorer les résultats en matière d’intégration sociale. Le programme intitulé «Productivity Places Programme», lancé en 2008, offrira des contrats de formation sur plus de cinq ans pour permettre aux demandeurs d’emploi et aux personnes pourvues d’un emploi de développer les compétences nécessaires à la satisfaction des besoins de l’industrie. De plus, l’initiative «Securing Australian Apprenticeships» a pour but d’aider les apprentis sur le marché du travail, et presque 50 000 employeurs en avaient déjà bénéficié en mai 2011. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures prises dans le domaine des politiques d’éducation et de formation et sur leurs relations avec les futures possibilités d’emploi.
Moyens destinés à promouvoir l’emploi des travailleurs handicapés. Le gouvernement indique que, dans le cadre des activités des services de l’emploi pour les personnes handicapées, qui ont débuté en mars 2010, les demandeurs d’emploi ayants droit ont un accès immédiat à des services personnalisés, souples et qui répondent à la fois à leurs besoins et à ceux des employeurs. Le rapport d’étape sur l’évaluation des services de l’emploi pour les personnes handicapées a été publié en juin 2011 et porte sur les premiers mois du programme 2010-2012. Par comparaison avec le programme précédent, l’évaluation a montré que: un plus grand nombre de personnes ont accès aux services dans le cadre du nouveau programme; le soutien après le placement à un emploi est à présent mieux ciblé; les emplois obtenus semblent être plus durables; et le temps nécessaire à un participant pour bénéficier des services après avoir été orienté vers ce programme a augmenté. Le gouvernement indique que le rapport final d’évaluation sera terminé dans le courant de l’exercice financier 2012-13. La commission prend note en outre du début des activités, en mars 2010, du Fonds d’aide à l’emploi qui fournit une assistance financière aux employeurs, aux particuliers et aux fournisseurs de services d’emploi dans des domaines tels que la modification des lieux de travail, les équipements adaptés, la formation et la sensibilisation au handicap, et l’évaluation des lieux de travail. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures du marché du travail en faveur des travailleurs handicapés, ainsi que des données d’évaluation sur les services de l’emploi pour les personnes handicapées.
Moyens destinés à promouvoir l’emploi des travailleurs âgés et des jeunes travailleurs. La commission note que «Experience+» est un programme qui a pour but d’aider les travailleurs âgés à rester sur le marché du travail et d’encourager le transfert des compétences aux générations plus jeunes. Ce programme a commencé à fournir ses services en juillet 2010, et ceux-ci comprennent une planification de carrière gratuite pour les personnes de 45 ans et plus, ainsi que des subventions pour les employeurs qui autorisent les travailleurs âgés à devenir parrains ou superviseurs d’apprentis ou de stagiaires en emploi/ formation. S’agissant des jeunes travailleurs, le gouvernement a annoncé dans le budget fédéral 2011-12 un certain nombre de mesures offrant davantage d’incitations, de soutien et d’opportunités pour s’engager dans l’éducation, la formation et l’emploi, permettant ainsi d’assurer l’avenir de ces jeunes sur le marché du travail. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures prises pour encourager et soutenir les niveaux d’emploi des travailleurs âgés et des jeunes travailleurs.
Moyens destinés à promouvoir l’emploi des peuples indigènes. Le gouvernement indique que, dans le cadre de l’Accord sur la réforme nationale indigène (NIRA), le Conseil des gouvernements australiens a accepté de fixer comme cible la réduction de moitié de l’écart entre les résultats obtenus en matière d’emploi des Australiens indigènes et des Australiens non indigènes. Pour réduire de moitié cet écart d’ici à 2018, le nombre des Australiens indigènes en âge de travailler (15-64 ans) devra augmenter d’environ 100 000 personnes, ce qui représente un accroissement de presque 60 pour cent par rapport à l’année de base 2008. Le NIRA souligne que des investissements des programmes et initiatives principaux aussi bien que des programmes et initiatives spécifiques aux Indigènes seront nécessaires pour améliorer les résultats obtenus par les Australiens indigènes. Le gouvernement déclare que, depuis sa création le 1er juillet 2009 et jusqu’au 30 juin 2011, «Job Services Australia» a placé plus de 80 500 demandeurs d’emploi indigènes. Le Programme pour l’emploi des Indigènes complète les services de «Job Services Australia» pour aider les Australiens indigènes à obtenir un emploi et à participer aux activités économiques. Durant la même période, 53 388 personnes ont commencé à bénéficier des services du Programme pour l’emploi des Indigènes, dont 25 340 ont été placés à un poste de travail et 29 048 en formation. La commission prend note des commentaires reçus du Conseil australien des syndicats (ACTU) indiquant que celui-ci regrette que ces dépenses records aient eu peu d’impact discernable sur les taux d’emploi des Australiens indigènes. L’ACTU espère cependant que le réexamen par le gouvernement des dispositifs de services pour la participation et l’emploi dans les zones éloignées sera l’occasion d’améliorer la fourniture des services pour l’emploi aux Australiens indigènes. La commission invite le gouvernement et les partenaires sociaux à inclure dans le prochain rapport des informations sur l’impact des mesures spécifiques prises pour promouvoir les possibilités d’emploi productif pour les peuples indigènes.

Observation (CEACR) - adoptée 2009, publiée 99ème session CIT (2010)

La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en septembre 2009 qui comprend les réponses aux questions soulevées dans sa demande directe de 2007, des données d’évaluation concernant les réformes de l’aide sociale et d’autres informations fournies par les gouvernements de l’Australie-Méridionale et de l’Australie-Occidentale. La commission note les commentaires reçus du Conseil australien des syndicats (ACTU).

Tendances de l’emploi et politiques actives du marché du travail. Le gouvernement indique que les effets de la crise économique mondiale en Australie ont entraîné une augmentation du taux de chômage, le nombre de licenciements étant en hausse, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée toujours une réalité dans certaines industries et certains lieux et certains secteurs industriels devant faire face à ces problèmes, qui viennent s’ajouter aux effets du vieillissement de la main-d’œuvre. Le gouvernement fait savoir que, face à cette situation, il a proposé un ensemble complet de programmes et de réformes des services de l’emploi. La commission note que le taux de chômage australien a augmenté pour passer de 3,9 pour cent en février 2008 à 5,8 pour cent en juillet 2009, ce qui représente une hausse de presque 40 pour cent, la plus élevée depuis presque six ans. Dans sa demande directe de 2007, la commission rappelait que la convention avait un rôle décisif à jouer dans la lutte contre la pauvreté et en faveur de la cohésion sociale. Le gouvernement indique dans son rapport que, selon lui, tous les Australiens devraient avoir la possibilité et la capacité de jouer pleinement leur rôle dans tous les aspects de la vie australienne. Le gouvernement signale en outre que le programme d’insertion sociale est là, entre autres objectifs, pour offrir à chaque Australien la possibilité d’obtenir un emploi. Afin de faire avancer le programme d’insertion sociale, le gouvernement a créé plusieurs nouveaux services, à savoir: ministère pour l’insertion sociale en Australie; secrétariat parlementaire chargé spécifiquement de l’insertion sociale; unité d’insertion sociale au sein du Département du Premier ministre et du Cabinet et Conseil australien pour l’insertion sociale. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations et des données d’évaluation sur l’impact des diverses mesures prises en matière de réforme du marché du travail, portant sur la situation de l’emploi, ainsi que des informations sur l’engagement des partenaires sociaux dans la conception et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi, conformément à la convention (articles 1, 2 et 3).

Services de l’emploi. La commission note que, depuis son précédent rapport, le gouvernement a entrepris un examen complet de l’exécution des programmes d’aide à l’emploi. Il a mis en place en juillet 2009 les «Job Services Australia» (services de l’emploi en Australie), qui remplacent le «Job Network» (réseau de l’emploi); le Modèle de participation active; et un certain nombre d’autres programmes de moindre envergure. Le gouvernement signale que, dans le cadre de «Job Services Australia», les demandeurs d’emploi n’auront plus à passer d’un programme à l’autre ou d’une source d’emploi à une autre. Chaque demandeur d’emploi sera relié à un fournisseur de son choix qui élaborera un plan personnalisé destiné à l’aider à trouver un emploi. Ce plan regroupera les divers types d’aide – professionnelle et autres – dont le demandeur d’emploi a besoin pour franchir les obstacles auxquels il est confronté. La commission note que l’ACTU s’est dit favorable aux changements des services de l’emploi annoncés par le gouvernement, destinés à les rendre plus axés sur les demandeurs d’emploi défavorisés, les services d’appui fournis par les employeurs et les marchés du travail locaux. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets qu’ont eus les modifications des services de l’emploi sur les objectifs fixés dans la convention.

Politiques en matière d’éducation et de formation. La commission note que, dans le cadre de l’initiative intitulée «Skilling Australia for the Future» (Développement des compétences en Australie pour préparer l’avenir), le gouvernement a financé le programme intitulé «Productivity Places Program» (programme de contrats de productivité), qui offrira sur cinq ans 711 000 contrats de formation dans des domaines où il y a pénurie de compétences, afin de permettre aux ouvriers australiens d’acquérir les compétences requises. Le gouvernement signale que ces contrats de formation sont offerts dans le cadre d’un système axé sur l’industrie, afin que la formation réponde mieux aux besoins des entreprises et des participants. Sur ces stages, 392 000 seront attribués à des travailleurs en poste qui souhaitent améliorer leurs compétences ou en acquérir de nouvelles, et 319 000 contrats seront attribués à des demandeurs d’emploi. Le gouvernement signale également qu’il a introduit le «Jobs and Training Compact» (Pacte pour l’emploi et la formation) destiné à aider les jeunes Australiens, les travailleurs qui ont été licenciés et les communautés locales à travailler à nouveau, à améliorer leurs compétences ou à acquérir les nouvelles compétences requises pour l’obtention d’un emploi, à mesure que le marché du travail se redresse. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises dans le domaine des politiques d’éducation et de formation, et leur lien avec les débouchés offerts. La commission invite également le gouvernement à fournir des données d’évaluation sur le Pacte pour l’emploi et la formation.

Moyens destinés à promouvoir l’emploi des travailleurs handicapés. La commission note que, dans le cadre de son programme d’insertion sociale, le gouvernement met au point une stratégie nationale pour l’emploi de malades mentaux et de personnes handicapées, en vue d’accroître leurs chances d’emploi, y compris de ceux qui souffrent d’une maladie mentale. Cette stratégie, qui sera rendue publique en 2009, est actuellement en cours d’élaboration, après consultation de personnes handicapées, d’organisations clés, de fournisseurs de services, d’employeurs et de syndicats. Le gouvernement indique qu’il a déjà commencé à mettre en œuvre certains des premiers éléments importants de la stratégie, dont l’élaboration de nouveaux services de l’emploi des handicapés et un projet pilote d’incitation à l’emploi. A cet égard, la commission remarque que le gouvernement investit actuellement 1,2 milliard de dollars australiens dans les nouveaux services de l’emploi des personnes handicapées, qui débuteront en mars 2010 et qui devront aider les demandeurs d’emploi handicapés à trouver et à garder un emploi stable. Dans le cadre de ces changements, tous les demandeurs d’emploi handicapés auront accès à des services de l’emploi individualisés qui correspondent mieux à leurs besoins et qui assurent des liens plus solides avec la formation et le développement des compétences. La commission note également l’engagement pris en Australie-Méridionale de doubler d’ici à 2014 le nombre de personnes handicapées employées dans le secteur public. La commission invite le gouvernement à continuer à fournir des informations sur les mesures relatives au marché du travail concernant les travailleurs handicapés, ainsi que des données d’évaluation sur les services de l’emploi des personnes handicapées.

Moyens destinés à promouvoir l’emploi des travailleurs âgés et des jeunes travailleurs. Le gouvernement indique que, en dépit d’un marché du travail fort ces dix dernières années, certains groupes de personnes sont encore défavorisés dans ce domaine. Ces groupes sont appelés à affronter de nouveaux défis compte tenu de la récession économique mondiale – par exemple les jeunes qui sont sans travail en période de récession risquent d’avoir plus de mal que les autres à retrouver du travail au moment où la situation s’améliore. Le gouvernement indique qu’il a décidé de créer un «Compact with Young Australians» (Pacte pour les jeunes Australiens) qui accordera à chaque Australien de moins de 25 ans un stage d’enseignement ou de formation. Grâce à ce pacte, une disposition nationale intitulée «learning or earning» (apprendre ou gagner sa vie) («National Youth Participation Requirement» – prescription nationale de participation des jeunes) permettra également à tous les jeunes de suivre une scolarité jusqu’au niveau 10 et de participer à l’éducation, à la formation ou à l’emploi jusqu’à l’âge de 17 ans. La commission prend note également de l’initiative «South Australia Works» (Travail en Australie-Méridionale) par laquelle ont été exécutés un certain nombre de programmes destinés à fournir aux jeunes de 16 à 24 ans les compétences et les possibilités de réussir leur passage de l’école, d’études complémentaires, d’une formation ou du chômage vers un travail stable et gratifiant. En ce qui concerne les travailleurs âgés, le gouvernement signale que les exigences en termes de participation des demandeurs d’emploi d’âge mûr ont été examinées par l’Equipe spéciale chargée de l’étude de la participation. Celle-ci a conclu que les demandeurs d’emploi d’âge mûr devraient avoir les mêmes exigences en termes de participation que les autres demandeurs d’emploi, mais que toute modification devrait être précédée par une action du gouvernement visant à améliorer les attitudes négatives à l’égard de travailleurs d’âge mûr. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures destinées à encourager et à soutenir les niveaux d’emploi des travailleurs âgés. Elle prie également le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations sur la façon dont les mesures récemment adoptées ont permis d’accroître les chances des jeunes qui entrent dans la vie active de trouver un emploi stable.

Moyens destinés à promouvoir l’emploi des peuples indigènes. En réponse aux précédents commentaires, le gouvernement déclare reconnaître la situation particulièrement désavantageuse des aborigènes et des habitants des îles du Détroit de Torres sur le marché du travail. Il indique que des mesures spéciales sont nécessaires afin d’aider les demandeurs d’emploi indigènes à trouver un emploi. Ces derniers sont plus nombreux dans les zones de services de l’emploi régionales et éloignées qu’ils ne le sont dans les zones métropolitaines. Le gouvernement indique que, en juin 2009, le nombre de demandeurs d’emploi indigènes enregistré était d’environ 18 700 dans les zones métropolitaines (soit 4 pour cent du total des demandeurs d’emploi), alors qu’il était d’environ 43 300 (soit 13 pour cent) dans les régions et de 25 300 (soit 80 pour cent) dans les zones éloignées. En tout, les demandeurs d’emploi indigènes représentent 11 pour cent du nombre total de demandeurs d’emploi inscrits dans le «Job Network». Le gouvernement ajoute que, au cours de l’exercice financier 2008-09, les membres de «Job Network» et d’autres organismes de placement ont fourni un emploi à 38 000 demandeurs d’emploi indigènes. «Job Services Australia», qui a remplacé «Job Network» le 1er juillet 2009, a encore mis l’accent sur l’aide aux demandeurs d’emploi les plus défavorisés, dont beaucoup sont des indigènes. Tous les fournisseurs de services faisant partie de «Job Services Australia» ont pour nouvelle consigne d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie pour l’emploi des indigènes visant à augmenter l’emploi et le maintien des peuples indigènes au sein de leur propre organisation. En outre, la commission prend note des principales conclusions du rapport de 2009 «Overcoming Indigenous Disadvantage» (lutter contre les désavantages subis par les indigènes), qui indique qu’entre 2001 et 2006 on a constaté une amélioration du taux de chômage des indigènes, du taux de participation de leur main-d’œuvre et du taux d’emploi de cette communauté par rapport à l’ensemble de la population, bien qu’il existe encore de grandes différences entre la situation des populations indigènes et celle des autres populations. La commission note les commentaires formulés par l’ACTU, selon lequel l’emploi réel et durable est l’un des éléments essentiels qui permettront de combler les différences entre les populations aborigènes et des îles du Détroit de Torres et le reste de la population. L’ACTU se dit inquiet de voir que certains aspects de la politique nationale en matière d’emploi des indigènes n’ont guère changé. Il lui semble que l’histoire a montré que de tels programmes ont donné peu de résultats concluants en termes d’emploi, de nombreux participants se trouvant sans travail après que le gouvernement ait cessé de les financer. D’après l’ACTU, les employeurs, le gouvernement, les syndicats et les communautés devraient unir leurs efforts pour développer les programmes de l’emploi et accroître l’engagement à long terme de la main-d’œuvre dans la formation. La commission invite le gouvernement et les partenaires sociaux à continuer à fournir des informations sur l’impact des mesures prises afin de promouvoir les chances d’emploi productif pour les indigènes.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2007, publiée 97ème session CIT (2008)

La commission prend note du rapport simplifié du gouvernement pour la période se terminant en juin 2007, ainsi que des réponses aux questions soulevées dans sa précédente demande directe.

1. Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et politiques actives du marché du travail. Le gouvernement indique que l’emploi a augmenté de 4,7 pour cent, ce qui représente 464 900 emplois, entre juin 2005 et mai 2007. Le taux d’activité a atteint le record de 65 pour cent en mai 2007 avec un taux d’activité des femmes de 57,8 pour cent, ce qui est également un record élevé. Le chômage a continué de baisser et a été évalué à 4,2 pour cent au cours de la même période, ce qui représente son plus bas niveau depuis 1974. Depuis son dernier rapport, le gouvernement a adopté la loi modificatrice de 2005 sur les relations du travail (choix du travail), qui établit la Commission australienne de l’équité en matière de rémunération, chargée de fixer et d’ajuster les salaires minima. La commission susmentionnée a également pour objectif de promouvoir la prospérité économique en donnant aux personnes au chômage ainsi qu’à celles à faible revenu la possibilité d’obtenir et de conserver un emploi ainsi que de favoriser l’emploi et la compétitivité à travers le pays. Le gouvernement a également introduit, en juillet 2006, une réforme complète du système de prévoyance sociale destinée à augmenter la participation des personnes traditionnellement en dehors du marché du travail. Une première analyse de l’initiative «de l’aide sociale au travail» montre des tendances positives à l’égard des parents et des personnes handicapées. Le gouvernement a investi 3,6 milliards de dollars australiens, conformément aux réformes de l’initiative «de l’aide sociale au travail» mises en œuvre en juillet 2006, afin de promouvoir l’emploi des parents, des personnes handicapées, des personnes âgées et des personnes en situation de chômage de longue durée. La commission apprécierait de recevoir, dans le prochain rapport du gouvernement, les résultats de toute évaluation effectuée par les autorités concernées et les partenaires sociaux sur l’impact des réformes de l’initiative «de l’aide sociale au travail» en termes de création d’emplois productifs.

2. Moyens destinés à promouvoir l’emploi des travailleurs âgés et des jeunes travailleurs. Le gouvernement note que le taux d’activité des personnes âgées de 45 à 64 ans est passé de 70,3 pour cent en juin 2005 à 72 pour cent en mai 2007. Bien que le taux de chômage pour ce groupe de travailleurs ait été évalué à 2,6 pour cent en mai 2007 et demeure inférieur à celui des personnes âgées de 15 à 44 ans, le gouvernement indique que la durée moyenne du chômage des travailleurs âgés est supérieure à cinquante-sept semaines contre vingt-huit semaines pour les jeunes travailleurs. Le taux de chômage des 15-19 ans est tombé de 19,5 pour cent en juin 2005 à 17,6 pour cent en mai 2007, et le taux de chômage des 20-24 ans a également diminué de 8,1 pour cent en juin 2005 à 6,3 pour cent en mai 2007. La commission prie le gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations sur les mesures mises en œuvre pour faciliter la réintégration des travailleurs âgés dans le marché du travail et de réduire le taux de chômage des jeunes travailleurs.

3. Moyens destinés à promouvoir l’emploi des peuples indigènes. Le gouvernement indique que le taux national de chômage des personnes indigènes âgées de 15 ans et plus s’est amélioré, baissant de 18,3 pour cent en 2002 à 14,3 pour cent en 2006. Le rapport indique également que les demandeurs d’emploi indigènes représentent 11 pour cent du nombre total de demandeurs d’emploi avec un pourcentage supérieur dans les régions et les zones éloignées. Le gouvernement prévoit de promouvoir l’indépendance économique des peuples indigènes en fournissant un ensemble de programmes d’emploi et en aidant les membres de ce groupe à trouver des emplois grâce à la coopération avec les employeurs. Les membres de Job Network et d’autres organismes de placement dans l’emploi ont, au cours de la période 2006-07, fourni un emploi à 50 100 personnes indigènes. Ce chiffre représente le double de celui correspondant à la période 2003-04. La commission rappelle que la convention no 122 a «un rôle décisif à jouer dans la lutte contre la pauvreté et pour la cohésion sociale» (paragr. 495 de l’étude d’ensemble de 2003, Promouvoir l’emploi) et prie à nouveau le gouvernement de continuer à fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour promouvoir les possibilités d’emplois productifs pour les peuples indigènes.

4. Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement dans son rapport sur la composition du Forum consultatif pour l’aide sociale au travail et du groupe consultatif sur le handicap, comportant des représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs. La commission rappelle que la convention demande au gouvernement de veiller à ce que les organisations d’employeurs et de travailleurs ainsi que des autres groupes intéressés soient consultés «afin qu’il soit pleinement tenu compte de leur expérience et de leur opinion». Elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont l’opinion des employeurs, des travailleurs et d’autres groupes intéressés est suffisamment prise en compte dans l’élaboration, l’application et la révision des politiques et programmes de l’emploi.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2005, publiée 95ème session CIT (2006)

La commission prend note des informations complètes contenues dans le rapport du gouvernement qui porte sur la période se terminant en juin 2005, ainsi que des informations détaillées qu’il fournit en réponse à la demande directe de 2003 de la commission.

1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement indique qu’il contribue à la promotion du plein emploi, productif et librement choisi, en assurant aux demandeurs d’emploi un revenu d’appoint et en apportant une aide active et adaptée au marché du travail au moyen du Réseau pour l’emploi. Ce réseau fonctionne dans le cadre du Modèle de participation active. Ce dispositif, mis en place en juillet 2003, garantit un accès simplifié et des services rationnalisés, et assure aux demandeurs d’emploi un service continu qui s’accroît en fonction de la période de chômage et des besoins individuels. Ces mesures sont étayées par des stratégies sectorielles ciblées qui permettent de resserrer les liens entre employeurs et services de l’emploi. A propos de la nécessité d’accroître la participation de la main-d’œuvre, le gouvernement indique qu’il a prévu dans son budget pour 2005-06 une réforme globale du système de protection sociale. Cette réforme vise essentiellement à accroître la participation des personnes qui se trouvent habituellement en dehors du marché du travail - parents, demandeurs d’emploi âgés, handicapés, chômeurs de très longue durée - tout en maintenant des réseaux solides de protection de l’emploi pour ceux qui en ont besoin. La commission demande au gouvernement de la tenir informée dans son prochain rapport de toute évaluation des effets que les réformes du système de protection sociale ont eus sur l’emploi. Elle demande également au gouvernement de fournir des informations sur les parents se trouvant habituellement en dehors du marché du travail et sur les mesures spécifiques prises pour augmenter leur participation sur le marché du travail.

2. A propos de la période couverte par le rapport, le gouvernement indique que la croissance de l’emploi a été particulièrement forte. Le rapport du gouvernement pour cette période indique ce qui suit:

-         le chômage a baissé de 1,2 pour cent (528 500 demandeurs d’emploi maintenant) pour s’établir à 5 pour cent, son niveau le plus faible depuis novembre 1976;

-         le taux d’activité des femmes est passé de 56,1 à 57,2 pour cent tandis que le taux d’activité des hommes s’est accru de 0,9 point de pourcentage pour atteindre 72,4 pour cent;

-         le nombre des chômeurs de longue durée a baissé de 41 300 (-27 400 hommes et -13 800 femmes);

-         malgré l’évolution des types d’activité sur le marché du travail, l’emploi s’est accru de 6,1 pour cent (+571 900 personnes);

-         le taux de chômage des demandeurs d’emploi plus âgés était de 2,9 pour cent en juin 2005 et reste nettement inférieur à celui des personnes âgées de 15 à 44 ans;

-         le taux de chômage des jeunes (de 15 à 19 ans) a diminué de 2 pour cent et s’établit à 19,8 pour cent;

-         le taux de chômage des non-anglophones a diminué pour passer de 7,9 pour cent en juin 2003 à 6,2 pour cent en juin 2005.

3. Se référant aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement indique que la situation s’est nettement améliorée pour les demandeurs d’emploi en ce qui concerne le nombre de placements et le nombre d’emplois de longue durée grâce au Réseau pour l’emploi et à d’autres organisations de placement. Pendant l’année budgétaire 2004-05, plus de 665 800 placements ont été enregistrés grâce au Réseau pour l’emploi et à d’autres organisations de placement, soit une hausse de 29 pour cent par rapport à l’exercice précédent. La commission prend dûment note de ces données et demande au gouvernement de continuer de l’informer sur les résultats de ces programmes, ainsi que sur les progrès accomplis dans l’égalité d’accès à l’emploi et dans la conciliation de la qualité et de la flexibilité des emplois.

4. Faisant suite à des commentaires précédents sur l’application du programme d’aide aux Australiens autochtones (Australians Working Together), le gouvernement indique que les service général australien de l’emploi touche davantage de demandeurs d’emploi autochtones que les autres dispositifs de la politique pour l’emploi des autochtones, tous éléments confondus. Pendant l’année budgétaire 2004-05, en tout, plus de 9 900 emplois de longue durée en faveur de demandeurs d’emploi autochtones ont été enregistrés par le Réseau pour l’emploi et d’autres organisations de placement, soit plus du double que l’année précédente. La commission demande au gouvernement de continuer de l’informer sur la promotion de l’emploi des autochtones.

5. Participation des partenaires sociaux. Se référant aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement indique que les partenaires sociaux sont amplement consultés sur les réformes et programmes qui ont des incidences sur l’emploi. Le gouvernement mentionne les consultations qui ont eu lieu à propos du Réseau pour l’emploi, le programme Australians Working Together et les réformes du système de protection sociale. Le gouvernement indique aussi que des consultations analogues auront lieu en vue de la mise en œuvre de l’ensemble de mesures Welfare-to-Work (protection sociale en vue d’un emploi) qui est prévu dans le budget 2005-06. La commission prend note de ces informations et espère que le gouvernement continuera de fournir dans son prochain rapport des informations récentes sur la façon dont les représentants des organisations de travailleurs et d’employeurs sont régulièrement consultés au sujet de la promotion de l’emploi (article 3).

Demande directe (CEACR) - adoptée 2003, publiée 92ème session CIT (2004)

La commission prend note des informations exhaustives contenues dans les rapports du gouvernement couvrant la période se terminant en juin 2003, ainsi que des réponses détaillées à ses commentaires de 2001. Elle prend également note de la contribution faite à ce titre en 2002 par la Nouvelle-Galles du Sud.

1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement indique que, en dépit d’une conjoncture économique générale plutôt morose, la situation du marché du travail ne s’est pas sensiblement détériorée. Les données contenues dans le rapport du gouvernement pour les trois années se terminant en juin 2003 font apparaître que sur cette période:

-           le taux de chômage s’est accru de 2 pour cent, portant le chiffre absolu à 618 700; ce taux est passé par un pic de 6,9 pour cent entre juillet et octobre 2001, avant de redescendre à 6,1 pour cent;

-           le taux de participation de la main-d’œuvre féminine est passé de 55 à 56,1 pour cent alors que celui de la main-d’œuvre masculine a reculé de 0,9 pour cent, pour s’établir à 71,8 pour cent;

-           le nombre de personnes au chômage de longue durée a diminué de 19 700, c’est-à-dire de 15 300 chez les hommes et de 4 400 chez les femmes;

-           même si le marché du travail présente des tendances diverses, le nombre d’emplois a augmenté de 429 600, soit un taux de 4,7 pour cent, pour un rythme annuel de 1,6 pour cent;

-           chez les demandeurs d’emploi âgés, le taux de chômage a baissé de 0,2 point de pourcentage, alors qu’il a augmenté de 0,1 point de pourcentage chez les moins de 45 ans;

-           chez les adolescents (15-19 ans) le taux de chômage a augmenté de 1,6 pour cent, pour s’établir à 21,8 pour cent;

-           le taux de chômage chez les non anglophones a légèrement reculé depuis février 2000, où il était de 8,1 pour cent, pour s’établir à 7,9 pour cent en juin 2003.

2. Par référence aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement signale que le Réseau pour l’emploi a entamé le 1er juillet 2003 son troisième contrat d’adjudication de services de l’emploi. La démarche suivie dans le cadre de ce troisième contrat est différente des deux premières phases, du fait que près de 60 pour cent des services du Réseau disponibles dans tout le pays et des prestations de stimulation de la création de nouvelles entreprises (NEIS) ont été alloués par le Département du travail aux fournisseurs de services qui se sont révélés les plus performants au cours de la deuxième phase. Les 40 pour cent restants ont été attribués au terme d’une procédure d’appel à la concurrence. A travers cette démarche, le gouvernement entend fournir aux chômeurs une assistance de meilleure qualité, débouchant sur des emplois plus forts et plus durables en obtenant dans le même temps un meilleur rapport des dépenses de fonds publics ainsi engagées. La commission prie le gouvernement de la tenir informée des résultats de ces programmes, et des progrès enregistrés quant à l’amélioration de l’égalité d’accès à l’emploi.

3. La commission note que le document intitulé«Participation support for a more equitable society» définit les orientations stratégiques des réformes de fonds envisagées pour le système de prévoyance à court, moyen et long terme. Les recommandations découlent de cinq principes clés: individualisation du service; simplification du système de soutien du revenu; mesures d’incitation et d’aide financière; réciprocité des obligations; partenariat social. Ce document explique également que ce train de réformes est axé sur de meilleurs services de prévoyance sociale, une amélioration des incitations à l’emploi et un juste équilibre des exigences imposées aux bénéficiaires de prestations sociales. La commission prie le gouvernement de communiquer dans son prochain rapport toute évaluation des effets que ces réformes du système de prévoyance sociale peuvent avoir sur l’emploi.

4. Faisant suite aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement annonce la mise en œuvre d’un programme de poursuite de l’aide aux indigènes australiens intitulé Australians Working Together. Ce programme tend à la création de centres indigènes d’emploi (IEC) assurant un encadrement, une expérience professionnelle et une aide à la recherche d’emploi et à la formation. Les IEC devraient aider 10 000 participants à trouver du travail. Le programme prévoit également des accords sur les modalités pratiques selon lesquelles les indigènes australiens peuvent apporter une contribution en retour de leur prestation de soutien du revenu. Il prévoit 12 centres de zones et un renforcement de l’aide à l’enseignement et à la formation professionnelle en faveur de 1 600 scolaires indigènes du second degré et 2 300 stagiaires indigènes en formation professionnelle. En 2000-01, non moins de 6 610 emplois ont été créés grâce à ce programme. La commission souhaiterait continuer de disposer de statistiques sur l’incidence de ces programmes sur l’emploi des indigènes.

5. Article 3. Faisant suite aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement explique que les partenaires sociaux sont largement consultés sur les réformes et les programmes ayant un impact sur l’emploi. Il fait état des consultations ayant eu lieu à propos du Réseau pour l’emploi, du programme Australians Working Together et des réformes du système de prévoyance sociale. La commission prend bonne note de ces informations et veut croire que le gouvernement fournira dans son prochain rapport des informations à jour sur la manière dont les organisations représentatives de travailleurs et d’employeurs sont consultées régulièrement sur les questions de promotion de l’emploi.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2001, publiée 90ème session CIT (2002)

La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période du 1er juillet 1998 au 30 juin 2000, ainsi que des informations communiquées par le Territoire de la Capitale et l’Australie méridionale.

1. Article 1 de la convention. Le gouvernement déclare que la progression de l’emploi a été marquée de 1997 à 2000, atteignant une moyenne annuelle de 2,3 pour cent de juillet 1998 à mai 2000. Pour 1998-1999, ce chiffre n’a cependant été que de 1,7 pour cent, mais pour 1999-2000 il a atteint 2,8 pour cent. Les secteurs qui se sont révélés les plus dynamiques sur ce plan sont ceux des services, de la construction et des communications. Le taux d’activité s’est chiffréà 63,2 pour cent pour 1998-99 et à 63,3 pour cent pour 1999-2000. Le chômage a reculé de juillet 1998 à mai 2000, passant ainsi de 8,1 à 6,1 pour cent, niveau le plus bas constaté depuis juin 1990. Le chômage de longue durée, en pourcentage du chômage total, se chiffrait à 28,6 pour cent en mai 2000. Le chômage dans la classe d’âge des adolescents (15-19 ans) a reculé entre juillet 1998 et mai 2000, passant ainsi de 28,4 à 21,4 pour cent, tandis que l’emploi à plein temps progressait de 9,8 pour cent au cours de la même période. Le chômage chez les non-anglophones a été littéralement divisé par deux entre 1993 et février 2000, passant de 16,3 à 8,1 pour cent.

2. Le gouvernement s’efforce de promouvoir l’emploi en recherchant la croissance économique et en réformant, d’une part, la réglementation touchant aux petites entreprises et, d’autre part, le système de relations professionnelles. Il cherche, à travers sa politique macroéconomique, à augmenter les économies au niveau national, équilibrer les budgets sur le cycle économique, faire reculer l’endettement national, favoriser la stabilité et maintenir l’inflation à un niveau minimal.

3. En réponse aux précédents commentaires, le gouvernement explique que la proportion des travailleurs de plus de 45 ans s’accroît. Ce phénomène s’explique essentiellement par l’accès des femmes de cette classe d’âge à la vie active. Le taux de chômage est d’ailleurs moins élevé dans cette classe d’âge que dans les autres, mais la durée moyenne d’inactivité y est de quatre-vingt-six semaines et demie, soit beaucoup plus que la moyenne générale. Le gouvernement est prié de continuer à fournir des informations sur les progrès de la promotion de l’emploi en faveur des travailleurs âgés, notamment de ceux qui sont au chômage depuis plus de douze mois.

4. Article 2. La commission prend note du fait que l’évaluation du système de l’emploi doit s’effectuer en trois étapes et que, selon les indications du gouvernement, la première est achevée. Il apparaît que ce système fonctionne de manière satisfaisante - le service offert est à la fois de meilleure qualité et mieux adaptéà chaque individu. Des améliorations seraient encore possibles sur les plans de l’égalité d’accès et de l’équilibrage de la qualité de service, compte tenu de la flexibilité nécessaire. L’achèvement de la deuxième étape était prévu pour fin 2000 et celui de la troisième pour 2001. La commission apprécierait de recevoir des informations sur les conclusions de ces dernières évaluations, de même que sur les progrès constatés dans le sens de l’amélioration de l’égalité d’accès et de l’équilibrage de la qualité, compte tenu de la flexibilité nécessaire.

5. La commission note que l’«arrangement d’obligation réciproque» prescrit à tout individu n’ayant pas 35 ans de participer, soit à une formation professionnelle, soit au programme de travail du Département de l’emploi. L’évaluation du projet pilote a fait apparaître qu’après trois mois de participation à ce programme, 34 pour cent des inscrits travaillent et 23 pour cent trouvent un emploi à temps partiel. Le gouvernement est prié de tenir la commission informée des résultats de ces programmes sur la promotion de l’emploi.

6. Suite à de précédents commentaires, le gouvernement mentionne son programme d’assistance régionale, destinéà soutenir essentiellement les zones rurales et isolées. Dans ce cadre, il fournit le financement initial de projets d’intérêt communautaire et de services de réseaux d’emploi. La commission souhaiterait continuer à recevoir des informations sur l’impact de ces programmes sur la promotion de l’emploi en milieu rural.

7. La commission note que les objectifs du gouvernement en ce qui concerne les populations indigènes consistent notamment à faire progresser le taux d’activité parmi ces populations, mener des programmes de développement au niveau des communautés et fournir un appui aux petites entreprises. La commission souhaiterait disposer de statistiques illustrant l’impact de ces programmes sur la promotion de l’emploi chez les populations indigènes.

8. Article 3 (lu conjointement avec l’article 2). Le gouvernement déclare que le Département de l’emploi, des relations du travail et des petites entreprises (DEWRSB) assure l’évaluation des programmes d’emploi et que la Commission de la productivité et le Conseil national de la concurrence procèdent eux aussi à des évaluations. La commission souhaiterait savoir si les représentants des employeurs, les organisations représentatives des travailleurs et les représentants des autres catégories concernées sont consultés dans le cadre de l’évaluation. Par ailleurs, notant que, selon le gouvernement, la Chambre de commerce et d’industrie, le Conseil australien des services sociaux et l’Association nationale des services de l’emploi se concertent régulièrement avec le ministère de l’Emploi, la commission souhaiterait savoir plus précisément de quelle manière les représentants des organisations de travailleurs sont régulièrement consultés sur les questions d’emploi.

Observation (CEACR) - adoptée 2001, publiée 90ème session CIT (2002)

La commission note avec intérêt que le gouvernement a procédéà la modification de la loi sur les relations de travail en vue de promouvoir l’emploi à travers une meilleure réponse aux besoins des travailleurs, en particulier des travailleurs âgés et des femmes. Ces modifications permettent ainsi aux employeurs et aux travailleurs de négocier des arrangements moins classiques - comme le partage des emplois, le travail à temps partiel et le départ progressif à la retraite. Désormais, un employeur ne peut plus licencier un travailleur âgéà moins d’avoir prouvé que l’âge constitue une condition inhérente à l’emploi considéré. Par ailleurs, dans le secteur public, la règle prévoyant que le départ à la retraite était obligatoire à 65 ans a été abolie. Certaines dispositions spéciales ont été prises pour faciliter la réinsertion dans la vie active des personnes qui avaient suspendu leur activité pour s’occuper de tiers. La commission souhaiterait continuer de recevoir des informations sur l’incidence de la loi sur les relations du travail sur la promotion de l’emploi.

Observation (CEACR) - adoptée 1999, publiée 88ème session CIT (2000)

La commission prend note du rapport détaillé et instructif présenté par le gouvernement sur la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de création d'emplois et l'évaluation des divers programmes. Le gouvernement déclare que la croissance de l'emploi est principalement due à l'augmentation du travail à temps partiel, bien que le nombre d'emplois à temps complet ait recommencé à augmenter en 1997 et 1998. D'après les Perspectives de l'emploi de l'OCDE pour l'année 1999, la proportion de femmes occupant des emplois à temps partiel demeure très élevée (40,7 pour cent en 1998). Bien qu'un grand nombre de ces emplois à temps partiel soient permanents, le nombre des emplois à temps partiel temporaires a augmenté plus rapidement. Le rapport de l'OCDE indique également une augmentation notable du chômage de longue durée chez les hommes, qui est passé de 24,4 pour cent en 1990 à 36,5 pour cent en 1998. Pour la même période, les dépenses publiques pour l'aide aux demandeurs d'emploi ont considérablement baissé, passant de 0,16 pour cent du PIB en 1994-95 à 0,06 pour cent en 1997-98, et le taux de participation des chômeurs aux programmes de formation a chuté de 3,7 pour cent en 1994-95 à 1,6 pour cent en 1997-98. La commission souhaiterait continuer de recevoir des informations sur la situation, le niveau et les tendances de l'emploi, du chômage et du sous-emploi en ce qui concerne les diverses catégories de travailleurs, comme les travailleurs à temps partiel recherchant un emploi à temps plein et les chômeurs de longue durée, comme requis dans le formulaire de rapport sur l'application de l'article 1 de la convention. La commission prend note également avec intérêt de la baisse du chômage chez les travailleurs plus âgés, en dépit de l'augmentation du taux d'activité de cette cohorte. Elle souhaiterait recevoir davantage de détails sur les politiques précises ayant entraîné cette évolution. Enfin, la commission serait reconnaissante au gouvernement de bien vouloir inclure dans son prochain rapport des informations sur les politiques visant à promouvoir un développement régional équilibré et à assister les zones affectées par des taux de chômage particulièrement élevés.

Observation (CEACR) - adoptée 1997, publiée 86ème session CIT (1998)

1. La commission a pris note avec intérêt du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996, qui contient des informations complètes et détaillées et transmet en annexe un ensemble de documents pertinents. Elle note que le mouvement de reprise de la croissance de l'emploi, déjà perceptible à la fin de la période précédente, s'est confirmé, à un taux annuel moyen de 4 pour cent en 1994-95, puis de 2,6 pour cent en 1995-96, ce qui a permis, malgré l'augmentation des taux d'activité, notamment féminins, de ramener le taux de chômage à 8,5 pour cent en 1996, contre 9,7 pour cent en 1994. La part du chômage de longue durée, qui atteignait encore 36 pour cent en 1994, a été réduite à moins de 30 pour cent du chômage total en 1996.

2. Le gouvernement entré en fonctions en mars 1996 déclare qu'il a entrepris de mettre en oeuvre une Stratégie nationale de création d'emplois, qui est conçue pour accroître le taux de croissance de l'emploi pour tous les Australiens, et notamment pour les jeunes, en instaurant un environnement propice à la croissance de l'économie. La politique budgétaire à moyen terme vise à réduire le déficit public afin d'augmenter l'épargne nationale disponible pour le financement de l'activité privée. La politique industrielle et commerciale tend à accélérer l'internationalisation de l'économie, tout en atténuant le coût de l'ajustement structurel par des mesures régionales ou sectorielles. Quant à la politique salariale, elle met l'accent sur la négociation décentralisée au niveau de l'entreprise afin d'assurer au marché du travail la flexibilité nécessaire à la création d'emplois. La commission, qui note que l'objectif que s'était fixé le précédent gouvernement de parvenir à un taux de chômage d'environ 5 pour cent à la fin de la décennie n'a pas été retenu, espère trouver dans le prochain rapport une première évaluation de la manière dont les nouvelles orientations de la politique économique contribuent à la poursuite des objectifs de l'emploi de la convention, notamment en ce qui concerne leur impact sur le niveau général des salaires.

3. La commission note par ailleurs les informations détaillées qui ont été fournies sur les mesures de politique active du marché du travail et l'évaluation de leur efficacité. Elle relève notamment qu'un effort particulier continue d'être consacré à la réinsertion des chômeurs de longue durée. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir de telles informations et de décrire les réformes entreprises afin d'améliorer les résultats obtenus par ces mesures. Notant par ailleurs les dispositions liant plus étroitement le versement des allocations à la recherche active d'emploi, elle prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur toute nouvelle mesure prise en vue de mieux coordonner les dispositifs de soutien au revenu des chômeurs avec la promotion de l'emploi. Enfin, la commission note que des réformes ont été entreprises, suite à l'abrogation de la loi de garantie de la formation, afin de mieux adapter la formation aux besoins des employeurs et des salariés. Elle invite le gouvernement à décrire toute nouvelle mesure de coordination des politiques de l'éducation et de la formation avec les perspectives de l'emploi, compte tenu également des dispositions de la convention (no 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975.

Observation (CEACR) - adoptée 1995, publiée 83ème session CIT (1996)

1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994, qui contient des informations complètes et détaillées, et transmet d'utiles documents en annexe. Le gouvernement indique qu'en liaison avec la sortie de la phase de récession de l'économie la situation de l'emploi a commencé à s'améliorer à partir de la fin de 1993. Modérée dans un premier temps, la croissance de l'emploi s'est accélérée en 1994 et a permis de ramener le taux de chômage à 9,7 pour cent contre 10,7 pour cent en 1992. Selon l'OCDE, cette tendance à la baisse du taux de chômage s'est confirmée depuis la fin de la période: il s'établissait à 8,7 pour cent en juin 1995. La part du chômage de longue durée, qui a représenté jusqu'à 39 pour cent du chômage total à la fin de 1993, a commencé de diminuer pour s'établir à 36 pour cent en 1994.

2. En dépit des améliorations enregistrées au cours de la période, le gouvernement continue d'estimer que le niveau du chômage demeure inacceptable. La commission note qu'à l'occasion de la présentation au Parlement en mai 1994 d'un Livre blanc sur l'emploi et la croissance le gouvernement a réaffirmé son engagement à réaliser l'objectif du plein emploi, en déclarant que le Livre blanc devait être considéré comme l'affirmation du principe du droit de chacun à l'emploi. La stratégie se fonde sur la croissance de l'économie, considérée comme la condition nécessaire mais non suffisante pour réduire le chômage. Le gouvernement, qui a choisi en conséquence d'intervenir directement sur le marché du travail, s'est fixé comme objectif d'atteindre un taux de chômage d'environ 5 pour cent à la fin de la décennie. La priorité donnée à la promotion de l'emploi a par ailleurs été consacrée par l'Accord général convenu avec le Conseil australien des syndicats (ACTU) qui fait figurer la création d'un minimum de 500 000 emplois au cours de la période 1993-1996 parmi ses objectifs fondamentaux. Le gouvernement expose en détail dans son rapport les orientations de la politique économique menée pour favoriser l'expansion de l'économie et de l'emploi: la politique monétaire vise à la maîtrise de l'inflation et à la baisse des taux d'intérêt, tandis que la politique budgétaire, tout en continuant d'être active, tend vers la restauration de l'équilibre des finances publiques à moyen terme grâce à la reprise de la croissance. Quant à la politique des salaires convenue avec l'ACTU, elle doit contribuer à la maîtrise de l'inflation et à l'amélioration de la compétitivité de l'économie en liant la progression des salaires à l'augmentation de la productivité dans le cadre de négociations décentralisées. La commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur la réalisation des objectifs définis en matière d'emploi et de chômage, ainsi que sur la manière dont les mesures adoptées en vue de promouvoir l'emploi sont déterminées et revues régulièrement dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée, en consultation avec les représentants des employeurs et des travailleurs, conformément aux articles 2 et 3 de la convention.

3. Le gouvernement communique en outre des informations substantielles sur les mesures de politique active du marché du travail qui sont mises en oeuvre en application des orientations du Livre blanc. La commission relève notamment l'attention particulière accordée aux chômeurs de longue durée qui bénéficient d'un suivi individualisé et d'une offre adaptée de services de formation et de placement. Elle note également l'ensemble de programmes destinés à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes, des femmes, des aborigènes et des personnes handicapées. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur la mise en oeuvre de ces programmes. Notant que l'application de la loi de 1990 sur la garantie de la formation a été suspendue pour deux ans à la suite d'une première évaluation, elle prie le gouvernement de se référer aux nouvelles mesures prises en vue de promouvoir les activités de formation initiale et continue des entreprises.

Observation (CEACR) - adoptée 1994, publiée 81ème session CIT (1994)

1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1992, qui contient comme à l'accoutumée des informations détaillées en réponse à chacune des questions du formulaire de rapport et transmet des documents utiles en annexe. Le gouvernement indique que le mouvement de vive croissance de l'emploi qui avait caractérisé la précédente période de rapport s'est renversé à partir du milieu de 1990. Depuis, l'emploi total a baissé de 2,3 pour cent (et l'emploi à plein temps de près de 6 pour cent) et, compte tenu du maintien d'un taux élevé de participation, notamment des femmes, à l'activité, le taux de chômage, qui était inférieur à 7 pour cent en 1990, a rapidement augmenté pour atteindre près de 11 pour cent en 1992-93. Le gouvernement, qui qualifie d'"inacceptable" un tel niveau de chômage, est en outre préoccupé des atteintes que porte à la dignité des travailleurs et à la cohésion sociale le chômage de longue durée.

2. Pour le gouvernement, les difficultés particulières rencontrées pour atteindre les objectifs de la convention tiennent essentiellement à la récession économique. S'il se déclare convaincu que la clé de la réduction du chômage est une croissance soutenue et forte, il estime toutefois qu'en raison du long processus de restructuration engagé l'emploi répondra plus graduellement à la croissance que lors des précédentes reprises. En outre, le gouvernement de l'Australie-Méridionale attire, de son côté, l'attention sur les conséquences prévisibles de la dérégulation du commerce sur l'emploi: selon ses estimations, la réduction progressive des tarifs douaniers entre 1992 et 2000 entraînera une réduction de 20 pour cent de l'emploi direct dans la juridiction.

3. La commission note avec intérêt que le gouvernement réaffirme, dans ce contexte, que le plein emploi demeure un objectif fondamental, comme en témoigne par exemple le document de présentation du budget pour 1992-93 joint au rapport. La politique économique menée, qui vise à améliorer les perspectives de croissance de l'économie à moyen et long terme nécessaires à la croissance durable de l'emploi et à l'élévation des niveaux de vie, porte sur la modération de la progression des salaires réels, y compris des salaires minima, obtenue par l'accord sur les prix et les revenus convenu avec le mouvement syndical, la maîtrise de l'inflation qui a permis une baisse significative des taux d'intérêt, et la poursuite d'une réforme fiscale favorisant les investissements des entreprises. Le gouvernement indique en outre qu'il a, dans l'immédiat, donné une orientation active à sa politique budgétaire en laissant se creuser le déficit budgétaire et en engageant de nouvelles dépenses afin de stimuler l'activité économique et l'emploi. Eu égard aux résultats obtenus en ce qui concerne l'inflation et les taux d'intérêt et à la persistance d'un taux de chômage élevé, la commission saurait gré au gouvernement de continuer d'indiquer la manière dont, conformément à l'article 2 de la convention, les mesures en vue de promouvoir l'emploi sont déterminées et revues régulièrement "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée".

4. La commission note par ailleurs les informations concernant les mesures de politique du marché du travail prises tant au niveau fédéral qu'à celui des Etats. Les dépenses pour ces programmes ont pratiquement doublé entre 1991-92 et 1992-93. Pour le gouvernement, face à l'impératif de compétitivité, la flexibilité et l'"efficience" du marché du travail sont des facteurs déterminants dans le processus d'ajustement. Dans le contexte de la mondialisation de l'économie et des pressions qui en résultent, une priorité élevé est ainsi accordée, tant par le gouvernement fédéral que par les gouvernements des Etats, à la formation et à la mobilité de la main-d'oeuvre. Le gouvernement du Queensland souligne, à cet égard, que le développement des qualifications de la main-d'oeuvre est une responsabilité que le gouvernement doit partager avec les entreprises, qui en tirent un bénéfice économique. La commission saurait gré au gouvernement de communiquer l'évaluation, prévue pour 1994, de l'application de la loi de 1990 sur la garantie de la formation qui met à la charge des entreprises l'obligation de consacrer un certain niveau de dépenses au financement d'activités de formation. Le gouvernement décrit en outre le nouveau système d'indemnisation du chômage entré en vigueur en juillet 1991, qui tend à assurer un lien plus étroit entre l'indemnisation du chômage et les programmes de mesures actives. Enfin, le rapport fait également état d'initiatives interministérielles en faveur de l'emploi des femmes, des handicapés et des travailleurs âgés. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport toutes informations disponibles sur l'effet des différentes mesures sur l'emploi des personnes intéressées.

Observation (CEACR) - adoptée 1992, publiée 79ème session CIT (1992)

1. La commission a pris note du rapport détaillé du gouvernement pour la période se terminant en juin 1990, qui contient des réponses à sa précédente observation. Elle note la poursuite d'une vive croissance de l'emploi au cours de la période considérée: l'emploi total a crû de 3,8 pour cent en 1989-90, au bénéfice notamment des femmes. En dépit de la hausse de taux d'activité déjà élevés, le taux de chômage a été réduit de 7,3 pour cent en juin 1988 à 6,4 pour cent en juin 1990. Le gouvernement mentionne toutefois dans son rapport un ralentissement de la croissance économique au début de 1990. Cette tendance défavorable à l'emploi s'est accentuée depuis la fin de la période couverte par le rapport, et la récession qui a débuté au milieu de 1990 a entraîné une augmentation rapide du taux de chômage, proche de 10 pour cent au milieu de 1991, selon l'OCDE.

2. La commission note les informations complètes fournies par le gouvernement sur les objectifs de sa politique économique en relation avec l'emploi. Les politiques budgétaire et monétaire s'ordonnent autour des objectifs de réduction à moyen terme de l'inflation et de la dette publique, la politique fiscale vise à créer un environnement favorable à l'investissement et à l'emploi, tandis que la politique des prix et des revenus continue, dans le cadre de l'accord entre le gouvernement fédéral et le Conseil australien des syndicats (ACTU), à rechercher la modération des salaires, la flexibilité du travail et l'amélioration de la productivité. La commission note en outre avec intérêt la profonde réforme en cours des méthodes de fixation des salaires: en application du "principe d'efficience structurelle", la Commission australienne des relations professionnelles a entrepris un réaménagement du système des "sentences" visant à lever les obstacles à la mobilité et à la qualification des travailleurs afin de leur permettre d'accéder à des emplois plus diversifiés, plus épanouissants et mieux rémunérés. La commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport toute évaluation disponible de l'incidence sur le marché de l'emploi des changements intervenus dans le système de fixation des salaires.

3. Dans le cadre de sa politique du marché du travail, le gouvernement s'est attaché au renforcement de la formation professionnelle dispensée par les entreprises et les institutions d'enseignement et de formation. Les dépenses de formation du gouvernement ont été augmentées, et la loi de garantie de la formation de 1990 met désormais à la charge des entreprises l'obligation de consacrer un certain niveau de dépense au financement d'activités de formation approuvées. La commission note par ailleurs les informations relatives aux programmes de formation destinés à favoriser l'insertion ou la réinsertion dans le marché du travail, fournies par le gouvernement dans son rapport sur l'application de la convention (no 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations sur le développement de ces programmes et leur effet sur l'emploi des catégories de personnes intéressées.

4. La commission a pris note des informations concernant les objectifs visant à promouvoir la réforme du marché du travail et l'ajustement structurel dans l'industrie, par des actions portant sur les pratiques de travail et de gestion, l'organisation du travail et les relations professionnelles. Elle a également noté l'initiative, annoncée dans la déclaration de politique économique de février 1990 du gouvernement, visant à restructurer les mesures d'assistance aux chômeurs et à introduire un certain nombre de réformes à des programmes d'emploi. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les suites données à ces programmes de réforme. Plus généralement, elle souhaiterait, compte tenu de l'évolution récente de la situation du marché de l'emploi mentionnée plus haut, que le gouvernement indique, dans son prochain rapport, s'il a procédé en application de l'article 2 de la convention, à un réexamen, dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée, des mesures à adopter en vue de promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, comme un objectif essentiel, en conformité avec l'article 1.

Observation (CEACR) - adoptée 1990, publiée 77ème session CIT (1990)

1. La commission a pris note du rapport détaillé du gouvernement pour la période se terminant en juin 1988, et des réponses à son observation précédente. Elle note en particulier la promulgation de la loi no 80 de 1988 sur l'emploi, l'éducation et la formation qui a pour but de fournir un cadre coordonné de structures de consultation en matière d'emploi, d'éducation et de formation. Reconnaissant que la situation du marché de l'emploi est déterminée par un ensemble de politiques macro-économiques et micro-économiques, le gouvernement décrit les politiques suivies, dans leurs relations avec l'emploi, dans des domaines tels que les politiques fiscale et monétaire, les politiques d'investissement, les politiques industrielles et commerciales incluant une réduction significative des subventions à l'industrie, les politiques concernant les prix, les revenus et les salaires incluant l'introduction d'un système de salaires à double palier destiné à remplacer le système d'indexation des salaires qui fonctionnait depuis 1983. En ce qui concerne les politiques du marché du travail, le gouvernement signale un changement d'orientation, l'accent étant mis plutôt sur l'éducation et la formation que sur les activités de création d'emplois dépourvues d'un élément de formation formel; une priorité élevée est accordée à l'assistance aux chômeurs de longue durée et à d'autres personnes particulièrement défavorisées.

2. La commission note avec intérêt les divers programmes de création d'emplois et d'aide à l'emploi, ainsi que d'éducation et de formation mentionnés dans le rapport, dont certains ont été révisés ou réorganisés récemment (par exemple la suppression en 1987, dans la ligne du changement d'accent dans la politique gouvernementale susmentionnée, d'un programme de création d'emplois à court terme, le programme d'emploi communautaire, l'intégration de certains programmes d'assistance communautaire dans un nouveau programme visant particulièrement les chômeurs de longue durée et d'autres groupes défavorisés).

3. La commission note l'indication du gouvernement selon laquelle une forte croissance de l'emploi en 1987-88 (avec une augmentation de 2,4 pour cent pour l'emploi à plein temps et de 5,8 pour cent pour l'emploi à temps partiel) a plus que compensé l'augmentation de la main-d'oeuvre; le taux de chômage a diminué, passant de 8,4 pour cent en janvier 1987 à 7,3 pour cent en juin 1988; une baisse du chômage de longue durée est également soulignée. Elle espère que le gouvernement continuera à fournir des informations sur le développement et les résultats des politiques visant à atteindre les objectifs de la convention, en particulier en ce qui concerne les effets des programmes relatifs au marché de l'emploi, notamment les programmes de formation, sur l'emploi subséquent des personnes concernées. La commission saurait également gré au gouvernement de fournir une évaluation de l'impact sur le marché de l'emploi des changements dans la politique industrielle et commerciale, ainsi que dans le système de fixation des salaires.

4. En ce qui concerne le mécanisme de consultation des milieux intéressés (article 3 de la convention), la commission note que le Conseil australien pour l'emploi et la formation a été remplacé par le Conseil national pour l'emploi, l'éducation et la formation, créé par la loi susmentionnée et composé de membres désignés en fonction de leurs compétences techniques (cependant deux d'entre eux doivent avoir une compétence dans le domaine syndical et deux autres dans le domaine du commerce ou de l'industrie). La commission espère recevoir de nouvelles informations sur des activités consultatives de ce conseil et d'autres commissions consultatives créées par la même loi, ainsi que sur les politiques et programmes pertinents développés en conséquence. Enfin, la commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur la considération donnée aux recommandations formulées par le Conseil consultatif national du travail dans son rapport de 1987 sur "la flexibilité du marché de l'emploi dans le cadre de la réglementation Australienne" en relation avec les questions couvertes par la convention.

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