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Observation (CEACR) - adoptée 2020, publiée 109ème session CIT (2021)

Articles 4 et 5 de la convention. Service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence à l’étranger. Dans ses précédents commentaires, la commission avait prié le gouvernement de mettre sa législation en pleine conformité avec la convention en supprimant les restrictions affectant le paiement des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants dues aux nationaux tunisiens lorsque ceux-ci ne résidaient pas en Tunisie à la date à laquelle la demande d’attribution des prestations a été faite (art. 49 du décret no 74–499 du 27 avril 1974 et art. 77 de la loi no 81–6 du 12 février 1981). La commission prend note de la réponse donnée par le gouvernement dans son rapport quant aux mesures prises afin d’assurer dans la pratique l’application des articles 4 et 5 de la convention. Elle note en particulier que, suivant les instructions du ministère des Affaires sociales de 2007 et 2016 relatives à l’application de la circulaire de la Banque centrale tunisienne no 93/21 du 10 décembre 1993 telle que modifiée par la circulaire 2007–21 du 14 août 2007, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) assure le transfert à l’étranger des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants dues à des nationaux tunisiens vivant à l’étranger, aux nationaux des pays ayant conclu des accords bilatéraux avec la Tunisie et aux ressortissants de ceux des pays de l’Union européenne qui ne sont pas liés par des accords bilatéraux avec la Tunisie lorsque ces personnes résident dans leur pays d’origine. Le gouvernement indique également qu’en vertu des nombreux accords bilatéraux de sécurité sociale conclus par la Tunisie avec d’autres pays comme la France, des pensions sont également transférées vers des pays tiers liés aux deux pays par des instruments de coordination en matière de sécurité sociale. Compte tenu de ces éléments, le gouvernement estime que l’incompatibilité de la législation avec les articles 4 et 5 de la convention est largement dépassée par la multiplication des conventions internationales de sécurité sociale prévoyant l’exportation des prestations, donnant effet dans la pratique aux articles susmentionnés. Enfin, la commission note une fois de plus que le gouvernement indique qu’un projet de loi et de décret a été élaboré en vue d’assurer la conformité de la législation nationale avec les obligations de la Tunisie découlant de la convention. Prenant note des informations communiquées par le gouvernement sur les mesures prises pour assurer, dans la pratique, le versement des prestations de sécurité sociale aux nationaux tunisiens qui résident à l’étranger de la même manière qu’aux nationaux étrangers, la commission rappelle que la convention prescrit également l’adoption de mesures législatives donnant effet à ses dispositions. La commission exprime le ferme espoir que le gouvernement prendra sans plus attendre les mesures nécessaires sur le plan législatif pour rendre la législation nationale pleinement conforme aux articles 4 et 5 de la convention en abrogeant la condition de résidence à la date de la demande des prestations, à laquelle les nationaux sont soumis pour pouvoir percevoir leurs prestations de vieillesse, d’invalidité ou de survivants à l’étranger. La commission prie le gouvernement de donner des informations sur les mesures d’ordre législatif prises à cet égard, ainsi que sur tout fait nouveau concernant la conclusion de nouveaux accords bilatéraux ou multilatéraux de conservation des droits de sécurité sociale et de paiement des prestations à l’étranger, notamment dans l’Union européenne. Enfin, la commission prie le gouvernement de fournir des informations statistiques des transferts de prestations de sécurité sociale à l’étranger dans les branches pour lesquelles la Tunisie a accepté les obligations de la convention.

Observation (CEACR) - adoptée 2016, publiée 106ème session CIT (2017)

La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler ses précédents commentaires.
Répétition
Articles 4 et 5 de la convention. Paiement des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence à l’étranger. Depuis de nombreuses années, la commission attire l’attention du gouvernement sur les restrictions relatives au paiement des prestations de vieillesse, invalidité et survivants aux ressortissants tunisiens lorsque ceux-ci ne résident pas en Tunisie à la date de la demande de prestations (art. 49 du décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole, et article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole). Cette condition de résidence n’est toutefois imposée qu’aux seuls nationaux dans la mesure où les ressortissants étrangers provenant des pays liés avec la Tunisie par un traité bilatéral ou multilatéral de sécurité sociale bénéficient de l’exportation des prestations. La législation nationale établit de ce fait une inégalité de traitement entre les ressortissants tunisiens et les ressortissants étrangers contrairement à l’article 4, paragraphe 1, de la convention et ne garantit pas, comme le requiert l’article 5, paragraphe 1, le service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence dans un pays n’ayant pas un traité bilatéral avec la Tunisie au moment de la soumission de la demande. Le gouvernement avait indiqué précédemment que les services techniques compétents avaient entrepris des consultations avec le BIT en la matière et qu’un projet de loi visant à adapter les dispositions susmentionnées était en cours d’élaboration. Des instructions ont été données aux institutions de sécurité sociale afin que celles-ci n’exigent plus la présence physique du bénéficiaire aux fins de l’instruction de la demande de pension d’invalidité, de vieillesse, de survivants et de rentes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Dans son rapport de 2014, le gouvernement indique que la réforme législative tendant à mettre la législation nationale en conformité avec la convention demeure à l’ordre du jour d’une commission technique chargée de la protection sociale et que, dans la pratique, les caisses de sécurité sociale procèdent au libre transfert à destination de l’étranger des prestations dues indépendamment de la nationalité des bénéficiaires. Le gouvernement renvoie par ailleurs également au réseau de conventions bilatérales et régionales de sécurité sociale liant la Tunisie et ayant pour objet de garantir les droits acquis à l’étranger.
Alors qu’elle prend dûment note de ces informations, la commission constate que la situation n’a pas évolué depuis 2007 et que les mesures juridiques doivent encore être prises afin de rendre la législation nationale pleinement conforme aux articles 4 et 5 de la convention. Elle constate en outre que le rapport ne fournit pas les statistiques demandées précédemment quant aux transferts de prestations effectués vers l’étranger. La commission espère par conséquent que le gouvernement fournira dans son prochain rapport des informations sur les mesures juridiques concrètes prises pour mettre la législation en pleine conformité avec la convention ainsi que des informations sur les données précédemment demandées.
La commission espère que le gouvernement fera tout son possible pour prendre les mesures nécessaires dans un proche avenir.

Observation (CEACR) - adoptée 2015, publiée 105ème session CIT (2016)

Articles 4 et 5 de la convention. Paiement des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence à l’étranger. Depuis de nombreuses années, la commission attire l’attention du gouvernement sur les restrictions relatives au paiement des prestations de vieillesse, invalidité et survivants aux ressortissants tunisiens lorsque ceux-ci ne résident pas en Tunisie à la date de la demande de prestations (art. 49 du décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole, et article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole). Cette condition de résidence n’est toutefois imposée qu’aux seuls nationaux dans la mesure où les ressortissants étrangers provenant des pays liés avec la Tunisie par un traité bilatéral ou multilatéral de sécurité sociale bénéficient de l’exportation des prestations. La législation nationale établit de ce fait une inégalité de traitement entre les ressortissants tunisiens et les ressortissants étrangers contrairement à l’article 4, paragraphe 1, de la convention et ne garantit pas, comme le requiert l’article 5, paragraphe 1, le service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence dans un pays n’ayant pas un traité bilatéral avec la Tunisie au moment de la soumission de la demande. Le gouvernement avait indiqué précédemment que les services techniques compétents avaient entrepris des consultations avec le BIT en la matière et qu’un projet de loi visant à adapter les dispositions susmentionnées était en cours d’élaboration. Des instructions ont été données aux institutions de sécurité sociale afin que celles-ci n’exigent plus la présence physique du bénéficiaire aux fins de l’instruction de la demande de pension d’invalidité, de vieillesse, de survivants et de rentes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Dans son rapport de 2014, le gouvernement indique que la réforme législative tendant à mettre la législation nationale en conformité avec la convention demeure à l’ordre du jour d’une commission technique chargée de la protection sociale et que, dans la pratique, les caisses de sécurité sociale procèdent au libre transfert à destination de l’étranger des prestations dues indépendamment de la nationalité des bénéficiaires. Le gouvernement renvoie par ailleurs également au réseau de conventions bilatérales et régionales de sécurité sociale liant la Tunisie et ayant pour objet de garantir les droits acquis à l’étranger.
Alors qu’elle prend dûment note de ces informations, la commission constate que la situation n’a pas évolué depuis 2007 et que les mesures juridiques doivent encore être prises afin de rendre la législation nationale pleinement conforme aux articles 4 et 5 de la convention. Elle constate en outre que le rapport ne fournit pas les statistiques demandées précédemment quant aux transferts de prestations effectués vers l’étranger. La commission espère par conséquent que le gouvernement fournira dans son prochain rapport des informations sur les mesures juridiques concrètes prises pour mettre la législation en pleine conformité avec la convention ainsi que des informations sur les données précédemment demandées.

Observation (CEACR) - adoptée 2011, publiée 101ème session CIT (2012)

Articles 4 et 5 de la convention. Service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence à l’étranger. Dans ses commentaires qu’elle adresse au gouvernement depuis de nombreuses années, la commission rappelait que l’article 49 du décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole et l’article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole subordonnent l’octroi des prestations aux ressortissants tunisiens à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations, cette condition étant levée pour les ressortissants étrangers provenant des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité bilatéral ou multilatéral de sécurité sociale. Aux termes de la loi précitée, les ressortissants tunisiens ne bénéficient pas de l’égalité de traitement avec les ressortissants étrangers conformément à l’article 4, paragraphe 1, de la convention et pourraient se voir refuser, contrairement à l’article 5, paragraphe 1, de la convention, le service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence au moment de la soumission de la demande dans un pays n’ayant pas un traité bilatéral avec la Tunisie. La commission avait demandé au gouvernement de mettre la législation nationale en pleine conformité avec la convention, en supprimant ladite condition de résidence à l’égard des nationaux.
Dans ses rapports fournis en juin 2010 et mai 2011, le gouvernement indique que, dans un souci de mettre la législation tunisienne en pleine conformité avec la convention, les services gouvernementaux compétents ont entrepris des consultations approfondies avec le BIT. Un projet de loi visant à adapter les dispositions susmentionnées a été transmis en vue de finaliser la réforme dans le respect de la convention. Dans l’immédiat, le gouvernement indique qu’il a donné des instructions à la caisse nationale de sécurité sociale afin que celle-ci n’exige plus la présence physique du bénéficiaire aux fins de l’instruction de la demande de pension d’invalidité, de vieillesse, de survivants et des rentes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. En outre, les caisses de sécurité sociale ont également reçu des instructions claires afin de neutraliser la condition de résidence prévue par les textes précités, en ce qui concerne l’ouverture des droits et le paiement des prestations, tant en faveur des nationaux que des ressortissants d’Etats liés à la Tunisie par des conventions internationales ayant accepté la levée de la clause de résidence pour les mêmes branches.
La commission note avec intérêt les mesures prises par le gouvernement afin de rendre la pratique nationale conforme aux articles 4 et 5 de la convention. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur la manière dont les instructions données sont appliquées par les institutions de sécurité sociale en fournissant des informations statistiques quant aux transferts de prestations effectués vers l’étranger. La commission espère que le gouvernement finalisera la réforme des dispositions précitées avec l’assistance technique du BIT afin de consacrer la pratique établie dans la législation nationale.

Observation (CEACR) - adoptée 2009, publiée 99ème session CIT (2010)

La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:

Articles 4 et 5 de la convention. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission rappelle que l’article 49 du décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole et l’article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole subordonnent l’octroi des prestations aux ressortissants tunisiens à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations, cette condition étant levée pour les ressortissants étrangers provenant des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité bilatéral ou multilatéral de sécurité sociale. Etant donné que les ressortissants tunisiens ne bénéficient pas d’égalité de traitement avec les ressortissants étrangers conformément à l’article 4, paragraphe 1, de la convention, et risquent de se voir refuser, contrairement à l’article 5, paragraphe 1, de la convention, le service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence au moment de la soumission de la demande dans un pays n’ayant pas un traité bilatéral avec la Tunisie, la commission avait demandé au gouvernement de mettre la législation nationale en pleine conformité avec la convention, en supprimant ladite condition de résidence à l’égard des nationaux.

Au cours des vingt-cinq dernières années, le gouvernement avait indiqué en 1987 que, même si les ressortissants tunisiens sont tenus de résider en Tunisie à la date de la demande de la pension, la condition de résidence était levée par la suite en ce qui concerne le service des arrérages de pensions. En 2002, le gouvernement avait rajouté, sans pour autant citer les dispositions pertinentes, que la condition de résidence était écartée également en cas de détachement du travailleur tunisien auprès d’une entreprise siégeant dans un pays avec lequel la Tunisie a conclu une convention de sécurité sociale ou en cas de séjour temporaire dans le pays d’origine du travailleur et de ses ayants droit. En ce qui concerne la condition de résidence en Tunisie à la date de la demande des prestations, le gouvernement avait promis de prendre les observations de la commission en considération dans le cadre de la révision des lois en question. Par contre, dans son dernier rapport reçu en septembre 2006, le gouvernement ne fait plus mention de cette intention et se limite simplement à signaler qu’une «lecture combinée» de l’article 49 du décret no 74-499 de 1974 et de l’article 77 de la loi no 81-6 de 1981 avec les dispositions des conventions bilatérales et multilatérales de sécurité sociale conclues par la Tunisie aboutit à l’éviction du critère de résidence aussi bien pour les ressortissants des pays contractants que pour les Tunisiens qui y résident. La clause de levée de résidence fait partie de l’accord d’association avec l’Union européenne où le principe de libre transfert joue pleinement en ce qui concerne toutes les prestations de sécurité sociale prévues aux articles 62 à 64 de cet accord au profit des ressortissants des deux parties contractantes.

La commission observe que le résultat de la «lecture combinée» annoncé par le gouvernement – l’éviction du critère de résidence – ne concerne que les ressortissants tunisiens résidant dans les pays avec lesquels la Tunisie est liée par les accords bilatéraux ou multilatéraux et ne résout donc pas le problème de l’inégalité de traitement des nationaux qui ne peuvent pas bénéficier d’un régime de réciprocité institué par ces accords. Il n’est pas clair non plus à quelle condition de résidence fait référence le gouvernement dans son rapport: celle obligeant le requérant à résider en Tunisie à la date de la demande des prestations ou à la condition de résidence après la soumission de la demande à l’échéance des arrérages de pensions. Enfin, en ce qui concerne la lecture combinée des lois précitées avec les dispositions de la convention, la commission saurait gré au gouvernement de démontrer, par référence aux décisions des organismes gestionnaires de la sécurité sociale, que la condition de résidence en Tunisie à la date de la demande des prestations imposée par ces lois est effectivement levée pour tous les ressortissants tunisiens, comme pour les ressortissants de tout autre Etat ayant ratifié la convention, où qu’ils résident hors de la Tunisie et même en l’absence des accords bilatéraux ou multilatéraux avec l’Etat en question. En guise d’exemple, la commission prie le gouvernement d’expliquer la manière dont l’article 49 du décret no 74-499 de 1974 et l’article 77 de la loi no 81-6 de 1981 s’appliqueraient en pratique aux Tunisiens et aux ressortissants égyptiens, mauritaniens, syriens ou turcs, ainsi qu’à leurs ayants droit, résidant dans l’un de ces pays à la date de la demande de leurs prestations en Tunisie.

Par ailleurs, la commission note que dans son rapport le gouvernement déclare avoir accepté les obligations de la convention pour les branches de sécurité sociale suivantes: les soins de santé, les indemnités de maladie, les indemnités de couche, les rentes d’accidents du travail et de maladies professionnelles, et précise que les pensions d’invalidité et de retraite ne sont pas soumises à la clause de levée de la condition de résidence prévue par la convention car ces prestations ne figurent pas parmi les branches de sécurité sociale acceptées par la Tunisie lors de la ratification de la convention. La commission se voit obligée de rappeler qu’en ratifiant la convention en 1965 la Tunisie a accepté ses obligations au regard des branches suivantes: a) les soins médicaux, b) les indemnités de maladie, c) les prestations de maternité, g) les prestations d’accidents du travail et de maladies professionnelles et i) les prestations aux familles. En date du 21 avril 1976, la Tunisie a étendu ses obligations aux branches suivantes: d) les prestations d’invalidité, e) les prestations de vieillesse et f) les prestations de survivants, lesquelles, en vertu de l’article 2, paragraphe 5, de la convention, sont réputées partie intégrante de la ratification et portent des effets identiques dès la date susmentionnée. L’article 2, paragraphe 2, de la convention oblige la Tunisie à appliquer les dispositions de la convention en ce qui concerne toutes les branches acceptées. La commission espère par conséquent que le gouvernement veillera à ce que les organismes gestionnaires de sécurité sociale chargés d’effectuer la «lecture combinée» de la législation nationale avec les dispositions de la convention soient correctement informés (par lettre circulaire, si nécessaire) de l’ampleur et de la portée des obligations internationales de la Tunisie en vertu de la convention et assurent que les pensions d’invalidité et de retraite sont soumises à la clause de levée de la condition de résidence pour les ressortissants nationaux sur un pied d’égalité avec les ressortissants des autres pays ayant ratifié la convention, selon les modalités prévues par ses articles 4 et 5.

Branche g) (Prestations d’accidents du travail et de maladies professionnelles). Dans ses commentaires antérieurs concernant la convention no 19, la commission avait constaté que, en vertu de l’article 59 de la loi no 94-28 du 21 février 1994 portant régime de réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies professionnelles, les étrangers bénéficiaires d’une rente qui cessent de résider en Tunisie reçoivent pour toute indemnité un capital égal à trois fois la rente annuelle qui leur avait ou leur aurait été allouée, sous réserve des dispositions plus favorables des conventions bilatérales de sécurité sociale ou des traités internationaux. En réponse, le gouvernement indique que, compte tenu de la hiérarchie des normes, les dispositions conventionnelles, y compris celles de la convention (no 19) sur l’égalité de traitement (accidents du travail), 1925, priment sur l’article 59 précité. Les dispositions conventionnelles sont des lois impératives d’application immédiate et ne nécessitent pas d’instructions aux organismes gestionnaires de sécurité sociale pour leur mise en œuvre. La commission prend bonne note de ces déclarations, lesquelles, mutatis mutandis, seraient également applicables aux dispositions de la convention. L’article 5, paragraphe 1, de la convention exige le paiement de la rente d’accidents du travail et de maladies professionnelles en cas de résidence à l’étranger indépendamment de la conclusion d’aucune autre convention bilatérale ou multilatérale de sécurité sociale. En vue des obligations complémentaires de la Tunisie sous les conventions nos 19 et 118, la commission prie le gouvernement de confirmer expressément si les ressortissants de tous les Etats ayant ratifié la convention no 19 et les ressortissants de tous les Etats ayant accepté les obligations de la convention pour la branche g) (Prestations d’accidents du travail et de maladies professionnelles), ainsi que les ressortissants tunisiens, bénéficient du paiement de leur rente – et non pas d’un capital égal à trois fois la rente annuelle – quand ils cessent de résider sur le territoire de la Tunisie. En l’absence d’instructions claires pour des organismes gestionnaires de sécurité sociale, prière d’illustrer l’application pratique de la loi no 94-28 du 21 février 1994, et notamment de son article 59, sur la base d’un cas concret de transfert au titre des opérations courantes de la rente d’accidents du travail et de maladies professionnelles à, par exemple, un ressortissant égyptien, mauritanien, syrien ou turc, ainsi qu’à ses ayants droit, résidant dans l’un de ces pays.

La commission espère que le gouvernement fera tout son possible pour prendre les mesures nécessaires dans un très proche avenir.

Observation (CEACR) - adoptée 2007, publiée 97ème session CIT (2008)

La commission a pris note des informations communiquées par le gouvernement en septembre 2006 en réponse à ses commentaires de 2002 concernant les conventions nos 19 et 118. Elle constate toutefois que le gouvernement n’a pas communiqué un rapport détaillé sur la convention couvrant la période des cinq dernières années conformément au formulaire de rapport adopté par le Conseil d’administration. La commission espère par conséquent que le gouvernement ne manquera pas de transmettre un rapport détaillé pour examen à sa session de novembre-décembre 2009 conjointement avec les réponses aux observations suivantes.

Articles 4 et 5 de la convention. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission rappelle que l’article 49 du décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole et l’article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole subordonnent l’octroi des prestations aux ressortissants tunisiens à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations, cette condition étant levée pour les ressortissants étrangers provenant des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité bilatéral ou multilatéral de sécurité sociale. Etant donné que les ressortissants tunisiens ne bénéficient pas d’égalité de traitement avec les ressortissants étrangers conformément à l’article 4, paragraphe 1, de la convention, et risquent de se voir refuser, contrairement à l’article 5, paragraphe 1, de la convention, le service des prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants en cas de résidence au moment de la soumission de la demande dans un pays n’ayant pas un traité bilatéral avec la Tunisie, la commission avait demandé au gouvernement de mettre la législation nationale en pleine conformité avec la convention, en supprimant ladite condition de résidence à l’égard des nationaux.

Au cours des vingt-cinq dernières années, le gouvernement avait indiqué en 1987 que, même si les ressortissants tunisiens sont tenus de résider en Tunisie à la date de la demande de la pension, la condition de résidence était levée par la suite en ce qui concerne le service des arrérages de pensions. En 2002, le gouvernement avait rajouté, sans pour autant citer les dispositions pertinentes, que la condition de résidence était écartée également en cas de détachement du travailleur tunisien auprès d’une entreprise siégeant dans un pays avec lequel la Tunisie a conclu une convention de sécurité sociale ou en cas de séjour temporaire dans le pays d’origine du travailleur et de ses ayants droit. En ce qui concerne la condition de résidence en Tunisie à la date de la demande des prestations, le gouvernement avait promis de prendre les observations de la commission en considération dans le cadre de la révision des lois en question. Par contre, dans son dernier rapport reçu en septembre 2006, le gouvernement ne fait plus mention de cette intention et se limite simplement à signaler qu’une «lecture combinée» de l’article 49 du décret no 74-499 de 1974 et de l’article 77 de la loi no 81-6 de 1981 avec les dispositions des conventions bilatérales et multilatérales de sécurité sociale conclues par la Tunisie aboutit à l’éviction du critère de résidence aussi bien pour les ressortissants des pays contractants que pour les Tunisiens qui y résident. La clause de levée de résidence fait partie de l’accord d’association avec l’Union européenne où le principe de libre transfert joue pleinement en ce qui concerne toutes les prestations de sécurité sociale prévues aux articles 62 à 64 de cet accord au profit des ressortissants des deux parties contractantes.

La commission observe que le résultat de la «lecture combinée» annoncé par le gouvernement – l’éviction du critère de résidence – ne concerne que les ressortissants tunisiens résidant dans les pays avec lesquels la Tunisie est liée par les accords bilatéraux ou multilatéraux et ne résout donc pas le problème de l’inégalité de traitement des nationaux qui ne peuvent pas bénéficier d’un régime de réciprocité institué par ces accords. Il n’est pas clair non plus à quelle condition de résidence fait référence le gouvernement dans son rapport: celle obligeant le requérant à résider en Tunisie à la date de la demande des prestations ou à la condition de résidence après la soumission de la demande à l’échéance des arrérages de pensions. Enfin, en ce qui concerne la lecture combinée des lois précitées avec les dispositions de la convention, la commission saurait gré au gouvernement de démontrer, par référence aux décisions des organismes gestionnaires de la sécurité sociale, que la condition de résidence en Tunisie à la date de la demande des prestations imposée par ces lois est effectivement levée pour tous les ressortissants tunisiens, comme pour les ressortissants de tout autre Etat ayant ratifié la convention, où qu’ils résident hors de la Tunisie et même en l’absence des accords bilatéraux ou multilatéraux avec l’Etat en question. En guise d’exemple, la commission prie le gouvernement d’expliquer la manière dont l’article 49 du décret no 74-499 de 1974 et l’article 77 de la loi no 81-6 de 1981 s’appliqueraient en pratique aux Tunisiens et aux ressortissants égyptiens, mauritaniens, syriens ou turcs, ainsi qu’à leurs ayants droit, résidant dans l’un de ces pays à la date de la demande de leurs prestations en Tunisie.

Par ailleurs, la commission note que dans son rapport le gouvernement déclare avoir accepté les obligations de la convention pour les branches de sécurité sociale suivantes: les soins de santé, les indemnités de maladie, les indemnités de couche, les rentes d’accidents du travail et de maladies professionnelles, et précise que les pensions d’invalidité et de retraite ne sont pas soumises à la clause de levée de la condition de résidence prévue par la convention car ces prestations ne figurent pas parmi les branches de sécurité sociale acceptées par la Tunisie lors de la ratification de la convention. La commission se voit obligée de rappeler qu’en ratifiant la convention en 1965 la Tunisie a accepté ses obligations au regard des branches suivantes: a) les soins médicaux, b) les indemnités de maladie, c) les prestations de maternité, g) les prestations d’accidents du travail et de maladies professionnelles et i) les prestations aux familles. En date du 21 avril 1976, la Tunisie a étendu ses obligations aux branches suivantes: d) les prestations d’invalidité, e) les prestations de vieillesse et f) les prestations de survivants, lesquelles, en vertu de l’article 2, paragraphe 5, de la convention, sont réputées partie intégrante de la ratification et portent des effets identiques dès la date susmentionnée. L’article 2, paragraphe 2, de la convention oblige la Tunisie à appliquer les dispositions de la convention en ce qui concerne toutes les branches acceptées. La commission espère par conséquent que le gouvernement veillera à ce que les organismes gestionnaires de sécurité sociale chargés d’effectuer la «lecture combinée» de la législation nationale avec les dispositions de la convention soient correctement informés (par lettre circulaire, si nécessaire) de l’ampleur et de la portée des obligations internationales de la Tunisie en vertu de la convention et assurent que les pensions d’invalidité et de retraite sont soumises à la clause de levée de la condition de résidence pour les ressortissants nationaux sur un pied d’égalité avec les ressortissants des autres pays ayant ratifié la convention, selon les modalités prévues par ses articles 4 et 5.

Branche g) (Prestations d’accidents du travail et de maladies professionnelles). Dans ses commentaires antérieurs concernant la convention no 19, la commission avait constaté que, en vertu de l’article 59 de la loi no 94-28 du 21 février 1994 portant régime de réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies professionnelles, les étrangers bénéficiaires d’une rente qui cessent de résider en Tunisie reçoivent pour toute indemnité un capital égal à trois fois la rente annuelle qui leur avait ou leur aurait été allouée, sous réserve des dispositions plus favorables des conventions bilatérales de sécurité sociale ou des traités internationaux. En réponse, le gouvernement indique que, compte tenu de la hiérarchie des normes, les dispositions conventionnelles, y compris celles de la convention no 19, priment sur l’article 59 précité. Les dispositions conventionnelles sont des lois impératives d’application immédiate et ne nécessitent pas d’instructions aux organismes gestionnaires de sécurité sociale pour leur mise en œuvre. La commission prend bonne note de ces déclarations, lesquelles, mutatis mutandis, seraient également applicables aux dispositions de la convention. L’article 5, paragraphe 1, de la convention exige le paiement de la rente d’accidents du travail et de maladies professionnelles en cas de résidence à l’étranger indépendamment de la conclusion d’aucune autre convention bilatérale ou multilatérale de sécurité sociale. En vue des obligations complémentaires de la Tunisie sous les conventions nos 19 et 118, la commission prie le gouvernement de confirmer expressément si les ressortissants de tous les Etats ayant ratifié la convention no 19 et les ressortissants de tous les Etats ayant accepté les obligations de la convention pour la branche g) (Prestations d’accidents du travail et de maladies professionnelles), ainsi que les ressortissants tunisiens, bénéficient du paiement de leur rente – et non pas d’un capital égal à trois fois la rente annuelle – quand ils cessent de résider sur le territoire de la Tunisie. En l’absence d’instructions claires pour des organismes gestionnaires de sécurité sociale, prière d’illustrer l’application pratique de la loi no 94-28 du 21 février 1994, et notamment de son article 59, sur la base d’un cas concret de transfert au titre des opérations courantes de la rente d’accidents du travail et de maladies professionnelles à, par exemple, un ressortissant égyptien, mauritanien, syrien ou turc, ainsi qu’à ses ayants droit, résidant dans l’un de ces pays.

[Le gouvernement est prié de communiquer un rapport détaillé en 2009.]

Observation (CEACR) - adoptée 2002, publiée 91ème session CIT (2003)

Article 5 de la convention. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission rappelle que tant l’article 49 du décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole que l’article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole subordonnent l’octroi des prestations susmentionnées aux ressortissants tunisiensà la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations, cette condition étant levée pour les ressortissants étrangers provenant des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité bilatéral ou multilatéral de sécurité sociale.

En réponse, le gouvernement indique que, sur la base des dispositions susmentionnées, la condition de résidence en Tunisie pour l’octroi des pensions est écartée également pour les ressortissants tunisiens en cas de détachement du travailleur tunisien auprès d’une entreprise siégeant dans un pays avec lequel la Tunisie a conclu une convention de sécurité sociale ou en cas de séjour temporaire dans le pays d’origine du travailleur et de ses ayants droit. Etant donné que les cas de détachement ou de séjour temporaire à l’étranger ne sont pas mentionnés dans les articles cités par le gouvernement, la commission saurait gré au gouvernement d’indiquer en vertu de quelles dispositions législatives ou réglementaires la condition de résidence est écartée dans ces cas et d’en fournir une copie. S’agissant de la condition de résider en Tunisie à la date de la demande des prestations, applicable aux ressortissants tunisiens, le gouvernement signale que les observations de la commission seront prises en considération dans le cadre de la révision des textes en question. La commission espère par conséquent, une fois de plus, que le gouvernement s’efforcera de prendre les mesures nécessaires pour assurer, conformément à l’article 5 de la convention, aux ressortissants nationaux,à l’instar des ressortissants de tout autre Etat ayant accepté les obligations de la convention pour une branche correspondante et non pas seulement ceux qui peuvent bénéficier d’un régime de réciprocité institué par des accords bilatéraux ou multilatéraux de sécurité sociale, le service des prestations à long terme en cas de résidence à l’étranger, et cela sans aucune restriction, qu’ils résident en Tunisie à la date de la demande ou à l’échéance des arrérages.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2001, publiée 90ème session CIT (2002)

La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère qu’un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu’il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:

  Article 5 de la convention. En réponse aux commentaires antérieurs de la commission, le gouvernement se réfère à l’article 8 de la convention relatif aux méthodes d’application des articles 5 et 7 de la convention en indiquant que la Tunisie a conclu des accords bilatéraux de sécurité sociale avec dix Etats dont cinq ayant ratifié la convention (l’Allemagne, la France, l’Italie, la Libye, les Pays Bas) et que des pourparlers sont en cours avec d’autres Etats, tels que la Grèce, l’Espagne, la Suisse, le Portugal et la Suède. Il ajoute que ces accords consacrent le principe de l’égalité de traitement des ressortissants des deux pays au regard des législations nationales de sécurité sociale et instituent un régime de réciprocité aux travailleurs originaires de chacun des deux pays lorsqu’ils transfèrent leur résidence dans l’autre pays pour y exercer une activité professionnelle assujettie à la sécurité sociale ou pour y séjourner.

La commission prend note de ces informations. Elle rappelle que le décret no 74 499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d’invalidité et de survivants dans le secteur non agricole ne prévoit à son article 49 l’octroi de pensions et allocations sans condition de résidence en Tunisie que pour les ressortissants des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité diplomatique portant arrangement d’un régime de réciprocité en matière d’assurance vieillesse, invalidité et survivants ou ayant adhéréà une convention multilatérale de même objet. En ce qui concerne les ressortissants tunisiens, tant la disposition précitée que l’article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole subordonnent l’octroi des prestations susmentionnées à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations. Dans ces conditions, la commission se doit de souligner que, conformément à l’article 5 de la convention, les ressortissants nationaux, à l’instar des ressortissants de tout autre Etat ayant accepté les obligations de la convention pour une branche correspondante et non pas seulement ceux qui peuvent bénéficier d’un régime de réciprocité institué par des accords bilatéraux ou multilatéraux de sécurité sociale, doivent se voir assurer le service des prestations à long terme en cas de résidence à l’étranger, et cela sans aucune restriction et quel que soit le pays de leur nouvelle résidence. La commission espère que le gouvernement pourra dans son prochain rapport indiquer les mesures prises ou envisagées pour assurer la pleine application de cette disposition de la convention.

Demande directe (CEACR) - adoptée 1997, publiée 86ème session CIT (1998)

Article 5 de la convention. En réponse aux commentaires antérieurs de la commission, le gouvernement se réfère à l'article 8 de la convention relatif aux méthodes d'application des articles 5 et 7 de la convention en indiquant que la Tunisie a conclu des accords bilatéraux de sécurité sociale avec dix Etats dont cinq ayant ratifié la convention (l'Allemagne, la France, l'Italie, la Libye, les Pays-Bas) et que des pourparlers sont en cours avec d'autres Etats, tels que la Grèce, l'Espagne, la Suisse, le Portugal et la Suède. Il ajoute que ces accords consacrent le principe de l'égalité de traitement des ressortissants des deux pays au regard des législations nationales de sécurité sociale et instituent un régime de réciprocité aux travailleurs originaires de chacun des deux pays lorsqu'ils transfèrent leur résidence dans l'autre pays pour y exercer une activité professionnelle assujettie à la sécurité sociale ou pour y séjourner.

La commission prend note de ces informations. Elle rappelle que le décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d'invalidité et de survivants dans le secteur non agricole ne prévoit à son article 49 l'octroi de pensions et allocations sans condition de résidence en Tunisie que pour les ressortissants des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité diplomatique portant arrangement d'un régime de réciprocité en matière d'assurance vieillesse, invalidité et survivants ou ayant adhéré à une convention multilatérale de même objet. En ce qui concerne les ressortissants tunisiens, tant la disposition précitée que l'article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981 organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole subordonnent l'octroi des prestations susmentionnées à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations. Dans ces conditions, la commission se doit de souligner que, conformément à l'article 5 de la convention, les ressortissants nationaux, à l'instar des ressortissants de tout autre Etat ayant accepté les obligations de la convention pour une branche correspondante et non pas seulement ceux qui peuvent bénéficier d'un régime de réciprocité institué par des accords bilatéraux ou multilatéraux de sécurité sociale, doivent se voir assurer le service des prestations à long terme en cas de résidence à l'étranger, et cela sans aucune restriction et quel que soit le pays de leur nouvelle résidence. La commission espère que le gouvernement pourra dans son prochain rapport indiquer les mesures prises ou envisagées pour assurer la pleine application de cette disposition de la convention.

Demande directe (CEACR) - adoptée 1996, publiée 85ème session CIT (1997)

La commission note que le rapport n'a pas été reçu. Elle espère qu'un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu'il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:

Article 5 de la convention. En réponse aux commentaires antérieurs de la commission, le gouvernement déclare que le décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d'invalidité et de survivants dans le secteur non agricole prévoit à son article 49 l'octroi de pensions et allocations, sans condition de résidence en Tunisie, pour les ressortissants des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité diplomatique portant arrangement d'un régime de réciprocité en matière d'assurance vieillesse, invalidité et survivants ou ayant adhéré à une convention multilatérale de même objet.

La commission prend note de ces informations. Elle rappelle cependant qu'en ce qui concerne les ressortissants tunisiens tant la disposition précités que l'article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981, organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole, subordonnent l'octroi des prestations susmentionnées à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations. Etant donné que, l'article 5 de la convention, les ressortissants nationaux doivent - à l'instar des ressortissants de tout autre Etat ayant accepté les obligations de la convention - bénéficier des prestations à long terme en cas de résidence à l'étranger, et cela sans aucune restriction, qu'ils résident en Tunisie à la date de la demande ou à l'échéance arrérages, la commission espère de nouveau que le gouvernement prendra les mesures nécessaires en vue de mettre la législation nationale en pleine conformité avec la convention.

Demande directe (CEACR) - adoptée 1992, publiée 79ème session CIT (1992)

Article 5 de la convention. En réponse aux commentaires antérieurs de la commission, le gouvernement déclare que le décret no 74-499 du 27 avril 1974 relatif au régime de vieillesse, d'invalidité et de survivants dans le secteur non agricole prévoit à son article 49 l'octroi de pensions et allocations, sans condition de résidence en Tunisie, pour les ressortissants des pays qui sont liés avec la Tunisie par un traité diplomatique portant arrangement d'un régime de réciprocité en matière d'assurance vieillesse, invalidité et survivants ou ayant adhéré à une convention multilatérale de même objet.

La commission prend note de ces informations. Elle rappelle cependant qu'en ce qui concerne les ressortissants tunisiens tant la disposition précitée que l'article 77 de la loi no 81-6 du 12 février 1981, organisant les régimes de sécurité sociale dans le secteur agricole, subordonnent l'octroi des prestations susmentionnées à la condition que le requérant réside en Tunisie à la date de la demande des prestations. Etant donné que, selon l'article 5 de la convention, les ressortissants nationaux doivent - à l'instar des ressortissants de tout autre Etat ayant accepté les obligations de la convention - bénéficier des prestations à long terme en cas de résidence à l'étranger, et cela sans aucune restriction, qu'ils résident hors de Tunisie à la date de la demande ou à l'échéance des arrérages, la commission espère de nouveau que le gouvernement prendra les mesures nécessaires en vue de mettre la législation nationale en pleine conformité avec la convention.

Demande directe (CEACR) - adoptée 1988, publiée 75ème session CIT (1988)

La commission a pris note des informations communiquées par le gouvernement dans son rapport sur le paiement à l'étranger des pensions servies à des ressortissants étrangers résidant à l'étranger.

Article 5 de la convention. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission a noté que la condition de résidence en Tunisie, à la date de la demande à laquelle est subordonné l'octroi des prestations d'invalidité, de vieillesse et de survivants dans les régimes des secteurs agricole et non agricole, ne semblerait être appliquée qu'aux ressortissants tunisiens. Etant donné que selon cette disposition de la convention les ressortissants nationaux doivent - à l'instar des ressortissants des Etats étrangers liés par la convention - bénéficier des prestations en cas de résidence à l'étranger, sans aucune restriction, qu'ils résident hors de Tunisie à la date de la demande ou à l'échéance des arrérages, la commission espère que le gouvernement prendra les mesures nécessaires en vue de mettre la législation en pleine conformité avec la convention.

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