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Demande directe (CEACR) - adoptée 2023, publiée 112ème session CIT (2024)

Articles 1 et 2 de la convention. Mise en application d’une politique nationale de l’emploi. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que 4 529 000 emplois ont été créés lors de la période triennale 2017-2019. Le taux d’activité a ensuite été estimé à 74 pour cent en 2020, étant donné l’impact de la pandémie de COVID-19, soit une baisse de 2,8 points de pourcentage par rapport à 2019. Compte tenu des difficultés et des défis posés par la pandémie, le gouvernement a adopté une législation et des mesures pour l’emploi visant à élaborer des politiques pour la création d’emplois ciblant les travailleurs, en particulier ceux appartenant à des groupes défavorisés. Les mesures et les politiques d’aide aux travailleurs touchés par la pandémie ont contribué à assurer une reprise rapide du marché du travail. Le rapport fait également état des mesures et programmes en faveur de l’emploi, mis en œuvre au cours de la période à l’examen, notamment le Programme ciblé pour la réduction durable de la pauvreté pour 2021-2025, et le Programme ciblé pour le développement socio-économique des minorités ethniques et des zones montagneuses pour 2021-2030. En ce qui concerne l’évaluation de l’emploi dans les années à venir, le gouvernement indique que la tendance au vieillissement de la population nécessite de mettre en place des politiques de l’emploi en faveur des travailleurs âgés. La commission note à cet égard, d’après l’Étude économique 2023 de l’OCDE pour le Viet Nam, que pour les années à venir, le vieillissement rapide de la population commencera à peser sur la croissance économique. En ce qui concerne les politiques de l’emploi en faveur des travailleurs âgés, la commission note que le Programme par pays de promotion du travail décent (PPTD) 2022-2026, signé le 28 mars 2023 entre le gouvernement, les organisations d’employeurs et de travailleurs et l’OIT, vise, au titre de la contribution 1.1.1.6, à améliorer la capacité des partenaires sociaux et des parties prenantes à élaborer des politiques actives du marché du travail tenant compte du genre, visant à la création d’emplois et la transition des personnes âgées. Elle note également que le PPTD 2022-2026 vise, au titre du résultat 1.1, à renforcer les capacités nationales à formuler et mettre en œuvre des politiques et des stratégies fondées sur des données factuelles, et à renforcer les écosystèmes favorables à une agriculture, une industrie et des secteurs de services inclusifs, transformateurs et durables pour le travail décent. Plus précisément, le produit 1.1.1, relevant du résultat 1.1, vise à renforcer la capacité des partenaires sociaux à formuler une nouvelle génération de politiques nationales de l’emploi répondant aux défis de l’avenir du travail propres à chaque pays. En ce qui concerne les informations susmentionnées, la commission souligne que les politiques de l’emploi peuvent effectivement jouer un rôle important dans la lutte contre le vieillissement de la population, en favorisant la participation des travailleurs âgés à la population active. En encourageant les travailleurs âgés à rester sur le marché du travail ou à le réintégrer, les politiques de l’emploi peuvent contribuer à atténuer les pénuries de main-d’œuvre, à combler les écarts de compétences et à promouvoir la croissance économique. En conséquence, la commission demande au gouvernement de fournir des informations sur la manière dont il entend prendre en compte le vieillissement de la population dans la politique de l’emploi, en indiquant en particulier si les mesures envisagées comprennent l’une ou l’autre des bonnes pratiques suivantes: i) supprimer ou réduire les facteurs de désincitation à travailler, notamment en levant les limites d’accumulation des pensions ou en éliminant les règles strictes en matière de retraite; ii) promouvoir des formules de travail flexibles pour les travailleurs âgés, telles que le travail à temps partiel, le télétravail ou les horaires flexibles; iii) développer l’apprentissage tout au long de la vie et le perfectionnement des compétences pour les travailleurs âgés, afin de mettre leurs compétences à jour ou d’en acquérir de nouvelles pour rester compétitifs sur le marché du travail; iv) fournir une aide ciblée aux travailleurs âgés faisant face à des obstacles spécifiques, comme la discrimination fondée sur l’âge, un faible niveau d’éducation ou des problèmes de santé, et promouvoir la diversité des âges et des lieux de travail inclusifs au travers de formations à la diversité, de campagnes de sensibilisation et d’initiatives visant à lutter contre les stéréotypes et les préjugés fondés sur l’âge; v) renforcer les partenariats entre les employeurs et les organismes de formation afin d’identifier les besoins spécifiques des travailleurs âgés en matière de compétences, et d’élaborer des programmes de formation sur mesure pour répondre à ces besoins; et vi) promouvoir l’entreprenariat et le travail indépendant auprès des travailleurs âgés, en leur accordant une aide et les ressources dont ils ont besoin pour créer ou gérer leur propre entreprise. La commission demande également au gouvernement de fournir des informations sur la manière dont la politique de l’emploi répond aux défis et aux opportunités liés à l’avenir du travail face aux avancées technologiques, aux changements démographiques et aux tendances de la mondialisation qui transforment le marché du travail, de manière à préparer les travailleurs à l’avenir du travail, à garantir leur employabilité et leur bien-être, et à promouvoir une croissance économique inclusive et durable. La commission réitère aussi sa demande au gouvernement de fournir des informations sur les procédures de décision et d’examen des mesures en faveur de l’emploi mises en œuvre dans le cadre d’une politique économique et sociale globale.
Économie informelle. Le gouvernement indique qu’au cours de la période 2016-2019, avant la pandémie de COVID-19, l’emploi formel a augmenté en moyenne de 5,6 pour cent par an, et l’emploi informel de 3,6 pour cent. En 2020, le nombre de travailleurs de l’économie informelle s’élevait à 20 300 000, soit une augmentation de 119 100 par rapport à 2019, et le nombre de travailleurs employés dans l’économie formelle à 15 800 000, soit une diminution de 21 100 par rapport à 2019. En 2021, le nombre de travailleurs dans l’emploi formel et informel a diminué, le nombre de travailleurs dans l’économie informelle s’élevant à 19 800 000 et le nombre de travailleurs dans l’emploi formel à 15 400 000. Le pourcentage de travailleurs de l’économie informelle au premier semestre 2022 était de 55,9 pour cent, soit une réduction de 1,3 point de pourcentage par rapport à la même période en 2021. Le gouvernement indique que, pour limiter l’augmentation du nombre de travailleurs de l’économie informelle et promouvoir la transition des travailleurs de l’économie informelle vers l’économie formelle, l’Assemblée nationale, les organismes publics et d’autres parties prenantes ont élaboré et mis en œuvre un certain nombre de réglementations et de politiques. Par exemple, le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales propose de réviser la loi sur l’emploi afin d’y inclure une réglementation supplémentaire qui servira de base à l’amélioration de la productivité et des conditions de travail dans le secteur informel, et contribuera à la formalisation progressive de l’emploi informel. La loi sur l’assurance sociale est également à l’étude et pourrait être modifiée afin de garantir la synchronisation et un lien étroit entre la politique d’assurance sociale et les autres politiques sociales, et d’étendre les politiques d’assurance sociale à l’économie informelle. La commission note, d’après le PPTD 2022-2026, qu’une contribution au titre de la priorité nationale 3 «Gouvernance pour le travail décent» vise à réformer les institutions du marché du travail afin d’améliorer les normes du travail pour tous les travailleurs et de formaliser l’économie informelle. La commission se félicite de ces informations et de la reconnaissance du fait que les politiques de l’emploi jouent un rôle important dans la promotion de la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, en s’attaquant aux facteurs qui motivent les personnes et les entreprises à fonctionner de manière informelle. À ce titre, selon les meilleures pratiques comparatives, lorsqu’elles sont correctement conçues et mises en œuvre, ces politiques peuvent jouer un rôle de catalyseur en accélérant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, conduisant ainsi à des marchés du travail plus inclusifs, productifs et résilients grâce à un environnement favorable encourageant la formalisation, tout en apportant une aide ciblée pour faciliter le processus de transition. La commission souhaiterait recevoir de plus amples informations sur les mesures spécifiques prises pour relever les multiples défis propres au travail dans l’économie informelle, en indiquant notamment si les mesures prises ou envisagées comprennent certains éléments visant à: i) réduire les contraintes et formalités administratives; ii) renforcer et élargir la protection sociale afin d’y affilier les entreprises et leurs travailleurs; iii) promouvoir l’accès au financement et les services d’appui aux entreprises, notamment l’accès au crédit et à la formation, qui font souvent défaut dans les entreprises informelles; iv) améliorer les services de placement et d’intermédiation sur le marché du travail et les services de renforcement des compétences; v) mieux faire connaître et promouvoir la formalisation; vi) adapter les politiques aux spécificités des secteurs et professions, car l’économie informelle ne constitue pas un bloc homogène, et les tendances en matière d’informalisation varient d’un secteur et d’une profession à l’autre; vii) promouvoir le dialogue et la collaboration entre les parties prenantes concernées en vue d’une élaboration et d’une mise en œuvre efficaces des politiques; viii) assurer le suivi et l’évaluation de l’impact des politiques, cet aspect étant crucial pour déterminer l’efficacité de celles-ci dans la promotion des transitions de l’informalité à la formalité. La commission prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et à jour, y compris des données statistiques ventilées par sexe et par âge, sur les taux d’informalité dans le pays. La commission prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées, y compris des données statistiques ventilées par sexe et par âge, sur les taux d’informalité dans le pays. Se référant aux commentaires qu’elle a formulés au titre de la convention (n° 88) sur le service de l’emploi, 1948, la commission attire l’attention du gouvernement sur la possibilité d’exploiter les outils de l’OIT, créés pour présenter les approches, les outils et les bonnes pratiques au niveau national qui peuvent aider les décideurs à élaborer et à mettre en œuvre des politiques de l’emploi plus efficaces et conformes aux normes de l’OIT dans ce domaine. La commission se réfère aussi à la recommandation (no 204) sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, 2015, et prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour faciliter la transition des travailleurs, y compris les minorités ethniques et les autres groupes défavorisés, de l’économie informelle vers l’économie formelle.
Collecte et utilisation de l’information sur le marché du travail. La commission prend note des informations statistiques détaillées fournies par le gouvernement sur les tendances du marché du travail pour 2019-2022, dont des données sur l’emploi, le chômage et le sous-emploi, tant dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Le gouvernement indique qu’en 2020, le nombre de travailleurs salariés âgés de 15 ans et plus s’élevait à 53,4 millions, soit une baisse de 1,3 million de travailleurs par rapport à 2019. En raison de la pandémie de COVID-19, le nombre de travailleurs sous-employés en âge de travailler était d’environ 1,2 million en 2020, soit une hausse de 277 800 personnes par rapport à 2019. Le taux de sous-emploi est passé de 1,5 pour cent en 2019 à 2,51 pour cent en 2020 et à 3,1 pour cent en 2021. Le gouvernement indique en outre que, pendant la période pré-COVID-19, le taux de chômage global est resté inférieur à 3 pour cent entre 2012 et 2019, tandis que le chômage a atteint 3,22 pour cent en 2021 (4,42 pour cent dans les zones urbaines). Le gouvernement indique que le marché du travail vietnamien reprend rapidement, le taux de chômage étant tombé à 2,39 pour cent au premier semestre 2022. La commission observe que la politique de l’emploi et les systèmes d’information sur le marché du travail solides sont étroitement liés et se renforcent mutuellement, la politique de l’emploi visant à promouvoir le plein emploi productif et librement choisi, tandis que les systèmes d’information sur le marché du travail fournissent les données et les analyses nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques de l’emploi efficaces. Les systèmes d’information sur le marché du travail sont essentiels pour contrôler l’impact des politiques de l’emploi et fournir des données permettant d’évaluer l’efficacité des différentes mesures. Elles permettent également de connaître les tendances actuelles et prévues du marché du travail, notamment en matière d’emploi, de chômage et de niveaux de salaire, mais aussi d’identifier les lacunes et les inadéquations de compétences, afin d’éclairer les décisions politiques en matière d’éducation, de formation et d’apprentissage. La commission prie donc le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur le marché du travail concernant la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi visible, ventilées par âge, par sexe et par région.
Emploi rural. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que, dans le cadre de la mise en œuvre du projet Formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020, près de 10 millions de travailleurs ruraux ont bénéficié d’une formation professionnelle au cours de la période 2010-2020, l’objectif du projet ayant été atteint à 96 pour cent. Grâce à la formation professionnelle, 84,1 pour cent des travailleurs ont trouvé un nouvel emploi ou sont restés dans leur emploi, mais ont augmenté leur productivité au travail et leurs revenus. La commission note que, dans le cadre de programmes de formation de base et continue, 1 540 000 personnes ont été formées en 2021, et environ 800 000 travailleurs ruraux ont bénéficié d’une formation professionnelle. En ce qui concerne la mise en œuvre et les résultats du Programme ciblé pour la formation professionnelle-emploi et la sécurité au travail pour la période 2016-2020, le gouvernement indique que des résultats positifs ont été obtenus, avec 11 077 000 participants à la formation professionnelle pour cette période (soit une augmentation de plus de 21 pour cent par rapport aux résultats de la période 2011-2015). La commission prend note de ces informations avec intérêt et prie le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur l’impact des projets de formation professionnelle sur les travailleurs ruraux, y compris des données statistiques sur le nombre de formations et de bénéficiaires, ventilées par âge et par sexe. Elle prie également le gouvernement de fournir des informations sur les consultations tenues avec les représentants des travailleurs ruraux dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des mesures en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle.
Groupes vulnérables aux déficits de travail décent. Le gouvernement indique que le taux d’activité des femmes était de 68,7 pour cent en 2020 (64,8 pour cent dans les zones urbaines et 79,7 pour cent dans les zones rurales), soit 10,9 points de pourcentage de moins que celui des hommes, qui était de 79,6 pour cent. En 2021, le nombre de travailleuses était de 23,5 millions, représentant 46,5 pour cent de la population active. Le taux de chômage des jeunes en 2020 était estimé à 7,1 pour cent (10,63 pour cent dans les zones urbaines et 5,45 pour cent dans les zones rurales), passant à 8,48 pour cent en 2021.En ce qui concerne la mise en œuvre et les résultats du Programme ciblé pour la formation professionnelle-emploi et la sécurité au travail pour la période 2016-2020, le gouvernement indique que des résultats positifs ont été obtenus, avec des services d’orientation professionnelle et de conseils fournis à 148 892 personnes, dont 121 576 jeunes, 23 290 travailleurs migrants, 1 665 personnes appartenant à des minorités ethniques, 1 352 femmes en milieu rural et 1 009 personnes handicapées. La commission note que les objectifs de création d’emplois du Programme national ciblé pour la réduction durable de la pauvreté pour la période 2021-2025 prévoient que 100 000 travailleurs issus de ménages pauvres ou quasi pauvres soient placés dans l’emploi. Entre 2017 et 2019, les prêts à la création d’emplois accordés par le Fonds national pour l’emploi ont permis de créer, de maintenir et de développer des emplois qui ont bénéficié à 438 431 travailleurs, dont 288 198 travailleuses, 22 532 personnes handicapées et 27 944 personnes appartenant à des minorités ethniques. En outre, grâce aux politiques d’aide à la création d’emplois, des travailleuses et des travailleurs défavorisés ont pu accéder à des prêts préférentiels pour développer leur production et leurs activités, créant ainsi des emplois pour eux-mêmes et pour les membres de leur communauté (90 pour cent de travailleurs ruraux, 55 pour cent de travailleuses, 10 pour cent de travailleurs appartenant à des minorités ethniques, 5 pour cent de travailleurs handicapés et 60 pour cent de jeunes travailleurs). Le gouvernement indique que la stratégie nationale sur l’égalité des genres pour la période 2021-2030 vise à resserrer l’écart entre les genres, à créer des conditions et des opportunités permettant aux femmes et aux hommes de participer à la vie active et de bénéficier des mêmes avantages dans tous les domaines de la vie sociale, contribuant ainsi au développement durable du pays. Les objectifs de la stratégie sont, entre autres, d’atteindre 50 pour cent de femmes salariées à d’ici à 2025 et environ 60 pour cent d’ici à 2030. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur le contenu et l’impact des programmes, politiques et stratégies, y compris le Programme national ciblé pour la réduction durable de la pauvreté pour la période 2021-2025 et la Stratégie nationale sur l’égalité des genres pour la période 2021-2030, visant à promouvoir l’emploi et la création d’emplois décents pour des groupes spécifiques de travailleurs, notamment les femmes, les personnes handicapées, les minorités ethniques et les jeunes.
Éducationet formation. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement se réfère dans son rapport à la loi sur la formation professionnelle qui garantit l’égalité des droits à la formation professionnelle, indépendamment du genre. Le gouvernement indique aussi qu’un certain nombre de mesures ont été prises pour assurer l’égalité d’accès des femmes à l’orientation et la formation professionnelles dans différents secteurs économiques, consistant notamment en des politiques d’aide à la formation visant à encourager la formation professionnelle et à diversifier les types de formation. Les politiques d’aide à la formation ciblent les personnes éligibles aux politiques préférentielles, notamment les minorités ethniques, les ménages pauvres et quasi-pauvres, les personnes handicapées et d’autres bénéficiaires de la politique sociale, afin de leur donner la possibilité de suivre une formation professionnelle. Le gouvernement fait également état de la participation des partenaires sociaux à la formation professionnelle. Par exemple, au cours de la période 2016-2020, la Confédération générale des travailleurs du Viet Nam (CGTV) a participé activement aux activités de formation professionnelle via un système d’établissements et d’écoles de formation professionnelle, affichant un nombre d’inscrits estimé à 346 042 personnes pendant cette période de cinq ans (soit une augmentation de 48 pour cent par rapport à la période 2011-2015). Depuis 2019, la Chambre de commerce et d’industrie du Viêt Nam (VCCI) mène également des activités de formation professionnelle. Le gouvernement indique aussi que de nombreuses entreprises ont créé leurs propres établissements de formation professionnelle afin de former des travailleurs pour elles-mêmes ou de manière plus générale. En 2016, il y avait 291 établissements de formation professionnelle appartenant à des entreprises, sur un total de 1 467 établissements de formation professionnelle. La commission prend bonne note des informations susmentionnées et prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées sur la mise en œuvre et les résultats des mesures prises en matière d’éducation et de formation, et en particulier sur leur impact sur l’emploi des femmes et des jeunes. Elle prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur la participation des partenaires sociaux à la conception et à la mise en œuvre des programmes d’éducation et de formation pour répondre aux besoins du marché du travail.
Services de l’emploi. La commission renvoie aux commentaires qu’elle a formulés au titre de la convention no 88.
Article 3. Consultationsavec les partenaires sociaux. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que le comité de rédaction de la loi sur l’emploi était chargé d’organiser la rédaction de la loi sur l’emploi. Après l’adoption de la loi sur l’emploi par l’Assemblée nationale en novembre 2013, entrée en vigueur en janvier 2015, le comité de rédaction de la loi sur l’emploi a été dissout. La commission note, d’après le rapport, que le gouvernement s’emploie à élaborer une proposition de révision de la loi sur l’emploi, qui devait être soumise à l’Assemblée nationale en mai 2023 pour être intégrer dans le programme d’élaboration des lois et des ordonnances. Un nouveau comité de rédaction et une équipe éditoriale, composée de membres des ministères et institutions concernés, de la Confédération générale des travailleurs du Viêt Nam (CGTV) et de la Chambre de commerce et d’industrie du Viêt Nam (CCIV), seront donc mis en place. En ce qui concerne les consultations tripartites en général, le gouvernement indique que le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales consulte régulièrement les partenaires sociaux dans le cadre du processus de formulation, d’adoption et de mise en œuvre des politiques de l’emploi, comme le Programme ciblé pour la formation professionnelle, l’emploi et la sécurité au travail pour la période 2016-2020, le Programme ciblé pour la réduction durable de la pauvreté pour 2021-2025 et le Programme ciblé pour le développement socio-économique des minorités ethniques et des zones montagneuses pour 2021-2030. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les consultations tenues avec les partenaires sociaux en ce qui concerne la formulation, la mise en œuvre et l’examen des politiques et programmes en matière d’emploi. Elle réitère également sa précédente demande au gouvernement de fournir des informations sur les consultations tenues avec les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2019, publiée 109ème session CIT (2021)

Articles 1 et 2 de la convention. Mise en application d’une politique nationale de l’emploi. La commission note que, d’après le Protocole d’accord signé le 5 décembre 2017 entre le gouvernement, les organisations de travailleurs et d’employeurs et le BIT, le programme par pays de promotion du travail décent (PPTD) 2017-2021 est actuellement mis en application au Viet Nam. Le PPTD entend promouvoir l’emploi décent et un environnement favorable à la création d’entreprises durables; atténuer la pauvreté en étendant la protection sociale pour tous, en réduisant les formes inacceptables de travail, notamment pour les personnes qui se trouvent en situation de vulnérabilité; et instaurer une gouvernance efficace du marché du travail. Le PPTD entend également promouvoir la formalisation de l’économie informelle, maintenir et développer les possibilités de choisir librement un travail productif pour les femmes et les hommes par le biais de la migration et d’être mieux préparés à l’emploi, et de la création d’entreprises durables dans les chaînes de valeur. La commission note en outre l’information fournie par le gouvernement concernant l’impact du Programme national pour l’emploi 2012-2015. Selon le gouvernement, des mesures ont été prises par les provinces en vue d’améliorer la mise en œuvre des actions de soutien au marché du travail, notamment une meilleure coordination avec les programmes de développement socio-économique, l’établissement de nouvelles infrastructures, et des études sur le marché du travail. De plus, le gouvernement indique que le projet sur les prêts pour la création d’emploi contribue à réduire la pauvreté, à mettre en place des environnements favorables aux entreprises, et à créer des possibilités d’emploi pour des groupes vulnérables aux déficits de travail décent, notamment les personnes handicapées et les minorités ethniques. Le gouvernement fait aussi référence à la mise en œuvre d’activités favorables à la création d’emplois dans le cadre du projet intitulé «développement de l’emploi et marché du travail» au titre du Programme ciblé sur l’éducation professionnelle – Emploi et sécurité au travail pour la période 2016-2020. La commission note que le gouvernement organise des sessions régulières visant à fournir des conseils en matière d’emploi via des centres du service public de l’emploi où, en moyenne, sur 400 à 500 employés par session, entre 80 et 90 pour cent sont des jeunes travailleurs. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées, y compris des données statistiques, ventilées par sexe et par âge, sur la nature et l’effet des mesures actives du marché du travail mises en application en vue de promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, notamment celles appliquées dans le cadre du programme par pays de promotion du travail décent (PPTD) 2017-2021. La commission prie de nouveau le gouvernement de fournir des informations sur les procédures relatives à la détermination et à l’examen des mesures pour l’emploi mises en œuvre dans le cadre d’une politique économique et sociale globale.
Recueil et utilisation des informations relatives au marché du travail. La commission note les informations statistiques détaillées que le gouvernement a fournies sur l’évolution du marché du travail durant la période 2008-2017. Le gouvernement indique que de 2016 à 2017, le nombre de travailleurs employés a augmenté de 0,18 pour cent. Il ajoute qu’en 2017 les travailleurs constituaient 51,82 pour cent de la main-d’œuvre, alors que les travailleuses en constituaient 48,18 pour cent. Les jeunes représentaient 24,16 pour cent de la main-d’œuvre, le pourcentage des travailleurs d’un certain âge et des travailleurs âgés, selon les estimations, étant respectivement de 67,07 pour cent et de 8,76 pour cent. Le gouvernement déclare qu’en 2017, le nombre de chômeurs était de 1,081 million, les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentant plus de la moitié de ce chiffre. Dans ce cadre, la commission note la baisse du taux de chômage au Viet Nam en 2017 par rapport à 2016. Le taux de chômage national en 2017 était de 2,26 pour cent, alors que les taux de chômage dans les zones urbaines et rurales, selon les estimations, étaient respectivement de 3,19 pour cent et de 1,79 pour cent. Le gouvernement mentionne également les améliorations du système d’information du marché du travail, qui constitue le fondement de politiques éclairées en matière de développement du marché du travail. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur le marché du travail sur la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, ventilées par âge, sexe et région.
Economie informelle. La commission note que, d’après le rapport de la PPTD 2017-2021, les travailleurs informels au Viet Nam sont le plus souvent confrontés à des revenus faibles, des possibilités réduites de développement des compétences, et des conditions de travail dangereuses, travaillant souvent sans contrat de travail et sans protection sociale. Leurs conditions de travail précaires font que ces travailleurs sont vulnérables aux chocs externes, notamment face à l’intensification de la concurrence internationale. Pour ce qui est de l’économie informelle, le nombre de travailleurs en 2016 a augmenté de 4,23 pour cent par rapport à 2015, en accord avec la tendance globale de la croissance annuelle durant la période 2014-2016. D’après le rapport 2016 du BIT sur l’emploi informel au Viet Nam, les travailleurs de l’économie informelle, notamment ceux travaillant dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, constituaient 78,6 pour cent de la main-d’œuvre totale. La commission note qu’il y avait plus d’hommes (56,4 pour cent) que de femmes dans l’emploi informel. La commission note en outre que, d’après la fiche par pays établie par le BIT sur le Viet Nam, l’emploi informel touchait quatre jeunes travailleurs sur cinq (79,5 pour cent) au Viet Nam en 2015. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées, y compris des données statistiques, ventilées par sexe et par âge, sur les taux d’informalité dans le pays, et à fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour faciliter la transition des travailleurs, y compris les minorités ethniques et autres groupes désavantagés, de l’économie informelle vers l’économie formelle.
Emploi rural. En réponse aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement fait état de la mise en œuvre de plusieurs mesures visant à promouvoir l’emploi rural, notamment des mesures de promotion du crédit d’un montant de 100 000 milliards de dong vietnamiens (VND) dans le but de soutenir la production, développer des industries et créer des emplois pour les travailleurs ruraux. Il mentionne aussi les mesures sur l’accumulation de terres, qui ont pour but d’attirer davantage de travailleurs. La commission note que le programme a contribué à créer des emplois pour plus de 114 milliers de travailleurs, dont 90 pour cent travaillaient dans les zones rurales. En outre, le gouvernement fait état de taux de chômage élevés parmi les jeunes de 15 à 24 ans résidant dans les zones rurales. Dans le cadre du projet intitulé Formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020, la commission prend note des amendements à la décision no 1956/QD-TTg, introduits par le gouvernement pour améliorer l’efficacité du projet en accord avec les besoins des travailleurs ruraux, en associant formation professionnelle et stratégies et plans pour le développement socio-économique. La commission note en outre les efforts que le gouvernement déploie pour renforcer l’accès à la formation, ainsi que pour en améliorer la qualité et l’efficacité. Concernant la mise en œuvre du projet au niveau provincial, le gouvernement fait état de la mise en œuvre de différents modèles, notamment le modèle adapté aux travailleurs dans des domaines spécialisés, aux travailleurs de villages d’artisans, ou la formation professionnelle de courte durée pour les agriculteurs qui vivent dans des communautés locales. La commission note que, dans le cadre du programme, 7,2 millions de travailleurs ruraux ont reçu une formation professionnelle, 3,98 millions ont bénéficié d’un soutien en matière de formation professionnelle, et 40,7 pour cent des bénéficiaires du programme ont continué à travailler dans le secteur agricole. A l’issue du programme, plus de 80 pour cent des travailleurs ruraux, qu’ils aient obtenu un nouveau travail ou gardé le même emploi, bénéficient désormais de revenus et d’une productivité plus élevés. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur les effets du projet intitulé Formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020. La commission prie aussi le gouvernement de fournir des informations sur la mise en œuvre et les résultats du Programme ciblé sur la formation professionnelle – Emploi et sécurité au travail pour la période 2016-2020, y compris des données statistiques sur le nombre de formations et de bénéficiaires, ventilées par âge et par sexe. De plus, la commission prie le gouvernement d’informer sur les mesures spécifiques prises dans le cadre de la décision modifiée no 1956/QD-TTg et sur leur effet sur l’emploi dans les zones rurales.
Groupes vulnérables aux déficits de travail décent. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement fournit des informations sur la mise en application de mesures synchronisées favorisant la création d’emplois, à l’intention plus particulièrement des travailleurs handicapés, des minorités ethniques et des jeunes. Le gouvernement indique qu’il procède à la mise à jour des bases de données sur l’offre de main-d’œuvre, intégrant des données sur ces groupes pour guider l’élaboration de nouvelles politiques de création d’emplois. Dans ce cadre, le gouvernement a adopté des mesures pour promouvoir l’emploi des personnes handicapées et des jeunes, y compris l’octroi de prêts, la priorité donnée au prêt de capitaux et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Le gouvernement indique que sur 114 000 travailleurs qui bénéficient de prêts préférentiels pour la création d’emplois en 2017, 50 pour cent étaient des jeunes travailleurs, 6 112 appartenaient à des minorités ethniques, et 2 540 des personnes handicapées. Dans ce cadre, le gouvernement énumère les consultations, le soutien aux jeunes entrepreneurs ainsi que la formation professionnelle destinée à ceux qui reviennent du service militaire, ont exercé des fonctions de police ou se sont portés volontaires pour réaliser des projets de développement socio-économique. Concernant l’emploi des femmes, la commission note les observations de 2015 du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW/C/VNM/CO/7-8), dans lesquelles il se disait préoccupé par la persistance de la ségrégation professionnelle des femmes dans les secteurs public et privé et par leur manque d’accès à des emplois mieux rémunérés. Le gouvernement indique que durant la période 2006-2016, la participation des femmes à la main-d’œuvre est constamment inférieure à celle des hommes. De plus, les femmes sont sous-employées dans certains secteurs du marché du travail. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées sur le contenu et l’effet des politiques visant à promouvoir l’emploi et la création d’emplois décents pour des groupes spécifiques de travailleurs, notamment les femmes, de même que sur la poursuite des mesures adoptées en faveur des travailleurs handicapés, des minorités ethniques et des jeunes.
Education et formation. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement fait état de la création du programme ciblé sur l’éducation professionnelle- Emploi et sécurité au travail pour la période 2016-2020, qui tend à répondre aux besoins du marché du travail en améliorant la qualité de l’éducation et de la formation professionnelles. Il indique que les partenaires sociaux sont consultés sur la mise en place de programmes d’éducation et de formation par le biais d’ateliers, de réunions d’experts et de demandes écrites pour obtenir des informations en retour. Le gouvernement fait état de changements dans l’approche des pouvoirs publics en matière de formation professionnelle, qui est désormais considérée comme un moyen efficace d’obtenir un emploi stable mieux rémunéré et pour acquérir les connaissances et les compétences essentielles pour obtenir un emploi. Le gouvernement indique, toutefois, que la formation professionnelle de courte durée pour les jeunes dans les zones rurales n’a pas réussi à changer la situation en matière d’emploi et de revenu pour les participants, par rapport à ceux qui n’ont pas bénéficié d’une formation professionnelle. La commission note également que, selon le PPTD 2017-2021, 59,4 pour cent des femmes adultes avaient achevé des études secondaires contre 71,2 pour cent des hommes. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises pour garantir l’égalité d’accès des femmes à l’éducation et à l’orientation professionnelles concernant tous les secteurs économiques et tous les niveaux de responsabilité, et sur l’effet de ces mesures sur la capacité des femmes à exercer l’éventail le plus large possible d’activités économiques, y compris dans les professions non traditionnelles et les emplois mieux rémunérés. La commission prie de nouveau le gouvernement de fournir des informations détaillées sur la mise en œuvre et les résultats des mesures spécifiques prises dans le cadre de la stratégie de formation professionnelle pour 2011-2020, notamment leur effet sur la création d’emplois pour les jeunes dans les zones rurales. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations actualisées sur la mise en œuvre de mesures développées dans le cadre du Programme ciblé sur l’éducation professionnelle – Emploi et sécurité et santé au travail pour la période 2016-2020 et leur impact sur l’accès au plein emploi productif.
Services de l’emploi. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que les activités des centres de promotion de l’emploi sont régies par l’article 38 de la loi sur l’emploi et par le décret no 196/2013/ND-CP, portant sur l’établissement et le fonctionnement des centres de promotion de l’emploi, précisant qu’ils ont été renforcés grâce à l’allocation de ressources supplémentaires. La commission note que les activités des centres de promotion de l’emploi consistent, entre autres, à fournir des conseils en matière d’emploi pour les travailleurs, jouant le rôle d’intermédiaires entre les travailleurs et les employeurs pour les questions de recrutement, recueillant et analysant les informations sur le marché du travail, appliquant des programmes d’emploi, et assurant une formation professionnelle spécialisée. Le gouvernement indique qu’en 2017, 953 545 travailleurs ont obtenu un emploi de longue durée par le biais de l’un de ces centres de promotion de l’emploi. Le gouvernement ajoute que les centres, selon les estimations, ont fourni des services de conseil pour l’emploi à 8,17 millions de travailleurs. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées sur les activités menées par les centre de promotion de l’emploi et sur leur impact en matière d’accès à un emploi durable, notamment en ce qui concerne les jeunes, les personnes handicapées et les minorités ethniques. La commission prie en outre le gouvernement de fournir des données statistiques, ventilées par âge et par sexe, sur le nombre de bénéficiaires ayant obtenu un emploi durable. La commission prie également le gouvernement de communiquer des informations détaillées sur la fréquence et l’ampleur de la participation des partenaires sociaux à la conception et à l’exécution de programmes d’éducation et de formation qui ont permis de répondre aux besoins du marché du travail.
Article 3. Consultation avec les partenaires sociaux. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement fait état de plusieurs activités entreprises par la commission tripartite chargée de l’élaboration de la politique de l’emploi, qui ont pour but d’élaborer des programmes et des politiques de l’emploi. Cette commission tripartite a également pour fonction d’organiser des séminaires sur des thèmes liés aux politiques de l’emploi et la mise en œuvre de la législation du travail. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur la mise en œuvre et les résultats des activités spécifiques entreprises par la commission chargée de l’élaboration de la politique de l’emploi en ce qui concerne l’élaboration, l’application et l’examen des politiques et programmes pour l’emploi. La commission demande à nouveau au gouvernement de fournir des informations sur les consultations tenues avec les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2018, publiée 108ème session CIT (2019)

La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère que le prochain rapport fournira des informations complètes sur les points soulevés dans ses précédents commentaires initialement formulés en 2015.
Répétition
Articles 1 et 2 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission note que, dans son premier rapport sur l’application de la convention, le gouvernement indique que le Programme national pour l’emploi pour 2012-2015 vise à appuyer la formation professionnelle et à renforcer le marché du travail afin de répondre aux besoins en matière de développement national et d’intégration dans l’économie internationale en mettant l’accent sur les zones rurales. Le gouvernement indique également que le Plan quinquennal pour le développement socio-économique 2011-2015 contient des cibles axées sur l’emploi, notamment la création de 8 millions d’emplois, le maintien du taux de chômage en zone urbaine en deçà de 4 pour cent et l’augmentation de la main-d’œuvre qualifiée à 55 pour cent. Dans son deuxième rapport sur l’application de la convention, le gouvernement indique que, depuis l’adoption du plan quinquennal, 7 801 000 personnes ont obtenu un emploi. La commission note, d’après le rapport, qu’entre 2011 et 2014 le Fonds national pour l’emploi a contribué à la création de 467 000 emplois dans les secteurs de l’artisanat, de l’agriculture et de la pêche. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les effets des mesures pour l’emploi prises dans le cadre du Programme national pour l’emploi pour 2012-2015 et du Plan quinquennal pour le développement socio-économique 2011-2015. Elle prie également le gouvernement de communiquer des informations sur les procédures relatives à la détermination et à l’examen des mesures pour l’emploi mises en œuvre dans le cadre d’une politique économique et sociale globale.
Emploi productif. Le gouvernement indique que: i) les politiques visant à promouvoir le plein emploi productif sont consacrées par la Constitution nationale de 2013 et la législation nationale, notamment le Code du travail de 2012; ii) ces politiques sont mises en œuvre au moyen de diverses mesures et activités de promotion de l’emploi; et iii) d’après les estimations, 71,5 pour cent des emplois sont dans l’économie rurale, les entreprises familiales et l’économie informelle, et leur productivité doit être fortement améliorée. La commission prie le gouvernement de fournir des informations complémentaires sur les mesures visant à promouvoir un emploi productif, en particulier dans les zones rurales et l’économie informelle.
Emploi rural. Le gouvernement indique que le projet intitulé Formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020 a été lancé pour promouvoir les possibilités d’emploi des travailleurs ruraux et que, en 2013, 47,1 pour cent du total d’employés travaillaient dans le secteur agricole. Toutefois, ce chiffre tend à diminuer du fait du transfert de la main-d’œuvre du secteur agricole vers le secteur industriel. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises pour promouvoir l’emploi rural, y compris des informations sur les effets du projet de formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020.
Groupe spécifique de travailleurs. La commission note qu’un programme a été mis en œuvre pour aider les personnes handicapées (2012-2020), qu’un projet a été élaboré pour aider les femmes à suivre une formation professionnelle et soutenir la création d’emplois pour la période 2010-2015 et qu’il existe une politique de formation professionnelle pour les élèves en internat appartenant à une minorité ethnique. Elle note également que des politiques ont été menées pour soutenir l’apprentissage, la création d’emplois et le renforcement des compétences des jeunes et que, en particulier, le Fonds national pour l’emploi a accordé des prêts à la création d’emplois ou apporté un soutien financier aux jeunes possédant leur propre ferme ou entreprise privée ou étant soutien de famille. En outre, le gouvernement favorise la participation des jeunes à l’élaboration de projets nationaux importants. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations, y compris des données pertinentes, sur l’emploi, ainsi que sur l’application et les effets des mesures prises pour promouvoir l’emploi des personnes handicapées, des femmes, des personnes appartenant aux minorités ethniques et des jeunes.
Recueil et utilisation des informations relatives au marché du travail. Le gouvernement indique que le Département de l’emploi du ministère du Travail, des Personnes handicapées et des Affaires sociales recueille les informations relatives au marché du travail grâce à ses propres études et données statistiques actualisées chaque année, aux niveaux de la commune, du sous-district, de la province ou du district. Il ajoute que le Centre national du service de l’emploi est chargé, au niveau central, de réunir et d’analyser les statistiques, d’exécuter les travaux de recherche et de communiquer les informations à la population. En outre, la diminution du taux de chômage a fini par se stabiliser à 2,0 pour cent en 2011 et à 1,9 pour cent en 2013, tandis que le taux de sous-emploi diminuait de 2,7 pour cent en 2011 à 2,4 pour cent en 2013. Au deuxième trimestre de 2015, le taux de chômage national s’est maintenu à 2,4 pour cent et le taux de chômage des personnes âgées de 15 à 24 ans était de 6,7 pour cent. Entre 2011 et 2014, près de 361 000 personnes ont quitté le pays après avoir conclu un contrat de travail avec des employeurs à l’étranger. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur le marché du travail sur la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, ventilées par âge, sexe et région.
Education et formation. La commission note que la stratégie de formation professionnelle pour 2011-2020 est en cours d’exécution en vue de renforcer la qualité de la formation professionnelle. Le gouvernement indique dans son deuxième rapport que près de 80 pour cent des jeunes travailleurs n’ont reçu aucune formation professionnelle avant d’entrer sur le marché du travail. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets de la stratégie de formation professionnelle pour 2011-2020 en matière de création d’emplois, ainsi que sur les politiques et les programmes visant la formation des jeunes. Elle prie également le gouvernement d’indiquer comment les partenaires sociaux et les autres parties prenantes concernées sont consultés sur l’élaboration de programmes éducatifs et de programmes de formation répondant aux besoins du marché du travail.
Services de l’emploi. La commission note que des politiques ont été mises en œuvre pour créer et faire fonctionner des centres de promotion de l’emploi ainsi que pour réglementer les conditions et procédures d’autorisation des agences d’emploi privées. Elle prend également note des mesures prises pour renforcer les capacités du réseau de centres de promotion de l’emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les activités menées par les centres de promotion de l’emploi, y compris sur le nombre de bénéficiaires de services de l’emploi obtenant un emploi durable.
Article 3. Consultation avec les partenaires sociaux. La commission note que, depuis 2008, plusieurs consultations tripartites se sont tenues pour déterminer les priorités et formuler la Stratégie vietnamienne pour l’emploi 2011-2020. Ces consultations ont réuni des représentants du ministère du Travail, des Personnes handicapées et des Affaires sociales, d’autres ministères, de l’Assemblée nationale, des organisations de travailleurs et d’employeurs et de l’enseignement supérieur, ainsi que des chercheurs. Des consultations ont également été organisées pour intégrer les questions relatives à l’emploi au Plan quinquennal pour le développement socio-économique 2011-2015 et à la Stratégie décennale de développement socio-économique 2011-2020. Le gouvernement indique que la commission chargée de l’élaboration d’une politique de l’emploi envisage de formuler les politiques de l’emploi après consultation des différents acteurs de la société, y compris les représentants des travailleurs et des employeurs et d’autres milieux intéressés. Dans ses observations, la Confédération générale du travail du Viet Nam reconnaît les efforts déployés par le gouvernement pour mener des consultations au sujet des politiques de l’emploi, et indique que tant les employeurs que les travailleurs ont participé directement à l’élaboration des politiques dès le début. La commission prie le gouvernement de fournir des informations complémentaires sur les activités de la commission chargée de l’élaboration de la politique de l’emploi en ce qui concerne l’élaboration, l’application et l’examen des politiques et programmes pour l’emploi. Prière également de fournir des informations sur les consultations tenues avec les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle.

Demande directe (CEACR) - adoptée 2015, publiée 105ème session CIT (2016)

La commission prend note des observations formulées par la Confédération générale du travail du Viet Nam et la Chambre de commerce et d’industrie du Viet Nam, reçues le 14 octobre 2015.
Articles 1 et 2 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission note que, dans son premier rapport sur l’application de la convention, le gouvernement indique que le Programme national pour l’emploi pour 2012-2015 vise à appuyer la formation professionnelle et à renforcer le marché du travail afin de répondre aux besoins en matière de développement national et d’intégration dans l’économie internationale en mettant l’accent sur les zones rurales. Le gouvernement indique également que le Plan quinquennal pour le développement socio-économique 2011-2015 contient des cibles axées sur l’emploi, notamment la création de 8 millions d’emplois, le maintien du taux de chômage en zone urbaine en deçà de 4 pour cent et l’augmentation de la main-d’œuvre qualifiée à 55 pour cent. Dans son deuxième rapport sur l’application de la convention, le gouvernement indique que, depuis l’adoption du plan quinquennal, 7 801 000 personnes ont obtenu un emploi. La commission note, d’après le rapport, qu’entre 2011 et 2014 le Fonds national pour l’emploi a contribué à la création de 467 000 emplois dans les secteurs de l’artisanat, de l’agriculture et de la pêche. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les effets des mesures pour l’emploi prises dans le cadre du Programme national pour l’emploi pour 2012-2015 et du Plan quinquennal pour le développement socio-économique 2011-2015. Elle prie également le gouvernement de communiquer des informations sur les procédures relatives à la détermination et à l’examen des mesures pour l’emploi mises en œuvre dans le cadre d’une politique économique et sociale globale.
Emploi productif. Le gouvernement indique que: i) les politiques visant à promouvoir le plein emploi productif sont consacrées par la Constitution nationale de 2013 et la législation nationale, notamment le Code du travail de 2012; ii) ces politiques sont mises en œuvre au moyen de diverses mesures et activités de promotion de l’emploi; et iii) d’après les estimations, 71,5 pour cent des emplois sont dans l’économie rurale, les entreprises familiales et l’économie informelle, et leur productivité doit être fortement améliorée. La commission prie le gouvernement de fournir des informations complémentaires sur les mesures visant à promouvoir un emploi productif, en particulier dans les zones rurales et l’économie informelle.
Emploi rural. Le gouvernement indique que le projet intitulé Formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020 a été lancé pour promouvoir les possibilités d’emploi des travailleurs ruraux et que, en 2013, 47,1 pour cent du total d’employés travaillaient dans le secteur agricole. Toutefois, ce chiffre tend à diminuer du fait du transfert de la main-d’œuvre du secteur agricole vers le secteur industriel. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises pour promouvoir l’emploi rural, y compris des informations sur les effets du projet de formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici à 2020.
Groupe spécifique de travailleurs. La commission note qu’un programme a été mis en œuvre pour aider les personnes handicapées (2012-2020), qu’un projet a été élaboré pour aider les femmes à suivre une formation professionnelle et soutenir la création d’emplois pour la période 2010-2015 et qu’il existe une politique de formation professionnelle pour les élèves en internat appartenant à une minorité ethnique. Elle note également que des politiques ont été menées pour soutenir l’apprentissage, la création d’emplois et le renforcement des compétences des jeunes et que, en particulier, le Fonds national pour l’emploi a accordé des prêts à la création d’emplois ou apporté un soutien financier aux jeunes possédant leur propre ferme ou entreprise privée ou étant soutien de famille. En outre, le gouvernement favorise la participation des jeunes à l’élaboration de projets nationaux importants. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations, y compris des données pertinentes, sur l’emploi, ainsi que sur l’application et les effets des mesures prises pour promouvoir l’emploi des personnes handicapées, des femmes, des personnes appartenant aux minorités ethniques et des jeunes.
Recueil et utilisation des informations relatives au marché du travail. Le gouvernement indique que le Département de l’emploi du ministère du Travail, des Personnes handicapées et des Affaires sociales recueille les informations relatives au marché du travail grâce à ses propres études et données statistiques actualisées chaque année, aux niveaux de la commune, du sous-district, de la province ou du district. Il ajoute que le Centre national du service de l’emploi est chargé, au niveau central, de réunir et d’analyser les statistiques, d’exécuter les travaux de recherche et de communiquer les informations à la population. En outre, la diminution du taux de chômage a fini par se stabiliser à 2,0 pour cent en 2011 et à 1,9 pour cent en 2013, tandis que le taux de sous-emploi diminuait de 2,7 pour cent en 2011 à 2,4 pour cent en 2013. Au deuxième trimestre de 2015, le taux de chômage national s’est maintenu à 2,4 pour cent et le taux de chômage des personnes âgées de 15 à 24 ans était de 6,7 pour cent. Entre 2011 et 2014, près de 361 000 personnes ont quitté le pays après avoir conclu un contrat de travail avec des employeurs à l’étranger. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur le marché du travail sur la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, ventilées par âge, sexe et région.
Education et formation. La commission note que la stratégie de formation professionnelle pour 2011-2020 est en cours d’exécution en vue de renforcer la qualité de la formation professionnelle. Le gouvernement indique dans son deuxième rapport que près de 80 pour cent des jeunes travailleurs n’ont reçu aucune formation professionnelle avant d’entrer sur le marché du travail. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les effets de la stratégie de formation professionnelle pour 2011-2020 en matière de création d’emplois, ainsi que sur les politiques et les programmes visant la formation des jeunes. Elle prie également le gouvernement d’indiquer comment les partenaires sociaux et les autres parties prenantes concernées sont consultés sur l’élaboration de programmes éducatifs et de programmes de formation répondant aux besoins du marché du travail.
Services de l’emploi. La commission note que des politiques ont été mises en œuvre pour créer et faire fonctionner des centres de promotion de l’emploi ainsi que pour réglementer les conditions et procédures d’autorisation des agences d’emploi privées. Elle prend également note des mesures prises pour renforcer les capacités du réseau de centres de promotion de l’emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les activités menées par les centres de promotion de l’emploi, y compris sur le nombre de bénéficiaires de services de l’emploi obtenant un emploi durable.
Article 3. Consultation avec les partenaires sociaux. La commission note que, depuis 2008, plusieurs consultations tripartites se sont tenues pour déterminer les priorités et formuler la Stratégie vietnamienne pour l’emploi 2011-2020. Ces consultations ont réuni des représentants du ministère du Travail, des Personnes handicapées et des Affaires sociales, d’autres ministères, de l’Assemblée nationale, des organisations de travailleurs et d’employeurs et de l’enseignement supérieur, ainsi que des chercheurs. Des consultations ont également été organisées pour intégrer les questions relatives à l’emploi au Plan quinquennal pour le développement socio-économique 2011-2015 et à la Stratégie décennale de développement socio-économique 2011-2020. Le gouvernement indique que la commission chargée de l’élaboration d’une politique de l’emploi envisage de formuler les politiques de l’emploi après consultation des différents acteurs de la société, y compris les représentants des travailleurs et des employeurs et d’autres milieux intéressés. Dans ses observations, la Confédération générale du travail du Viet Nam reconnaît les efforts déployés par le gouvernement pour mener des consultations au sujet des politiques de l’emploi, et indique que tant les employeurs que les travailleurs ont participé directement à l’élaboration des politiques dès le début. La commission prie le gouvernement de fournir des informations complémentaires sur les activités de la commission chargée de l’élaboration de la politique de l’emploi en ce qui concerne l’élaboration, l’application et l’examen des politiques et programmes pour l’emploi. Prière également de fournir des informations sur les consultations tenues avec les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle.
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