National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Consultations tripartites efficaces. Questions découlant des rapports présentés au titre de l’article 22. Dans ses commentaires précédents, la commission a invité le gouvernement et les partenaires sociaux à encourager une consultation efficace concernant la préparation des rapports requis sur l’application des conventions ratifiées (article 5, paragraphe 1 d), de la convention). Dans le rapport reçu en octobre 2010, la Confédération tchéco-morave des syndicats (CMKOS) a indiqué que, tout en appréciant les consultations menées autour des projets de rapport sur l’application des normes internationales du travail, elle préférerait disposer de plus de temps pour les examiner et pour soumettre ses commentaires. Le gouvernement confirme sa volonté de veiller à ce que les partenaires sociaux disposent de plus de temps pour examiner les projets de rapport. Il reconnaît qu’il est important d’identifier le plus tôt possible les questions critiques soulevées par les partenaires sociaux dans les rapports, pour pouvoir en discuter avec eux. Ainsi, les questions peuvent être clarifiées et, le cas échéant, des mesures effectives et immédiates peuvent être prises en vue de se conformer pleinement aux prescriptions de la convention. Selon le gouvernement, une telle approche, par laquelle les opinions des travailleurs et des employeurs ont plus de chances d’être entendues, renforce le dialogue social entrepris à l’échelle nationale sur l’application des conventions de l’OIT et facilite l’élaboration de rapports plus pertinents sur les conventions ratifiées. A cela, le gouvernement ajoute qu’il compte œuvrer pour une meilleure gestion du temps sur l’ensemble du système de rapports. La commission se félicite de l’approche visant à promouvoir les consultations efficaces requises par la convention sur ce point et invite le gouvernement à continuer à rendre compte des mesures prises afin de promouvoir les consultations tripartites sur les normes internationales du travail ainsi que sur toute suite donnée aux recommandations découlant de ces consultations.
Réexamen des conventions non ratifiées et dénonciation de conventions. La commission note avec intérêt le fait que, suite aux consultations avec les partenaires sociaux, la convention (no 187) sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, 2006, a été soumise en 2007 et que la convention a été ratifiée en 2008 et, en outre, que la dénonciation de la convention (no 45) des travaux souterrains (femmes), 1935, a été enregistrée en avril 2008. La commission rappelle que la ratification de la convention (no 176) sur la sécurité et la santé dans les mines, 1995, a été enregistrée depuis octobre 2000. Le gouvernement indique dans son rapport que, en ce qui concerne les dernières conventions de gouvernance qui doivent être ratifiées – à savoir la convention (no 81) sur l’inspection du travail, 1947, et la convention (no 129) sur l’inspection du travail (agriculture), 1969, – des propositions de ratification de ces deux conventions ont été soumises à l’attention des partenaires sociaux, puis au cabinet pour approbation, à la suite d’une réévaluation de la législation et de la pratique nationales effectuée dans le domaine de l’inspection du travail. Le cabinet a approuvé les deux propositions en juin 2010, à la suite de quoi elles ont été soumises au Parlement et sont aujourd’hui en discussion. En ce qui concerne la convention (no 151) sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978, et la convention (no 154) sur la négociation collective, 1981, la CMKOS rappelle une nouvelle fois que les conditions légales pour la ratification des conventions nos 151 et 154 sont réunies, mais que le gouvernement n’a pris aucune mesure supplémentaire à cet égard. Celui-ci indique qu’il est disposé à discuter de cette question par l’intermédiaire du Groupe de travail sur la coopération avec le BIT relevant du Conseil de concertation économique et social de la République tchèque. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur les consultations tenues en vue du réexamen des projets de ratification de conventions non ratifiées (article 5, paragraphe 1 c), de la convention).
La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son commentaire antérieur qui était conçu dans les termes suivants:
1. La commission prend note des informations détaillées fournies par le gouvernement dans son rapport reçu en août 2007, qui contient des observations supplémentaires de la Confédération tchéco-morave des syndicats (CMKOS).
2. Questions concernant les rapports à présenter au titre de l’article 22. Faisant suite à son observation de 2005 sur les consultations requises par l’article 5, paragraphe 1 d), de la convention, la commission note avec intérêt qu’en 2006 et 2007 les projets de rapports ont été soumis pour commentaires aux différents partenaires sociaux avant leur envoi au BIT, et leurs commentaires ont ainsi été incorporés dans la version finale de ces rapports. Le gouvernement indique également que, suite aux commentaires formulés par la CMKOS, des réunions ont été spécialement organisées avec la CMKOS en août 2006 et en août 2007, au cours desquelles un accord a été conclu prévoyant l’incorporation de leurs commentaires dans la version finale des rapports. La commission prend note avec intérêt des informations communiquées et se félicite de l’approche adoptée par le gouvernement et les partenaires sociaux en vue de promouvoir les consultations efficaces requises par la convention.
3. Réexamen des conventions non ratifiées et dénonciation de conventions. La commission prend note de la déclaration de la CMKOS incluse dans le rapport du gouvernement, rappelant que, lors d’un débat parlementaire sur l’adoption du nouveau Code du travail, le gouvernement avait indiqué que le projet soumis au parlement créait les conditions propices à la ratification de la convention (no 151) sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978, et de la convention (no 154) sur la négociation collective, 1981. La CMKOS rappelle également que les conditions légales pour la ratification des conventions nos 151 et 154 sont réunies, mais que le gouvernement ne considère pas ces ratifications parmi ses priorités. La commission note par ailleurs que les consultations concernant la dénonciation de la convention (no 45) des travaux souterrains (femmes), 1935, sont toujours en cours. Elle rappelle à cet égard que, dans sa demande directe de 2005 sur la convention no 45, elle avait invité le gouvernement à envisager la ratification de la convention (no 176) sur la sécurité et la santé dans les mines, 1995, qui ne met plus l’accent sur une catégorie particulière de travailleurs mais sur la protection de la sécurité et de la santé de l’ensemble des travailleurs des mines, et à dénoncer la convention no 45. Elle invite à nouveau les partenaires sociaux intéressés à mener des consultations tripartites pour réexaminer les conventions non ratifiées afin de décider des mesures pouvant être prises pour promouvoir, le cas échéant, leur mise en œuvre, leur ratification ou leur dénonciation (article 5, paragraphe 1 c) et e), de la convention).
1. La commission prend note du rapport du gouvernement qui contient des observations détaillées de la Confédération tchéco-morave des syndicats (CMKOS). La commission prend aussi note des informations du gouvernement sur les consultations requises à propos des questions visées à l’article 5, paragraphe 1 c) et e), de la convention.
2. Questions découlant des rapports présentés au titre de l’article 22. La CMKOS indique que, s’il est vrai que des projets de rapports ont été reçus avant d’être adressés au Bureau, les vues et observations de la CMKOS n’ont pas été mentionnées dans les versions finales des rapports. Etant donné que les versions finales adressées au Bureau n’ont pas été communiquées à la CMKOS, celle-ci ne sait pas si ses observations figurent dans les versions finales que la commission d’experts a reçues et, si c’est le cas, dans quelle mesure. Dans sa réponse, le gouvernement indique que le système d’élaboration des rapports présentés au titre de l’article 22 a été réexaminé en 2003. Les projets de rapports sont communiqués aux partenaires sociaux pour commentaires avant d’être envoyés au Bureau. L’intention du gouvernement est de veiller à ce que les versions finales des rapports soient communiquées aux partenaires sociaux. La commission prend aussi note de la réunion spéciale qui s’est tenue au stade de l’élaboration du rapport sur l’application de la convention no 98. La commission rappelle que, d’une manière générale, les rapports au titre de l’article 22 de la Constitution de l’OIT sont élaborés en collaboration avec les partenaires sociaux, sauf dans certains cas où le gouvernement communique simplement aux partenaires sociaux copie du rapport adressé au Bureau. A cet égard, la commission rappelle aussi que l’obligation de consultation qui est prévue à l’article 5, paragraphe 1 d), va au-delà de l’obligation de communiquer des rapports au titre de l’article 23, paragraphe 2, de la Constitution de l’OIT: en effet, elle consiste dans ce cas à mener des consultations sur les questions qui peuvent se présenter dans ces rapports. Les commentaires sur ces rapports que les organisations d’employeurs et de travailleurs pourraient alors transmettre au Bureau ne sauraient se substituer aux consultations qui doivent intervenir au stade de l’élaboration des rapports (paragr. 92 de l’étude d’ensemble de 2000 sur les consultations tripartites). La commission invite le gouvernement et les partenaires sociaux à approfondir les consultations tripartites sur cette question et à donner dans le rapport des informations sur tout fait nouveau à cet égard (article 5, paragraphe 1 d)).
La commission prend note du premier rapport du gouvernement sur l’application de la convention, reçu en décembre 2002. Elle a également pris note des informations détaillées communiquées par le gouvernement dans le rapport reçu en octobre 2003. Elle saurait gré au gouvernement de continuer à fournir, dans ses prochains rapports, des informations sur les activités du Conseil des accords économiques et sociaux sur les questions couvertes par la convention. Prière de continuer aussi à fournir des détails sur les consultations célébrées, durant la période couverte par chaque rapport, sur les questions prévues à l’article 5, paragraphe 1, de la convention.