National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Une représentante gouvernementale s'est référée au rapport détaillé fourni par son gouvernement à la commission d'experts sur l'exécution de différents programmes, mesures et politiques visant à parvenir à réduire le déficit, à contrôler l'inflation et à promouvoir la croissance économique et la création d'emplois. Son gouvernement continue d'estimer que la création d'un climat économique propice à une croissance réelle et durable est une condition nécessaire à la réussite des possibilités d'augmenter l'emploi à moyen et long terme. Les objectifs de la stratégie canadienne des emplois, formulée en 1985, étaient d'améliorer le fonctionnement du marché du travail, de protéger le revenu des chômeurs, d'améliorer les qualifications professionnelles des ressources humaines canadiennes et de promouvoir l'égalité d'accès à l'emploi.
La stratégie canadienne des emplois est divisée en cinq programmes principaux:
1) le programme d'investissements dans les qualifications vise à aider les travailleurs à s'adapter aux nouvelles technologies et aux marchés nouveaux;
2) le programme d'accès à l'emploi vise à aider des groupes stratégiques, tels que les jeunes, qui ont des difficultés à entrer ou revenir sur le marché du travail;
3) le programme de développement de l'emploi conçu pour aider les chômeurs de longue durée à participer au marché du travail et pour améliorer leurs possibilités d'emploi par des stages de formation et des expériences de travail au moyen, entre autres mesures, d'emplois individuels subventionnés;
4) le programme de stratégie de qualification fournit une aide aux employeurs en vue de former des personnes particulières dans des cas spécifiques de manque de qualification actuelle ou potentielle;
5) le programme communautaire aide certaines communautés à évaluer leurs problèmes économiques et à développer leurs possibilités d'emploi à travers un développement des petites entreprises, une aide aux entrepreneurs, une aide à la formation et au placement.
Les fonds alloués à ces programmes représentent plus d'un milliard de dollars. En outre, son gouvernement a établi un programme d'adaptation des travailleurs âgés, financé et administré conjointement par le gouvernement fédéral et les provinces, qui fournit une aide au revenu des travailleurs âgés victimes d'un licenciement définitif et qui n'ont aucune perspective de retrouver un emploi. Le problème relatif aux disparités régionales mentionné par la commission d'experts affecte la plupart, sinon tous les Etats Membres de l'OIT. La stratégie canadienne des emplois prévoit de larges consultations au niveau local grâce à la mise en place de conseils consultatifs locaux. Ces conseils sont composés de membres des entreprises locales, des organisations syndicales et des groupes communautaires qui, en collaboration avec les représentants gouvernementaux, examinent et évaluent les questions d'emploi local. De plus, le financement prévu par ce programme est alloué sur une base régionale plutôt que sur la base d'un sous-programme, afin que les différentes régions du pays puissent déterminer le dosage de formation et de promotion de l'emploi le plus approprié à leur situation particulière. L'Agence de promotion économique du Canada atlantique s'emploie à encourager la création d'un environnement plus favorable pour soutenir la croissance économique régionale afin de réduire les disparités entre les quatre provinces de cette partie du pays et le reste du Canada. De façon similaire, le département de Diversification économique de l'Ouest a été établi en 1987 afin d'accroître le potentiel économique des quatre provinces canadiennes de l'Ouest. En ce qui concerne le marché du travail et le développement économique, depuis le dernier rapport du gouvernement sur la convention, il convient de signaler que: le taux d'intérêt de base est tombé à son plus bas niveau en dix-neuf ans; le produit national brut a augmenté de 0,2 pour cent en janvier, de 0,2 pour cent en février et de 0,3 pour cent en mars; entre avril et mai 1992, corrigé de variations saisonnières, l'emploi total s'est accru de 31.000 emplois; 7.000 emplois industriels nouveaux ont été créés; et le nombre de chômeurs a diminué de 6.000 dans la province du Québec et de 1.000 dans la province du Saskatchewan.
La loi d'assurance chômage a été notifiée afin de permettre au gouvernement de progresser dans sa stratégie globale de mobilisation des efforts de tous les partenaires du marché du travail pour revaloriser les qualifications de la main-d'oeuvre. Huit cents millions de dollars ont été affectés à des mesures d'aide à l'emploi et à la formation, ce qui représente une augmentation de 50 pour cent des dépenses fédérales pour la promotion de la main-d'oeuvre. Le Conseil du développement de la main-d'oeuvre canadienne, créé en janvier 1991, est composé de représentants d'associations syndicales et patronales, de groupes d'action sociale et d'institutions de formation. Son mandat est de déterminer les priorités générales de formation et de traiter les questions de normes de qualification. Il jouera un rôle important dans la préparation du plan de dépenses annuelles pour l'utilisation accrue des fonds de l'assurance chômage à des fins de développement. Dans le cadre de cette nouvelle agence, jusqu'à 75 comités sous-régionaux du marché du travail pourront être établis. De plus, des négociations entre le gouvernement fédéral et les provinces sont en cours afin de promouvoir l'emploi des bénéficiaires de l'assistance sociale. Les nouveaux accords élargis prévoient des programmes améliorés, de meilleurs liens entre les centres d'emploi canadiens et les bureaux d'aide sociale et des interventions à long terme d'aide et d'encouragement à la formation. Un effort concerté a donc été et continue d'être fait afin de renforcer une culture de la formation avec la coopération et la participation des organisations d'employeurs et de travailleurs, qui vise à établir des normes nationales et à améliorer l'offre et l'accès aux programmes de formation pour ceux qui en ont besoin, avec un effort particulier pour aider les bénéficiaires de l'assistance sociale et les groupes désavantagés à améliorer leur possibilité d'emploi.
Les membres employeurs ont pris note des informations fournies par le gouvernement et ont estimé que, bien que ce sujet soit compliqué, il semblait que le gouvernement se dirigeait dans la bonne direction. Ils ont constaté que, selon le rapport de la commission d'experts, le chômage semble avoir diminué de 2 pour cent par rapport à ce qui avait été dit à ce sujet dans la présente commission, en 1985. En ce qui concerne les disparités régionales en matière de chômage, ils ont fait remarquer que cela n'était pas surprenant dans un pays aussi grand et ont estimé que la décision du gouvernement d'affecter des ressources sur une base régionale était sage. Les membres employeurs ont accepté que l'approche du gouvernement ne permettait pas des dépenses qui ne soient pas ciblées pour s'attaquer au chômage mais plutôt pour investir dans l'élément humain. Les dépenses doivent tenir compte du marché et dans ce cas le marché porte sur les compétences nécessaires pour satisfaire les offres d'emploi des employeurs. Ils ont constaté en particulier les efforts effectués pour aider les personnes ayant des difficultés à entrer sur le marché du travail. Bien qu'il soit clair que le gouvernement n'ait pas encore trouvé toutes les solutions à ces problèmes, ils ont réaffirmé leur foi en ce que le gouvernement était dans la bonne direction et lui ont recommandé instamment d'entreprendre toutes les actions pour diminuer le taux de chômage.
Les membres travailleurs ont remercié le gouvernement des informations détaillées qu'il a fournies. Ils ont rappelé leurs interventions précédentes relatives à la partie générale du rapport de la commission d'experts traitant de cette convention très importante, indépendamment du niveau d'industrialisation du pays. Ils ont estimé que toute politique gouvernementale devrait être orientée vers la promotion de l'emploi productif et librement choisi. La politique de l'emploi ne devrait pas être limitée aux ministères du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle mais devrait faire l'objet de la préoccupation de tous les ministères. Ils se sont montrés consternés que le gouvernement ait réaffirmé que la réduction du déficit budgétaire et le contrôle de l'inflation étaient ses objectifs prioritaires ainsi que l'encouragement de la croissance économique et la création d'emplois. Ils ont constaté que le gouvernement poursuivait sa politique de 1985, qu'ils ne considéraient pas suffisamment orientée vers la relation entre les objectifs de la politique de l'emploi et les autres objectifs économiques et sociaux. Ils ont rappelé que, trop souvent, les objectifs des autres ministères allaient à l'encontre des objectifs de cette convention. L'augmentation du travail flexible, tel que le travail à temps partiel, les horaires à la carte, les contrats à court terme, etc., met en danger les droits des travailleurs les plus faibles de choisir librement un emploi sur le marché du travail. Ils ne se sont pas montrés complètement convaincus que le gouvernement poursuivait les objectifs essentiels de la convention. Cela est rendu particulièrement évident par le fait que le chômage a augmenté et que l'objectif prioritaire du gouvernement est plutôt de contrôler l'inflation.
Le membre travailleur du Canada s'est référé au paragraphe de la partie générale du rapport de la commission d'experts sur l'application de cette convention et il a indiqué que le Canada est un des pays industrialisés à économie de marché de l'OCDE où le niveau de chômage a dépassé celui de 1988. De plus, il existe de fortes disparités régionales dans les taux de chômage et un groupe important de chômeurs de longue durée. Malgré ces réalités, le gouvernement du Canada continue de poursuivre comme objectifs immédiats la réduction de l'inflation et le contrôle des dépenses publiques au détriment de l'objectif du plein emploi, établi dans la convention. Il a noté que les taux relatifs au chômage canadien mentionnés dans les observations de la commission d'experts étaient dépassés. Des chiffres plus récents datant de janvier 1992 révèlent un taux de chômage national de 10,4 pour cent et des taux provinciaux allant de 7,1 pour cent à 17,9 pour cent. Son pays souffre de la récession depuis deux ans. Les prévisions dans le dernier budget fédéral indiquent que le taux de chômage national restera à son niveau actuel ou proche de celui-ci entre 1992 et 1993. De récentes estimations de l'étude sur la population active pour mai 1992 entreprise par le département des statistiques du Canada ont montré une augmentation du taux de chômage national de 11,2 pour cent ou 1.536.000 personnes. Cela représente le plus haut niveau de chômage au Canada depuis 1984 et il comporte des taux dans les provinces qui vont de 7,7 pour cent à 20 pour cent. Toutes les statistiques citées jusqu'à présent sont extraites des chiffres officiels du gouvernement.
Quand le Congrès canadien de l'emploi a calculé le "taux de chômage réel", incluant les personnes sous-employées, les personnes au chômage cachées (qui normalement ne sont pas prises en compte parce qu'elles ont arrêté de rechercher activement un emploi, les travailleurs à temps partiel involontaires et les travailleurs employés à court terme ou licenciés une partie de la semaine), il a constaté que le nombre de personnes au chômage ou sous-employées a augmenté de 2.119.000 en octobre 1991 (15,2 pour cent de la population active) et de 2.358.000 personnes en janvier 1992 (17,0 pour cent de la population active). Le budget fédéral qui vient d'être présenté prévoit un taux national de chômage supérieur à 10 pour cent jusqu'à la fin de l'année. Cela prouve que les politiques économiques actuelles ne réussissent pas. L'échec réel du budget est que celui-ci ne fait rien pour créer directement des emplois et pour augmenter la confiance. La dynamique de base du gouvernement est de continuer à restreindre les dépenses existantes, comme de couper les transferts aux provinces et de limiter strictement la croissance des programmes de dépenses fédérales dans pratiquement tous les domaines. En outre, le budget impose de nouvelles coupures d'un montant de 1 milliard de dollars canadiens. Parmi ces coupures, certaines concernent les dépenses fédérales de formation relevant de la stratégie canadienne des emplois mentionnée dans le rapport des experts d'un montant de l'ordre de 100 millions de dollars canadiens (plutôt qu'une augmentation pour aider les chômeurs) et la poursuite de la réduction des transferts vers les provinces pour financer l'enseignement secondaire et l'assistance médicale. L'objectif central de la politique économique du Congrès canadien du travail est de parvenir à une économie de plein emploi - une économie capable de fournir des emplois décents, bien rémunérés et gratifiants pour tous ceux qui veulent et sont en mesure de travailler. Le plein emploi est la base indispensable d'une sécurité de revenus pour les travailleurs et leurs familles, et l'élément essentiel d'une société juste. Une économie de plein emploi encouragerait des conditions d'égalité - un niveau de vie décent pour tous - et l'égalité de chances, particulièrement pour les femmes, les minorités, les handicapés, la population indigène et ceux qui sont confrontés à la discrimination sur le marché du travail. Le plein emploi est la base d'une économie hautement productive. La masse des chômeurs n'est rien qu'un déchet du potentiel productif. Les politiques économiques telles que celles appliquées actuellement dans ce pays, qui engendrent du chômage plutôt que la promotion active du plein emploi, de l'emploi productif et librement choisi, ne sont certainement plus en conformité avec la lettre ou l'esprit de la convention.
Un membre gouvernemental de l'Allemagne s'est montré surpris de voir le cas du Canada sur la liste des sujets en discussion devant la présente commission en ce qui concerne cette convention. Se référant aux questions soulevées dans les observations de la commission d'experts demandant au gouvernement de fournir des informations complémentaires relatives à ces difficultés particulières rencontrées afin de parvenir aux objectifs de la convention et à la possibilité d'évaluer l'effet de ses programmes pour l'emploi, il s'est demandé quels critères étaient utilisés pour inviter un gouvernement devant la présente commission au sujet de cette convention. Il a fait remarquer que l'objectif prioritaire du gouvernement est de réduire le déficit budgétaire et de combattre l'inflation afin de promouvoir la croissance économique et la création d'emplois. Il a rappelé que l'article 1 de la convention stipule que: "en vue de stimuler la croissance et le développement économiques, d'élever les niveaux de vie, de répondre aux besoins de main-d'oeuvre et de résoudre le problème du chômage et du sous-emploi, tout Membre devrait formuler et appliquer, comme un objectif essentiel, une politique active visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi". A son avis, la politique du gouvernement n'est pas si éloignée de l'objectif de la convention.
Le membre employeur du Canada s'est montré surpris et déçu que ce cas soit porté à l'attention de la présente commission. Il a appuyé les nouvelles initiatives de son gouvernement. Ce dernier a alloué 1 milliard de dollars pour la création d'emplois pour des nouveaux programmes de formation, d'engagement, d'éducation continue, etc. Les programmes d'emploi dans son pays se classent parmi les meilleurs de tous les pays industrialisés du monde. Selon le programme de stratégie de l'emploi, toutes les personnes qualifiées doivent bénéficier de l'assurance chômage. L'objet de ce programme est simplement de remplacer le chômage par des postes de travail. Il est d'avis que les travailleurs sont fondamentalement d'accord avec ce programme cependant ils veulent simplement que le gouvernement paie pour eux plutôt que d'utiliser les fonds d'assurance chômage. Il apparaît que ce sont les contribuables qui paient plutôt que le gouvernement. Les travailleurs ne voudront certainement pas payer de taxes plus élevées, car les citoyens canadiens sont déjà surtaxés.
L'orateur a souhaité de nouvelles initiatives, concernant la création d'emplois, la formation et la promotion, plus efficaces plutôt que de gaspiller l'argent des contribuables et de lui faire supporter ces coûts.
Un membre travailleur de la Grèce a souligné l'importance de cette convention. Il a rappelé les conséquences graves du fait qu'un gouvernement ignore le besoin d'une politique d'emploi. Il a constaté que l'application de cette convention constituait un problème au Canada.
Un membre travailleur du Pakistan a partagé les inquiétudes des travailleurs du Canada, particulièrement en ce qui concerne l'augmentation du chômage, la disparité régionale et les problèmes d'égalité. Il a exprimé l'espoir que le gouvernement prendrait les mesures nécessaires pour réduire le chômage et pour allouer davantage de ressources aux provinces afin d'atteindre les objectifs de la convention.
La représentante gouvernementale a rappelé que la stratégie canadienne des emplois mettait l'accent sur l'aide aux personnes les plus désavantagées de la population active telles que les jeunes, les femmes et d'autres groupes défavorisés. Concernant les objectifs prioritaires de son gouvernement, elle a fait observer que la convention prévoyait que les gouvernements devaient poursuivre une politique conduisant à un plein emploi et au libre choix de l'emploi, mais qu'il était laissé à la discrétion des gouvernements d'élaborer la pratique qui lui semblait la plus adéquate. Elle a insisté sur le fait que les taux relatifs au chômage ne reflétaient pas nécessairement une violation de la convention. Aucun pays n'agit dans le vide, et bon nombre de facteurs affectent les taux de chômage des pays, indépendamment de la politique du gouvernement. La création d'emplois implique un climat économique favorable qui contribuerait à créer des emplois et ne pourrait pas se produire sans réduction du déficit et sans contrôle de l'inflation.
Un membre travailleur de l'Italie a insisté sur l'importance de cette convention et a recommandé instamment que la politique du marché du travail soit suffisante pour résoudre le problème. Transférer des ressources et investir ne suffisent pas. La question est très compliquée et il est nécessaire d'entreprendre une politique de formation professionnelle et d'encourager l'esprit d'entreprise. Une attention particulière doit être apportée à ce problème dans tous les pays, développés mais aussi en développement.
La commission s'est félicitée des informations fournies et de l'initiative prise par le gouvernement. Compte tenu de l'importance des mesures adoptées ou envisagées, d'une part, et des difficultés économiques, y compris un taux élevé de chômage dans le pays, d'autre part, elle a exprimé l'espoir que le gouvernement réussisse dans ses efforts pour promouvoir la croissance économique et la création d'emplois, et qu'il tienne l'OIT informée de tous progrès effectués dans ce domaine.
Tendances de l’emploi, politiques actives du marché du travail et participation des partenaires sociaux. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en septembre 2009, qui comprend des informations détaillées fournies par les gouvernements des provinces et des observations reçues du Congrès du travail du Canada (CTC). Le gouvernement indique que, entre octobre 2008 et mai 2009, 362 500 emplois ont été supprimés (donnée corrigée selon les variations saisonnières), et que le chômage a atteint son niveau le plus élevé en onze ans, passant de 6,3 pour cent en octobre 2008 à 8,4 pour cent en mai 2009. Le 27 janvier 2009, le gouvernement a lancé le Plan d’action économique du Canada (budget 2009) pour faire face à la crise économique. Le budget de 2009 prévoit des crédits de plus de 46 milliards de dollars canadiens pour les deux prochaines années; les crédits s’élèvent à près de 62 milliards de dollars canadiens si l’on ajoute l’aide apportée à d’autres niveaux de gouvernement pour soutenir l’économie canadienne et contribuer à créer des emplois. Les réductions d’impôts annoncées dans l’énoncé économique 2007 et le budget de 2009 devraient permettre de créer ou de préserver plus de 265 000 emplois d’ici à la fin 2010. Les initiatives menées dans le cadre du budget de 2009 ont pour objet de réduire les impôts de façon permanente, d’aider les chômeurs, de créer des emplois grâce à d’importants investissements dans les infrastructures, de soutenir les industries et les communautés les plus touchées par la crise mondiale et d’améliorer l’accès au financement et la disponibilité de financement pour les entreprises et les ménages canadiens. En outre, la commission prend note des diverses mesures actives du marché du travail prises aux niveaux fédéral et provincial pour offrir des possibilités d’emploi et assurer la reprise économique. La commission rappelle qu’aux termes de l’article 1 de la convention les membres formuleront et appliqueront, comme un objectif essentiel, une politique active visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. A cet égard, la commission prend note des observations du CTC. D’après le CTC, peu d’informations récentes indiquent que la formulation de la politique a été présentée comme «un objectif essentiel» (article 1, paragraphe 1) au Canada et dans la plupart des provinces ou, du moins, qu’elle a été suffisamment claire et convaincante pour que le public en soit bien informé. Le CTC indique aussi qu’à sa connaissance cette politique n’est pas, en pratique, pleinement intégrée dans le processus de prise de décisions socioéconomiques du pays, et ne semble pas faire partie du processus d’élaboration de politiques macroéconomiques, notamment de politiques financières, commerciales et de développement. Dans ses observations, le CTC mentionne également l’étude d’ensemble de 2004 «Promouvoir l’emploi», et recommande vivement au gouvernement et aux partenaires sociaux d’examiner ce document pour trouver des moyens d’améliorer la coordination interministérielle, de mettre en place des mécanismes de suivi et de présentation de rapports et des processus d’évaluation de l’emploi. Cet examen devra également porter sur les programmes destinés à prévenir la discrimination dans l’emploi, et sur l’emploi de travailleurs qui perdent leur travail pour des raisons économiques. La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des informations concernant les effets des mesures prises dans le cadre du budget de 2009 sur le marché du travail, et d’indiquer comment ces mesures sont revues régulièrement, dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée (article 2 a)). La commission invite également le gouvernement à tenir compte des préoccupations exprimées par le CTC, et à fournir des informations complémentaires concernant les consultations effectives menées avec les partenaires sociaux sur les questions traitées par la convention (article 3).
Politiques en matière d’éducation et de formation. Le gouvernement indique que, en 2008 et 2009, Ressources humaines et développement des compétences Canada a alloué la somme annuelle de 12,9 millions de dollars canadiens pour soutenir l’Initiative d’innovation pancanadienne (IIP). Les projets de IIP doivent prévoir un partenariat avec les provinces ou les territoires, et être axés sur une ou plusieurs des priorités qui suivent: alphabétisation et connaissances de base, immigrants, autochtones, groupes sous-représentés, formation en milieu de travail et apprentissage. La commission prend note des exemples de projets: le projet «partenaires pour bâtir l’avenir» au Nouveau- Brunswick, et le projet «reclamation and prospecting teams» en Colombie- britannique. Le gouvernement indique que les résultats provisoires sont positifs, mais que les données d’évaluation ne sont pas encore disponibles. La commission note aussi que le gouvernement alloue 8,3 milliards de dollars canadiens à la Stratégie canadienne de transition et d’acquisition de compétences, qui prévoit un soutien supplémentaire pour les personnes ayant perdu leur emploi, une amélioration de l’assurance emploi et davantage de crédits pour le développement des compétences et de l’instruction afin d’aider les Canadiens à obtenir des emplois plus intéressants. La commission prie le gouvernement de continuer à transmettre des informations concernant les mesures prises dans le cadre des politiques d’éducation et de formation, et sur leur effet sur les possibilités d’emploi. La commission prie également le gouvernement de fournir les données d’évaluation concernant l’IIP lorsqu’elles seront disponibles.
Mesures spéciales pour les catégories de travailleurs vulnérables. Le gouvernement indique que depuis octobre 2008 les suppressions d’emplois ont touché plus lourdement certains groupes de travailleurs et certaines provinces et industries et que, pour cette raison, les pertes nettes d’emplois ont été conséquentes. Par exemple, les personnes qui ont immigré récemment représentent 3 pour cent des employés du Canada, mais 12 pour cent des pertes nettes d’emplois. Les effets ont été encore plus marqués dans les villes de Montréal, de Toronto et de Vancouver (53 pour cent des pertes nettes d’emplois). S’agissant des travailleurs handicapés, la commission prend note des mesures adoptées aux niveaux fédéral et provincial, telles que «10 by 10 challenge» en Colombie Britannique et le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées. S’agissant des travailleurs âgés, la commission note que le gouvernement va apporter des crédits supplémentaires pour prolonger l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés (ICTA) jusqu’en mars 2012, afin qu’un plus grand nombre de travailleurs âgés restent actifs et productifs. L’ICTA prévoit un soutien aux travailleurs âgés sans emploi dans les collectivités touchées par des fermetures d’entreprises ou des licenciements importants, ou dans celles où le chômage est élevé, grâce à des programmes destinés à réinsérer ces travailleurs dans la population active. Une évaluation sommaire devrait commencer en automne 2009, et porter sur l’utilité du programme, son succès et son rapport coût-efficacité. La commission invite le gouvernement à continuer de transmettre des informations et des données d’évaluation sur les mesures du marché du travail concernant les travailleurs handicapés, les travailleurs âgés, les immigrants et les autres catégories de travailleurs vulnérables.
La commission prend note des informations détaillées contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2007, ainsi que des informations fournies par les gouvernements provinciaux et des réponses détaillées aux questions soulevées dans sa précédente demande directe.
1. Tendances de l’emploi et mesures actives du marché du travail. Le gouvernement indique que son économie a connu une forte reprise entre 2005 et début 2006, malgré un ralentissement de la croissance le reste de l’année en raison de l’évaluation du dollar canadien, une baisse de la demande américaine et un ralentissement du marché du logement. L’économie canadienne a permis de créer plus de 540 000 nouveaux emplois depuis le début de 2006, et le taux de chômage a été évalué à 6,1 pour cent, ce qui correspond au taux le plus bas mesuré depuis 32 ans. Par ailleurs, pendant cette même période, le taux de participation de la main-d’œuvre atteignait un record. Le gouvernement indique que la croissance prévue est évaluée à 2,5 pour cent en 2007 et à 2,7 pour cent en 2008, compte tenu notamment de la forte croissance de l’emploi et des faibles taux d’intérêt. Les budgets de 2006 et de 2007 étaient axés sur la mise en place d’avantages concurrentiels pour le pays. Les mesures prises dans le cadre de ces budgets étaient destinées spécifiquement à soutenir la croissance économique et à créer des emplois, y compris des financements supplémentaires pour l’enseignement supérieur, les organismes de sciences et de recherche, ainsi que de nouveaux financements visant à assurer la formation dans le cadre du marché du travail. Parmi les autres mesures notables, figurent les déductions fiscales sur les dépenses liées à l’embauche, les avantages fiscaux liés à la Prestation fiscale pour le revenu gagné (PFRG), destinés à aider la population à ne plus dépendre des prestations sociales, et les mesures visant à encourager les apprentissages à des métiers qualifiés. La commission se félicite de la création de l’Initiative d’innovations pan canadienne (PCII) conçue pour tester et faire connaître les politiques, les programmes et les pratiques destinés à aider les Canadiens à se préparer à obtenir ou à conserver un emploi et à être des participants productifs de la main-d’œuvre du pays. La commission note avec intérêt la performance de l’économie canadienne et la croissance soutenue de l’emploi. Elle prie le gouvernement de fournir des données d’évaluation sur la PCII dès qu’elles seront disponibles. La commission prie le gouvernement de continuer à faire état de la manière dont les mesures adoptées au titre de la politique économique générale contribuent «dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée» (article 2 a) de la convention) à poursuivre l’objectif de plein emploi, productif et librement choisi «comme objectif essentiel» (article 1, paragraphe 1). Elle apprécierait également de continuer à recevoir des informations et des données sur les succès obtenus, les problèmes rencontrés et les enseignements tirés, aussi bien à l’échelle fédérale que provinciale, de l’expérience des autorités et des partenaires sociaux canadiens intéressés, au sujet de l’application des dispositions de la convention.
2. Mesures pour promouvoir l’emploi des travailleurs handicapés et d’autres catégories vulnérables de travailleurs. Le gouvernement note que des avantages fiscaux sur les produits d’exploitation sont sources de revenus supplémentaires dont peuvent bénéficier les travailleurs handicapés à faible revenu. Le rapport fait également état d’une vaste gamme d’initiatives prises sur le marché du travail, dont bénéficient les personnes handicapées, aussi bien à l’échelle fédérale que provinciale. Concernant les travailleurs âgés, le gouvernement indique qu’il a mis en place une initiative ciblée en leur faveur, par laquelle une somme de 66 millions de dollars canadiens sera attribuée dans les trois prochaines années afin de répondre aux besoins immédiats de ce groupe en assurant leur réintégration dans l’emploi. La commission prend note avec intérêt de ces initiatives et prie le gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur leur impact, en particulier en ce qui concerne les stratégies provinciales telles que le «10 by 10 Challenge» (défi total), lancé en Colombie-Britannique en faveur des travailleurs handicapés. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées afin d’accroître les niveaux d’emploi d’autres catégories de travailleurs vulnérables, tels que les immigrants arrivés récemment au Québec ou dans d’autres provinces.
La commission prend note de l’information détaillée contenue dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2005. Elle prend également note des renseignements fournis par les gouvernements provinciaux dans les divers documents annexés au rapport.
1. Mesures actives du marché du travail. Le gouvernement indique qu’après une faible croissance en 2003, l’économie canadienne a connu une forte reprise en 2004 et a conservé une croissance vigoureuse au début de 2005. Malgré le ralentissement de 2003, l’économie canadienne a créé plus de 500 000 emplois dont la quasi-totalité était des postes à plein temps. En outre, le taux de chômage est tombé de près de 8 pour cent en août 2003 à 6,7 pour cent, taux le plus bas depuis trente ans, en juin 2005, malgré une très forte croissance de la population active. Le gouvernement ajoute que la stratégie budgétaire des années 2003 à 2005 a consisté à favoriser le retour à la croissance économique et la création d’emplois en offrant les conditions nécessaires au développement du secteur privé. Les mesures budgétaires qui visent plus particulièrement à consolider la croissance économique et à stimuler l’emploi sont les suivantes:
- amélioration de l’accès à l’enseignement postscolaire grâce à une forte augmentation de l’aide financière destinée aux étudiants de l’enseignement supérieur;
- élargissement de l’accès aux savoirs théorique et technique par l’augmentation des crédits versés aux organismes qui octroient des bourses;
- aide financière à l’innovation et à la recherche dans le domaine de la haute technologie;
- réduction d’impôt pour les particuliers et les sociétés.
2. Le gouvernement mentionne également des mesures et éléments nouveaux concernant les politiques du marché du travail. Il indique à ce propos qu’il entend collaborer avec ses partenaires - les provinces et territoires, leurs établissements d’enseignement supérieur et leurs instituts de formation, le patronat et les syndicats ainsi que les individus - pour veiller à ce que les travailleurs acquièrent les qualifications dont ils ont besoin pour réussir. Les programmes en cours sont les suivants: le fonds d’infrastructure des centres de formation, programme pilote d’une durée de trois ans, destiné à améliorer la formation aux métiers qualifiés en entreprise et la productivité des travailleurs; la stratégie sur les métiers et l’apprentissage par le biais de laquelle des fonds seront consacrés au renforcement des systèmes d’apprentissage; le programme de formation en entreprise qui octroiera des fonds aux entreprises et à d’autres acteurs du monde du travail pour leur permettre de réaliser en partenariat des projets pilotes destinés à promouvoir et à tester de nouvelles méthodes de formation professionnelle. La commission prend note avec intérêt de ces mesures et prie le gouvernement de continuer à lui donner des informations sur les résultats et l’évaluation de ces programmes tant au niveau fédéral qu’au niveau provincial. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission prend également note de l’information fournie par le gouvernement en ce qui concerne l’état d’avancement de ses politiques et programmes de lutte contre le chômage des jeunes ainsi que des précisions données à propos des répercussions sur l’emploi de l’accord de libre-échange nord-américain (articles 1 et 2 de la convention).
3. Mesures en faveur du travail des personnes handicapées. Le gouvernement indique qu’il finance une série de mesures visant à aider les personnes handicapées à mieux s’insérer dans le marché du travail. Le gouvernement décrit dans le détail les plus importantes de ces mesures et fournit une liste de celles qui, de par le nombre de bénéficiaires, ont eu le plus grand impact sur les personnes handicapées. La commission prend note avec intérêt de ces renseignements et souhaiterait continuer à être informée des résultats des mesures spécialement conçues pour l’emploi des personnes handicapées.
4. Participation des partenaires sociaux. La commission prie le gouvernement de continuer à l’informer des consultations menées avec les représentants des milieux intéressés, tant au stade de l’élaboration des politiques de l’emploi qu’à celui de la mise en application des mesures adoptées en vertu de ces politiques, et en particulier des rôles des partenaires et des gouvernements provinciaux. Elle souhaiterait également savoir si d’autres groupes tels que les travailleurs des zones rurales et du secteur informel sont consultés (article 3).
La commission prend note de l’information détaillée contenue dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2002, ainsi que des informations complémentaires communiquées par la Province du Québec en mai 2003. Elle prend note également des informations fournies par les autres gouvernements provinciaux, contenues dans les divers documents annexés au dossier.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement déclare que le chômage a augmenté, passant d’après les données de l’OCDE, de 6,6 pour cent en juin 2000 à 7,8 pour cent en juin 2003. Bien que la croissance réelle du PNB ait freiné, chutant à 1,5 pour cent en 2001, l’emploi total a augmenté de 1,1 pour cent pour la même période. Le gouvernement pense que l’augmentation du chômage est due à la récession économique générale et à une augmentation du taux de participation de la main-d’œuvre. Il considère qu’une meilleure santé fiscale, possible grâce à l’adoption d’objectifs fiscaux et monétaires ainsi que de politiques structurelles et macroéconomiques soutenues, est une condition indispensable pour réussir à atteindre ses objectifs économiques et sociaux, notamment garantir l’égalité des chances, construire une société plus solide, investir dans l’innovation et le développement des hautes technologies, et redéfinir le rôle du gouvernement fédéral dans l’économie moderne et la fédération.
2. Dans un document intitulé«Le savoir, clé de notre avenir: le perfectionnement des compétences au Canada», le gouvernement présente les objectifs de son plan pour améliorer la stratégie de l’emploi des jeunes:
- améliorer la capacité de réaction face à l’évolution du marché de l’emploi;
- mieux assister les jeunes face à certains obstacles du marché de l’emploi;
- aider les jeunes à développer leurs compétences et réussir le passage de l’école vers la vie professionnelle;
- assurer que tous les jeunes qui en ont les aptitudes ont accès à une éducation universitaire de grande qualité.
La commission saurait gré au gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des informations sur les progrès accomplis pour l’ensemble des politiques et programmes visant à réduire le chômage des jeunes au Canada, ainsi que des informations complémentaires sur les résultats de ces programmes, tant au niveau fédéral qu’au niveau provincial.
3. La commission prend note des informations détaillées concernant les mesures prises en matière d’emploi, notamment la signature d’un accord sur le commerce intérieur visant àéliminer les obstacles à la mobilité de la main-d’œuvre et à revoir les réformes de l’assurance chômage afin de ne conserver que les plus efficaces. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur d’autres questions liées au marché de l’emploi, par exemple les conséquences de l’application de l’accord NAFTA (accord de libre-échange nord-américain) sur l’emploi. Prière de fournir également des détails sur la façon dont ces mesures tiennent compte d’autres objectifs économiques et sociaux, et sur les conditions dans lesquelles elles sont prises et adaptées au cadre plus général d’une politique économique et sociale coordonnée.
4. Article 3. La commission prend note de l’information communiquée concernant la consultation avec les partenaires sociaux au sujet des politiques de l’emploi. Elle prend également note de l’intention du gouvernement d’encourager davantage les partenaires sociaux à promouvoir l’emploi. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les progrès réalisés à cet égard, en particulier sur les rôles des partenaires et des gouvernements provinciaux, et de la tenir informée d’éventuelles consultations avec d’autres groupes (par exemple les travailleurs ruraux et les travailleurs du secteur informel).
5. La commission note avec intérêt l’information contenue dans le rapport sur les mesures prises ou envisagées en faveur des personnes souffrant d’un handicap (y compris en ce qui concerne les besoins très particuliers des aborigènes handicapés). Elle saurait gré au gouvernement de continuer à indiquer si les politiques de l’emploi spécialement élaborées à l’attention des personnes souffrant d’un handicap sont efficaces. D’ailleurs, le gouvernement pourrait trouver utile de se référer aux instruments adoptés par la Conférence en 1983 (convention no 159 et recommandation no 168).
La commission note les informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période allant du 1er juillet 1998 au 30 juin 2000, ainsi que les informations fournies par les gouvernements provinciaux et les diverses annexes.
1. Article 1 de la convention. Le gouvernement déclare dans son rapport que le chômage a diminué, passant de 11,5 pour cent en septembre 1993 à 6,6 pour cent en juin 2000. L’emploi à plein temps dans le secteur privé a augmenté de 3,1 pour cent et l’emploi à temps partiel de 1,9 pour cent entre avril 1999 et juillet 2000. Le chômage global a diminué de 8,3 pour cent en 1998 à 6,6 pour cent en juin 2000. Le chômage des jeunes est passé de 15,7 pour cent en 1998 à 12,9 pour cent en avril 2000. Les stratégies appliquées par le gouvernement en vue de promouvoir l’emploi consistent notamment à : favoriser l’accès au savoir et aux qualifications; soutenir l’innovation et le développement des hautes technologies; réduire la fiscalité des personnes physiques et morales; modifier les incitations de l’assurance chômage; accroître l’emploi des jeunes; et faciliter le financement de petites et moyennes entreprises ainsi que des exportations.
2. La commission note les informations détaillées fournies sur les programmes visant à lutter contre le chômage des jeunes. Le gouvernement apporte une assistance à près de 430 000 étudiants chaque année, a créé une ligne téléphonique d’information pour les jeunes et un site Internet et il sponsorise de nombreuses foires d’information pour les jeunes. L’emploi des jeunes a augmenté de 4 pour cent en 1999 et de 3,8 pour cent jusqu’au premier semestre de l’année 2000. Cependant, les taux de chômage des jeunes noirs et aborigènes restent très élevés puisqu’ils dépassent les 20 pour cent. La commission apprécierait de continuer à recevoir des informations sur les progrès réalisés dans la promotion de l’emploi des jeunes, particulièrement ceux pour lesquels le risque de chômage est le plus grand.
3. Article 2. La commission note que selon l’OCDE le gouvernement teste les nouveaux programmes par des projets pilotes avant de les mettre en oeuvre sur une grande échelle. Contrairement à d’autres pays, il procède à des évaluations d’impact de tous les grands programmes. La commission apprécierait de continuer à recevoir des évaluations d’impact des programmes, notamment sur l’effet qu’a eu sur l’emploi la réforme du système d’assurance chômage.
4. Article 3. La commission note qu’à l’exception de deux gouvernements provinciaux ni le rapport du gouvernement ni ceux des provinces ne contiennent de nouvelles informations sur les consultations avec les partenaires sociaux. Le gouvernement voudra bien fournir des informations sur la façon dont les représentants des personnes concernées sont consultés sur les politiques de l’emploi.
1. La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1998. Le gouvernement indique que l'emploi dans le secteur privé a progressé de 4,9 pour cent sur cette période, le travail à temps plein représentant 90 pour cent de ce gain, tandis que l'emploi dans le secteur public a reculé de 1,3 pour cent. Globalement, l'emploi a progressé de 1,9 pour cent en 1997 et de 2,8 pour cent en 1998. En 1998, le chômage s'est chiffré à 8,4 pour cent, en baisse par rapport aux 9,7 pour cent de 1996. Selon l'OCDE, le PIB a progressé au rythme de 3,8 pour cent en 1997 et de 3 pour cent en 1998 et devrait se maintenir à un rythme supérieur à la moyenne de l'OCDE en 1999-2000. Le chômage de longue durée (de plus de 12 mois) représentait environ 12,5 pour cent du chômage total en 1997 et 10,1 pour cent en 1998. La commission prend également note des éléments contenus dans les documents établis en vue du séminaire organisé en 1997 sur le thème "revenus et productivité en Amérique du Nord", que le gouvernement a communiqués en réponse aux précédents commentaires. Elle veut croire qu'il continuera d'observer, en consultation avec les représentants d'organisations d'employeurs et de travailleurs et les représentants des autres secteurs de la population économiquement active, conformément à l'article 3 de la convention, les incidences que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) peut avoir au regard de la convention.
2. La commission note que le chômage des jeunes est passé de 16,6 à 15,7 pour cent au cours des deux années couvertes par le rapport et que de nombreux programmes de développement de l'emploi des jeunes ont été mis en place ou intensifiés. La commission souhaiterait être tenue informée des progrès réalisés sur ce point dans le cadre de l'application de la convention.
3. La commission note que le gouvernement a mis en place un programme de réformes de l'assurance sur l'emploi (EI). Dans le cadre de ce programme, le gouvernement fédéral doit offrir aux provinces la possibilité de participer plus directement à tous les aspects de la planification, de la conception et de l'application d'une politique active du marché du travail. Les gouvernements des provinces peuvent choisir d'assumer toutes les responsabilités de cette politique ou bien aucune, ou encore de s'accorder avec le niveau fédéral sur une gestion conjointe. Selon le gouvernement, la plupart des provinces choisissent ou bien d'assumer l'ensemble des responsabilités ou bien la gestion conjointe. La commission souhaite être tenue informée des effets de ce transfert de responsabilités sur le plan de la réalisation des objectifs de la convention et recevoir des informations sur les consultations qui doivent avoir lieu à ce titre, conformément à l'article 3.
1. Se référant à son observation précédente, la commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996, qui contient un ensemble d'informations utiles sur les politiques de l'emploi mises en oeuvre, tant au niveau fédéral qu'à celui des provinces. La commission note que le taux de croissance de l'emploi total, qui atteignait 2,1 pour cent en 1994, n'était que de 1,6 pour cent en 1995 et, selon les données les plus récentes publiées par l'OCDE, de 1,3 pour cent en 1996. Le gouvernement indique que la croissance de l'emploi dans le secteur privé, principalement sous la forme d'emplois à temps plein, a coïncidé avec une contraction sensible de l'emploi dans le secteur public en conséquence du programme de restructuration et de réduction de la dépense publique. La baisse du taux de chômage, passé de 10,4 pour cent en 1994 à 9,5 pour cent en 1995, a été favorisée dans un premier temps par une diminution importante des taux de participation à l'activité, notamment parmi les jeunes de moins de 25 ans. Ceux-ci n'en continuent pas moins de connaître un taux de chômage nettement plus élevé que le taux moyen, et le recul du chômage semble avoir été interrompu depuis lors, avec un taux de 9,7 pour cent en 1996.
2. La commission note que les principales orientations de la politique économique du gouvernement qu'elle avait relevées dans son observation précédente, et qui visent en particulier à rétablir l'équilibre des finances publiques, ont été confirmées par le budget de 1996. Elle observe à cet égard que les progrès accomplis dans la réduction des déficits publics et dans la maîtrise de l'inflation ne se sont pas accompagnés, pour l'heure, de progrès aussi significatifs dans la lutte contre le chômage. Dans ce contexte, la commission rappelle qu'aux termes de l'article 2 de la convention les mesures à adopter en vue d'atteindre les objectifs du plein emploi, productif et librement choisi doivent être déterminés et revus régulièrement "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée". Elle saurait gré au gouvernement de préciser si l'incidence de l'effort d'assainissement budgétaire sur l'emploi a fait l'objet d'évaluations. Elle souhaiterait également disposer d'informations sur les effets constatés ou escomptés sur l'emploi de l'application de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et de l'Accord sur le commerce intérieur. La commission note par ailleurs que la principale réforme structurelle intervenue au cours de la période vise, avec l'entrée en vigueur en juillet 1996 de la loi sur l'assurance-emploi, à mieux coordonner le système d'indemnisation du chômage avec la politique active de l'emploi, en renforçant les incitations au travail tout en affectant des ressources accrues aux mesures d'aide au retour à l'emploi. La commission invite le gouvernement à communiquer toute évaluation disponible de la mise en oeuvre de cette réforme.
3. La commission note avec intérêt les informations substantielles fournies sur la mise en oeuvre des différentes mesures de politique active du marché du travail. Elle relève que le gouvernement souligne dans son rapport le caractère prioritaire des programmes d'insertion des jeunes et qu'une stratégie pour l'emploi des jeunes devait être annoncée à l'automne 1996. La commission note en outre l'indication selon laquelle les responsabilités des gouvernements des provinces devraient être accrues dans cette stratégie et, plus généralement, en matière de politique de l'emploi. Elle saurait gré au gouvernement de préciser la manière dont les nouveaux modes de coopération entre le gouvernement fédéral et les provinces contribuent à une politique de l'emploi plus efficace, notamment en faveur des régions qui connaissent les taux de chômage les plus élevés.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1994 et de ses annexes. D'après les données publiées par l'OCDE, elle note que cette période a vu se dessiner une reprise lente de la croissance de l'emploi (l'OCDE a évoqué une "reprise sans emploi") et une baisse du taux de chômage en fin de période où il s'établissait à 10,4 pour cent, après avoir atteint 11,3 pour cent en 1992. Le gouvernement souligne toutefois que le taux de chômage reste supérieur à son niveau antérieur à la récession et continue d'être l'un des plus élevés parmi les sept grands pays industrialisés. Il fait état en outre d'une progression rapide et continue de l'emploi à temps partiel (involontaire pour 40 pour cent des travailleuses) au regard de l'emploi à plein temps et d'une diminution sans précédent des taux d'activité depuis le début de la décennie.
2. Le gouvernement assure que l'emploi constitue sa plus haute priorité, comme il ressort du budget de février 1994. La création d'emplois est recherchée par des politiques de soutien à la croissance économique et d'offre de possibilités d'acquérir les qualifications nécessaires pour affronter les défis d'un marché du travail en rapide mutation. Selon le gouvernement, une politique de diminution régulière du déficit budgétaire passant principalement par la réduction des dépenses devrait instaurer un climat favorable à une croissance économique tirée par le secteur privé et permettant la création d'emplois. La commission, qui note que l'autre objectif majeur de maîtrise de l'inflation semble largement atteint, espère que cette priorité donnée dans l'immédiat au rééquilibrage des finances publiques aura les effets escomptés sur l'emploi. Elle note en outre que le gouvernement fédéral et les provinces se sont engagés dans une vaste réforme du système de sécurité du revenu et d'assurance chômage pour faire en sorte qu'il contribue plus efficacement au retour à l'emploi de ses bénéficiaires. La commission invite à cet égard le gouvernement à fournir des informations détaillées sur les mesures prises ou envisagées afin de mieux coordonner le régime de protection contre le chômage avec la politique active de l'emploi.
3. La commission prend note par ailleurs des indications relatives aux programmes de politique du marché du travail qui sont mis en oeuvre notamment en vue de favoriser l'adaptation des qualifications des travailleurs en emploi et des chômeurs, ainsi que l'insertion des jeunes dans le marché du travail. Elle a pris connaissance avec intérêt des rapports d'évaluation des différents programmes dont le gouvernement indique qu'ils devraient être profondément modifiés dans le cadre de la réforme en cours du système de sécurité sociale. La commission saurait gré au gouvernement de continuer de fournir toute évaluation disponible de l'efficacité des mesures de formation et d'insertion.
4. Se référant à ses commentaires antérieurs et à la discussion à la Commission de la Conférence (en 1992), la commission espère pouvoir constater, lors de l'examen du prochain rapport, de nouveaux progrès dans la réalisation des objectifs énoncés à l'article 1 de la convention, tant au niveau fédéral qu'à celui des provinces.
1. Se référant à sa précédente observation, la commission a pris note du rapport du gouvernement, ainsi que des explications fournies par le gouvernement à la 79e session de la Conférence (juin 1992) et de la discussion au sein de la Commission de la Conférence.
2. La commission note la déclaration à la Commission de la Conférence de la représentante gouvernementale, qui est reproduite et présentée dans le rapport comme la réponse à sa précédente observation. Il y était confirmé que son gouvernement continuait de considérer que l'instauration d'un environnement économique favorable à la croissance était le prélable nécessaire à l'expansion à terme de l'emploi. Rappelant les programmes de politique du marché du travail mis en oeuvre dans le cadre de la stratégie canadienne des emplois, elle a souligné que la modification de la loi sur l'assurance chômage avait permis de libérer de nouvelles ressources au profit des mesures actives de qualification de la main-d'oeuvre. Elle a informé la Commission de la Conférence de l'institution en janvier 1991 du Conseil de mise en valeur de la main-d'oeuvre, de structure tripartite et relayé par des comités sous-régionaux du marché du travail. La représentante gouvernementale a également indiqué que le gouvernement fédéral négociait avec les provinces l'amélioration des différents programmes et qu'un effort particulier continuait d'être consenti en vue de promouvoir l'emploi des groupes défavorisés de la population. Les membres employeurs ont relevé les aspects positifs de la politique gouvernementale concernant l'investissement dans les ressources humaines, les efforts en faveur des groupes ayant des difficultés d'insertion professionnelle, ou encore la mise en oeuvre des programmes de l'emploi sur une base régionale, tout en recommandant au gouvernement d'entreprendre sans tarder des actions pour infléchir le taux de chômage. Le membre employeur du Canada a appuyé les nouvelles initiatives de son gouvernement, estimant que les programmes d'emploi du Canada comptent, par leur ampleur et leur qualité, parmi les plus développés de l'ensemble des pays industrialisés. Les membres travailleurs ont, quant à eux, regretté de constater que le gouvernement persistait à faire porter en priorité sa politique économique sur la réduction du déficit budgétaire et de l'inflation, au détriment de la poursuite des objectifs de l'emploi. Le membre travailleur du Canada a souligné l'aggravation de la tendance à la précarisation des emplois et a estimé qu'une évaluation exacte du sous-emploi et du chômage devrait prendre en compte les chômeurs découragés de rechercher un emploi, les travailleurs à temps partiel involontaire ou sous contrat de courte durée; il a conclu à la non-conformité de la politique gouvernementale à l'esprit et à la lettre de la convention, en affirmant qu'une économie de plein emploi était la condition de base pour assurer la sécurité du revenu et un facteur déterminant pour promouvoir l'égalité de chances et de conditions.
3. La commission note que, d'après les nouvelles informations fournies par le gouvernement dans son rapport et les données qui figurent dans les études de l'OCDE (auxquelles le gouvernement se réfère), la récession qu'a connue le pays en 1991 a entraîné une nouvelle progression du chômage, selon une tendance que la faible croissance ultérieure n'a pas permis de renverser. Le taux de chômage s'établissait à plus de 11 pour cent de la population active à la fin de la période de rapport et, selon l'OCDE, il ne serait stabilisé à ce niveau qu'en raison d'une contraction du taux d'activité de plus de trois points par rapport à 1990. En outre, les données pour 1991 accusent des évolutions divergentes de l'emploi à plein temps (qui baisse de 3 pour cent par rapport à 1990) et de celui à temps partiel (qui progresse de près de 5 pour cent); l'incidence de ce dernier s'est proportionnellement accrue chez les femmes (qui constituent 70 pour cent du total des travailleurs à temps partiel en 1991).
4. Le gouvernement fournit dans son rapport de nouvelles informations sur la mise en oeuvre des réformes structurelles, notamment en matière de fiscalité, de politique commerciale, de déréglementation, de privatisation et de réforme de l'assurance chômage. Cette dernière entre dans le cadre d'une politique du marché du travail qui vise à réduire le caractère dissuasif d'un système de protection jugé trop généreux et met l'accent sur les mesures actives. La commission note les résultats atteints en termes de maîtrise de l'inflation, de baisse des taux d'intérêt et de diminution du déficit budgétaire. Elle observe que, selon les propres critères du gouvernement, les conditions d'un regain de croissance favorable à l'emploi semblent ainsi réunies, tandis que l'OCDE, de son côté, ne croit guère à une diminution notable du chômage en 1992-93 malgré la reprise prévue de l'activité. S'agissant des mesures de politique du marché du travail s'inscrivant dans le cadre de la stratégie canadienne des emplois, la commission invite de nouveau le gouvernement à fournir toute évaluation disponible de l'effet des différents programmes sur l'emploi des catégories de personnes concernées. Elle saurait également gré au gouvernement de communiquer tous documents pertinents concernant les activités du nouveau Conseil de mise en valeur de la main-d'oeuvre et, plus généralement, de fournir comme par le passé des informations sur les consultations des milieux intéressés intervenues en application de l'article 3 de la convention. Elle espère, à la suite de la Commission de la Conférence, que les prochains rapports feront état de progrès dans la réalisation des objectifs de l'emploi tels que définis dans la convention.
1. La commission a pris note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1990 ainsi que des informations concernant des provinces contenues dans son rapport général pour 1990-91. Le rapport sur l'application de la convention faisait état d'une baisse continue du taux de croissance de l'emploi par rapport à la période précédente et prévoyait que le taux de chômage, après avoir atteint en 1988-89 son niveau le plus bas depuis 1981 (soit 7,5 pour cent), cesserait de régresser en 1990 pour s'établir à 7,7 pour cent. L'OCDE a confirmé cette tendance d'évolution défavorable à l'emploi, qui se serait aggravée depuis lors, et le chômage, en forte augmentation, aurait dépassé le taux de 10 pour cent en 1991. En outre, la commission note d'après les statistiques fournies par le gouvernement qu'en juin 1990 (avant la dégradation de la situation), de fortes disparités régionales subsistaient, notamment pour cinq provinces qui connaissaient des taux de chômage très supérieurs à la moyenne nationale (se situant entre 9,1 pour cent au Québec et 18,6 pour cent à Terre-Neuve). Les données pour la même période montrent encore que l'emploi à temps partiel involontaire représentait près du quart du total de l'emploi à temps partiel en 1989-90 (avec une baisse notable visant seulement les femmes). L'évolution récente de la situation de l'emploi et du chômage contraste, dans l'ensemble, avec celle dont faisait état la commission dans sa précédente observation.
2. Le gouvernement a réaffirmé, à l'occasion de l'adoption des budgets de 1989 et 1990, qu'il s'était fixé comme objectifs prioritaires la réduction du déficit budgétaire et la lutte contre l'inflation afin de promouvoir la croissance économique et la création d'emplois. Il indique dans son rapport que la stratégie canadienne des emplois, formulée en 1985, reste au centre de sa politique de l'emploi. Il mentionne en outre le lancement, en 1989, de la stratégie de développement de la main-d'oeuvre qui vise, dans le cadre de la politique de réduction du déficit budgétaire, à modifier l'affectation des dépenses en matière de politique de l'emploi. Cette stratégie tend, en liaison avec la réforme du système d'assurance chômage et la politique de développement régional, à renforcer les mesures actives de formation pour l'emploi plutôt que les mesures passives de soutien au revenu des personnes sans emploi. L'un de ses objectifs est d'accroître le rôle du secteur privé dans la formation des travailleurs afin que cette formation soit mieux adaptée aux besoins actuels du marché du travail. La commission saurait gré au gouvernement de préciser les difficultés particulières rencontrées pour atteindre les objectifs du plein emploi de la convention et les concilier avec les autres objectifs économiques et sociaux.
3. La commission a pris note des programmes de formation et de développement de l'emploi qui, dans le cadre de la stratégie canadienne des emplois, continuent d'apporter une aide aux personnes ayant des difficultés particulières à trouver et conserver un emploi durable, telles que les jeunes, les femmes entrant ou revenant sur le marché du travail, les chômeurs de longue durée ou les travailleurs menacés de perdre leur emploi. Selon le gouvernement, bien qu'aucune estimation de l'effet de ces programmes sur l'emploi ne soit disponible, des études indiquent qu'ils ont amélioré la position des participants sur le marché du travail et qu'ils pourraient encore être développés, au bénéfice notamment des travailleurs âgés, des personnes les moins instruites et des bénéficiaires de l'assurance chômage ayant récemment perdu leur emploi. La commission espère que le gouvernement sera prochainement en mesure de procéder à une évaluation de l'effet de ces programmes sur l'emploi des catégories de personnes concernées. Elle note qu'en 1989 le gouvernement fédéral et les provinces ont entrepris conjointement une étude de la stratégie de développement des ressources humaines du Canada. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les résultats et conclusions de cette étude.
La commission a pris note des informations complètes fournies en réponse au formulaire de rapport et à sa précédente observation. Le gouvernement a décrit en détail la situation de l'emploi dans les provinces et parmi les différentes catégories de la population, ainsi que les mesures prises dans le cadre de la Stratégie canadienne des emplois (CJS), une nouvelle approche en matière de création d'emplois, de formation et de promotion professionnelle introduite en 1985. Le gouvernement a en particulier pris des mesures dans le domaine de la sécurité sociale en vue de faciliter la mobilité des travailleurs et de réduire les inconvénients auxquels peuvent être confrontés les travailleurs lorsqu'ils changent d'emploi. Il fait état d'une croissance de l'emploi à un taux relativement élevé (2,8 pour cent en 1987), alors que les travailleurs employés à temps partiel (dont 72 pour cent sont des femmes) sont devenus une composante permanente et importante de la main-d'oeuvre (15,2 pour cent en 1987), laquelle peut être traitée de manière injuste. Le taux global de chômage a baissé de 8,9 pour cent en 1987 à 7,5 pour cent en 1988, selon le gouvernement (le taux standardisé de l'OCDE pour le Canada était de 8,8 pour cent en 1987); les taux de chômage continuent de baisser pour tous les âges et dans toutes les provinces (par exemple de 12,6 pour cent en 1986 à 10,8 pour cent durant la première moitié de 1988 en Colombie britannique).
La commission veut croire que le gouvernement continuera à fournir des informations sur les mesures prises dans le cadre de la Stratégie canadienne des emplois (CJS). Elle espère en particulier que le gouvernement s'efforcera de transmettre les résultats de ces actions en termes d'emploi, en indiquant dans quelle mesure les régions les plus affectées par le chômage en ont profité et combien d'emplois à temps complet et d'emplois à temps partiel, saisonniers ou occasionnels ont été créés. La commission saurait gré au gouvernement de procéder, dans la mesure du possible, à une description des conséquences sur l'emploi des politiques économiques globales mentionnées dans le rapport, notamment dans le domaine du commerce (en prenant en considération que l'accord de libre échange avec les Etats-Unis qui doit être introduit progressivement au cours d'une période de dix ans nécessitera des ajustements de main-d'oeuvre, comme cela est déjà suggéré par les mesures envisagées par les autorités d'Alberta), et dans le domaine des politiques fiscales et monétaires. Cette information pourra permettre à la commission de mieux apprécier de quelle manière il est donné effet aux objectifs de la convention.
Enfin, en ce qui concerne les dispositions de l'article 3 de la convention, la commission note avec intérêt que plusieurs éléments des politiques et services du marché du travail du gouvernement prévoient des mécanismes de consultation tripartite et que, dans la province d'Alberta en particulier, des efforts sont faits pour promouvoir les procédures de consultation existantes par l'établissement de conseils de formation régionaux. Elle serait reconnaissante au gouvernement de continuer à fournir des informations sur tout développement supplémentaire dans ce domaine, aussi bien sur le plan fédéral que provincial.