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Demande directe (CEACR) - adoptée 2021, publiée 110ème session CIT (2022)

Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 - Botswana (Ratification: 2000)

Autre commentaire sur C182

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La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère que le prochain rapport fournira des informations complètes sur les points soulevés dans ses précédents commentaires.
Répétition
Article 7, paragraphe 2, de la convention. Mesures efficaces devant être prises dans un délai déterminé. Alinéa c). Accès à l’éducation de base gratuite. La commission a précédemment noté l’information du gouvernement selon laquelle, au Botswana, les sept années d’enseignement primaire sont gratuites et l’enseignement secondaire est fortement subventionné, puisque les parents ne supportent que 5 pour cent des coûts de cet enseignement. De plus, les enfants des familles qui ne peuvent pas assumer cette charge en sont exonérés et bénéficient en outre d’une aide pour les uniformes et les manuels scolaires. Elle a noté que le ministère de l’Éducation et du Développement des compétences, en collaboration avec l’UNICEF, s’est employé à mettre en place un programme d’éducation extrascolaire en faveur des enfants marginalisés et déscolarisés, grâce auquel ces enfants devraient avoir une seconde chance. Enfin, la commission a noté que la proportion des enfants en âge d’être scolarisés dans le primaire, mais qui ne vont pas à l’école, n’est pas descendu en deçà des 10 pour cent au cours des dix dernières années et que, selon les statistiques de l’UNICEF pour 2008-2012, le taux net de fréquentation scolaire dans le primaire est de 85,5 pour cent pour les garçons et 88,2 pour cent pour les filles et, dans le secondaire, de 35,5 pour cent pour les garçons et 43,6 pour cent pour les filles.
La commission prend note de la déclaration du gouvernement dans son rapport selon laquelle plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour améliorer le taux de fréquentation scolaire et réduire les abandons scolaires, entre autres, la politique d’éducation inclusive, le programme de classes d’accueil dans les écoles primaires en 2014 et la mise au point de l’éducation extrascolaire dans le cadre de la politique de l’enfance. Elle note que, selon le gouvernement, le taux d’achèvement dans l’éducation primaire était de 99,3 pour cent en 2015. Le gouvernement déclare également que le ministère de l’Éducation de base a mis au point un projet de plan pour l’accès et le maintien à l’école, qui doit être approuvé et mis en œuvre en 2018. Comme l’a indiqué le Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2017-18, le taux brut de scolarisation dans l’éducation primaire était de 108 pour cent en 2014-15, et le taux corrigé de scolarisation dans l’éducation primaire était de 91 pour cent. La commission note que, selon les statistiques de l’UNESCO, près de 17 pour cent des enfants sont déscolarisés. Considérant que l’éducation est essentielle pour empêcher que les enfants ne s’engagent dans les pires formes de travail des enfants, la commission encourage le gouvernement à poursuivre ses efforts pour faciliter l’accès à l’éducation de base gratuite. Elle demande au gouvernement de continuer à communiquer des informations sur les mesures prises à cet égard et les résultats obtenus, en particulier concernant l’augmentation des taux de scolarisation et d’achèvement scolaire et la réduction des taux d’abandon scolaire, dans l’éducation primaire et secondaire.
Alinéa d). Identifier les enfants particulièrement exposés à des risques et entrer en contact direct avec eux. Enfants orphelins à cause du VIH/sida et autres enfants vulnérables (OEV). La commission a précédemment noté que le gouvernement a pris des mesures importantes pour les soins et le soutien des enfants orphelins à cause du VIH/sida et des autres enfants vulnérables, dans le cadre du Programme national pour les orphelins et les enfants vulnérables, qui consistent entre autres à tenir des registres de tous les orphelins et enfants ayant besoin de soins, à fournir mensuellement des rations alimentaires et des articles de toilette, à accorder une aide pour l’achat d’uniformes et les moyens de transport pour aller à l’école, et à mettre en œuvre un programme spécial pour l’accès à enseignement supérieur financé par le gouvernement. La commission a également noté l’information du gouvernement selon laquelle, pour la période 2013-14, 1 600 orphelins et autres enfants vulnérables ont été scolarisés ou ont accédé à la formation professionnelle.
La commission note l’indication du gouvernement selon laquelle la mise en œuvre du programme pour les orphelins et enfants vulnérables se poursuit, de même que le programme spécial pour l’accès à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle, dans le cadre duquel 8 189 enfants ont été parrainés depuis 2010, dont 1 164 pour l’année 2017-18. Il indique que plus de 27 000 enfants sont actuellement enregistrés en tant qu’orphelins. Le gouvernement indique également que le Programme pour les orphelins et les enfants vulnérables fournit une aide psychosociale pour que ces derniers acquièrent des compétences vitales. La commission note que, dans le rapport qu’il a présenté au Conseil des droits de l’homme pour l’Examen périodique universel de janvier 2018, le gouvernement a indiqué qu’il a conduit la seconde analyse situationnelle des orphelins et des enfants vulnérables au cours de l’année 2017 (A/HRC/WG.6/29/BWA/1, paragr. 47).
La commission observe que, au Botswana, selon les estimations de l’ONUSIDA pour 2017, environ 61 000 enfants âgés de 0 à 17 ans sont orphelins à cause du VIH/sida. Elle note, d’après l’indication du gouvernement dans le rapport qu’il a présenté au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes en novembre 2017, que la prévalence du VIH reste plus forte chez les femmes que chez les hommes et que, en conséquence, la politique nationale en matière de VIH/sida ainsi que son cadre stratégique ont été révisés en 2013 pour tenir compte de la dynamique sexospécifique du VIH/sida (CEDAW/C/BWA/4, paragr. 19). Elle note, selon l’ONUSIDA, que le gouvernement a élaboré un nouveau Cadre national stratégique pour lutter contre le VIH et le sida pour la période 2018-2023, qui accorde une place fondamentale à la prévention du VIH. Rappelant que les orphelins et enfants vulnérables risquent plus particulièrement d’être engagés dans les pires formes de travail des enfants, la commission encourage le gouvernement à poursuivre ses efforts visant à éviter que les enfants orphelins à cause du VIH/sida et les enfants vulnérables (OEV) ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Elle demande au gouvernement de continuer à communiquer des informations sur les mesures prises à cet égard et sur les résultats obtenus, en particulier dans le cadre du Programme national pour les orphelins et les enfants vulnérables, et le Cadre national stratégique pour lutter contre le VIH et le sida 2018-2023.
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