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Observation (CEACR) - adoptée 2018, publiée 108ème session CIT (2019)

Convention (n° 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975 - Venezuela (République bolivarienne du) (Ratification: 1984)

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Observation
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La commission prend note des observations formulées par l’Union nationale des travailleurs du Venezuela (UNETE), la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV), la Confédération générale des travailleurs (CGT) et la Confédération des syndicats autonomes (CODESA), reçues le 26 septembre 2018. La commission prie le gouvernement de communiquer ses commentaires à ce sujet.
Articles 1 à 5 de la convention. Application de politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles. Collaboration avec les partenaires sociaux. En réponse aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement indique qu’a été créé en 2014 le bureau du vice ministre de l’Education et du Travail pour la libération, qui relève du ministère du Pouvoir populaire pour le processus social du travail, dont la principale fonction est de proposer des orientations, politiques, plans et stratégies de formation et d’autoformation collective, intégrale, continue et permanente des travailleurs, initiatives que mettent en œuvre les différentes missions éducatives et les universités. Le gouvernement ajoute que le bureau du vice-ministre est présent dans les différentes régions au moyen de 32 bureaux appelés Centres de rencontre pour l’éducation et le travail (CEET), lesquels mettent en place les programmes de formation afin d’assurer l’insertion des jeunes dans le processus social du travail, entre autres pour améliorer leurs conditions et possibilités d’éducation. A ce sujet, le gouvernement fait mention de la création en 2018 de la Grande Mission Chamba Juvenil qui vise les citoyens ou les ressortissants étrangers résidant dans le pays depuis au moins dix ans, âgés de 15 à 35 ans. La formation des jeunes à l’agriculture et à divers domaines de la crypto économie, ainsi que la promotion d’une culture d’entreprise chez les jeunes, font partie de ses principaux objectifs. Le gouvernement indique que la Grande Mission compte cinq parties principales, entre autres l’élaboration et l’exécution d’un plan de formation dans des domaines stratégiques en vue de répondre à la demande alimentaire, de production et de soins de santé dans le pays. La commission prend note aussi des informations fournies par le gouvernement au sujet des programmes élaborés par l’Institut national de formation et d’éducation socialiste (INCES), par exemple le Programme national de formation d’apprentis, qui oblige les entreprises occupant 15 personnes ou plus à engager et à former des apprentis âgés de 14 à 18 ans. Le gouvernement indique en outre qu’est prévue l’élaboration d’un plan stratégique de formation productive qui sera mis en œuvre par l’INCES. La commission note que, de leur côté, les organisations de travailleurs UNETE, CTV, CGT et CODESA affirment que l’absence de sécurité alimentaire, l’interruption de l’approvisionnement en eau, en électricité et en gaz chez les particuliers et les problèmes de transport ont nui au rendement de la population en âge scolaire et à leur fréquentation régulière des centres éducatifs. Ces organisations syndicales soulignent que, actuellement, 38 pour cent (soit 4 personnes sur 10) des enfants et des adolescents âgés de 3 à 17 ans ont abandonné l’école pour diverses raisons, notamment les problèmes de transport, les coupures de courant ou le manque d’alimentation. En ce qui concerne les jeunes âgés de 18 à 24 ans, les syndicats font observer que 48 pour cent d’entre eux, soit presque la moitié, n’étudient pas. De plus, les mêmes syndicats soulignent que la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs limite la possibilité, pour eux et leurs enfants, d’accéder à l’éducation et à la formation professionnelles et qu’en raison des enseignants ayant émigré dans d’autres pays pour y chercher de meilleures conditions de vie en raison de la situation dans le pays le secteur éducatif public manque de personnel. Enfin, la commission note que le gouvernement ne fournit pas d’informations sur la manière dont, conformément à l’article 5 de la convention, il veille à ce que les politiques et les programmes d’orientation et de formation professionnelles soient élaborés et appliqués en collaboration avec les partenaires sociaux et les représentants du secteur privé afin d’atteindre les objectifs de la convention. Notant que les informations fournies par le gouvernement portent uniquement sur les jeunes, la commission le prie de communiquer des informations détaillées sur les mesures prises ou envisagées pour garantir l’accès des travailleuses et des travailleurs à l’orientation et à la formation professionnelles, en particulier les travailleurs en situation de vulnérabilité comme les femmes, les personnes en situation de handicap, les membres de peuples indigènes ou tribaux, et les personnes dans des zones rurales ou des communautés éloignées. La commission prie également le gouvernement d’indiquer comment il veille à ce que les travailleurs aient la liberté de choisir les programmes d’orientation et de formation professionnelles auxquels ils participent, conformément aux dispositions de l’article 1, paragraphe 5, de la convention. La commission prie aussi le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées, y compris des données statistiques ventilées par âge et par sexe, sur l’impact des politiques et des programmes appliqués en ce qui concerne l’orientation et la formation professionnelles. De plus, la commission prie à nouveau le gouvernement de communiquer des informations spécifiques et détaillées sur la manière dont sont consultés les partenaires sociaux et les représentants du secteur privé en ce qui concerne l’élaboration, l’application et le suivi des politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles (article 5).
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