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Demande directe (CEACR) - adoptée 2018, publiée 108ème session CIT (2019)

Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 - Malaisie (Ratification: 2000)

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Article 7, paragraphe 2, de la convention. Mesures efficaces prises dans un délai déterminé. Alinéa a). Empêcher que des enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Accès à l’éducation de base gratuite. Dans ses commentaires précédents, la commission avait pris note avec intérêt des initiatives concrètes prises par le gouvernement afin de transformer et améliorer le système éducatif, notamment à travers: la création de centres d’apprentissage devant accueillir des enfants de non-ressortissants, notamment des enfants de réfugiés et des enfants déscolarisés; le développement des établissements d’enseignement et formation professionnels (TVET) et l’instauration de l’égalité d’accès de tous les enfants à cette filière et; la préparation d’un plan de réforme de l’éducation en 2013-2025.
La commission note que, d’après le rapport du gouvernement, son bilan annuel de l’éducation pour l’année 2017 chiffre les taux de scolarisation dans le primaire ainsi que dans les premiers et deuxièmes cycles du secondaire respectivement à 97,9 pour cent, 96,6 pour cent et 86,6 pour cent. Le gouvernement a également amélioré l’accès aux TVET, avec un total de 55 404 élèves ayant intégré les 89 établissements d’enseignement technique et professionnel existant dans le pays. De plus, des cours de formation professionnelle de base sont assurés dans 85 établissements scolaires de jour. Le gouvernement fait état d’initiatives visant à réduire l’écart entre les écoles des villes et celles des campagnes, avec par exemple le programme d’éducation Orang Asli s’adressant aux populations indigènes et l’instauration d’une feuille de route pour la transformation de l’éducation des communautés Orang Asli et indigènes. Le gouvernement indique en outre que le taux de scolarisation chez les Orang Asli atteignait 87,3 pour cent en 2017.
Alinéa d). Repérer les enfants exposés à des risques particuliers et entrer en contact avec eux. Enfants des rues. Faisant suite à ses commentaires précédents, la commission note que le gouvernement indique notamment que les centres d’activités pour l’enfance, entre autres, assurent des fonctions d’hébergement et de conseil, mais aussi des activités d’initiation à l’informatique et d’acquisition d’autres compétences, en plus de la pratique d’activités sportives, récréatives, culturelles ou artistiques. Selon le rapport du gouvernement, en 2017, un total de 23 634 enfants avaient bénéficié de l’action des quelques 149 centres d’activités pour l’enfance créés au niveau de l’Etat et à celui des districts. Le gouvernement indique également que le ministère de l’Education a mis en place, en collaboration avec le Département des affaires sociales et des organisations non gouvernementales, un programme scolaire s’adressant aux enfants des rues et aux enfants abandonnés n’ayant pu accomplir leur scolarité pour des raisons diverses. Le gouvernement mentionne à ce propos la première école de ce type, dénommée «Sekolah Bimbingan Jalinan Kasih (SBJK)», qui a ouvert ses portes dans la région de Chow Kit à Kuala Lumpur en 2013 et qui accueillait 99 enfants en 2018. Le gouvernement mentionne qu’il est prévu d’étendre les SBJK à l’ensemble du pays. La commission incite le gouvernement à poursuivre les efforts visant à protéger les enfants vulnérables contre les pires formes de travail des enfants et assurer leur réadaptation et leur intégration sociale. Elle le prie de continuer de donner des informations sur le nombre d’enfants vivant dans la rue ou d’autres enfants particulièrement vulnérables qui ont bénéficié d’une éducation dans une SBJK et du nombre de ceux qui ont bénéficié de programmes de réadaptation assurés par des centres d’activités pour l’enfance.
Article 8. Coopération et assistance internationale. Coopération régionale. Faisant suite à ses précédents commentaires, la commission note avec intérêt que le gouvernement indique que la Malaisie a signé le 21 novembre 2015, avec d’autres Etats Membres (Cambodge, Indonésie, République démocratique populaire lao, Malaisie, Myanmar, Philippines, Thaïlande et Viet Nam) de l’ANASE (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), la convention de l’ANASE contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, convention que la Malaisie a ensuite ratifiée le 7 septembre 2017. Le gouvernement indique qu’il étudie à l’heure actuelle la possibilité de conclure avec les gouvernements de la Thaïlande, du Cambodge et du Viet Nam un protocole d’accord visant à renforcer la coopération dans les affaires relevant de la traite. La commission note que, d’après un article de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), neuf pays, dont les pays membres de l’ANASE et le Bangladesh, ont participé à un atelier organisé par des experts de l’ONUDC pour promouvoir entre ces pays une collaboration de leurs organes chargés de la sécurité publique, notamment en matière d’enquêtes sur la base de renseignements, en vue de parvenir à résoudre les affaires jusque-là non élucidées de traite d’êtres humains et de trafics de migrants. La commission incite le gouvernement à poursuivre les efforts visant à coopérer avec les Etats voisins afin d’éradiquer la traite d’enfants aux fins de leur exploitation au travail ou de leur exploitation sexuelle. Elle le prie de donner des informations sur les mesures prises ou envisagées pour assurer la réadaptation et l’intégration sociale d’enfants victimes de la traite.
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