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Demande directe (CEACR) - adoptée 2017, publiée 107ème session CIT (2018)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Monténégro (Ratification: 2006)

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Articles 1 et 2 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission se félicite des informations détaillées, y compris les statistiques, fournies par le gouvernement dans son rapport. Elle note en particulier que le gouvernement a adopté, en décembre 2015, une nouvelle Stratégie nationale pour l’emploi et le développement des ressources humaines (2016-2020). Le gouvernement indique que cette nouvelle stratégie s’inscrit en ligne droite du précédent cadre stratégique pour 2012-2015, qui avait mis l’accent sur l’augmentation de l’emploi, l’amélioration des connaissances, compétences et aptitudes, la réduction de la pauvreté et la promotion de l’inclusion sociale. Cette stratégie a mis un accent particulier sur l’intégration des chômeurs de longue durée, les jeunes chômeurs et les chômeuses, et sur l’augmentation de l’auto-emploi et l’incitation à l’entrepreneuriat, en particulier dans les zones sous développées du Monténégro. En ce qui concerne la stratégie nationale (2012 2015), le gouvernement affirme que la crise économique mondiale a eu de forts effets néfastes sur l’économie du pays, l’empêchant de réaliser les objectifs de la stratégie. Le gouvernement indique néanmoins que l’évaluation globale de la mise en œuvre de cette stratégie est positive et note que, malgré les chocs externes négatifs en raison de la crise, le taux d’emploi des 15 à 64 ans est passé de 47 pour cent en 2012 à 50,4 pour cent en 2014. En particulier, le taux d’emploi des femmes âgées de 15 à 64 ans est passé de 41,6 pour cent à 45,3 pour cent au cours de la même période. La commission note que des contraintes budgétaires liées à la crise économique ont entraîné une réduction des fonds pouvant être alloués à la mise en œuvre de cette stratégie au moyen de politiques actives du travail, fonds qui ont diminué de 3,575 millions d’euros en 2012 à 2,856 millions d’euros en 2014. Le gouvernement affirme que, si la récente croissance économique a entraîné des améliorations sur le marché du travail depuis 2014, le marché du travail se remet plus lentement que l’économie globale. En ce qui concerne le taux de chômage, le gouvernement indique que, si la cible de 15 pour cent de chômeurs chez les 15 64 ans n’a pas été atteinte, le taux de chômage a reculé de près de 20 pour cent à 18,2 pour cent entre 2012 et 2014. De plus, si la cible de 28 pour cent de jeunes chômeurs (15-24 ans) n’a pas été atteinte, le chômage au sein de ce groupe a reculé de 3,5 points de pourcentage par rapport à 2011. En outre, en raison de la situation économique difficile dans le pays, la cible consistant à réduire le pourcentage de chômeurs de longue durée à 55 pour cent n’a pas été atteinte. Toutefois, le gouvernement indique que le pourcentage de personnes cherchant un emploi depuis plus d’une année a reculé de 79,6 pour cent à 77,5 pour cent en 2014. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les politiques et mesures prises pour promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, élaborées et mises en place dans le cadre de la Stratégie nationale pour l’emploi et le développement des ressources humaines (2016-2020), et leurs liens avec d’autres objectifs économiques et sociaux. Le gouvernement est également prié de fournir des informations, y compris des informations statistiques, ventilées par âge et par sexe, sur le nombre de travailleurs et leur répartition, ainsi que sur les taux d’emploi, de chômage et de sous-emploi dans toutes les régions du pays.
Catégories particulières de travailleurs. En réponse aux précédents commentaires de la commission, le gouvernement indique que, depuis le 31 mai 2016, 1 607 personnes enregistrées auprès de l’Agence monténégrine de l’emploi s’identifient comme membres de la population rom et égyptienne, dont 697 (43,37 pour cent) sont des femmes. Le gouvernement ajoute que 94,83 pour cent de ce groupe de population n’ont pas de qualifications professionnelles. De ce fait, le gouvernement a mis en place des mesures actives de politique de l’emploi visant à améliorer l’employabilité des membres des communautés roms et tziganes au moyen de programmes d’éducation et de formation ciblés visant à leur permettre de décrocher un premier emploi, ainsi que des programmes de travaux publics, des emplois saisonniers et une formation pour les coiffeuses. Le gouvernement indique que, entre le 1er janvier et le 31 mai 2016, des programmes de politique active de l’emploi ont concerné 13 personnes des groupes de population roms et tziganes, dont 7 femmes, tandis que 12 membres de ces groupes de population, dont 6 femmes, occupaient un emploi saisonnier. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations, y compris des informations statistiques, sur les mesures de politique active de l’emploi prises ou envisagées pour accroître l’employabilité et le taux d’emploi des membres des communautés roms et tziganes dans le pays. En particulier, la commission prie le gouvernement de communiquer des informations sur toute mesure prise pour étendre la portée des programmes actifs pour l’emploi afin qu’ils bénéficient à un plus grand nombre de personnes appartenant à ces communautés.
Jeunes. La commission note que, malgré la mise en place d’activités et de programmes ciblés, l’emploi des jeunes demeure un problème, le taux de chômage parmi les membres de ce groupe d’âge étant élevé. Le gouvernement indique que, en 2015, le taux d’emploi des jeunes âgés de 15 à 24 ans était de 18,8 pour cent, soit une augmentation de 1,9 point de pourcentage par rapport à 2014, tandis que leur taux de chômage est resté stable à 37,6 pour cent entre 2014 et 2015. Afin de combattre la hausse du chômage parmi les étudiants universitaires, le gouvernement a mis en place deux mesures ciblées: un programme de formation professionnelle pour les jeunes titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur et un programme pilote: «Les jeunes sont notre potentiel, donnez-leur une chance». En 2014 et 2015, le programme de formation a dispensé un enseignement supérieur à 3 458 jeunes. Le programme pilote, mis en œuvre en 2015 et en 2016, visait à atténuer les conséquences néfastes d’un chômage prolongé et comprenait des activités dans des municipalités moins développées. La commission prend également note de l’étude menée en 2015 sur la transition entre l’école et le monde du travail, menée en coopération avec le BIT, dans le cadre de la mise en œuvre du programme par pays de promotion le travail décent (2015-2017), qui vise à renforcer les capacités de l’Office monténégrin de statistique afin d’obtenir des données fiables sur les jeunes sur lesquelles fonder les recommandations relatives à la promotion de l’emploi des jeunes. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les politiques actives de l’emploi et les mesures prises pour améliorer l’employabilité des jeunes et leur intégration sur le marché du travail, y compris les politiques et les mesures ciblant les jeunes diplômés universitaires et les jeunes originaires de municipalités moins développées.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à l’application de politiques. La commission note que le gouvernement indique que le premier programme par pays de promotion du travail décent du Monténégro (2015-2017) a été élaboré en étroite coopération avec les partenaires sociaux et qu’il est prévu qu’il sera mis en œuvre au moyen, notamment, d’activités spéciales visant à améliorer la politique de l’emploi au Monténégro grâce à une collaboration tripartite. La commission prie le gouvernement de communiquer des informations sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des politiques et programmes pour l’emploi, ainsi que sur la nature et l’étendue des consultations tripartites au sujet des dispositions de la convention.
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