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Demande directe (CEACR) - adoptée 2014, publiée 104ème session CIT (2015)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Burkina Faso (Ratification: 2009)

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Demande directe
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Articles 1 et 2 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. Collecte et utilisation des données sur l’emploi. En réponse aux commentaires antérieurs, le gouvernement indique dans son rapport reçu en septembre 2014 que certaines difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de la Politique nationale de l’emploi (PNE) ont été levées. La commission note également la tenue, en décembre 2013, d’un colloque national sur l’emploi ayant permis un diagnostic intégral des contraintes liées à la promotion de l’emploi ainsi que la proposition des réorientations nécessaires. Une étude bilan de la mise en œuvre du plan d’action opérationnel de la PNE a également été réalisée à cette occasion. La commission prend note avec intérêt des actions réalisées dans le cadre du renforcement de la dynamique de création d’emplois, notamment de la mise en place des guichets uniques dans les chefs-lieux de régions afin de rapprocher les structures de financement du ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi (MJFPE); du Programme de formation des jeunes (PFJ); du Programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF); du Programme d’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés en fin de cycle; ainsi que celle du programme intitulé «Augmentation de revenus et promotion de l’emploi décent en faveur des jeunes et des femmes» avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le gouvernement indique qu’il a restructuré l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEF). En outre, le projet «Emploi des jeunes et développement des compétences» prévoit le renforcement des capacités de l’ONEF à travers la mise en place d’un dispositif de collecte de données sur l’emploi et la qualification, la création d’une liste de sociétés à utiliser pour trouver les besoins de qualification et la formation du personnel. La commission note que les données fournies par le gouvernement sur le marché du travail datent de 2006; elle rappelle l’importance qu’un système de collecte de données sur le marché du travail revêt pour pouvoir déterminer les mesures à adopter en vue d’atteindre les objectifs de la convention et revoir régulièrement les mesures ainsi prises. La commission invite le gouvernement à présenter des indications permettant d’examiner dans quelle mesure les objectifs de l’emploi définis dans la politique nationale de l’emploi ont été ou sont en mesure d’être atteints. Elle invite également le gouvernement à fournir des informations actualisées sur le marché du travail. En outre, la commission invite le gouvernement à indiquer les progrès accomplis dans la collecte des données sur l’emploi, en précisant les mesures de politique de l’emploi adoptées grâce à la restructuration de l’ONEF.
Emploi des jeunes. Le gouvernement indique que, afin de contribuer à l’amélioration de l’employabilité, plusieurs actions en faveur des jeunes ont été initiées, parmi lesquelles figure le Programme de renforcement des jeunes aux métiers, le renforcement du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA); la reconnaissance des compétences professionnelles des artisans à travers la délivrance des attestations de qualification professionnelle; ainsi que la construction et l’équipement de deux centres de formation professionnelle. La commission prend note des résultats obtenus par les différents programmes. La commission invite le gouvernement à continuer à présenter des informations actualisées sur l’impact des programmes adoptés pour assurer l’intégration des jeunes sur le marché du travail.
Politiques globales et sectorielles de développement. La commission prend note de la mise en œuvre prochaine du «Projet emplois des jeunes et développement des compétences (PEDJC)» visant à apporter un soutien à la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) avec l’appui financier de la Banque mondiale. La commission note que le pays s’est engagé dans un processus de décentralisation en vue d’optimiser la participation des acteurs locaux au développement économique, social et politique. Pour ce faire, des Stratégies régionales de promotion de l’emploi (SRE), assorties de Plans d’action régionaux de promotion de l’emploi (PARE), basées sur les spécificités régionales ont été élaborées dans chacune des régions du pays; leur mise en œuvre est prévue pour la période 2014-2016. La commission invite le gouvernement à faire état des résultats atteints par les mesures qui ont été adoptées en matière de développement régional équilibré.
Economie informelle. Le gouvernement indique que, au cours de la période 2011-2013, le Fonds d’appui au secteur informel (FASI) a financé 4 252 projets, permettant ainsi la création de 1 103 emplois. En outre, un programme de renforcement des capacités des acteurs du secteur informel est mis en œuvre depuis 2008, et ce dans 13 régions du pays. La commission note également que, parmi les mesures sociales adoptées lors d’un Conseil des ministres extraordinaire en mars 2014, figure la mise à disposition de fonds destinés au financement de micro-projets. La commission invite le gouvernement à présenter des informations sur l’impact des mesures prises en faveur des acteurs de l’économie informelle en termes de création d’emplois productifs.
Politiques de l’éducation et de la formation. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement concernant notamment les jeunes diplômés de la formation professionnelle et technique. La commission se réfère à sa demande directe sur l’application de la convention (nº 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975, et invite le gouvernement à préciser dans son prochain rapport sur la convention no 122 l’impact des politiques de l’éducation et de la formation mises en œuvre en matière d’insertion des bénéficiaires, notamment des femmes et des jeunes, dans l’emploi durable.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. Le gouvernent fait état de la recommandation formulée par le Conseil national de l’emploi et de la formation professionnelle (CNEFP) relative à l’organisation d’un colloque national de l’emploi afin que tous les acteurs puissent proposer des solutions en vue de la dynamisation de la promotion de l’emploi au Burkina Faso. Le colloque s’est tenu à Ouagadougou en décembre 2013. Le gouvernement rappelle que la politique nationale de l’emploi a elle-même prévu l’élaboration de stratégies et plans d’action régionaux de l’emploi, prenant en compte les préoccupations du secteur rural. Le gouvernement souligne que les Stratégies régionales de promotion de l’emploi (SRE), ainsi que leurs Plans d’action régionaux de promotion de l’emploi (PARE), ont été précédées de sessions de renforcement des capacités des acteurs locaux sur la méthodologie d’élaboration des stratégies et plans d’action régionaux en matière d’emploi. La commission invite le gouvernement à présenter des informations actualisées sur les consultations menées avec les partenaires sociaux dans le cadre du CNEFP ainsi qu’avec les représentants des travailleurs des zones rurales et de l’économie informelle, afin d’obtenir leur collaboration pour l’élaboration et l’application des programmes et mesures de politique de l’emploi.
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