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Demande directe (CEACR) - adoptée 2013, publiée 103ème session CIT (2014)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Jordanie (Ratification: 1966)

Autre commentaire sur C122

Observation
  1. 2012
  2. 2010
  3. 2006
  4. 2002

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Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. Participation des partenaires sociaux. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en août 2013 comportant des données statistiques détaillées sur le marché du travail. Le gouvernement rappelle que la Stratégie nationale de l’emploi (NES) 2011-2020 vise à réduire le chômage et à améliorer l’employabilité, sur la base de la vision globale élaborée par le Programme national. La NES analyse la demande et l’offre de main-d’œuvre et le contexte institutionnel qui leur sert de base, et fixe les mesures nécessaires pour produire les résultats escomptés. Le gouvernement indique que le taux de chômage a légèrement baissé de 12,5 pour cent en 2011 à 12,2 pour cent en 2012. La commission note cependant que le taux de participation économique de 38 pour cent en 2012 reste faible par rapport au taux de la population en âge de travailler, qui a atteint 62,7 pour cent en 2012. On estime que cela est dû principalement aux changements démographiques, à une inadéquation entre les diplômes délivrés par le système éducatif et les besoins du marché du travail, à la concurrence que représentent les travailleurs migrants pour les travailleurs jordaniens dans certaines professions, et à l’absence d’informations sur les emplois disponibles. La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des informations sur les résultats de la mise en œuvre de la NES en termes de création d’emplois et de réduction du chômage (article 1 de la convention). La commission voudrait également recevoir des informations sur la manière dont les données sur l’emploi sont utilisées pour déterminer et revoir les mesures de l’emploi, en collaboration avec les partenaires sociaux et les représentants des parties intéressées dans le secteur rural et l’économie informelle (articles 2 et 3). Prière de transmettre aussi les données statistiques pertinentes, ventilées dans la mesure du possible, sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi dans l’économie aussi bien formelle qu’informelle. Tout en se référant à son observation antérieure, la commission invite aussi le gouvernement à communiquer des informations sur l’application et les résultats accomplis en ce qui concerne les priorités en matière d’emploi du programme par pays de promotion du travail décent 2012-2015.
Coordination de la politique d’éducation et de formation avec la politique de l’emploi. Le gouvernement indique, dans son rapport sur l’application de la convention (no 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975, que le ministère du Travail et de l’Emploi et le Conseil de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle (E-TVET) travaillent conjointement avec le Centre national pour le développement des ressources humaines à développer un système de gestion et d’information sur le marché du travail. En outre, la commission note, sur la base des données de la Banque mondiale, qu’une initiative active du marché du travail intitulée «Pacte d’emploi pour la Jordanie» («Jordan Job Compact») est destinée à aider les jeunes non qualifiés, semi-qualifiés et qualifiés à trouver un emploi grâce à la combinaison de la formation, des programmes de relance et du financement des employeurs et des petites et moyennes entreprises (PME). La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des informations sur l’impact des mesures adoptées pour développer le système d’éducation et de formation, et améliorer la qualité et l’adaptation au marché du travail des cours de formation. Elle invite le gouvernement à communiquer les résultats de la mise en œuvre des initiatives actives du marché du travail, et notamment du «Pacte d’emploi pour la Jordanie» et du système de gestion et d’information sur le marché du travail permettant de surmonter l’inadéquation entre l’offre fournie par l’enseignement et la demande du marché du travail.
Emploi des jeunes. Le gouvernement indique que le taux de chômage du groupe d’âge 15-24 ans a atteint 48,8 pour cent en 2012. La commission prend note du Programme pour l’emploi des diplômés de la technologie de l’information et des communications (ICT) visant à réduire le taux élevé de chômage parmi les détenteurs du diplôme ICT. Le programme consiste à engager les jeunes diplômés dans le secteur privé pour une durée de douze mois aux fins de suivre une formation pratique. Le gouvernement signale que 316 sociétés ont signé des accords avec les institutions du programme à partir de juin 2013 et qu’il est prévu que près de 2 000 diplômés en bénéficient d’ici fin 2013. La commission note que les représentants du gouvernement, les institutions de la société civile et la Fédération générale des syndicats jordaniens ont participé à l’élaboration du Manuel sur les droits au travail des jeunes Jordaniens. La commission invite le gouvernement à communiquer des données ventilées sur les jeunes qui obtiennent un emploi durable à la suite de leur participation aux programmes d’orientation professionnelle et de formation professionnelle. Elle invite aussi le gouvernement à continuer à fournir des exemples d’initiatives visant à accroître la possibilité pour les jeunes diplômés d’accéder à un emploi durable et productif, ainsi que des informations sur l’application et les résultats de telles initiatives.
Emploi des femmes. Le gouvernement reconnaît l’existence d’un écart important entre le taux d’emploi des hommes, qui a atteint 54,9 pour cent en 2012, et le taux d’emploi des femmes, qui est de 11,3 pour cent pour la même année. La commission note que le taux de chômage des femmes a baissé de 25,9 pour cent en 2005 à 19,9 pour cent en 2012. Elle note aussi que le gouvernement a lancé des programmes destinés à l’emploi des femmes dans le secteur textile, et notamment à l’emploi des femmes dans les zones isolées et à la création de nouvelles usines dans les zones industrielles qualifiées. Jusqu’en 2013, des usines ont ouvert six branches, et 4 660 personnes, dont 98 pour cent de femmes, ont bénéficié de tels programmes. La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des exemples d’autres initiatives visant à améliorer l’emploi des femmes, ainsi que des données statistiques sur l’application et les résultats de telles initiatives.
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