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Demande directe (CEACR) - adoptée 2013, publiée 103ème session CIT (2014)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Zambie (Ratification: 1979)

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Articles 1 et 2 de la convention. Politique active de l’emploi et stratégie de réduction de la pauvreté. La commission prend note du rapport du gouvernement, reçu en septembre 2013, qui comprend des informations détaillées en réponse à sa demande directe de 2012. Le gouvernement indique que le sixième Plan de développement national (SNDP), couvrant la période 2011-2015, s’inscrit dans le droit fil de sa politique actuelle. Il ajoute que les services offerts dans le cadre du Programme public de placement se sont enrichis d’un portail informatique en ligne qui permet de mettre en rapport demandeurs d’emploi et employeurs. Répondant aux commentaires précédents, le gouvernement indique que, si dans le cadre du cinquième Plan de développement national (SNDP) le ministère du Travail et de la Sécurité sociale jouait un rôle d’appui, il occupe maintenant une place centrale dans le sixième Plan de développement national et fait partie du Conseil économique et consultatif en place au niveau interministériel. D’après les résultats préliminaires de l’Enquête sur la main-d’œuvre de 2012, la population économiquement active était estimée à 5 386 118 individus, dont 55,8 pour cent de travailleurs du secteur agricole; 88,7 pour cent de l’ensemble des actifs du pays étaient employés dans l’économie informelle. En 2012, le taux de chômage de la Zambie s’élevait à 7,9 pour cent, sachant qu’il était de 15,3 pour cent dans les zones rurales et de 3,1 pour cent dans les zones urbaines. Le chômage en zone urbaine touche davantage les femmes (18,7 pour cent) que les hommes (12,7 pour cent). La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des informations sur l’impact des mesures actives du marché du travail prises pour promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, en particulier dans le cadre du sixième Plan de développement national. Elle prie également le gouvernement de fournir de plus amples informations sur le Programme public de placement et sur la manière dont il lie le système d’information sur le marché du travail à la prise de décisions en matière de politique de l’emploi. La commission souhaiterait par ailleurs recevoir des informations au sujet des effets des activités de promotion de l’emploi menées dans le cadre du programme de promotion du travail décent de la Zambie. Prière également de continuer de fournir des statistiques à jour, ventilées selon l’âge et le sexe, ainsi que d’autres informations pertinentes concernant les effectifs et la répartition de la population active, la nature et la portée du chômage et du sous-emploi et les tendances en la matière.
Stratégies sectorielles de développement. Le gouvernement indique que, afin de remédier aux problèmes d’infrastructure rencontrés dans ce secteur, l’agriculture a bénéficié d’une enveloppe budgétaire en croissance de 6,1 pour cent en 2012, l’essentiel de ces fonds étant alloué au Programme d’aide à l’approvisionnement des exploitants agricoles ainsi qu’à l’achat de récoltes destinées aux réserves stratégiques. Il ajoute que, avec le concours du secteur privé et des partenaires de coopération, il s’est attaché à promouvoir et renforcer les coopératives et les organisations d’exploitants, moteurs du développement agricole. En ce qui concerne le secteur minier, et afin d’accroître sa contribution au PIB, le gouvernement continuera de faciliter l’ouverture de nouvelles mines, d’encourager les petites exploitations et de soutenir le développement du secteur. Pour ce qui est du secteur manufacturier, le gouvernement fait état d’une augmentation de 7 pour cent des possibilités d’emploi offertes au cours des six premiers mois de l’année 2013. Il indique que l’objectif visé est de favoriser la montée en gamme du secteur, vers davantage de valeur ajoutée, et d’accroître la capacité des services connexes. La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des informations sur les effets des mesures prises en vue de promouvoir l’emploi productif et d’améliorer, en termes quantitatifs et qualitatifs, les possibilités d’emploi offertes dans les secteurs rural, manufacturier, minier et autres secteurs de croissance. Elle souhaiterait également disposer d’informations sur la participation des représentants des travailleurs de ces différents secteurs à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de l’emploi.
Mesures destinées aux travailleurs infectés par le VIH. Le gouvernement indique que la Politique nationale sur le VIH/sida, les infections sexuellement transmissibles et la tuberculose (HIV/AIDS/STI/TB) sert de document de référence pour l’élaboration de politiques de lutte contre le VIH et le sida sur le lieu de travail. Il ajoute que les effets du VIH et du sida sur la création d’emplois y sont pris en considération dans le cadre d’une approche axée sur la promotion de mesures de prévention, de soins et d’accompagnement. La commission invite le gouvernement à continuer de lui fournir des informations sur l’élaboration de politiques relatives au VIH et au sida sur le lieu de travail et sur les effets de ces politiques sur la création d’emplois.
Emploi des jeunes. Le gouvernement indique dans son rapport qu’il communiquera de plus amples informations sur la question en temps utile. La commission prie le gouvernement de communiquer, dans son prochain rapport, des données désagrégées concernant les jeunes ayant accédé à un emploi durable après leur participation aux programmes de formation.
Enseignement et formation professionnelle. Le gouvernement indique qu’un nouveau programme d’enseignement a été élaboré et sera appliqué à partir de janvier 2014. Afin de mettre en adéquation l’enseignement et la formation avec les besoins du marché du travail dans les différents secteurs de l’économie, les mesures suivantes ont été adoptées: le programme d’enseignement secondaire a été redéfini pour porter notamment sur l’acquisition de compétences pratiques, la formation à l’entreprise, les technologies de l’information et de la communication, ainsi que sur d’autres innovations en matière sociale et économique; deux filières sont maintenant proposées dans les établissements secondaires, l’une générale et l’autre professionnelle et technique. La commission invite le gouvernement à fournir, dans son prochain rapport, des informations sur les mesures prises, en concertation avec les partenaires sociaux, pour renforcer le système d’enseignement et de formation afin de garantir que les contenus dispensés correspondent à la demande de compétences sur le marché du travail dans les différents secteurs de l’économie.
Promotion des micro, petites et moyennes entreprises. Entrepreneuriat des femmes. Le gouvernement indique que, suite au lancement, en 2010, de la politique de promotion des micro, petites et moyennes entreprises, il a pris un certain nombre d’initiatives en faveur de ces structures, avec notamment la mise en place de services d’aide à la création d’entreprises. Il ajoute qu’il entend intensifier ses efforts en ce qui concerne l’aide aux micro, petites et moyennes entreprises qui se muent en établissements de plus grande taille. Pour ce qui est de l’entrepreneuriat des femmes, la commission note que la Commission de l’autonomisation économique des citoyens (CEEC) a élaboré différents programmes à l’intention des jeunes et des femmes afin de combler le déficit de compétences et dispenser les savoirs nécessaires pour faire fonctionner une entreprise. Au nombre des mesures destinées spécifiquement aux femmes, on trouve le Programme de développement de l’entrepreneuriat des femmes pour l’égalité entre les sexes (WEDGE) et le Programme d’achats préférentiels. La commission invite le gouvernement à inclure, dans son prochain rapport, des informations sur les mesures prises pour soutenir la création de petites et moyennes entreprises, ainsi que sur les effets de ces mesures en termes de création d’emplois. Elle l’invite également à inclure des informations sur les effets des mesures prises pour promouvoir l’entrepreneuriat des femmes.
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