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Demande directe (CEACR) - adoptée 2012, publiée 102ème session CIT (2013)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Yémen (Ratification: 1989)

Autre commentaire sur C122

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Articles 1 et 2 de la convention. Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en mai 2012. Le gouvernement indique qu’il a adopté plusieurs mesures visant à créer des emplois pour les chômeurs pauvres et à augmenter les possibilités d’emploi pour les femmes pauvres dans les zones rurales et urbaines. Ces mesures, qui comprennent des possibilités de formation et de réadaptation des femmes et des personnes handicapées, sont mises en œuvre principalement dans le cadre du Projet de travaux publics, du Programme national destiné aux familles productives et des programmes du Fonds social de développement et de l’Unité de développement des petites industries. Le gouvernement indique aussi que, selon le rapport d’évaluation sur la stratégie de réduction de la pauvreté, le nombre de personnes employées est passé de 3 941 en 2002 à 4 049 en 2003, ce qui représente un taux de croissance de 2,7 pour cent. Cependant, cet accroissement est inférieur au taux de croissance de la main-d’œuvre, lequel est estimé à 4 pour cent par an. Le rapport final de 1999 de l’enquête sur la main-d’œuvre indique une augmentation du nombre de personnes employées dans l’agriculture, la chasse et la sylviculture, lequel atteint 1 927 748. Le nombre de personnes dont le salaire est payé en espèces a atteint 1 329 768 et leur taux a atteint 88,2 pour cent des travailleurs salariés; parmi eux, 93,1 pour cent d’hommes et 6,9 pour cent de femmes. Le gouvernement indique aussi que le nombre de personnes qui n’ont pas travaillé au cours de la période déclarée de chômage a atteint 469 001, dont 389 635 hommes (83,1 pour cent) et 79 366 femmes (16,9 pour cent). Le taux de chômage au niveau national a atteint 11,5 pour cent, le niveau le plus élevé enregistré chez les hommes étant de 12,5 pour cent, contre 8,2 pour cent chez les femmes. Le taux de chômage a atteint son niveau le plus élevé dans les zones urbaines avec 15,8 pour cent alors qu’il était de 10 pour cent dans les zones rurales. La commission rappelle que l’article 1, paragraphe 1, de la convention exige que les Etats formulent et appliquent, comme un objectif essentiel, une politique active visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi. Dans son étude d’ensemble de 2010 sur les instruments relatifs à l’emploi, la commission rappelle que la convention crée l’obligation fondamentale pour tous les Etats d’annoncer leur politique de l’emploi dans une déclaration officielle explicite. Cette déclaration peut être considérée comme le fondement des efforts qui doivent être déployés pour atteindre les objectifs fixés par la convention (voir étude d’ensemble de 2010, paragr. 25 et 26, disponible aussi en arabe). La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur les mesures prises pour déclarer une politique active destinée à promouvoir le plein emploi productif et librement choisi, dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. Elle invite aussi le gouvernement à communiquer des informations plus spécifiques sur l’impact des mesures prises pour relever le taux de participation des femmes dans l’économie formelle et pour créer des possibilités d’emploi dans le secteur rural.
Politiques d’éducation et de formation. Dans ses commentaires antérieurs, la commission avait noté le taux de chômage très important parmi les jeunes titulaires d’un diplôme universitaire ou secondaire (respectivement de 54 pour cent et 44 pour cent). Elle avait également noté que le programme par pays de promotion du travail décent (2008-2010) avait souligné la nécessité de remédier au clivage actuel entre les besoins du marché de l’emploi et la formation fournie, en renforçant la formation professionnelle et l’enseignement universitaire spécialisé et en appliquant des programmes de formation spécialisée en gestion et en administration. La commission prie à nouveau le gouvernement de communiquer des informations sur les mesures prises pour assurer une coordination entre les politiques d’éducation et de formation et les opportunités d’emploi.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à l’application des politiques. En réponse aux commentaires antérieurs, le gouvernement indique que, suite à la promulgation de la loi réglementant ses compétences, le Conseil du travail a été réactivé. Il indique aussi qu’une coopération sera assurée avec les partenaires sociaux et les autres partenaires, et notamment la Fédération coopérative agricole. La commission prie le gouvernement de communiquer dans son prochain rapport des informations sur les consultations qui se sont tenues sur les politiques de l’emploi avec les représentants des travailleurs et des employeurs au sein du Conseil du travail, et dans le cadre de tout autre mécanisme réunissant les partenaires sociaux, en spécifiant la manière dont les représentants des personnes employées dans le secteur rural et l’économie informelle sont associés aux consultations.
[Le gouvernement est prié de répondre en détail aux présents commentaires en 2014.]
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