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Demande directe (CEACR) - adoptée 2011, publiée 101ème session CIT (2012)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Slovénie (Ratification: 1992)

Autre commentaire sur C122

Observation
  1. 2013
  2. 1997
  3. 1995

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Articles 1 et 2 de la convention. Mesures actives du marché du travail et de la politique de l’emploi. La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement pour la période s’achevant en mai 2010, qui inclut des réponses à la demande directe de 2009. Le gouvernement indique qu’en raison de la crise économique et financière mondiale la situation économique en Slovénie a commencé à se dégrader rapidement à la fin de 2008. Ainsi, le Service de l’emploi a développé ses activités pour s’adapter à un marché du travail de plus en plus dynamique. En 2009, il a mis en œuvre diverses mesures destinées à aider les travailleurs affectés par la crise. Dans le cadre du programme «Mesures pour une solution rapide à l’impact de la crise économique», des équipes mobiles ont été constituées afin de réagir rapidement et de fournir une assistance professionnelle à un grand nombre de travailleurs licenciés. En outre, les programmes «Subventionnement partiel du travail à temps plein» et «Remboursement partiel de la rémunération des travailleurs licenciés à titre temporaire» ont eu un impact significatif sur la viabilité du marché du travail, dans la mesure où ils ont permis de préserver au moins 25 000 emplois qui, autrement, auraient été détruits par la crise. Le gouvernement indique que, en juin 2010, 98 187 personnes sans emploi étaient enregistrées au Service de l’emploi, ce qui représente une augmentation de 13,5 pour cent par rapport à mai 2009. La commission note que les mesures actives du marché du travail étaient principalement axées sur l’orientation professionnelle et l’aide à la recherche d’un emploi, l’éducation et la formation, la promotion de l’emploi et de l’emploi indépendant et l’inclusion sociale. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport une évaluation de l’efficacité et de la pertinence des politiques d’emploi et des mesures visant à promouvoir le plein emploi productif mises en œuvre en collaboration avec les partenaires sociaux. Elle invite en outre le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les résultats obtenus par des mesures actives du marché du travail.
Jeunes travailleurs. Le gouvernement indique que, malgré les mauvais résultats économiques, la proportion de groupes vulnérables dans la structure du chômage est en baisse. Il indique en outre que, entre 2009 et 2010, le taux de chômage des chômeurs de longue durée est celui qui a le plus augmenté par rapport aux autres catégories. En raison de la crise, la part du chômage de longue durée chez les jeunes âgés de 18 à 25 ans a progressé depuis 2008: les jeunes trouvaient un emploi après, en moyenne, quatre mois et vingt-sept jours en 2008, cinq mois et seize jours en 2009, et six mois et vingt jours en 2010. Le gouvernement indique qu’une des raisons du faible taux d’employabilité des jeunes diplômés est leur manque d’expérience professionnelle ainsi qu’un âge moyen élevé à la sortie des études. Le manque d’expérience professionnelle s’explique aussi par un manque de coopération entre les instituts d’enseignement supérieur et les employeurs, ces derniers n’ayant qu’un impact faible sur le développement des compétences des étudiants. A cet égard, les efforts du gouvernement visent à encourager les jeunes à terminer leurs études dans un délai normal de façon à obtenir l’expérience professionnelle nécessaire au plus tôt. Le gouvernement indique que les jeunes qui travaillent ont souvent un emploi temporaire ou partiel. La commission note que, selon les sources de l’Union européenne, la part des jeunes travailleurs ayant un emploi précaire, tel qu’un «job étudiant», est élevée et que le passage d’un emploi temporaire à un emploi permanent semble relativement difficile. Dans son étude d’ensemble de 2010 sur les instruments relatifs à l’emploi, la commission observait un problème croissant de chômage chez les travailleurs inscrits, en particulier les jeunes diplômés universitaires, incapables de trouver un emploi sûr en rapport avec leur niveau de qualification. Ce problème se pose à la fois dans les économies de marché avancées tout comme dans les pays en développement. Non seulement leurs compétences sont sous-utilisées, mais cette situation d’emploi précaire peut s’avérer préjudiciable pour la progression d’une carrière professionnelle (paragr. 576 et 800). La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations sur l’impact des mesures prises afin d’élargir les possibilités pour les jeunes de trouver un emploi durable. Prière également de voir les remarques relatives à l’éducation et à la formation ci-dessous.
Travailleurs âgés. La commission note que le taux d’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans était de 32,8 pour cent en 2008, ce qui était nettement plus élevé que le taux d’emploi moyen de l’Union européenne pour la même catégorie de travailleurs (45,6 pour cent). A la fin de 2009, les personnes sans emploi âgées de plus de 50 ans représentaient un tiers de l’ensemble des sans-emploi. Le gouvernement indique que des mesures de promotion du vieillissement actif sont en cours d’élaboration; elles visent à augmenter le taux d’emploi moyen des personnes âgées de 55 à 64 ans en le portant à 43,5 pour cent en 2013. Ces mesures sont de trois ordres et liées entre elles, à savoir des mesures ciblant les personnes âgées sans emploi, des mesures pour les personnes âgées ayant un emploi et des mesures destinées à changer l’attitude des employeurs et du grand public envers les personnes âgées. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les résultats des mesures mises en œuvre afin d’accroître la participation des travailleurs âgés au marché du travail.
Education et formation. La commission note que 17 626 personnes ont participé à des programmes d’éducation et de formation en 2009 et 11 848 au cours du premier semestre de 2010. Ces mesures consistent notamment en des programmes de formation, des stages professionnels et une formation en cours d’emploi. Le gouvernement indique que 33 pour cent des personnes enregistrées en tant que personnes sans emploi du fait de la faillite de leur employeur ou en tant que chômeurs de longue durée ont un taux d’éducation faible et représentent le groupe le plus exposé au chômage structurel. C’est pour cette raison que les programmes d’éducation et de formation ont été renforcés en 2010 et ils ont compté un grand nombre de participants issus de groupes vulnérables, en particulier des personnes âgées et des travailleurs non qualifiés. Le gouvernement signale en outre que les ressources mises à disposition de la formation dans le cadre du programme «Remboursement partiel de la rémunération des travailleurs licenciés à titre temporaire» n’ont pas été entièrement utilisées. De plus, pendant la crise économique, les travailleurs licenciés n’ont pas obtenu de nouvelles qualifications. La formation des travailleurs licenciés a une portée limitée et on peut douter de son efficacité sur le plan de l’amélioration de leur employabilité. Le caractère inadéquat de la formation peut aussi avoir pour cause l’utilisation par la majorité des entreprises d’une formation interne plutôt que de recourir à la formation proposée par les instituts techniques. Du point de vue du gouvernement, cette situation est préoccupante, d’autant plus que, d’après les prévisions, la part des emplois nécessitant un degré élevé de qualification devrait passer de 29 pour cent en 2009 à 35 pour cent en 2020. La commission rappelle que l’éducation, la formation professionnelle et la formation tout au long de la vie constituent les piliers essentiels de l’employabilité et de l’emploi des travailleurs. Investir dans l’amélioration des qualifications, le perfectionnement des compétences et la reconversion des travailleurs pour améliorer l’employabilité est une des mesures requises pour accélérer la création d’emplois et réaliser le plein emploi productif (paragr. 100 et 103 de l’étude d’ensemble de 2010). La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur les mesures prises dans le cadre des politiques d’éducation et de formation et sur leur impact sur l’employabilité et la compétitivité de la main-d’œuvre, ainsi que sur la participation des partenaires sociaux à ce processus. Elle prie aussi le gouvernement de fournir des informations sur l’impact des mesures adoptées en collaboration avec les partenaires sociaux en vue d’améliorer la qualité du système d’éducation et de formation et de faire en sorte qu’il réponde mieux aux attentes du marché du travail.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. Le gouvernement indique que les partenaires sociaux participent, par le biais du Conseil économique et social, à la phase d’adoption des politiques d’emploi. Toutefois, leur niveau de participation à la préparation des plans et programmes annuels de mise en œuvre de la politique de l’emploi est faible. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises afin de renforcer la participation des organisations de travailleurs et d’employeurs à la mise en œuvre des politiques d’emploi et sur les résultats obtenus en la matière.
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