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Observation (CEACR) - adoptée 2006, publiée 96ème session CIT (2007)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Zambie (Ratification: 1979)

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1. Application d’une politique active d’emploi. La commission note que, en réponse à l’observation de 2003, le gouvernement indique, dans son rapport reçu en mai 2006, qu’il a élaboré une stratégie nationale d’emploi et de travail complète. La commission note également que, au cours de la période examinée, l’emploi dans le secteur formel a accusé un léger recul (passant de 416 804 emplois en 2003 à 416 228 emplois en 2004), que le gouvernement attribue aux réductions d’effectif dans le secteur public. En matière de réduction de la pauvreté, le deuxième rapport transitoire de la Zambie sur la mise en œuvre du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) (juillet 2003 - juin 2004) fait ressortir que, dans le cadre d’un programme d’autonomisation en milieu périurbain, le gouvernement prévoit toute une série de projets d’infrastructure reposant sur des techniques à forte intensité de main-d’œuvre, afin de développer les capacités des communautés vulnérables et de créer des emplois, ce qui permettrait de contrecarrer le fort taux de chômage que connaît le pays. Elle note également que la pandémie du VIH/SIDA, en frappant indistinctement toutes les personnes, aussi bien celles qui sont instruites et qualifiées que celles sans instruction, compromet gravement les efforts de renforcement des capacités du pays. Les longues périodes de maladie des travailleurs ont entraîné des pertes considérables en termes de productivité économique. La commission veut croire que le gouvernement communiquera un rapport contenant des informations détaillées sur les principales politiques poursuivies et sur les mesures en vue de garantir qu’il y ait du travail pour toutes les personnes disponibles et en quête de travail, en particulier sur les politiques et les mesures prises dans le cadre de la politique nationale de l’emploi. Prière également de continuer à fournir des informations sur la contribution de la Stratégie de réduction de la pauvreté en Zambie en termes de création d’emplois productifs dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. La commission prie en outre le gouvernement de préciser comment ces politiques prennent en compte les répercussions du VIH/SIDA sur la création d’emplois (articles 1 et 2 de la convention).

2. La commission rappelle que le gouvernement avait exprimé le souhait qu’un projet du BIT sur le renforcement de l’administration du travail (SLASA) couvrant le Botswana, le Lesotho, le Malawi et la Zambie comporte une extension de l’assistance prévue dans ce cadre à l’élaboration d’un système global d’informations sur le marché du travail. Le gouvernement ajoute qu’un projet de politique nationale du travail est actuellement discuté avec les partenaires sociaux et sera prochainement soumis au Cabinet. Prière de fournir, dans le prochain rapport, des informations sur l’élaboration d’un système d’information sur le marché du travail et sur l’adoption d’une politique nationale du travail.

3. Emploi des jeunes. La commission note que, selon le rapport de l’OIT sur la Conférence sous-régionale de l’Afrique australe sur l’emploi des jeunes (2005), cette catégorie représente 70 pour cent des 4,7 millions de travailleurs de la Zambie. Le déclin de l’économie, l’inadéquation du système d’éducation et la pandémie du VIH/SIDA contribuent ensemble au chômage des jeunes dans le pays. Devant cette situation, la politique nationale du gouvernement en faveur des jeunes (2005) ainsi que divers programmes de développement des jeunes ont été présentés afin de promouvoir le développement des qualifications et des opportunités d’emploi pour les jeunes. Le gouvernement est prié de fournir, dans son prochain rapport, des informations complémentaires sur l’application de ces mesures ainsi qu’une évaluation de leurs effets en termes d’augmentation des opportunités d’emploi pour les jeunes.

4. Education et formation professionnelle. La commission note que, selon le rapport du gouvernement, parmi les facteurs à l’origine des faibles niveaux d’emploi en Zambie figure le non moins faible niveau d’investissement dans l’éducation et la formation professionnelle. Devant ce constat, le gouvernement a l’intention d’introduire un programme de réforme de l’éducation et de la formation afin d’améliorer l’accès équitable et la qualité de l’éducation de base et de la formation dans le pays. La commission note également que ce programme favorisera la formation axée sur l’acquisition de compétences dans le secteur informel, pour répondre aux demandes actuelles du marché du travail, compte tenu du fait que le travail dans le secteur informel est un moyen de subsistance pour 80 pour cent de la population active. La commission prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des indications détaillées sur l’élaboration et l’application de ce programme de réforme. Prière également de fournir des informations spécifiques sur les mesures prises dans le cadre de ce programme pour répondre aux besoins en formation de catégories particulières de travailleurs telles que les femmes, les jeunes, les travailleurs âgés et les travailleurs handicapés.

5. Collecte et utilisation de données sur l’emploi. La commission note que, d’après le rapport du gouvernement, l’Office central de statistiques (CSO) réalise couramment des enquêtes portant sur la nature et l’étendue du chômage et du sous-emploi. Elle note également que, depuis 2005, le Département du travail coopère étroitement avec le CSO dans le cadre de ces enquêtes. La commission prie le gouvernement d’indiquer de quelle manière ces données sont utilisées pour déterminer et revoir la politique de l’emploi (article 2).

6. Participation des partenaires sociaux. La commission note que, selon le rapport du gouvernement, les partenaires sociaux sont consultés au sein du Conseil consultatif tripartite et qu’ils ont été associés à l’élaboration de la politique nationale de l’emploi et du marché du travail. La commission prie le gouvernement de fournir des informations plus détaillées sur la participation des partenaires sociaux dans le processus actuel de détermination et de révision de la politique nationale de l’emploi. Prière également de fournir des informations sur les consultations des représentants des autres catégories de la population active, telles que les personnes travaillant en milieu rural et dans l’économie informelle (article 3).

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