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Observation (CEACR) - adoptée 2012, publiée 102ème session CIT (2013)

Convention (n° 122) sur la politique de l'emploi, 1964 - Jordanie (Ratification: 1966)

Autre commentaire sur C122

Observation
  1. 2012
  2. 2010
  3. 2006
  4. 2002

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Articles 1 et 2 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission prend note des informations fournies en août 2011 par le gouvernement en réponse à l’observation de 2010. L’Agenda national (2006 2015) et le document intitulé «We are all Jordan» de 2007 ont été fusionnés pour constituer le Programme exécutif de développement (EDP) sur trois ans (2007-2009), qui a été renouvelé pour 2009-2012. Promouvoir l’emploi et la formation est à la fois une priorité et un point intersectoriel de l’Agenda national et du Programme exécutif de développement dans la mesure où les politiques commerciales et d’investissement, le soutien aux nouvelles industries et aux petites et moyennes entreprises, et l’accroissement de la compétitivité du secteur privé devraient stimuler la création d’emplois. En novembre 2010, dans le cadre du Pacte mondial pour l’emploi, le Rapport d’analyse sur la Jordanie a été élaboré en coordination avec le BIT. Il donne un aperçu des mesures publiques prises pour faire face à la crise économique et financière, et des recommandations sur la manière dont les politiques nationales, y compris les politiques pour l’emploi, peuvent contribuer à une mondialisation équitable et durable. Le gouvernement donne aussi des informations sur l’évolution du marché du travail compte tenu de l’Agenda national. Le nombre cumulé d’emplois créés entre 2006 et 2009 a dépassé ce qui était nécessaire pour réaliser l’objectif visant à ramener à 6,3 pour cent le taux de chômage d’ici à 2017. Ce taux est passé de 14,8 pour cent en 2005 à 12,9 pour cent en 2009 et devrait être inférieur à 10 pour cent en 2012. Les embauches dans le secteur public ont encore contribué beaucoup à absorber les demandes d’emploi. Le gouvernement reconnaît que les bénéfices du développement peuvent être mieux partagés et qu’il faudrait promouvoir les investissements dans les gouvernorats où les taux de chômage sont plus élevés. Il indique aussi que le nombre des travailleurs migrants sur le marché du travail a continué de s’accroître. La commission prend note de la création du Centre national pour l’emploi qui assure des services d’information sur le marché du travail et de placement, et prend des mesures actives du marché du travail pour soutenir l’emploi dans le secteur privé, par exemple des mesures pour inciter des employeurs à créer des emplois. La commission note aussi que la Stratégie nationale pour l’emploi (NES) a été approuvée en mai 2011. Elle porte sur l’emploi structurel et préconise des politiques et programmes pour accroître la création d’emplois, y compris dans les zones et les gouvernorats ruraux, tout en étendant la protection sociale à toute la population. La commission note aussi que le programme par pays de promotion du travail décent 2012-2015 a été lancé. Il s’appuie sur les résultats de l’évaluation de la situation dans le pays aux fins de l’application du Pacte mondial pour l’emploi, et sur les objectifs définis dans l’Agenda national, l’EDP et la NES. Promouvoir les possibilités de travail décent pour tous les travailleurs et renforcer la cohérence de la politique de l’emploi font partie des priorités du programme par pays de promotion du travail décent. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations détaillées sur l’impact de la Stratégie nationale pour l’emploi, dans le cadre des objectifs de politique économique et sociale de l’Agenda national 2006-2015 et du Programme exécutif de développement 2011-2013, en ce qui concerne la promotion du plein emploi, productif et librement choisi. La commission invite aussi le gouvernement à indiquer les progrès accomplis en ce qui concerne les priorités en matière d’emploi du programme par pays de promotion du travail décent. Prière aussi de fournir des données statistiques récentes sur la situation, le niveau et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi.
Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. Le gouvernement indique que le Conseil pour l’emploi, l’éducation et la formation technique et professionnelle a été institué conformément aux objectifs de l’Agenda national. Il est chargé entre autres d’élaborer des politiques et programmes d’emploi et de formation, et de coordonner les organes compétents. Le conseil comporte un fonds destiné à soutenir l’emploi et la formation, ainsi qu’un centre de certification et de contrôle de la qualité pour l’éducation et la formation. Le gouvernement indique aussi qu’il a formulé un ensemble de programmes complets de formation professionnelle qui visent à donner aux stagiaires des qualifications complémentaires pour améliorer leur employabilité. La commission note que contribuer à la formation des Jordaniens aux professions nécessaires au marché du travail est l’un des objectifs de la NES. De plus, le programme par pays de promotion du travail décent 2012 2015 cherche à concilier l’offre éducative et la demande sur le marché du travail. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises, y compris dans le cadre du programme par pays de promotion du travail décent, afin de développer le système d’éducation et de formation et d’accroître la qualité, et l’utilité sur le marché du travail, des cours de formation.
Emploi des jeunes. La commission prend note de l’information du gouvernement selon laquelle de jeunes diplômés de l’université ont participé à des cours universitaires et des cours diplômants organisés en 2009 par l’Agence pour la formation professionnelle. Par ailleurs, des étudiants ont suivi des cours débouchant sur un diplôme technique proposés par l’agence, en collaboration avec l’Université des sciences appliquées Al-Balqa/l’Institut coréen de technologie pour 2008-2011. La commission note que le chômage est particulièrement élevé parmi les jeunes, dont les diplômés de l’université, et s’élevait à quelque 31 pour cent à la fin de 2011. Le programme par pays de promotion du travail décent 2012-2015 met l’accent sur la promotion de l’emploi des jeunes au moyen de diverses mesures qui visent notamment à améliorer leur accès aux possibilités de formation à l’entrepreneuriat. La commission invite le gouvernement à fournir des données ventilées sur les jeunes qui, après avoir participé à des programmes d’orientation et de formation professionnelles, ont obtenu un emploi durable. Prière aussi de fournir des informations sur les autres initiatives prises en consultation avec les partenaires sociaux pour accroître les possibilités pour les jeunes, en particulier les jeunes diplômés, de trouver un emploi stable.
Emploi des femmes. La commission note que 96 pour cent des jeunes diplômés qui ont suivi des programmes de formation organisés en 2009 par l’Agence pour la formation professionnelle étaient des femmes (317). La formation couvrait divers domaines – tâches administratives, technologies de l’information, coiffure, métiers traditionnels. Le gouvernement fait mention aussi de programmes de formation pour les femmes que l’Agence pour la formation professionnelle a mis en œuvre par le biais d’accords de formation et d’emploi avec le secteur privé, notamment dans le domaine de l’orfèvrerie, et d’un nouveau projet de formation qui devait commencer en 2011. La commission rappelle qu’en Jordanie le taux de participation des femmes est très faible (14 pour cent). La commission demande au gouvernement d’indiquer les mesures prises pour que les femmes puissent accéder à des possibilités d’emploi productif. Prière aussi d’indiquer l’impact des mesures prises pour faciliter leur intégration dans l’emploi productif.
Article 3. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement indique que des programmes mettant en œuvre la NES ont été élaborés avec la participation de l’ensemble des partenaires officiels. La commission note que l’une des priorités de la NES est de renforcer les mécanismes de dialogue social, et que le développement des capacités des partenaires sociaux et les plates-formes de dialogue social font partie intégrante du programme par pays de promotion du travail décent 2012-2015. La commission invite le gouvernement à donner dans son prochain rapport des exemples de la manière dont les vues des partenaires sociaux sont prises en compte dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’examen des politiques et programmes de l’emploi. Prière aussi d’indiquer si des consultations se sont tenues avec les représentants des travailleurs des zones rurales et de l’économie informelle.
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