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Suites données aux recommandations du comité et du Conseil d’administration
Suites données aux recommandations du comité et du Conseil d’administration
- 77. Le comité a examiné ce cas pour la dernière fois à sa réunion de mars
2013. A cette occasion, il a formulé les recommandations suivantes [voir 367e rapport,
paragr. 1294]:
- a) Compte tenu du retard important pris dans
le processus de négociation, le comité s’attend à ce que la convention collective
entre le Syndicat unique national des employés publics de la Corporation
vénézuélienne de Guayane (SUNEP-CVG) et la Corporation vénézuélienne de Guayane soit
signée le plus vite possible, et il demande de nouveau au gouvernement de le tenir
informé sans délai de tout fait nouveau à cet égard.
- b)
S’agissant des allégations relatives à la détention (temporaire) et aux poursuites
pénales dont font l’objet les dirigeants syndicaux du SUTRA-CVG, MM. Ronald González
et Carlos Quijada, et les syndicalistes MM. Adonis Rangel Centeno, Elvis Lorán
Azocar et Darwin López, le comité prie à nouveau instamment le gouvernement de
signaler sans retard à l’autorité judiciaire la nécessité de prendre dûment en
compte le fait que les syndicalistes en question n’ont fait que manifester
pacifiquement pour obtenir l’application de la convention collective, et il prie le
gouvernement de communiquer sans délai la sentence qui sera prononcée à l’égard de
ces syndicalistes.
- c) S’agissant des allégations relatives
aux poursuites pénales exercées contre les dirigeants du syndicat SUTISS-Bolívar,
MM. Juan Antonio Valor, Leonel Grisett et Jhoel José Ruiz Hernández, et aux
poursuites pénales contre les travailleurs de l’entreprise Camila C.A., MM. Richard
Alonso Díaz, Osmel José Ramírez Malavé, Julio César Soler, Agdatamir Antonio Rivas,
Luis Arturo Alzota Bermúdez, Argenis Godofredo Gómez et Bruno Epitafio López en
2006, le comité prie le gouvernement de lui faire parvenir d’urgence la sentence qui
sera prononcée à l’égard de ces dirigeants syndicaux et travailleurs, et espère que,
vu que les faits remontent à 2006 et vu les mesures de présentation périodique
devant l’autorité judiciaire imposées à ces personnes, ladite sentence sera
prononcée à brève échéance. Le comité rappelle que l’administration dilatoire de la
justice constitue un déni de justice.
- d) S’agissant de
l’allégation de répression brutale par la garde nationale et la police de l’Etat de
Bolívar, le 14 mars 2008, d’un rassemblement de travailleurs de la sidérurgie de
Ternium-Sidor exigeant des améliorations de leur convention collective alors en
cours de négociation, répression qui se serait soldée par plusieurs blessés, des
dizaines de procédures pénales et la destruction par les autorités de 32 véhicules
appartenant à des travailleurs (selon le gouvernement, un groupe de quelque
80 travailleurs paralysait la circulation au moyen de véhicules particuliers et de
pneumatiques incendiés et lançait des objets contondants sur les forces de l’ordre,
causant des lésions corporelles dans les rangs de celles-ci), le comité prend note
que l’autorité judiciaire a ordonné la libération sans conditions des travailleurs
accusés, et il prie de nouveau le gouvernement de diligenter sans délai une enquête
sur l’allégation de recours excessif à la force publique présumé être la cause de
lésions corporelles particulièrement graves et de dommages à la propriété.
- e) Le comité déplore une fois de plus les délais ayant affecté la
procédure pénale visant le dirigeant syndical, M. Ruben González, qui aboutit à le
restreindre encore dans sa liberté de mouvement et prie le gouvernement de
communiquer la nouvelle sentence pénale qui doit être rendue après l’annulation par
le Tribunal suprême de justice d’une première sentence pour des vices relatifs à une
absence de motivation. Enfin, le comité réitère la recommandation formulée dans le
premier examen du cas, estimant que les faits imputés à l’encontre de ce dirigeant
syndical ne justifient ni la détention provisoire ni l’assignation à résidence à
laquelle il a été soumis pendant des années avant que ne soient prises les mesures
conservatoires actuelles, et il prie de nouveau le gouvernement de veiller à ce
qu’il soit indemnisé pour les dommages et préjudices subis.
- 78. Le comité prend note d’une communication datée du 18 mai 2013, signée
par de nombreuses organisations qui s’associent à la plainte présentée par le
SUNEP-CVG.
- 79. Dans sa communication du 8 octobre 2013, le gouvernement indique que
le procès au pénal contre les dirigeants syndicaux du SUTRA-CVG, MM. Ronald González et
Carlos Quijada, et les syndicalistes MM Adonis Rangel Centeno, Elvis Lorán Azocar et
Darwin López, en est encore à sa phase préparatoire, c’est-à-dire à la réalisation
d’enquêtes pertinentes et nécessaires à l’élaboration des conclusions qui s’imposent (le
comité rappelle que les citoyens dont il est question sont toujours en liberté, mais
sont inculpés des délits d’association de malfaiteurs et d’entraves à la liberté du
travail). Le comité regrette qu’à ce jour le gouvernement n’ait pas été en mesure de
communiquer des informations sur la question de savoir si un jugement a été ou non
prononcé concernant ces syndicalistes en dépit du temps passé. Par ailleurs, le comité
rappelle que, lors de son examen antérieur du cas, il avait instamment demandé au
gouvernement de signaler sans délai à l’autorité judiciaire la nécessité de prendre
dûment en compte le fait que les syndicalistes en question n’ont fait que manifester
pacifiquement pour obtenir l’application de la convention collective. Le comité réitère
les conclusions qu’il a formulées lors de son précédent examen de ce cas, et il demande
au gouvernement de lui communiquer dans les meilleurs délais le jugement qui sera
prononcé à l’égard de ces syndicalistes.
- 80. S’agissant des poursuites pénales dont font l’objet les dirigeants et
les syndicalistes du SUTISS-Bolívar, MM. Juan Antonio Valor, Leonel Grisett et Jhoel
José Ruiz Hernández, et les travailleurs de l’entreprise Camila C.A., MM. Richard Alonso
Díaz, Osmel José Ramírez Malavé, Julio César Soler, Agdatamir Antonio Rivas, Luis Arturo
Alzota Bermúdez, Argenis Godofredo Gómez et Bruno Epitafio López, depuis 2006, le
gouvernement fait savoir que le deuxième procureur du ministère public du deuxième
circuit de la circonscription judiciaire de l’Etat de Bolívar et le bureau du procureur
de la cinquante neuvième circonscription au niveau national avec pleine compétence ont
présenté un acte d’accusation et que la procédure orale et publique a été fixée au
13 octobre 2013 (le comité rappelle que ces citoyens, qui étaient en liberté, ont été
inculpés des délits de vol qualifié, d’entraves à la liberté du travail et de
non-respect de l’interdiction de faire justice soi-même). Le comité regrette qu’à ce
jour le gouvernement n’ait envoyé aucune information actualisée concernant ce procès qui
porte sur des faits remontant à l’année 2006. Le comité demande une fois encore au
gouvernement de lui communiquer de toute urgence le jugement qui a été prononcé
concernant ces syndicalistes.
- 81. Le comité rappelle que, lors de son examen précédent du cas, il avait
demandé au gouvernement de diligenter une enquête concernant l’allégation de recours
excessif à la force publique, le 14 mars 2008, lors d’un rassemblement de travailleurs
sidérurgistes de Ternium Sidor; ces travailleurs avaient exigé des améliorations de la
négociation collective et, selon les allégations, l’incident se serait soldé par des
blessés graves et des préjudices à la propriété (selon les allégations, les autorités
auraient détruit 32 véhicules). Le comité observe que le gouvernement indique qu’aucune
enquête pénale n’a jamais été diligentée parce que ces faits n’ont jamais été portés à
la connaissance du ministère public. Le comité invite l’organisation plaignante à
fournir des informations qui permettront au gouvernement de diligenter une enquête
impartiale sur les faits, et à lui faire savoir notamment si des plaintes ont été
déposées concernant les blessés graves et les préjudices causés à la propriété.
- 82. Dans sa communication datée du 15 mai 2014, le gouvernement indique
que, le 23 avril 2014, le vingt-quatrième tribunal de la zone métropolitaine de Caracas
a prononcé un jugement définitif acquittant le dirigeant syndical M. Rubén Gonzales. Le
gouvernement indique en outre que, pendant la procédure légale, M. Gonzales a pu exercer
pleinement ses droits syndicaux, qu’il a participé en toute liberté aux élections
syndicales du syndicat SINTRAFERROMINERA, à l’issue desquelles il a été élu secrétaire
général. Il a représenté son organisation syndicale lors de la discussion de la
convention collective du travail. Le comité demande au gouvernement de lui transmettre
une copie du jugement de référence et de faire savoir si le dirigeant syndical M. Rubén
Gonzales a été indemnisé pour les dommages et préjudices subis pendant sa détention
provisoire et l’assignation à résidence auxquelles il a été soumis depuis septembre
2009.
- 83. Enfin, le comité regrette que le gouvernement n’ait fourni aucune
information sur le processus de négociation entre le SUNEP-CVG et la Corporation
vénézuélienne de Guayana, et il demande une fois encore d’être tenu informé à cet
égard.