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Human Resources Development Convention, 1975 (No. 142) - Egypt (RATIFICATION: 1982)

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Article 1 paragraphes 1 à 4 de la convention. Élaboration et application de politiques et programmes d’éducation et de formation. Le gouvernement indique que, conformément à l’article 132 du Code du travail (no 12 de 2003), le Conseil suprême pour le développement des ressources humaines préside à l’élaboration de la politique nationale de développement humain. Ce Conseil suprême est également chargé d’établir un programme national pour la mise en œuvre de la politique nationale, en collaboration avec les autorités et ministères compétents, comme le ministère de la Main-d’œuvre (MoM) et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement technique (MoETE). Le gouvernement ajoute que le secrétariat du Conseil suprême est chargé de faciliter la collaboration entre les gouvernorats afin d’intensifier la mise en valeur des ressources humaines à l’échelon local. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées sur les mesures concrètes prises par ces organismes afin de coordonner de manière effective les politiques nationales et programmes d’orientation et de formation professionnelles et les relier étroitement à l’emploi, en particulier par le biais des services publics de l’emploi, de même que des informations sur leur impact pour ce qui est de l’obtention et de la conservation d’un emploi durable.
S’agissant du chiffre des participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles demandé précédemment par la commission, le gouvernement répond que: i) 3 180 personnes (2 242 femmes et 938 hommes) âgées de 18 à 40 ans ont participé au programme de formation transformationnelle; ii) 118 personnes (90 femmes et 28 hommes) âgées de 14 à 18 ans ont participé aux programmes de formation professionnelle; et iii) 6 000 hommes âgées de 14 à 18 ans ont participé au programme de formation professionnelle en cours d’emploi. S’agissant de leur impact, le gouvernement indique que 1 320 000 certificats de maîtrise des compétences ont été délivrés et que de nombreux participants ont lancé leur propre entreprise. Le gouvernement ajoute que des études sont en cours au MoM sur l’incidence des programmes d’orientation et de formation professionnelles sur l’accès à l’emploi et la stabilité de celui-ci. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations détaillées et actualisées, notamment des données statistiques ventilées suivant l’âge, le sexe et la région, sur le nombre des participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles proposés par le gouvernement.
Articles 1(5) et 3(1). Égalité d’accès aux programmes d’orientation et de formation professionnelles. Se référant à ses précédents commentaires sur les moyens d’assurer l’accès à l’orientation et la formation professionnelles de tous les travailleurs, y compris les travailleurs âgés, les chômeurs de longue durée et les groupes défavorisés, le gouvernement se réfère à l’initiative «L’Égypte est plus belle avec toi» lancée en 2018, qui se concentre sur la formation et la création de possibilités d’emploi pour les personnes handicapées sur la base de leurs qualifications et en tenant compte des besoins du marché du travail. La première phase de cette initiative s’est achevée en 2019 et les activités de la deuxième phase ont démarré avec l’objectif d’accueillir un plus grand nombre de personnes. Tout en prenant dûment note des informations qui précèdent, la commission observe qu’il manque dans le rapport des informations sur des mesures prises afin de promouvoir un accès effectif à l’orientation et la formation professionnelle pour les travailleurs âgés, les chômeurs de longue durée et les membres de groupes défavorisés qui pourraient nécessiter un perfectionnement ou une mise à niveau des compétences. La commission prie donc le gouvernement de fournir des informations à ce sujet, de même que des informations actualisées sur les progrès accomplis pour assurer aux personnes handicapées un accès effectif à l’orientation et la formation professionnelles et à l’apprentissage tout au long de la vie. En outre, notant qu’en 2021 l’OIT a réalisé en Égypte une étude intitulée «Inventaire de l’éducation et la formation techniques et professionnelles (EFTP) à l’intention des réfugiés, demandeurs d’asile et communautés hôtes», la commission invite le gouvernement à fournir des informations sur la manière dont il tient compte des recommandations formulées par l’OIT dans son étude de 2021 «Inventaire de l’EFTP à l’intention des réfugiés, demandeurs d’asile et communautés hôtes».
Zones rurales. Le gouvernement indique qu’il se dit déterminé à stimuler un accès effectif aux infrastructures d’orientation et formation professionnelles dans les zones rurales. L’Égypte compte actuellement 72 centres de formation, dont 27 unités de formation mobiles. Dans le cadre de l’Initiative pour une vie décente, ces unités sont disséminées dans des villages et des hameaux dans tout le pays et trois cours de formation sont organisés tous les mois dans chaque village. Au titre de l’appui à cette initiative, le MoM vient d’achever un programme de rénovation et d’amélioration capacitaire des unités mobiles. Afin d’inciter les jeunes hommes et femmes à s’inscrire à une formation, les trois meilleurs participants à chaque cours reçoivent une machine à coudre et une trousse d’outillage pour la plomberie ou l’électricité. S’agissant des projets d’habilitation et de soutien à l’emploi proposés aux femmes des zones rurales, le gouvernement indique que plusieurs programmes sont en cours, comme par exemple Rural Women’s Development (7 754 participantes dans 218 villages), Women’s Training in Development and Population (5 557 participantes dans 110 villages), Women’s Training in Basic Life Skills (3 053 participantes dans 78 villages), Developing Women’s Role in Food Production (3 283 participantes dans 49 villages) et Women’s Initiatives (1 960 participantes dans 16 villages). La commission prend note de ces informations avec intérêt et elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont il fait en sorte d’assurer un accès effectif à l’orientation et la formation professionnelles et à l’apprentissage tout au long de la vie aux personnes habitant des zones rurales qui se distinguent par un accès limité à la formation. Le gouvernement est également invité à continuer à fournir des informations sur les projets d’habilitation et de soutien à l’emploi proposés aux femmes des zones rurales. La commission invite encore le gouvernement à fournir des informations, notamment des données statistiques ventilées suivant l’âge et le sexe, sur les taux de chômage dans les zones rurales d’Égypte et sur l’incidence de l’orientation et la formation professionnelles sur ceuxci.
Emploi et formation des jeunes. S’agissant des résultats obtenus avec l’orientation et la formation professionnelles dans le contexte de l’emploi des jeunes, le gouvernement signale qu’il travaille à l’élargissement de ces programmes aux jeunes en y incluant des formations en rapport avec des qualifications qui leur permettraient de trouver plus facilement des perspectives d’emploi en Égypte et à l’étranger. Faute de données statistiques dans le rapport sur les taux de chômage des jeunes, la commission note que, suivant les chiffres d’ILOSTAT, le taux de chômage des jeunes était de 17,6 pour cent en 2021. Bien que ce chiffre marque un net recul du chômage des jeunes par rapport à 2017 (le taux était alors de 29,6 pour cent), la commission observe qu’il reste plus de deux fois plus élevé que le taux général de chômage en Égypte. En conséquence, la commission prie le gouvernement de continuer à l’informer sur les mesures prises afin d’améliorer les programmes d’orientation et de formation professionnelles pour les jeunes, assurés en particulier par les services de l’emploi, en tenant compte des besoins et opportunités en matière d’emploi dans le pays. En outre, la commission invite le gouvernement à fournir des informations détaillées et actualisées, notamment des données statistiques ventilées suivant le sexe et la région, sur les taux d’emploi des jeunes et sur l’incidence de l’orientation et la formation professionnelles sur ceux-ci.
Emploi et formation des femmes. S’agissant des mesures prises pour assurer l’égalité d’accès des jeunes-filles et des femmes à l’orientation et la formation professionnelles dans tous les secteurs de l’économie, des programmes correspondants sont proposés aux hommes comme aux femmes dans des centres de formation, à l’issue desquels les femmes représentent 70 pour cent des diplômés. L’orientation professionnelle s’adressant aux femmes comporte des programmes calqués sur leurs compétences, comme la confection, la couture, la coupe, les motifs arabesques, le tissage de tapis et carpettes, la maroquinerie et l’entretien des appareils ménagers. La commission note, une fois encore, que la formation professionnelle proposée aux femmes reflète en grande partie les professions féminines traditionnelles. À cet égard, la commission prend note des observations formulées en 2021 par le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW/C/EGY/CO/8-10) dans lesquelles il recommandait à l’Égypte «de s’attaquer aux stéréotypes discriminatoires et aux obstacles structurels susceptibles de dissuader les filles de faire des études dans des domaines où les hommes sont traditionnellement majoritaires, tels que les sciences, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques et les technologies de l’information et des communications, et de veiller à ce qu’elles aient un accès égal à l’enseignement et à la formation techniques et professionnels, y compris dans les filières autres que celles dans lesquelles elles s’engagent traditionnellement» (paragraphe 34 (b)). S’agissant des tests d’orientation professionnelle et de leur rôle pour ce qui est d’assurer l’égalité d’accès à l’orientation professionnelle, le gouvernement dit élaborer des tests indifférents au genre pour évaluer les compétences en fonction de différentes professions. Pour les projets d’appui à l’emploi des femmes mis en œuvre avec l’assistance du BIT, le gouvernement mentionne le projet pour la promotion de l’emploi productif et du travail décent pour les femmes en Égypte, Jordanie et dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que le programme pour le travail décent pour les femmes en Égypte et en Tunisie. S’agissant de l’unité de l’égalité de genre du MoM, créée dans le but de réaliser l’égalité entre les sexes sur le lieu de travail et d’aider les femmes à concilier le travail et les responsabilités familiales, le gouvernement dit organiser tous les mois des ateliers sur des thèmes tels que l’égalité de genre et l’importance du travail des femmes dans les zones rurales. L’unité de l’égalité de genre offre aussi aux femmes des ressources en esprit d’entreprise. D’autre part, le gouvernement ne donne pas d’informations sur les tendances de l’emploi des femmes et la commission note que, suivant les chiffres d’ILOSTAT pour 2021, les taux du chômage des femmes représentent pratiquement trois fois ceux des hommes (16,1 et 5,6 pour cent respectivement). En outre, la représentation des femmes dans les postes de cadre moyen et supérieur était de 20,5 pour cent en 2021. La commission prend bonne note des informations qui précèdent concernant la promotion de la participation des femmes au marché du travail. Elle réitère sa demande au gouvernement pour qu’il fournisse des informations sur l’incidence concrète des mesures précitées en montrant de quelle manière elles ont amélioré l’accès des jeunes-filles et des femmes à l’orientation et la formation professionnelles, notamment dans les domaines non traditionnels. La commission prie également le gouvernement de fournir des informations à jour et plus détaillées sur les tests d’orientation professionnelle et sur leur apport pour ce qui est de garantir un accès à la formation professionnelle exempt de discrimination. Le gouvernement réitère aussi sa demande pour que le gouvernement fournisse des informations détaillées sur les résultats des projets qui ont été mis en œuvre avec l’assistance du BIT pour soutenir l’emploi des femmes, et pour qu’il fournisse aussi des informations sur l’impact de l’action menée par l’unité de l’égalité de genre sur la promotion de l’égalité de genre dans l’emploi. En outre, la commission réitère sa demande au gouvernement pour qu’il communique des informations détaillées et actualisées sur les tendances de l’emploi des femmes, avec notamment les taux d’emploi, de chômage, de sous-emploi visible et leur présence dans les fonctions de cadre moyen et supérieur, et sur l’impact de l’orientation et la formation professionnelles en la matière.
Article 3, paragraphes 2 et 3. Information et documentation destinées à l’orientation professionnelle. S’agissant de l’impact des mesures de sensibilisation aux atouts de l’orientation et la formation professionnelles, le gouvernement répète que, sur base des recherches effectuées par le MoM, il apparaît que ces mesures ont entraîné une augmentation du nombre des diplômées et des bénéficiaires dans les centres de formation. Pour ce qui est de la documentation disponible aux fins de l’orientation professionnelle et des modalités de la tenue à jour de ces informations, le gouvernement indique que des experts du domaine de la formation technique et de l’industrie ont mis au point 36 programmes d’enseignement consacrés à une technologie en particulier et qui correspondent à l’état actuel des besoins en qualifications et de la technologie. Le gouvernement ajoute que le MoM supervise les programmes de formation dispensés par des institutions privées habilitées pour ce faire. En outre, le MoM a doté le fonds pour la formation et la réadaptation destiné à financer la création, le développement et l’amélioration de programmes de formation pour répondre aux besoins du marché du travail. La commission prend dûment note de cette information et prie le gouvernement de fournir des informations, notamment des données statistiques, sur l’impact des mesures conçues pour sensibiliser aux atouts de l’orientation et la formation professionnelles.
Article 5. Coopération des organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement fournit des informations sur des mesures illustrant la collaboration actuelle avec les partenaires sociaux sur des matières en rapport avec l’orientation et la formation professionnelles. À titre d’exemple, il indique que des représentants d’employeurs et de travailleurs ont participé à l’élaboration et à la diffusion de programmes de formation professionnelle. À propos de la stratégie nationale pour l’éducation et la formation professionnelles, le gouvernement explique que sa mise en œuvre se fait par le biais d’une coordination entre plusieurs ministères et en collaboration avec des centres et instituts de formation privés. La commission note toutefois que le rapport ne donne aucune information sur la manière ou la proportion dans laquelle les partenaires sociaux sont associés à la formulation de cette stratégie. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations à ce sujet, en expliquant la manière dont les partenaires sociaux sont impliqués s’agissant des matières faisant l’objet de la convention. La commission réitère, une fois de plus, sa demande au gouvernement pour qu’il donne des informations sur la participation des partenaires sociaux à la formulation et à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’éducation et la formation professionnelles.
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