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Worst Forms of Child Labour Convention, 1999 (No. 182) - Botswana (RATIFICATION: 2000)

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Article 7, paragraphe 2, de la convention. Mesures efficaces prises dans un délai déterminé. Alinéa a). Empêcher que des enfants ne soient engagés dans les pires formes de travail des enfants. Accès à l’éducation de base gratuite. La commission note qu’en réponse à ses commentaires précédents, le gouvernement mentionne diverses initiatives visant à améliorer l’accès à l’éducation de base gratuite. Il indique que la stratégie d’accès et de rétention a été mise en œuvre de différentes façons – entre autres, modifications du programme scolaire afin de l’axer davantage sur les résultats et de le rendre plus utile pour les élèves; deux repas au lieu d’un à l’école primaire; octroi de bourses; et déploiement du Programme de classes d’accueil (RCP) dans toutes les écoles primaires. Le RCP est actuellement proposé dans 613 écoles (25 640 élèves). Une initiative d’éducation extrascolaire pour les enfants (OSEC) qui prévoit aussi la fourniture d’aliments aux enfants a été mise en place. En 2019, 1 552 enfants ont été inscrits au programme OSEC, et 371 d’entre eux ont été intégrés dans l’enseignement formel. La commission prend également note des informations fournies par le gouvernement dans son rapport sur l’application de la convention (no 138) sur l'âge minimum, 1973, selon lesquelles le ministère de l’Éducation de base mène des programmes de sensibilisation à l’intention des enfants occupés dans l’agriculture dans la région de Ghanzi. En outre, le gouvernement agit avec des communautés pour construire des «écoles satellites primaires» pour les enfants des zones reculées.
La commission note que, selon les statistiques de l’UNESCO, en 2021 les taux bruts de scolarisation dans le primaire et le secondaire étaient respectivement de 99,02 et 73,6 pour cent. La commission note que le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, dans ses observations finales de juin 2019, s’est dit préoccupé par les faibles taux d’achèvement des études, par le grand nombre d’enfants non scolarisés, et par les taux d’abandon scolaire qui restent élevés, en particulier chez les filles lorsqu’elles sont enceintes (CRC/C/BWA/CO/2-3, paragraphe 52). Tout en prenant note des mesures prises par le gouvernement, la commission le prie de redoubler d’efforts pour améliorer le fonctionnement du système éducatif et garantir l’accès de tous les enfants à une éducation de base gratuite, en s’efforçant d’accroître les taux d’achèvement des études et de réduire les taux d’abandon scolaire, en particulier celui des filles. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises à cet égard et sur les résultats obtenus, notamment des données statistiques actualisées sur les taux de scolarisation et d’abandon scolaire, ventilées par âge et par sexe.
Alinéa d). Identifier les enfants particulièrement exposés à des risques et entrer en contact direct avec eux. 1. Enfants orphelins à cause du VIH/sida et autres enfants vulnérables (OEV). Faisant suite à ses commentaires précédents, la commission note, à la lecture du rapport d’analyse de 2019 de la situation nationale des orphelins et des enfants vulnérables, qu’environ 35 pour cent des enfants sont orphelins (15,4 pour cent) ou vulnérables au Botswana. Le ministère des Administrations locales et du développement rural, ainsi que d’autres ministères, les services de police et d’autres agents gouvernementaux dispensent des services spécifiquement destinés aux orphelins et aux enfants vulnérables- il s’agit notamment de la scolarisation gratuite ou subventionnée, de programmes d’alimentation scolaire et du programme de cours post-secondaire, en plus des mesures de protection sociale destinées aux autres enfants démunis et à leurs familles. Le programme de prise en charge des orphelins et des enfants démunis, qui comporte des mesures d’assistance, a desservi quelque 65 000 orphelins et enfants vulnérables en 2017, et environ 28 pour cent des ménages ayant un enfant orphelin ont reçu une aide. De plus, les établissements de soins (RCF) assurent une prise en charge et un hébergement, une aide psychosociale, des conseils et d’autres services aux orphelins ou aux enfants séparés de leur famille, ainsi qu’aux enfants négligés ou victimes de la traite. Par ailleurs, le Foyer pour les personnes vivant dans des zones reculées (RADH) assure un internat et un accès à l’éducation aux enfants qui, sans ces mesures, ne pourraient pas aller à l’école. Toutefois, ce rapport met en évidence des taux de scolarisation plus faibles et des taux d’abandon scolaire plus élevés parmi les orphelins et les enfants vulnérables. La commission note également qu’au Botswana, selon les estimations de l’ONUSIDA pour 2021, environ 76 000 enfants âgés de 0 à 17 ans sont orphelins à cause du VIH/sida. Tout en prenant note des mesures prises par le gouvernement, la commission l’encourage vivement à poursuivre ses efforts pour faire en sorte que les enfants orphelins du VIH/sida et les OEV ne soient pas engagés dans les pires formes de travail des enfants, notamment en leur assurant une éducation. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises à cette fin et sur les résultats obtenus.
2. Enfants des rues. La commission note, d’après le rapport d’analyse de 2019 de la situation nationale des orphelins et des enfants vulnérables, que l’on a constaté que des enfants, dont certains sont orphelins, négligés ou issus de familles pauvres, vivent ou passent du temps dans les rues à Jwaneng, Ghanzi et Letlhakane, et sont souvent victimes de violences, d’abus, d’exploitation sexuelle et d’exploitation au travail. Il n’y a pas de services spécialisés pour ces enfants et les interventions du gouvernement se limitent à des mesures occasionnelles pour les reconduire chez eux, dans les RCF ou au RADH. Rappelant que les enfants des rues sont particulièrement exposés au risque d’être engagés dans les pires formes de travail des enfants, la commission prie le gouvernement de prendre des mesures efficaces et assorties de délais pour soustraire les enfants à cette situation et assurer leur réadaptation et leur intégration sociale. La commission prie le gouvernement de communiquer des informations sur les mesures prises et les résultats obtenus à cet égard.
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