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Human Resources Development Convention, 1975 (No. 142) - United Republic of Tanzania (RATIFICATION: 1983)

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Observation
  1. 2009
  2. 2003

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Adoption et développement de politiques d’éducation et de formation. La commission avait invité précédemment le gouvernement à communiquer des informations à jour sur les méthodes actuellement employées pour élaborer les politiques et les programmes complets et coordonnés de formation et d’enseignement professionnels, en indiquant les liens ayant été établis avec l’emploi et les services publics de l’emploi. Elle le priait en outre d’indiquer de quelle manière le nouveau système d’éducation fondée sur les compétences et de formation mis en place par les autorités chargées de la formation et de l’enseignement professionnels (VETA) contribue à la création d’emplois. Le gouvernement indique que depuis l’adoption du programme d’éducation fondée sur les compétences et de formation (CBET), qui s’est faite en collaboration avec les parties prenantes, la qualité de la formation professionnelle s’est améliorée, en particulier grâce au renforcement du lien entre les prestataires de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels et l’industrie par l’introduction de détachements obligatoires pratiques (dans l’industrie) pour les stagiaires participant à la formation professionnelle. Le CBET a eu pour résultat que le système d’éducation et formation professionnelles procure les compétences adaptées au marché qui étaient recherchées en ajoutant des formations connexes et transversales aux formations traditionnelles. Le gouvernement indique en outre que la création d’une formation modularisée a permis aux stagiaires de choisir des unités de formation séparées et spécifiques correspondant aux qualifications requises pour l’obtention d’un emploi plutôt que de devoir suivre un cycle complet. Au total, 4.691 candidats ont obtenu un certificat de formation modulaire. La commission note avec intérêt que la souplesse du CBET en termes de durée, de qualifications de départ, ainsi que de points d’accès au marché du travail et de sortie de celui-ci a apporté une réponse directe aux besoins du pays en matière d’emploi s’agissant des compétences émergentes demandées dans le secteur pétrolier et gazier, et a relevé le taux d’employabilité des diplômés de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels qui est passé de 66,1 pour cent en 2010 à 75 pour cent en 2015. Le gouvernement indique que les instituts d’éducation et formation professionnelles techniques tanzaniens ont non seulement accru les possibilités de travail productif, ils ont aussi donné de l’emploi à différentes catégories de personnel, allant des universitaires aux auxiliaires. La commission note qu’en juin 2019, les 540 instituts d’enseignement et de formation professionnels et techniques Tanzaniens employaient quelque 8.860 diplômés de l’université. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations statistiques actualisées, ventilées par sexe, âge et secteur, sur l’impact des politiques et programmes se rapportant à l’éducation et la formation professionnelles, en particulier sur le nombre de participants aux différents programmes et sur l’accès des participants à un emploi durable, en particulier dans les zones rurales. La commission prie aussi le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les mesures adoptées ou envisagées, en collaboration avec les partenaires sociaux, pour élargir les systèmes de formation professionnelle afin de couvrir des branches de l’activité économique qui ne le sont pas actuellement et de faire en sorte que ces systèmes soient adaptés à l’évolution des besoins des gens au cours de leur vie, des critères actuels et estimés du marché du travail et des diverses branches de l’activité économique.
Article 3. Couverture des groupes vulnérables par le système de formation professionnelle. La commission avait invité précédemment le gouvernement à fournir des informations détaillées sur les mesures prises pour améliorer l’égalité d’accès à l’éducation et à la formation entre hommes et femmes, et pour encourager les femmes à développer leurs aptitudes professionnelles et à s’en servir dans toutes les branches d’activité économique, et à tous les niveaux de qualification et de responsabilité. Le gouvernement était également prié d’indiquer les mesures prises pour promouvoir l’accès à l’éducation, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie des personnes ayant des besoins spéciaux, comme les jeunes, les travailleurs en zone rurale, les travailleurs de l’économie informelle et autres catégories de personnes vulnérables. Le gouvernement indique que les tendances de la participation des groupes vulnérables à l’éducation et la formation professionnelles, comme les étudiantes et les étudiants en situation de handicap, n’ont pas progressé ces dernières années. À cet égard, la commission note que le nombre d’étudiants inscrits dans les instituts d’enseignement et de formation professionnels et techniques Tanzaniens (accrédités par le Conseil national de l’éducation technique, NACTE) a diminué, passant de 133 514 pendant l’année académique 2017-2018 à 113.427 en 2018-2019. Le nombre des étudiantes a lui aussi diminué, passant de 61 671 en 2017-2018 à 56 052 (9 pour cent) en 2018-2019. Le nombre des étudiants en situation de handicap inscrits dans les instituts d’enseignement et de formation professionnels et techniques Tanzaniens a diminué, passant de 233 dans l’année académique 2017-2018 à 132 (43 pour cent) en 2018-2019. S’agissant de l’égalité d’accès à l’éducation et à la formation entre hommes et femmes, le gouvernement indique que, par rapport à 2012, année pendant laquelle les femmes représentaient 41 pour cent des inscriptions dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels, le nombre des candidates était tombé à 33 pour cent en 2017. Cette baisse s’explique en partie par l’entrée en vigueur de la politique de l’enseignement de base gratuit qui a eu pour conséquence que les étudiants ont été plus nombreux à poursuivre un enseignement de niveau secondaire inférieur plutôt que d’opter pour des études professionnelles. Le gouvernement indique en outre avoir élaboré des principes directeurs générés afin de promouvoir l’inscription de femmes dans des instituts d’enseignement et de formation techniques et professionnels et qu’il a offert un soutien (principalement financier) à des centres d’enseignement et de formation techniques et professionnels publics et privés qui proposent des programmes attrayants pour les candidates, avec des programmes sur mesure conçus à leur intention (coiffure et beauté). Dans son étude d’ensemble de 2012, la commission a observé que les stéréotypes sociaux selon lesquels certains types d’activités conviendraient mieux aux hommes qu’aux femmes sont susceptibles de créer des situations d’inégalité où hommes et femmes perçoivent une rémunération différente pour un travail de valeur égale. De tels stéréotypes qui s’appuient sur une vision traditionnelle des rôles respectifs de l’homme et de la femme sur le marché du travail et dans la société, notamment en ce qui concerne les responsabilités familiales, ont pour effet d’aiguiller les hommes et les femmes vers des filières d’enseignement et de formation professionnelle différentes, et donc vers des emplois et des choix de carrière distincts. Il en résulte que certains emplois sont exercés presque exclusivement par les femmes et que les emplois dits «féminins» finissent par être sous-évalués lorsqu’il s’agit de déterminer les taux de rémunération (voir étude d’ensemble de 2012 sur les conventions fondamentales, paragr. 713). S’agissant des groupes en situation vulnérable, le gouvernement indique que diverses mesures ont été prises afin d’améliorer leur accès à l’apprentissage tout au long de la vie. Le gouvernement a élaboré une Stratégie pour l’éducation inclusive dans le but de renforcer les services éducatifs à l’intention des enfants ayant des besoins particuliers. Cette stratégie suit une démarche globale de la prise de décision politique et de la planification de l’offre de services, le but étant d’assurer un enseignement et un apprentissage accessibles à tous. Sur ce point, le gouvernement a maintenu le subventionnement des frais d’enseignement (120 000 shillings par an) et mis en place différents programmes professionnels avec des critères d’accès différents pour accueillir des candidats n’ayant jamais suivi un enseignement formel. Plus spécialement, le gouvernement a apporté un soutien en termes d’infrastructures, d’outils et de matériels pour offrir une formation à un coût abordable aux candidats de milieux défavorisés et il a créé de nouveaux collèges d’éducation et formation professionnelles dans plusieurs districts et a requalifié 54 collèges de développement ciblé qui dispensent dorénavant une formation professionnelle. La commission note qu’à côté de la Stratégie nationale pour l’éducation inclusive, d’autres programmes, comme le programme de reconnaissance des apprentissages préalables, sont conçus pour promouvoir l’égalité d’accès à l’éducation des groupes défavorisés, comme les jeunes par exemple. À cet égard, le gouvernement indique qu’une Formation intégrée à la promotion de l’entrepreneuriat (INTEP) a été organisée afin de préparer des groupes cibles particuliers à l’emploi indépendant. Entre 2012 et 2018, un total de 11 151 jeunes ont obtenu le certificat d’INTEP. S’agissant de l’éducation des adultes, le gouvernement indique que le réseau d’enseignement privé, c’est-à-dire non gouvernemental, s’est fortement développé dans le technique, pour atteindre 25 pour cent, et le nombre des centres professionnels et populaires a plus que triplé depuis 2009. La commission note que le secteur est en cours d’amélioration avec la réhabilitation des Collèges de développement populaire (FDC) et la construction d’autres institutions d’éducation et formation populaires au niveau des districts et des régions. Pour ce qui est des travailleurs de l’économie informelle, le gouvernement indique que la Politique nationale de l’emploi de 2008 arrête des objectifs pour l’amélioration et la transformation du secteur informel par la création d’emplois décents et l’autonomisation des opérateurs du secteur informel. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a créé un cadre pour évaluer la reconnaissance des apprentissages préalables (conformément à son système d’éducation et de formation axé sur les compétences) afin d’identifier, d’évaluer et de certifier les compétences acquises dans des contextes d’apprentissage formels et non formels. Ce cadre vise aussi à combler les écarts de qualification et les inadéquations de compétences afin de créer des options d’emploi indépendant pour les stagiaires ayant reçu une formation informelle et d’améliorer la productivité des opérateurs du secteur informel. La commission note que, depuis l’instauration des programmes d’apprentissage en alternance et de reconnaissance des apprentissages préalables en 2012, ce sont au total 4 691 (4.214 hommes et 477 femmes) certificats de reconnaissance des apprentissages préalable et 318 (196 hommes et 122 femmes) certificats d’apprentissage en alternance qui ont été délivrés. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées, y compris des données statistiques ventilées par sexe, âge et secteur d’activité, sur l’impact des mesures mises en œuvre pour promouvoir les aptitudes professionnelles des femmes et renforcer l’égalité d’accès et la participation à l’éducation et la formation professionnelles. La commission prie en outre le gouvernement de continuer à fournir des informations actualisées sur la manière dont il fait en sorte que des groupes de travailleurs spécifiques qui éprouvent des difficultés à obtenir des emplois, comme les jeunes, les personnes en situation de handicap, les travailleurs ruraux et les travailleurs de l’économie informelle, jouissent de l’égalité d’accès à l’orientation professionnelle, à l’éducation et aux possibilités de formation. Elle le prie en particulier de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées en matière d’orientation professionnelle, d’éducation et de formation pour permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder au marché du travail, y compris dans les zones rurales.
Article 5. Coopération avec les partenaires sociaux. La commission note que le gouvernement ne donne pas d’informations sur les consultations qu’il a eues avec les partenaires sociaux. La commission réitère sa demande au gouvernement de fournir des informations actualisées sur les mesures prises pour garantir la collaboration des partenaires sociaux et des autres organismes intéressés dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et programmes d’éducation et de formation. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport une copie de ces politiques et programmes, s’ils sont adoptés et mis en œuvre.
Pandémie de COVID-19. Dans le contexte de la pandémie mondiale de COVID-19, la commission rappelle les orientations larges données par les normes internationales du travail. À cet égard, la commission appelle l’attention du gouvernement sur la recommandation (n° 205) sur l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, 2017, qui contient des lignes directrices pour l’adoption et la mise en œuvre de mesures efficaces, consensuelles et inclusives qui permettent de faire face aux profondes répercussions socio-économiques de la pandémie. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations actualisées sur les incidences de la pandémie mondiale de COVID-19 sur l’application de la convention.
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