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Employment Policy Convention, 1964 (No. 122) - Cameroon (RATIFICATION: 1970)

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La commission prend note des observations formulées par l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC), reçues les 25 septembre et 3 décembre 2015, et de la réponse du gouvernement à ses observations reçue le 3 décembre 2015.
Article 1 de la convention. Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. La commission note que le gouvernement se réfère dans son rapport aux principaux axes du Document de stratégie de croissance et de l’emploi ainsi qu’aux dispositions juridiques fixant les incitations à l’investissement privé et définissant les quotas de main-d’œuvre nationale requis en faveur des nationaux dans les projets d’investissement. La commission prie le gouvernement de fournir des indications sur la formulation et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. Prière d’indiquer quelles ont été les mesures concrètement mises en œuvre pour créer des emplois productifs et réduire la précarité de l’emploi.
Article 1, paragraphe 3. Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. Le gouvernement indique que ce sont les services du Premier ministre qui assurent la coordination de tous les comités interministériels relatifs à la mise en place de la politique de l’éducation et de la formation, en collaboration avec le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM). L’UGTC demande quelles sont les raisons pour lesquelles la collaboration avec le bureau du Premier ministre se limite à une organisation d’employeurs. Le gouvernement explique en réponse que le GICAM est l’organisation d’employeurs la plus représentative mais que rien n’exclut, pour autant, que d’autres organisations d’employeurs soient associées. Dans ses observations de décembre 2015, l’UGTC souligne qu’il serait nécessaire d’associer les organisations de travailleurs représentatives au processus d’adoption de la politique d’éducation et de formation et à l’instauration d’une commission tripartite à cette fin. La commission prie le gouvernement de communiquer de plus amples informations sur les mesures de coordination des politiques de l’éducation et de la formation avec l’emploi, en précisant leur impact en termes d’insertion durable des catégories de travailleurs les plus vulnérables sur le marché du travail. Prière de communiquer des informations sur la manière dont la participation des organisations d’employeurs et de travailleurs est assurée dans la pratique.
Economie informelle. Le gouvernement se dit lié à la recommandation (no 204) sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, 2015, et c’est dans cette logique que le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat encadre et forme les jeunes. Par ailleurs, le gouvernement fait état des résultats obtenus par le projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (PIASSI), entre 2005 et 2013, en termes de création d’emplois (44 284 emplois créés, entre 2005 et 2013). La commission prie le gouvernement d’indiquer quelles mesures se sont avérées efficaces, en termes de création d’emplois productifs, pour les travailleurs de l’économie informelle.
Article 2. Collecte et utilisation des données sur l’emploi. Le gouvernement indique que l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEFOP) et l’Office national du tourisme (ONT) mènent actuellement des études sur l’emploi et le travail. Les données ne sont pas encore disponibles. La commission espère que le gouvernement sera prochainement en mesure de fournir des statistiques actualisées sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, notamment en ce qui concerne les femmes et les jeunes. La commission prie le gouvernement de préciser quelles ont été les mesures de politique de l’emploi adoptées grâce à la mise en place des différentes structures chargées de la collecte de l’information sur l’emploi.
Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de l’emploi. Le gouvernement indique que l’Union des syndicats libres du Cameroun (ULSC) représente les travailleurs ruraux au sein du Comité de concertation et de suivi du dialogue social. La commission prie le gouvernement de fournir des indications sur la manière dont les partenaires sociaux participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle. Prière de fournir des informations détaillées sur la manière dont les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle participent à l’élaboration des politiques et programmes de l’emploi.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
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