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Worst Forms of Child Labour Convention, 1999 (No. 182) - Ethiopia (RATIFICATION: 2003)

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Article 7, paragraphe 2 d), de la convention. Mesures efficaces prises dans un délai déterminé. Identifier les enfants particulièrement exposés à des risques et entrer en contact direct avec eux. Enfants des rues. La commission a précédemment noté qu’il existe 150 000 à 200 000 enfants des rues dans le pays et qu’un million d’enfants sont vulnérables ou présentent le risque de vivre dans la rue. Elle a également noté que le gouvernement et l’UNICEF avaient lancé un programme qui traite des besoins et des préoccupations des enfants des rues et fournit des services en matière d’éducation, de santé, de conseils ainsi que des services légaux.
La commission note, d’après l’indication du gouvernement, que celui-ci a adopté des politiques de développement multidimensionnelles afin d’empêcher les enfants de vivre dans la rue et de leur fournir une protection durable à cet effet. Le gouvernement indique que les enfants des rues, de même que les autres enfants défavorisés, reçoivent différents services de la part de plusieurs organisations gouvernementales et non gouvernementales. La commission prend note à ce propos de l’information du gouvernement concernant sa collaboration avec une organisation locale non gouvernementale pour lancer un programme de formation destiné aux enfants des rues afin de développer leurs qualifications et de les réintégrer dans la société. Le gouvernement indique que ce programme a bénéficié à environ 3 500 enfants des rues. Par ailleurs, la commission prend note de l’information du gouvernement communiquée dans ses quatrième et cinquième rapports périodiques au Comité des droits de l’enfant (CRC/C/ETH/4-5, paragr. 284) en 2013, laquelle indique les mesures de réadaptation, de réintégration et de protection à cet égard, et notamment la fourniture de possibilités de microcrédits et de formation aux jeunes; la création de services sociaux dans les zones rurales afin de réduire les déplacements des enfants des zones rurales vers les zones urbaines; et les programmes destinés à améliorer l’accès à l’éducation. La commission prie le gouvernement de continuer à communiquer des informations sur les mesures efficaces prises dans un délai déterminé pour retirer les enfants de la rue et pour assurer leur réadaptation et leur intégration sociale.
Alinéa e). Situation particulière des filles. La commission a précédemment noté qu’il y avait environ 6 500 à 7 500 enfants domestiques à Addis-Abeba et que ces enfants étaient gravement exploités, qu’ils ne percevaient en contrepartie de longues heures de travail qu’un salaire dérisoire ou étaient mal nourris et mal logés et qu’ils étaient exposés aux abus physiques et sexuels. La commission note que le rapport du gouvernement ne fournit que des informations très limitées à ce propos, puisqu’il fait uniquement référence à une application plus large du PAN, qui, comme le rappelle la commission, doit expirer en 2015. La commission prie à nouveau le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour empêcher les enfants de moins de 18 ans, et les filles en particulier, de s’engager dans un travail domestique abusif. La commission prie le gouvernement de communiquer des informations sur les mesures efficaces à ce propos prises dans un délai déterminé et sur les résultats réalisés à ce sujet.
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