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Employment Policy Convention, 1964 (No. 122) - Uruguay (RATIFICATION: 1977)

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Articles 1 et 2 de la convention. Application de la politique de l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. Participation des partenaires sociaux. La commission prend note du rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 2012, qui illustre l’évolution positive de l’économie (le PIB a progressé de 5,7 pour cent en 2011 et de 2 pour cent au premier trimestre de 2012). Le gouvernement rappelle également qu’en 2011 le taux de chômage avait atteint un seuil historique et le taux d’emploi des sommets historiques, tant et si bien que les entreprises ont éprouvé des difficultés à engager le personnel nécessaire. Si l’emploi avait relativement marqué le pas en 2010 (avec une croissance de 0,5 pour cent), en 2011, ce sont près de 70 000 postes de travail qui ont vu le jour. La commission note que les directives stratégiques adoptées de 2010 à 2012 en vue de promouvoir l’activité économique et l’emploi restent en vigueur. La commission note avec intérêt que, depuis janvier 2012, un nouveau décret réglementaire de la loi de promotion des investissements attribue une importance majeure à la qualité de l’emploi généré, à la promotion de l’intégration dans l’emploi des personnes appartenant à des groupes vulnérables et aux activités de développement des qualifications menées par les entreprises. En outre, le gouvernement indique qu’en 2011 les centres publics de l’emploi (CePEs) ont accordé un entretien d’embauche à un total de 15 269 personnes et que le nombre de CePEs en activité continue de progresser (21 centres dans le territoire et cinq à Montevideo). Le gouvernement mentionne la réalisation de divers programmes de promotion de l’emploi et le lancement du Dialogue national de l’emploi. Dans ce cadre, plusieurs questions importantes ont été abordées (formation des jeunes, mesures propres à répondre à l’insuffisance de l’offre de travail, adéquation des structures de qualification de l’offre par rapport à la demande de travail, situation des salariés ruraux). La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des informations sur l’impact des mesures déployées pour parvenir à une amélioration de la qualité de l’emploi généré et pour faire reculer le chômage et le sous-emploi (articles 1 et 2 de la convention). Elle invite également le gouvernement à exposer les politiques et programmes adoptés en matière de politique de l’emploi en précisant quelle aura été la participation des partenaires sociaux dans le processus d’élaboration, d’exécution et d’évaluation de cette politique (article 3). Elle prie le gouvernement de continuer de fournir des statistiques ventilées illustrant la situation et les tendances du marché de l’emploi.
Renforcement et coordination des institutions. La commission prend note des informations concernant les activités de l’Institut national de l’emploi et de la formation professionnelle (INEFOP). Le gouvernement indique que la décentralisation départementale s’est poursuivie et que des comités de l’INEFOP ont fonctionné dans 17 départements. Des comités sectoriels tripartites ont vu le jour dans des secteurs tels que l’industrie navale, le transport de charges, les bio et nanotechnologie, la foresterie, etc. La commission note que les partenaires sociaux siègent au conseil de direction de l’INEFOP et exercent une activité d’évaluation au niveau départemental. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des informations actualisées sur les activités déployées par les commissions tripartites de l’INEFOP dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle aux niveaux départemental et sectoriel. La commission espère disposer d’informations sur l’impact des mesures prises au cours de la période couverte par le prochain rapport et sur les autres initiatives axées sur l’amélioration des qualifications des travailleurs en activité, des personnes tombées récemment au chômage et des chômeurs de longue durée. Elle prie également le gouvernement de rendre compte des mécanismes mis en place afin de faciliter la coordination nécessaire entre les politiques de l’emploi et de l’enseignement et les politiques de développement économique et social qui sont adoptées au niveau ministériel.
Emploi des jeunes. Le gouvernement transmet un diagnostic des politiques et programmes élaborés en 2012 sous l’égide de l’Observatoire du marché du travail du MERCOSUR en faveur des jeunes en Uruguay. Le diagnostic global fait ressortir l’existence d’une inégalité croissante en termes de connaissances acquises comme en termes d’achèvement du cours moyen. L’enseignement à ce niveau ne parviendrait plus à accomplir son rôle de nivellement des inégalités, d’ascenseur social et d’intégration. L’étude met en relief les chiffres de l’échec scolaire et des redoublements, qui s’associent directement aux taux particulièrement élevés de désengagement de beaucoup de jeunes du système éducatif formel. L’offre d’emploi se concentre dans les secteurs pauvres. Les jeunes s’insèrent prématurément dans le marché de l’emploi informel et éprouvent ensuite d’immenses difficultés à améliorer leurs conditions d’emploi. Selon les conclusions de l’étude, les programmes déployés ont une couverture lacunaire et ne parviennent pas à générer une offre spécifique en faveur des groupes frappés par les taux d’inactivité les plus élevés. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des données montrant l’impact positif des mesures de politique active déployées pour favoriser une intégration durable des jeunes, en particulier ceux des catégories les plus défavorisées, dans le marché du travail.
Travailleurs de l’économie informelle. Dans son observation de 2011, la commission avait relevé qu’un Groupe de négociation du service domestique avait été constitué au sein du Conseil des salaires et que la Banque de prévoyance sociale avait pris certaines initiatives visant à lutter contre l’omission de l’enregistrement auprès de la sécurité sociale, initiatives qui avaient été suivies d’une augmentation du nombre des cotisants. En outre, des informations ont été fournies sur les activités des petites entreprises et le régime d’imposition des microentreprises ainsi que sur la promotion des exportations des produits fabriqués par celles-ci. La commission invite le gouvernement à joindre dans son prochain rapport des données actualisées sur l’intégration des travailleurs de l’économie informelle dans le marché du travail formel et sur l’impact des mesures de soutien à la création et au renforcement des micro et petites entreprises.
Coopératives. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des indications sur les activités de l’Institut national du coopérativisme (INACOOP) visant à soutenir les coopératives de travail et les coopératives sociales.
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