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Employment Policy Convention, 1964 (No. 122) - Cameroon (RATIFICATION: 1970)

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Elaboration et mise en œuvre d’une politique nationale de l’emploi. Consultation des partenaires sociaux. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en septembre 2011 en réponse à la demande directe de 2009. Le gouvernement indique avoir formulé depuis 2008 sa propre vision de développement à long terme intitulée «Vision 2035» qui espère faire du Cameroun «un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité». En vue d’accroître les offres d’emploi, le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) avait prévu de donner la priorité aux emplois salariés à travers le développement des petites et moyennes entreprises, la promotion de l’approche HIMO (technologies à haute intensité de main-d’œuvre) et le développement de l’auto-emploi ciblé à travers des programmes spécifiques. Le gouvernement évoque dans son rapport les difficultés rencontrées inhérentes au programme d’ajustement structurel et à la crise financière de 2008. Il indique avoir surmonté certaines difficultés grâce à l’atteinte du point d’achèvement au titre de l’initiative d’allégement de la dette des pays pauvres très endettés (PPTD). Selon des informations disponibles dans le cadre des consultations avec le secrétariat du Fonds monétaire international (FMI), en juin 2011, la croissance réelle du PIB est passée de 2 pour cent en 2009 à 3,2 pour cent en 2010 (grâce à la croissance des activités agricoles et forestières). Le taux de pauvreté stagne quant à lui à environ 40 pour cent de la population, avec de fortes disparités régionales, car la pauvreté touche 87 pour cent des personnes vivant en milieu rural, et le taux de chômage des jeunes reste toujours élevé. La commission invite le gouvernement à fournir un rapport contenant des indications sur les mesures concrètement adoptées et mises en œuvre dans le cadre de la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle ainsi que dans celui de la «Vision 2035» pour créer des emplois durables et réduire le sous-emploi (articles 1 et 2 de la convention). La commission invite le gouvernement à indiquer également quelle a été la participation des partenaires sociaux dans le processus d’élaboration des mesures prises en matière de politique active de l’emploi dans le contexte de l’ajustement structurel en cours (article 3). En outre, la commission espère que le gouvernement sera en mesure de fournir des statistiques sur la situation et les tendances de l’emploi, du chômage et du sous-emploi, notamment en ce qui concerne les femmes et les jeunes.
Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. Le gouvernement indique que le document de stratégie pour la croissance et l’emploi devait porter la croissance à 5,5 pour cent et ramener le sous-emploi de 75,8 pour cent à moins de 50 pour cent. Le gouvernement indique aussi que le taux d’informatisation de l’économie a augmenté et que, pour atteindre le plein emploi productif, un processus d’amélioration du climat des affaires en vue d’attirer les investisseurs et de contrôler la politique des prix, des salaires et des revenus a été lancé. La commission invite à nouveau le gouvernement à fournir des informations ventilées par groupe sur les résultats atteints en termes d’emploi, en particulier pour les femmes, les jeunes, les travailleurs âgés et les personnes handicapées, suite à l’adoption de ces mesures.
Economie informelle. Dans son précédent rapport, le gouvernement avait fait mention de la mise en place d’un Projet intégré d’appui du secteur informel (PIAASI). Il indiquait aussi que le PIAASI avait identifié plus de 10 000 acteurs sollicitant une assistance en matière d’organisation, de formation et d’appui au financement et que, pour le premier semestre 2007, près de 1 400 unités de production informelle avaient reçu des appuis financiers. Le gouvernement indique que l’efficacité du PIAASI a été démontrée par l’octroi de crédits aux acteurs du secteur informel grâce à la création de microentreprises. La commission invite le gouvernement à inclure dans son prochain rapport des informations sur les mesures dans lesquelles le PIAASI s’est révélé concrètement efficace en termes de création d’emplois productifs pour les travailleurs de l’économie informelle.
Emploi des jeunes. Le gouvernement indique que sa politique d’emploi est axée sur la satisfaction des besoins des catégories particulières de travailleurs telles que les femmes, les jeunes, les travailleurs âgés et les handicapés. Les travaux en cours de construction du port en eau profonde de Kribi et l’exploitation du fer de Mbalam constituent un gisement important d’emplois. Le Fonds national de l’emploi et le Programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine (PAJER-U) continuent à donner des emplois décents aux jeunes. Le gouvernement a prévu un recrutement spécial de jeunes dans la fonction publique et d’autres concours permettant à ces jeunes d’avoir un emploi au cours de l’année 2011. La commission demande au gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations détaillées sur la manière dont le Fonds national de l’emploi et le PAJER-U ont concrètement favorisé l’accès des jeunes à un emploi productif.
Emploi des femmes. Le gouvernement indique que le Plan national pour l’emploi des femmes a permis d’améliorer les conditions de vie de celles-ci, de promouvoir l’égalité et l’équité dans tous les secteurs de la vie nationale et d’accroître le nombre de femmes aux postes politiques. La commission invite le gouvernement à fournir dans son prochain rapport des informations à jour sur les résultats atteints par les programmes mis en place en faveur de l’insertion des femmes dans le marché du travail.
Promouvoir les petites et moyennes entreprises. Le gouvernement indique que l’amélioration du climat des affaires, la fiscalité incitative et la mise en place définitive de la banque des PME faciliteront la création des entreprises. La commission invite le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises afin de réduire les obstacles rencontrés par les petites et moyennes entreprises pour démarrer leur activité.
Coordination de la politique de l’éducation et de la formation avec la politique de l’emploi. Le gouvernement indique que les statistiques des bénéficiaires sur les résultats des programmes d’orientation et de formation seront communiquées prochainement. La commission demande à nouveau au gouvernement de fournir des informations actualisées ventilées par sexe et par âge sur les résultats des programmes d’orientation et de formation, en précisant les compétences et les qualifications acquises par les bénéficiaires, ainsi que l’impact des différents programmes de formation en termes d’insertion des intéressés dans l’emploi durable.
Collecte et utilisation des données sur l’emploi. Le gouvernement indique que l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEFOP) continue à collecter les informations sur la situation de l’emploi. La commission invite le gouvernement à indiquer dans son prochain rapport les progrès accomplis par l’ONEFOP et à préciser les mesures de politique de l’emploi adoptées grâce à la mise en place des différentes structures chargées de la collecte de l’information sur l’emploi.
Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la formulation des politiques. En réponse aux commentaires de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC) et de la Confédération générale du travail-Liberté du Cameroun (CGT-Liberté), le gouvernement indique que deux comités de pilotage tripartites œuvrent dans le cadre de l’élaboration de la politique nationale de l’emploi et de la stratégie du ministère de l’Emploi. Le gouvernement indique que ces deux comités sont opérationnels. Se référant à nouveau à l’article 3 de la convention, la commission espère que le prochain rapport du gouvernement contiendra des indications sur la manière dont les partenaires sociaux participent à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi. La commission demande aussi des informations sur la manière dont les représentants des catégories les plus vulnérables de la population – en particulier les représentants des travailleurs ruraux et des travailleurs de l’économie informelle – participent à l’élaboration des politiques et programmes de l’emploi.
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