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Employment Policy Convention, 1964 (No. 122) - Djibouti (RATIFICATION: 1978)

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1. La commission note que le gouvernement n’a pas fourni de rapport en réponse à son observation de 2006. Elle prend note des observations de l’Union générale des travailleurs djiboutiens (UGTD) reçues en août 2007 et transmises au gouvernement en septembre 2007. La commission demande au gouvernement de fournir un rapport contenant des indications précises et actualisées en réponse aux observations de l’UGTD et à son observation de 2006, en particulier sur les points suivants.

2. Articles 1 et 2 de la convention.Coordination de la politique de l’emploi avec la réduction de la pauvreté. L’UGTD rappelle que le gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique générale, avait prévu la tenue d’assises nationales de l’emploi pour que les différents acteurs impliqués puissent apporter leur contribution et rendre ainsi plus efficace la politique de l’emploi. Toutefois, l’UGTD indique que cette consultation nationale, qui devrait aboutir à l’adaptation des structures de formation professionnelles aux réalités du marché du travail et à la création d’emplois par l’incitation de l’investissement étranger et par la création de petites et moyennes entreprises ou industries, n’est toujours pas intervenue. La commission se réfère à son observation de 2006, dans laquelle elle notait que, parmi les informations succinctes reçues du gouvernement en octobre 2005, figurait l’élaboration d’une politique nationale de l’emploi et de l’organisation des assises de l’emploi pour 2006. Le gouvernement indiquait qu’il était sur le point de mener à terme, avec l’assistance technique du BIT, un plan d’action sur la politique de l’emploi axé sur la création d’emplois et de revenus décents pour les femmes et les hommes avec différents volets, tels que le développement des statistiques du marché du travail et de l’emploi, la réforme des structures administratives et institutions du marché du travail, la formation professionnelle et la création d’emplois dans les petites et moyennes entreprises. La commission notait par ailleurs que, selon les informations contenues dans le document sur la stratégie de réduction de la pauvreté de 2004, le taux de chômage se situe à 59 pour cent, alors que plus de la moitié des personnes concernées sont à la recherche de leur premier emploi. La commission notait également que la participation des femmes sur le marché du travail reste extrêmement limitée, avec un taux d’emploi de moins de 35 pour cent. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées sur les mesures prises afin de garantir que l’emploi, comme élément clé de la réduction de la pauvreté, soit au cœur des politiques macroéconomiques et sociales. Elle prie notamment le gouvernement de fournir des informations ventilées par groupe sur les résultats atteints, en particulier pour les jeunes et les femmes, par les mesures d’amélioration de l’offre de formation professionnelle et technique et de promotion des petites et moyennes entreprises. Prière également de faire rapport sur la tenue et l’issue des assises nationales de l’emploi tenues, ainsi que sur l’état d’avancement de la stratégie de réduction de la pauvreté mise en œuvre depuis 2001.

3. La commission souligne à nouveau l’importance de la mise en place d’un système de collecte des données relatives au marché du travail, afin que les politiques soient fondées sur une évaluation précise des conditions de ce marché. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur tout progrès réalisé dans la collecte des données sur l’emploi, ainsi que sur les mesures de politique de l’emploi adoptées grâce à la mise en place de nouveaux systèmes d’information sur le marché du travail.

4. Article 3.Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. L’UGTD indique que, concernant la participation des partenaires sociaux à l’élaboration des politiques de l’emploi, le gouvernement, dans le cadre de la politique nationale de l’emploi, a privilégié une approche de concertation, en impliquant les organisations d’employeurs et de travailleurs dans les différentes commissions chargées de mener cette stratégie nationale. La commission rappelle qu’il est de la responsabilité commune du gouvernement et des organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs de veiller à ce que les représentants des secteurs les plus vulnérables ou marginalisés de la population active soient associés aussi étroitement que possible à l’élaboration et à l’application de mesures dont ils devraient être les premiers bénéficiaires (voir paragr. 493 de l’étude d’ensemble de 2004, Promouvoir l’emploi). La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les consultations requises par l’article 3 de la convention, qui requièrent la consultation de l’ensemble des milieux intéressés – et notamment des représentants des employeurs et des travailleurs – lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques de l’emploi.

5. Point V du formulaire de rapport.Assistance technique du BIT.Enfin, la commission prie à nouveau le gouvernement d’indiquer, dans son prochain rapport, les actions entreprises pour mettre en œuvre une politique active de l’emploi au sens de la convention, suite à l’assistance technique reçue du BIT.

[Le gouvernement est prié de répondre en détail aux présents commentaires en 2008.]

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