National Legislation on Labour and Social Rights
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Article 1 de la convention. Politique nationale visant à assurer l’abolition effective du travail des enfants. Comme suiteà sa précédente observation, la commission note les informations fournies par le gouvernement dans l’enquête 2002 sur le travail des enfants au Malawi (MCLS) menée en collaboration avec le BIT. La commission note que les programmes de lutte contre le travail des enfants en cours portent principalement sur l’élimination du travail des enfants, y compris du travail sous ses pires formes, le développement des voies de recours en matière de travail d’enfants, la tenue de registres du travail pour les enfants, l’inspection du travail pour les enfants, l’évaluation rapide du travail des enfants dans le pays et la réalisation d’une étude nationale dans ce même domaine (étude qui prend en considération les enfants victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales, les enfants des rues et l’enquête nationale par sondage auprès des ménages sur le travail des enfants). L’action menée actuellement par les pouvoirs publics inclut la participation des organisations d’employeurs et de travailleurs, c’est-à-dire de l’Association consultative des employeurs du Malawi (ECAM) et du Congrès des syndicats du Malawi (MCTU) et ses organisations affiliées.
La commission note que les programmes d’action menés par les institutions gouvernementales recouvrent: le développement des capacités de l’administration du travail pour faire face sur le terrain aux problèmes de travail d’enfants; l’évaluation rapide des répercussions de la dernière famine en termes de travail des enfants pour la période novembre-décembre 2002; des séminaires de sensibilisation du public et la conduite d’une étude nationale sur le travail des enfants. La commission constate en outre que l’élimination du travail des enfants est une préoccupation centrale dans certains ministères dont le ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie; le ministère de l’Agriculture et de l’Irrigation; le ministère de la Femme et des Services sociaux; le minitère du Travail et de la Formation professionnelle; de même que dans divers organismes non gouvernementaux. Cela se traduit par des campagnes de sensibilisation, une réinsertion dans la vie normale d’enfants soustraits du travail; des études d’impact, la définition d’une politique et des mesures. La commission note en outre que les médias sont sollicités pour des campagnes de sensibilisation contre le travail des enfants.
La commission observe que, outre les programmes d’action menés par le gouvernement, grâce à l’assistance financière de l’Agence norvégienne pour le développement (NORAD), l’UNICEF, en conjonction avec un certain nombre d’organismes non gouvernementaux, a pu mener plusieurs programmes d’élimination du travail des enfants. Par exemple, l’organisation «Plan international» poursuit une action de sécurité agricole et alimentaire dans un certain nombre de zones rurales pour permettre de maintenir la scolarisation des enfants. Le Chisomo Club centre son action sur la réinsertion des enfants des rues. Il existe aussi un programme d’élimination du travail des enfants dans les manufactures de tabac, un programme mis en œuvre par l’Association Tobacco Exporter Companies (TEC). La TEC poursuit son action de sensibilisation du public sur le travail des enfants et son élimination et a, par exemple, créé des écoles dans les zones productrices de tabac.
La commission observe que neuf districts spécialement choisis dans le pays à titre de pilote dans l’élimination des pires formes de travail des enfants et pour l’observation des tendances des autres formes de travail des enfants ont bénéficié de l’assistance du NORAD. L’UNICEF et l’unité de coordination du ministère du Travail et de la Formation professionnelle (MoLVT) contre le travail des enfants appliquent maintenant un système prévoyant l’enregistrement des infractions en matière de travail d’enfants, le développement des compétences face à ces problèmes et la constitution de moyens de communication dans les districts.
La commission note en outre que le cadre institutionnel du travail des enfants a été renforcé. Le MoLVT assure la coordination de l’action tendant à l’élimination du travail des enfants à travers son département des relations du travail. Les diverses commissions techniques et d’orientation nationales existantes discutent des problèmes que peuvent rencontrer les diverses initiatives d’élimination du travail des enfants. Ces structures ont été constituées à l’origine pour réaliser l’étude du travail des enfants prévue par le programme IPEC du BIT. La commission note que l’étude nationale du travail des enfants est aujourd’hui achevée et que cela a permis de constituer une base de données qui permettra au pays de surveiller les tendances, les caractéristiques et la structure du travail des enfants, de même que les effets des différents programmes de développement en termes d’élimination du travail des enfants.
La commission observe que, au plus haut niveau des autorités traditionnelles, les chefs jouent désormais un rôle prééminent dans l’action de sensibilisation contre le travail des enfants d’une manière générale et pour l’élimination des pires formes de ce travail. Cette évolution résulte des séminaires de sensibilisation organisés par les autorités locales dans le pays.
La commission a noté avec intérêt les nombreuses informations sur les mesures prises pour lutter contre le travail des enfants, mais elle observe à nouveau que le gouvernement n’a pas fourni d’information sur les résultats obtenus.
La commission se montre sérieusement préoccupée par la situation des enfants de moins de 14 ans astreints au travail et par leur nombre considérable (plus d’un million dont près de la moitié ayant moins de 9 ans, selon l’enquête 2002 sur le travail des enfants au Malawi précitée). Elle invite fermement le gouvernement à redoubler d’effort pour améliorer progressivement cette situation.
La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur le développement de la politique nationale tendant à assurer l’abolition effective du travail des enfants et sur les résultats obtenus.
La commission adresse par ailleurs une demande directe au gouvernement sur certains autres points.