National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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1. La commission a pris note avec intérêt du rapport du gouvernement pour la période se terminant en mai 1998, qui contient des informations complètes et utiles, et transmet des commentaires de l'Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK), de la Confédération syndicale des professions universitaires de Finlande (AKAVA) et de la Confédération finlandaise des salariés (STTK).
2. La commission note que le rythme très soutenu de la croissance économique au cours de la période a permis de confirmer le mouvement de reprise de l'emploi et de réduction du chômage. Le taux de chômage, qui atteignait 17 pour cent en 1995, a pu être ramené à 14,5 pour cent en 1997 et devait, selon les prévisions de l'OCDE, se situer à 12,4 pour cent en 1998. Le gouvernement indique que les créations d'emplois ont surtout bénéficié aux jeunes les plus qualifiés, tandis que les travailleurs âgés sont particulièrement affectés par le chômage de longue durée. La STTK estime à cet égard que la persistance du chômage de longue durée, qui représente près du tiers du chômage total, ne reflète pas seulement l'évolution de la demande de qualifications sur le marché du travail, mais aussi une attitude discriminatoire à l'encontre des personnes âgées dans le monde du travail. L'organisation syndicale appelle également l'attention sur la régression plus lente du chômage des femmes, qui se voient plus souvent proposer des contrats à durée déterminée et connaissent des périodes de chômage récurrent, ainsi que sur la part prise par l'emploi à temps partiel involontaire.
3. Le gouvernement estime que l'amélioration de la situation de l'emploi démontre clairement le succès de sa politique et précise que, par deux accords successifs sur la politique des revenus, les salariés ont appuyé ses efforts pour stimuler la compétitivité et rétablir les équilibres économiques. En outre, le gouvernement considère que l'union monétaire européenne devrait avoir des effets positifs sur la croissance en permettant une baisse des taux d'intérêt et une réduction des risques de change. La commission note que le gouvernement a joint à son rapport le Plan national d'action pour l'emploi adopté sur la base des lignes directrices du Conseil européen extraordinaire sur l'emploi qui s'est tenu à Luxembourg en novembre 1997. Elle prie le gouvernement de continuer de fournir des informations détaillées sur la manière dont, en application de l'article 2 de la convention, les mesures à prendre en vue de promouvoir l'emploi sont déterminées et revues régulièrement dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée.
4. La commission note que la politique du marché du travail fait l'objet, depuis le début de 1998, d'une réforme d'ensemble visant à renforcer les activités de conseil, de formation et de placement du service public de l'emploi afin de prévenir la marginalisation des chômeurs. La STTK estime que cette réforme est appropriée, car elle met l'accent sur l'efficacité de la recherche d'emploi plutôt que sur le contrôle des chômeurs, tandis que l'AKAVA souligne qu'elle a l'avantage de mettre l'accent sur la qualité des mesures. La SAK relève toutefois que les agents des bureaux de l'emploi sont en nombre insuffisant et que ce sont les chômeurs de longue durée qui pâtissent particulièrement de cette situation. Par ailleurs, les subventions à l'emploi ont été modifiées afin de contribuer plus efficacement à l'emploi et à la formation des chômeurs de longue durée. La commission invite le gouvernement à préciser les résultats qui auront pu être obtenus par les différentes initiatives tendant à mieux cibler les mesures actives de politique du marché du travail, notamment en ce qui concerne les travailleurs âgés et les chômeurs de longue durée.
5. Article 3. La commission relève avec un intérêt particulier que les différentes mesures prises dans le cadre du programme pour l'emploi du gouvernement, et notamment celles qui visent à assurer une "flexibilité maîtrisée" du marché du travail en matière de durée du travail ou de sécurité de l'emploi, ont été élaborées en concertation étroite avec les partenaires sociaux. Dans ce contexte, elle espère que le gouvernement sera en mesure de faire état dans son prochain rapport de nouveaux progrès dans la lutte contre le chômage.