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La commission a pris note des informations et statistiques communiquées par le gouvernement en réponse à ses demandes directes antérieures.

1. Faisant suite à ses commentaires précédents concernant la participation des femmes dans le secteur public et les activités indépendantes, la commission note avec intérêt, selon le rapport du gouvernement, qu'à la fois le secteur public et le secteur privé ont répondu positivement aux demandes du gouvernement d'augmenter la participation des femmes au développement et que des progrès significatifs ont été atteints dans l'amélioration de la situation des femmes dans divers secteurs tels que le secteur agricole, la santé et les activités indépendantes.

En ce qui concerne les activités indépendantes, la commission note, selon une étude récente réalisée par le ministère du Commerce et de l'Industrie, qu'en 1991, 45 pour cent de petites et moyennes entreprises (PME) appartenaient aux femmes, et que 33 pour cent de bénéficiaires de crédits de financement des PME étaient des femmes. Elle note également les activités en faveur des femmes entreprises par le ministère du Travail, sous les auspices de la Commission nationale pour les femmes (NCWID), par la Chitukuko Cha M'Malawi (CCAM) et par d'autres organisations de promotion de la participation des femmes au processus de développement économique et social, en particulier dans le secteur rural et les activités indépendantes. La commission prie le gouvernement, dans ses futurs rapports, de continuer à fournir des informations sur les activités des organisations susvisées et les résultats atteints dans l'augmentation de la participation des femmes aux activités indépendantes.

S'agissant du secteur public, la commission note la déclaration du gouvernement selon laquelle, dans la fonction publique, depuis 1991, les femmes occupent de plus en plus des postes de responsabilité. Elle note toutefois, selon les statistiques portant sur le nombre de cadres administratifs de la fonction publique pour la période de 1988 à 1993, que la proportion de femmes cadres est encore très faible et que les progrès réalisés au cours de cette période étaient très maigres. En effet, en 1988, le nombre de femmes cadres, toutes catégories confondues, était de 16 sur 198 hommes, soit 8 pour cent, et de 21 sur 193 hommes en 1993, soit 10,8 pour cent seulement. La commission saurait gré au gouvernement de communiquer, dans son prochain rapport, des informations sur les mesures spécifiques prises pour corriger la situation des femmes dans ce domaine, y compris des statistiques récentes permettant d'évaluer les progrès atteints.

Concernant l'apprentissage, la commission note l'indication du gouvernement selon laquelle les jeunes filles ont récemment manifesté un intérêt croissant pour l'apprentissage des métiers où traditionnellement prédominent les hommes, tels que la mécanique, l'électricité, la menuiserie, la plomberie, etc. Elle note cependant, selon les statistiques portant sur le nombre de personnes ayant suivi des programmes d'apprentissage dans les métiers susvisés pour la période de 1988 à 1993, que, bien que le nombre de candidates à ces programmes et de celles qui les ont suivis a plus que doublé au cours de cette période, il reste encore très bas en comparaison avec celui des hommes. En 1988, il y avait 29 candidates sur un total de 8.197 candidats hommes et femmes, et 9 femmes ayant suivi ces programmes sur un total de 415, soit respectivement 0,3 et 2 pour cent; et en 1992, 82 candidates sur un total de 7.835, et 25 femmes ayant suivi ces programmes sur un total de 435, soit respectivement 1 et 5,8 pour cent. La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les mesures prises, et les progrès réalisés, pour encourager les entreprises à engager plus de femmes, soit comme apprenties, soit dans le cadre d'une première relation de travail, en particulier dans les métiers susmentionnés.

2. S'agissant de la formation, la commission note la déclaration du gouvernement selon laquelle une vaste campagne d'information a été entreprise auprès des femmes pour qu'elles relèvent le défi et manifestent un plus grand intérêt pour la formation à des métiers jusqu'à présent dominés par les hommes afin qu'elles puissent entrer en compétition avec eux. Il ajoute cependant qu'il sera difficile de relever ce défi, compte tenu de la préférence traditionnelle pour des professions où prédomine un sexe déterminé. La commission prie le gouvernement d'indiquer les mesures prises ou envisagées, et les résultats obtenus, pour promouvoir une attitude positive à l'égard des capacités et aspirations des femmes et pour les inciter à suivre des formations conduisant à des métiers qui sont traditionnellement choisis par les hommes.

La commission note, selon les statistiques fournies par le gouvernement relatives au nombre de personnes dans la fonction publique ayant bénéficié d'une formation à l'étranger pour la période de 1988 à 1993, que la proportion de femmes par rapport aux hommes est très faible dans tous les cours, à l'exception des cours d'infirmières où les femmes sont majoritaires. Notant également la déclaration du gouvernement selon laquelle des mesures sont en train d'être prises pour collecter des données statistiques sur l'emploi et la formation en général, ventilées par sexe, la commission espère que le prochain rapport contiendra les données susmentionnées, qu'il continuera à fournir des informations sur les mesures prises et les résultats obtenus pour augmenter la participation des femmes à la formation en général, y compris leur participation à des cours de formation et de recyclage dispensés à l'étranger.

3. En ce qui concerne le placement, la commission note, selon les statistiques portant sur les demandes d'emploi et le placement fournies par le ministère du Travail pour la période de 1987 à 1990, qu'en 1987, sur 23.892 demandeurs d'emploi, 1.824 étaient des femmes, soit 7,6 pour cent, et que sur 11.615 personnes placées, 625 étaient des femmes, soit 5,3 pour cent. Elle note également qu'au cours de cette période le nombre de demanderesses d'emploi et de celles qui en ont trouvé a progressivement augmenté, passant de 1.824 en 1987 à 2.205 en 1990 pour les demandeuses d'emploi, et de 625 à 946 pour celles qui ont trouvé un emploi. Se référant à l'article 3 e) de la convention, la commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur la manière dont les services de placement assurent l'application de la politique de non-discrimination et sur les moyens d'action dont ces services et leurs usagers disposent lorsque les entreprises préfèrent recruter des hommes dans certains métiers à la place des femmes ayant des qualifications égales ou supérieures à celles des hommes et remplissant toutes les autres conditions d'admission.

4. Prière de communiquer des informations détaillées sur les mesures prises pour promouvoir la politique nationale de l'égalité de chances et de traitement dans l'emploi et la profession sans préjudice des opinions politiques, de l'origine nationale, de la religion et de l'origine sociale, en ce qui concerne: a) l'accès à la formation professionnelle; b) l'accès à l'emploi et aux différentes professions; et c) les conditions de travail.

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